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correspondances poétiques, Club des Poètes
Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.
Et vous aussi, écrivez-nous !
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En 2005, TENIR L'ÂME EN ETAT DE MARCHE.
LE NOUVEAU PROGRAMME EST EN LIGNE.

Nota Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

  • Pensées coeur à vif, dimanche 6 février 2005 par Adelaïde Désirée-Audette

    Douce fût cette rencontre aller-retour
    Entre cette terre sud américaine
    Et la voix que l'on entend au large…
    Elle n'a pas d'âge…
    Sans âge

    C'est l'une des ces Femmes éternelles qui offrent et qui donnent et que l'on écoute - parfois - sans bruit, assis (pause) sur un tabouret posé là depuis longtemps… et qui ne bouge ! (prose)

    Hommage aux mages

    Ce que l'amour, trop souvent enfermé dans une cage, a de bon et de meilleur, c'est de vivre près du rivage, hors du temps qui s'engouffre dans ces pages, et c'est le partage…

    Chant poème d'une jeune Guyanaise, surprise elle-même de la grandeur de cet amour que son cœur a pour cette terre - le coq ne chante plus, c'était lui qui ouvrait le bal du mayouri coupé kan ; c'était lui qui annonçait aussi la visite de monsieur untel et de madame untel, pour que tout de suite on le sache. Le coq ne chante plus. (dernière scène ).

    (pour antoine, maintenant devenu esprit-forêt)

    Tu es très belle
    D'une beauté -cristal
    toute humaine,
    une fleur-étoile
    Avec orgueil, tu te pavanes,
    Sachant que or, bois d'ébène, poissons de rivières, plantes aux mille vertus, fruits et légumes, coulent de tes veines
    Tu es sereine
    Malgré ces souffrances
    Qui viennent,
    en ton sein,
    Creuser,
    jour après jour,
    la venue d'une révolution certaine
    Les couleurs bleues de ton ciel vont-ils un jour s'assombrirent ! -

    Terre

    Tes fleuves continueront-ils à débiter à grandes eaux, la nourriture de tes terres ? - Mère
    Continueront-ils à lancer sans fardeau, ce qui transperce votre cœur ? - Mes frères

    Ô ma Guyane,
    Entre nature et culture,
    Léwol et kamougé
    Samba et mazurka,
    Djembé, reggae, zouk,
    Les rimes de ton rivage toujours seront pays mêlés
    Chaque jour, tu offres, tu donnes, tu lègues - c'est la dispersion, c'est l'atomisation, c'est l'éparpillement de ta conscience -cathédrale
    Et chaque jour,
    En ton sein,
    les enfants de la terre tètent
    sans pitié
    les élans
    de ton humanité.


  • Bleu, dimanche 6 février 2005 par Viviane Lamarlère


    Bleu, Bleu dis moi la vérité,
    Je cherche mon chemin, où est l'éternité
    Ou germe le réel ?
    Sur les temples d'Egypte on m'opposait aux bruns
    Pour indiquer aux hommes la divine balance
    Qui pèserait leur coeur, jugerait l'existence
    L'enfer ou le repos qui serait leur destin.
    Bleu d'azur, Bleu d'été dis moi pourquoi tu sombres
    Lorsque le fruit soleil revêt son boubou d'ombres ?
    Je retourne en mon centre qui n'est fait que de rêves
    Aux épines du jour j'oppose une trève
    Afin de laisser place aux dieux de l'inconscience
    Dont vos yeux éveillés ignorent la présence.
    Bleu de nuit, Bleu de peur, dis moi si dans le noir
    Tu saurais me donner un peu de ton savoir ?
    Je suis libération, puissante éblouissance,
    Tu ne pourras jamais perdre ton innocence
    Du savoir pur moi seul je me puis approcher
    Immanent, Transcendant, moi seul puis les toucher.
    Bleu d'inquiétude mon coeur éclate sous les étoiles...
    Je sais...
    Tu pressens par instants ce que cache le voile
    Qui couvre tous tes liens
    Que tu tiens
    Fort serrés.
    Bleu, qui est tu ?

