Jules Laforgue
(1867-1887)

 

"C'était un esprit doué de tous les dons et riche d'acquisitions importantes. Son génie naturel fait de sensibilité, d'ironie, d'imagination et de clairvoyance, il avait voulu le nourrir de connaissances positives, de toutes les philosophies, de toutes les littératures, de toutes les images de nature et d'art; et même les dernières vues de la science semblent lui avoir été familières. C'était le génie orné et flamboyant, prêt à construire des architectures infiniment diverses et belles, à élever très haut des ogives nouvelles et des dômes inconnus; mais il avait oublié son manchon d'hiver et il mourut de froid, un jour de neige" écrivit Rémy de Gourmont dans le "Livre des Masques" à propos de ce poète à la discrète postérité.

Comme Lautréamont, Jules Laforgue naquît à Montevideo et mourût très jeune (27 ans pour Laforgue, 24 ans pour Isidore Ducasse). Mais la comparaison entre ce délicat poète - souvent mélancolique, parfois nostalgique, qui semble regarder l'agitation du monde avec une résignation un peu lasse et nous parle à mi-voix- et le terrible et cocasse inventeur des Chants de Maldoror, ne va pas plus loin. Grand courtisan de la Lune, ce poète délicat est quelque peu oublié pour avoir chanté en mode mineur à l'époque où Baudelaire et Rimbaud écrivaient leurs tragédies poétiques.

Autres poèmes de Laforgue sur la toile: La cigarette, Spleen, Marche funèbre pour la mort de la Terre,
Imitation Notre-Dame la Lune
(recueil entier) et une anthologie de 26 poèmes

 

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