Tu es belle,
mon amie, comme Tirça,

charmante comme Jérusalem,
redoutable comme des bataillons.

Détourne de moi tes regards, car ils m'assaillent...

Tes cheveux sont un troupeau de chèvres, ondulant sur les pentes
du mont Galaad.

Tes dents sont un troupeau de brebis, qui remontent du bain.

Les jeunes femmes l'ont vue et
glorifiée, reines et concubines
l'ont célébrée :

Qui est celle-ci qui surgit comme l'aurore,

Tes joues sont des moitiés de grenade derrière ton voile.

Il y a soixante reines et quatre-vingts concubines !
(et des jeunes filles ;
sans nombre ! )

Unique est ma colombe,
ma parfaite.

Elle est l'unique de sa mère, la préférée de celle qui l'enfanta.

belle comme la lune,
resplendissante comme le soleil, redoutable comme des bataillons ?

Au jardin des oliviers
je suis descendu,
pour voir les jeunes pousses
de la vallée,
pour voir si la vigne bourgeonne,
si les grenadiers fleurissent.

Je ne sais, mais mon désir m'a jeté
sur les chars d'Amminadîb !