    Je suis l'exactitude vide.....


  • Parenthèse climatique, vendredi 4 février 2005 par Psychoslip


    Il neige sur mes campagnes
    La blancheur alentour
    Illumine mon bagne
    De ses fragiles atours.
    Champ, nouveau psaume,
    Le silence et l'atome…
    Frissonnant face aux Dieux et collé à la vitre
    J'observe le lent dessin de ce glacial chapitre
    Monochrome.
    Dehors
    Affres et flocons
    Et de frêles fractales
    Forment de froids cocons
    Sur la cité métal
    Et or
    Et tous les horizons
    Se vêtent
    De cette mode hivernale
    Ce clair caprice laiteux immaculé soyeux
    Doux artifice cynique éphémère et vicieux
    Qui marquera mes pas
    Tant d'empreintes décalquées sur une courbe arrière-moi
    Que la boue bientôt viendra lécher et mordre
    Comme un rappel à l'ordre
    De mon sort ici-bas.

     

  • Nuance sans garantie,vendredi 4 février 2005 par Ghazi Belghazi

    je marche de plein gré sur les traces de l'esprit libre
    le sourire aux levres et l'ame barbare de belle prophetie
    traçant de mon pas les confidences de demain
    un souffle, puis un autre et mon ombre fidéle
    dans la pénombre affamée de tant silence
    le long du chemin jonché de providence
    temeraire volupté du miracle souverain
    lorsque se dresse au soir du souvenir
    le verbe banni de la grande citadelle
    ou la politesse exquise se dit : au suivant !


  • Silence, jeudi 3 février 2005, 21h32 par Poké


    Le silence
    en solitude
    l'attente qu'on s'invente
    la vie arc boutée
    la peur tordue au poing
    et puis l'incertitude
    qui perce les paupières,
    quand les yeux se referment,
    qui glisse lancinante
    seconde après seconde
    dans la chair, dans le sang.


  • Le Feu, mercredi 26 janvier 2005 par Alain Hannecart

    Difficile de faire taire ce qu’on tient dans la main
    C’est comme de vouloir dissimuler un sourire
    C’est peut être une fleur un oiseau une allumette
    Ou certain mot fait d’un métal un peu précieux
    Quelque chose qui brûle ou qui jette du feu

     

  • Le passé ! mardi 25 janvier 2005 par Anonyme Hélas


    1- Ce soir, c’est plus fort, je pleure vraiment
    Et les hommes, paraît-ils, ne pleurent pas
    C’est mon passé jouisseur et insolent
    Qui arrive, tel un vent glacial et froid.

    2- Il est venu ce soir
    Me rappeler hier
    Citer mes déboires
    Et tout mon enfer.

    3- Il est là, l’intrus, juste près de moi,
    Comme si j’en voulais de sa présence.
    Il me parle de lilas, Lamia et farida
    Et de tous mes amours de jeunesse.

    4- Il ramène, tous les sanglots
    Et toutes les larmes non séchées
    Il me cite un à un, tous les mots
    Ceux qui me faisaient pleurer.

    5- Il vient, remuer dans mes plaies
    Qui saignent, à torrents, toujours
    Il vient hanter mes longues nuits
    Dépourvues de tendresse et d’amour.

    6- Mes nuits, sont toutes identiques,
    Choisissez, celle que vous voulez ;
    Des démoniaques aux maléfiques
    A vos préférences, je vous en prie.

    7- Il vient, sans prière, ce soir,
    Contrer mes échecs répétés
    Pour jouir de mon désespoir
    Et pouvoir ainsi se rassasier.

    8- Ce soir, j’ai envie d’en parler ;
    Je briserai tous les silences ;
    Je parlerai de mon passé,
    Sans gène ni complaisance.

