Marina Tsvetaeva

Rainer-Maria Rilke qui avait su discerner dans ce poète isolé et mal connu l'une des toutes premieres voix de notre époque, lui écrivit "nous nous touchons comment? par des coups d'aile" à l'occasion d'une courte et magnifique correspondance qui précéda de peu la mort du plus grand poète germanophone du XXème siècle ("Rilke-Pasternak-Tsvetaeva, correspondance à trois", édition Gallimard). Elle fut l'amie de Boris Pasternak (l'auteur du très connu "Docteur Jivago" et du recueil de poèmes "Ma soeur la Vie"), d'Alexandre Blok, mais son températement indépendant, tumultueux et absolutiste ne la prédisposait ni à s'associer à l'aventure du Communisme en URSS, ni à rejoindre clairement ses opposants et elle fut cruellement mise à l'écart de tous les milieux littéraires de l'époque.
Elle qui écrivait "Ecoutez-moi ! il faut m'aimer encore, du fait que je mourrai", elle "si vivante et véritable", connut au début de la seconde guerre mondiale les pires difficultés morales et matérielles et finit par se donner la mort en 1941.
Bien que Tsvetaeva, qui habita la France pendant une période, ait (comme c'est d'ailleurs le cas de Rilke) pratiqué la langue française, Eve Malleret a été l'une des premières à donner des traductions de cette voix, pour le moins originale, que nous transmet le rythme syncopé de son écriture, et qui fait d'elle l'un des plus grand poète du XXème siècle. Nous devons les traductions "ci-jointes" à Maryse Dennes, poète et russophone avertie, membre du Club des Poètes.
Piers Tenniel

(Lire en particulier les différents textes traduits pour les éditions "Cleménce Hiver", et surtout "Tentative de Jalousie", choix de poèmes traduits par Eve Malleret, pour les éditions "La découverte")

Ailleurs:

 

Tsvetaeva en Anglais

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