Je
n'ai pas vu l'homme circulant dans la plaine et les plateaux de son être
intérieur, mais je l'ai vu faisant travailler des atomes et de la
vapeur d'eau, bombardant des fractions d'atomes qui n'existait peut-être
même pas, regardant avec des lunettes, son estomac, sa vessie, les
os de son corps, se cherchant en petits morceaux, en réflexes de
chien. |
Je n'ai pas entendu le chant de l'homme, le chant de la contemplation des
mondes, le chant de la sphère, le chant de l'immensité, le
chant de l'éternelle attente.
Mais j'ai entendu son chant comme une dérision, comme un spasme,
semblable à celle du tigre, lequel se charge en personne de son ravitaillement
et s'y met tout entier.
J'ai vu les visages de l'homme. Je n'ai pas vu le visage de l'homme comme
un mur blanc qui fait se lever les ombres de la pensée, comme une
boule de cristale qui délivre des passages de l'avenir, mais comme
une image qui fait peur et inspire la méfiance. |
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