Katherine Mansfield (1888-1923)

Chez Katherine Mansfield, la délicatesse, la flamme de vivre, la gourmandise d'écrire, la soif de vérité se sont réunies. Le coeur volubile d'ardeur a envoyé mille abeilles butiner les fleurs, les arbres, et parfois piquer un humain s'il fait des grands gestes menaçants, et surtout recueillir le suc des heures.

Kathleen Beauchamp (Mansfield était le nom de sa grand-mère) naquit en Nouvelle-Zélande et y passa son enfance. A quatorze ans, elle part pour le Queens College de Londres. Très tôt se révèlent ses qualités de musicienne et de nouvelliste, art qu'elle cultivera tout au long de sa courte vie (In a German Pension, Bliss, The Garden Party). C'est à la suite de la mort de son frère (sur le front français en 1915) qu'elle compose ses poèmes.
Mariée d'un jour et une nuit en 1909 avec un professeur de chant, épouse du littéraire John Middleton Murry en 1918 (après 6 ans de rencontres), la maladie l'éloignera sur la Riviera italienne, en Suisse, en France, de chambre en chambre... Elle écrit une abondante Correspondance et un Journal. En 1922 elle s'intéresse aux travaux de Gurdjeff, espère guérir, s'installe à Fontainebleau. Elle y meurt de la tuberculose à 35 ans.

Voici l'ami éloigné, les jours où elle demeure alitée et, par on ne sait quelle alchimie, voici la vie, elle surabonde, elle danse sur les pages, sous les portes, entre les lignes, elle enlumine. Odile Rougé

Les poèmes de Katherine Mansfield ont été traduits en Français par Anne Wade Minkowski pour les éditions Arfuyen (35 rue le Marois, 75016 Paris). Lire aussi ses nouvelles et sa très belle correspondance.

Ailleurs sur le réseau: Les poèmes de Katherine Mansfield en anglais