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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Le 2 avril, on va se promener en Afrique

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

  • Sourire, 30 mars 2003, par Chantal,

    Sous rire il y a...
    Longtemps que je l'attends ;
    Mais tu dois être fatiguée ;
    Tout ce chemin parcouru...
    Suis-je bête ?
    J'ai posé ici et là
    Des fleurs... de la couleur
    De ton sourire,
    De ta bouche, de tes yeux,
    De ton corps.
    Tu sais, je crois
    Qu'elles ne passeront pas l'hiver...
    Comme nous...
    Enfin, j'imagine...
    Je dis sans savoir...
    Au début je leur parlais,
    Et elles me souriaient ;
    Tu me souriais...
    C'est selon les saisons,
    Je crois que c'est fini.
    Sans doute, suis-je folle ;
    Je ne sais pas trop bien...
    J'ai retrouvé un dessin
    Que j'avais fait de toi...
    Dans ma tête...
    Tu avais raison,
    Je devrais y ranger un peu...

    C'EST DUR D'OUBLIER !


  • 28 mars 2003, par Jean-Michel MAYOT

    Le goût de pluie
    L'odeur de neige
    L'oeil ouvert
    Des vitres
    Cette eau qui passe
    Et nos pensées
    Cette eau que berce
    La lumière
    Et demain
    Demain déjà qui dort
    Dans tes yeux
    Et s'agite à naître

    Demain
    C'est demain
    Que je te vois
    Vivre cent fois
    D'un coup
    Effacer
    Le goût de pluie
    L'odeur de neige
    Les gouttes de sang
    Des jours
    Le goût de pluie
    L'odeur de neige

     

  • 28 mars 2003, par jean-michel schaefer

    L'OPTIMALISEUR À VOYELLES

    Mes avions personnels ont déserté le ciel.
    Je me promène avec une petite boîte noire,
    mon portable à voix.
    De temps à autre il me souffle :

    "Exècre le morose, le macabre, le sinistre et le lugubre !
    Vénère le cocasse, cocagne, le limpide et le pur,
    mais ne dédaigne pas les cris doux,
    perpétue les rudes murmures !"

     

  • Images de guerre, 28 mars 2003, par Bobby Paul

    Cohorte d'enfants orphelins
    Bataillon de piébots
    Divison de manchots
    Armée de culs-de-jatte
    De têtes-sans-corps
    Et de corps-sans-tête
    Tous désorientés, égarés
    Où éparpillés cà-et-là
    Comme objets hétéroclytes
    Dans leur propre quartier.

    O Poètes !
    Depuis
    Quand
    Etiez-vous
    Aveugles
    Et insensibles
    Aux images
    Lugubres
    Et atroces
    Des sans-secours
    Du monde ?

    Sursensationel !
    Sursensationel !

    Une fillette de 9 ans
    Tient dans ses mains
    La tête de sa maman
    Sans dire mot !.


  • 28 mars 2003, par jean-marc la frenière

    L'EMBARCADÈRE DE L'AUBE

    Du temps où ta poupée
    Versait des larmes chaudes
    Mon plus grand cerf-volant
    Poursuivait les fusées.
    L'écho des pages blanches
    Ne se lit qu'à l'envers.

    Quand je marche avec toi
    Le moindre pas sur terre
    Est cri dans les étoiles.
    L'infini en déroute
    Se mêle à nos caresses.
    Tous les chemins se perdent
    Et se retrouvent
    À l'embarcadère de l'aube
    Sans départ ni retour,
    Rien que le ressac du soleil
    De l'une à l'autre rive,
    De la brûlure à la source.

    Le sang est en partance
    Sur la peau des saisons,
    Ton souffle dans mon souffle.
    Si le désir au bout des doigts
    Ne retient qu'un éclair
    De ce qui meurt en nous
    Cela suffit aux mains
    Pour toucher l'absolu.
    Ce qui disperse nos images
    Réunit nos regards.

    J'ai fait tant de faux pas
    Pour retrouver le monde
    Tu le tenais pour moi
    Au bout d'une caresse.



  • L'autre, 27 mars 2003, par Michel Limoges

    le rire qu'elle élance et qui surplombe son monde s'élève, le conscrit se terre et la terre le lie. le minuscule allié se livre et le cadavre lointain se lève, se soulève et retombe, les images de la dénature nous emballes, nos doutes sur le savoir se délèstent de cette véritable véritée, je suis ici seul , suis-je si seul à savoir le rire, la terrible insulte, je vire au bleu, le soir est ici, je suis de la grande pour la deuxième fois maintenant, qu'allez-vous faire de moi ? le soir est un monde idéal, la nuit si tendre et posée, je regarde l'absolue d'un regard presque vierge et je livre à son monde l'unique larme de ma pensée.


  • Il y a des fleurs, 27 mars 2003, par Claude PECH

    Il y a des fleurs que nulle neige brûle,
    de belles ardeurs que nul vent ne bouscule.

    Les neiges cruelles et le vent furibond n'ont
    de prise sur elles en dépit qu'ils en ont.

    Mais rude est la pierre à qui sans lendemain
    cherche la lumière sur un mauvais chemin,

    blanche la froidure, sans soleil dans le ciel
    à qui mal n'endure pour la rose et le miel.

    Il faut grande flamme et fidèles amours
    pour conduire l'âme vers ces lointains séjours

    où règnent les fleurs que nulle neige brûle,
    les belles ardeurs que nul vent ne bouscule.


  • 27 mars 2003, par Jean-Michel MAYOT

    TANKA DE L'AMOUR

    Crocus dans la neige
    Vous m'arrosiez de lumière
    Comme un vol d'oiseaux
    La peur doucement fuyait
    Tout en moi devenait ailes

     

  • Train de nuit, 26 mars 2003, par Jacques ROLLAND

    C'est un trait qui dévore le paysage,
    qui m'arrache à toi ma maman,
    ma trotte-menu,
    qui m'arrache à toi mon papa
    courbé sur l'âge,
    qui rumine des ombres.
    C'est un trait, une flèche têtue
    qui déchire la nuit, qui ravale son cri.
    Et tu t'affaisses un peu plus mon papa,
    dans ce fauteuil qui valse comme une feuille
    et t'emporte.
    Et tu me fixes maman,
    sans sourire,
    sans reproche,
    sans larmes,
    tout ton amour dans ce regard
    qui rend les armes,
    qui expie ma faute.
    Adieu.
    Peut-être.
    Ma main s'agite encore devant tes yeux
    après que j'ai disparu,
    bulle crevée
    au coin de la rue.
    Moi, je voudrais crier avec la bête.



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