L'arbre ne peut grandir coupé de sa racine
Le fleuve ne peut couler divorcé de sa source
Il ne fait pas jour sans lumière
Et je ne sais marcher sans repos

Simple, simple. comme une marche d'escalier
Simple comme bonjour à l'ami croisé par hasard
Simple comme bonjour au premier rayon de l'aurore
entrevu par la paupière endormie
Simple comme bonsoir au vieillard

L'arbre ne vit pas sans nourriture
La source irrigue son entourage
Il n'y a pas d'âge pour être heureux
C'est qu'il m'arrive de pleurer

Simple, simple. comme un barreau d'échelle
Simple comme bonjour aux bras au loin tendus
Simple comme bonjour au chien qui se hisse
au dehors tout remué du retour
Simple comme bonsoir quand vient le soir

L'arbre mort fait de la flamme
Le torrent a creusé le rocher
La vie ne cesse de continuer
Et je cherche à gravir l'existence

Simple, simple. comme les bras d'une mère
Simple comme bonjour dès les lèvres du coeur
au cher de mes chers

Simple comme bonjour aux primevères nouvelles
Simple comme - je ne veux pas aller me coucher -
mais demain tôt, on part en voyage
Simple comme bonsoir

Odile ROUGÉ