Vous avez le bonjour de Robert Desnos

Le 13 et 14 octobre 2000, le Club des Poètes fête Robert Desnos.

 

 

L'été 2000 s'il avait encore été vivant
Robert Desnos aurait eu cent ans
Mais n'est-il pas encore vivant
Par ses mots, par son chant ?
Qui ne connaît pas « La fourmi de dix-huit mètres »
ou bien encore « Le Pélican »?
C'est sûr, Desnos aimait les enfants,
Il leur offrit « Chantefables et Chantefleurs »
« La géométrie de Daniel », « Le parterre de Hyacinte »
et « La ménagerie de Tristan »
Amoureux passionné, deux amours marquèrent sa vie
Yvonne et Youki
pour qui ou grâce à qui il écrivit
de merveilleuses poésies.
Amoureux du langage
du « surréalisme » il fut un fervent
quand il avait un peu plus de vingt ans.
Il s'adonna intensément
à l'écriture automatique
et au sommeil hypnotique

André Breton disait de Desnos
« il parle surréaliste à volonté »,
avant de l'exclure du groupe parce qu'il refusait d'adhérer
en bloc à toutes les idées du mouvement
Car Desnos était avant tout un amoureux de la liberté.

Ayant arrêté l'école où seule la littérature l'intéressait, Robert Desnos eut, à Paris où il est né le 4 juillet 1900, beaucoup de métiers: droguiste, secrétaire d'homme de Lettres, gérant d'immeuble ...

De 1933 à 1939, il pratiqua la « publicité radiophonique », un métier qui lui plut beaucoup car il associait son goût du langage et son envie d'écrire pour tous.

« Pour être bien portant
Buvez du vin de Frileuse
Pour être bien portant
C'est l'plus fort des fortifiants »

Amoureux de la Liberté, Desnos n'était pas un poète sur son nuage mais, au contraire, il se sentait concerné par les problèmes des hommes de son temps.
En 1942, après la rafle du Vel’ d'Hiv' il rentre au réseau de résistance « Agir » donne des informations et fournit de faux papiers à des juifs.
Il combat aussi par la poésie et publie entre autres des poèmes en argot, résolument engagés (voir « Maréchal Ducono ») et des poèmes de combat comme « Le veilleur du Pont-au-Change ». Pourtant, « Ce coeur haïssait la guerre » .
Le 22 juin 1944, il est arrêté par la Gestapo, déporté d'abord à Compiègne, puis à Floha (en Saxe) et enfin à Terezin (Tchécoslovaquie) où il meurt le jour de la libération du camp, le 8 juin 1945.
Tous les témoignages concordent pour dire que, jusqu'au bout, malgré les conditions atroces, Robert Desnos a propagé autour de lui des messages d'espoir et de vie.

Sabine Rosnay

« Si nous ne dormons pas
c’est pour guetter l’aurore

Qui prouvera qu’enfin
nous vivons au présent »

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