avecGuillaume Apollinaire

Poème à Yvonne * Le guetteur mélancoliqueL'arbre à poèmes

 

Yeux brûlants dans mon coeur vous laissâtes deux trous
Vous avez yeux aimés de vagues reflets roux
On vous prendrait pour deux oiseaux qui se ressemblent
Noirs oiseaux lourds de nuits yeux d'amour lourds de mort
Naïfs comme au beau temps des Dames de Saint-Maur
Et tristes quand aux cils de troubles larmes tremblent

Guillaume rentre à Paris et habite chez sa mère avec son frère. Pour subsister il devient employé de banque. Malgré ce travail qui l'isole des milieux littéraires, il continue à écrire et exerce en parallèle l'activité de journaliste.

* Ce poème est un acrostiche : poème où les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical composent un nom, ici le prénom de la jeune fille à qui Guillaume le dédiait.