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"Un homme qui a lutté toute sa vie pour l'indépendance
et la dignité de son île, Cuba, en est aujourd'hui le poète
national. Nicolas Guillén (1902-1986), dans sa personne et dans sa
poésie, incarne le destin des Antilles: le métissage."
écrivait de lui Claude Couffon, grand passionné de l'Amérique
Latine, dont il traduisit avec rigueur et sensibilité quelques-unes
des plus grandes voix de la poésie contemporaine. En effet, à
l'instar de Pablo Neruda (Chili) et de
Nazim Hikmet (Turquie), ce poète cubain
a pris place dans l'histoire de son pays par son engagement auprès
du peuple de son pays, contre la domination américaine et les abus
des grands propriétaires terriens. Quelques années après
sa mort, l'Histoire, dont l'humeur est changeante, jette la suspicion sur
son engagement politique, sans parvenir à altérer notre
intérêt pour cette voix colorée de la poésie cubaine,
qui chante les beautés de son île et son espoir en l'avénement
d'une société plus juste. |