L'autre moitié m'écoute,
dévorant, chantant, volant dans sa pureté comme les enfants des conciergeries qui portent de fragiles baguettes dans les trous où s'oxydent les antennes des insectes. Cc n'est pas l'enfer, c'est la rue. Cc n'est pas la mort, c'est la boutique de fruits. il y a un monde de fleuves brisés et dé distances insaisissables dans la petite patte de ce chat, cassée par l'automobile, et j'entends le chant du lombric dans le coeur de maintes fillettes. Oxyde, ferment, terre secouée. Terre toi-même qui nages dans les nombres de l'officine. Que vais-je faire : mettre en ordre les paysages ? Mettre en ordre les amours qui sont ensuite photographies, qui sont ensuite morceaux de bois et bouffées de sang? Non, non ; je dénonce, je dénonce la conjuration de ces officines désertes qui n'annoncent pas à la radio les agonies, qui effacent les programmes de la forêt, et je m'offre à être mangé par les vaches étripées quand leurs cris emplissent la vallée où l'Hudson s'enivre d'huile. | La otra mitad me escucha
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Federico |