    9- Je te dirai presque tout
    Sans rien te demander
    Je te dirai enfin tout
    Je veux me confier.

    10- Que dois-je, au fait, te dire,
    Dans mes présents récits ;
    Les vers que tu viens de lire,
    Ou ceux que je n’ai pas écrit.

    11- Je ne te dirai rien ;
    Rien, qui puisse te nuire ;
    Je ne te dirai rien ;
    Je te laisse à ton sourire.

     

  • Sonnet pour un rêve, samedi 22 janvier 2005 par L'Aigle de Mots


    D'aucuns chantaient des vers à l'ombre des chênaies,
    D'autres s'allaient baigner dans les eaux d'opaline.
    Le parfum du muguet, la senteur des racines
    En les prés verdoyants dans l'air pur émanaient.

    Quand le jour s'effaçant faisait naître la nuit,
    La lune rieuse nacrant monts et rivières,
    Ses lueurs s'agitant sur la face des mers,
    Du lendemain en rêve on goûtait jà les fruits.

    C'est là que, enivré de ce commun bonheur,
    Noyé dans un amour innondant les cieux,
    La triste vérité sitôt trouva son heure.

    Cependant que, penché sur ce monde radieux,
    Sur des hommes volant sous des des lianes en fleurs,
    Mes yeux se sont ouvert sur un jour pluvieux.

     

  • Regards, jeudi 20 janvier 2005 par Poké


    J'ai vu un homme, oui je l'ai vu,
    j'ai même tourné la tête
    pour ne pas voir ses yeux.
    Je suis passée, dans mon coton de silence
    respirant à peine, marchant à la peine,
    ourdie par la fuite, la honte
    et marchant, pourtant, ne sachant m'arrêter
    tant je me sentais faillir.

    Je sors libre de cœur et libre de mes mains
    (Puisque l’amour s’est absenté jusqu’à demain)
    Innocent à l’idée qu’elle peut me trahir
    Tout blanc comme l’enfant qui ne sait pas haïr


     

  • Enchantés, le mardi 18 janvier 2005, par Anne


    Tu sais le vide n'est pas vide,
    Le silence a son mot à dire
    Et chaque lieu
    Garde la trace de ces rires
    De ces rêves qu'on croit perdus
    De ces pas posés en songeant
    Au monde

    *

    Au monde où je suis par toi,
    Porte secrète
    D'un temps à présent dilaté
    Le passé devant nous,
    Demain en héritage
    Et chaque jour aussi comme un nouveau message

    *

    Un monde ou règnerait le chant
    Dans ce silence tout m'enchante
    M'initie aux secrets du temps,
    A l'espace de nos consciences
    Libres et reliées à chaque être
    D'hier
    Et de demain.

    *

    Enchantée je le suis aussi
    Et c'est ainsi que je veux vivre
    Pour le murmure de la mer
    Pour le souffle puissant du vent
    Pour la page blanche à écrire
    Et cet équilibre fragile
    Entre ce qui n'est pas encore,
    Et ce qui, déjà, n'est plus.

     

  • Etre vu, lundi 17 janvier 2005 par Duckens Charitable dit Duccha, d'Haiti


    je veux être vu comme on ne veut pas mourir
    porter chaleur aux vents froids-sauvages
    dépecer l'île comme un parfum fragile
    ne pas transiger avec les fausses couleurs
    je ne veux pas être vu pour ne pas mourir

     

  • Latitude, dimanche 16 janvier 2005, 00h38 / Sellatvn


    Le monde que l'on tient tel un enfant
    à tes paupières closes perlées de pierre
    rondes et froides
    .
    Ô richesse ! Ô lunes ! Ivresse !
    .

    Viendront les plumes qui te coulent comme une orange
    Viendra le sable
    et l'unique liaison laissée par tes doigts
    .
    Ô ivresse ! Ivresse ! Ivresse !
    .

    Les portes des tours blanches se dérobent.


  • Fleurs !, samedi 15 janvier 2005, 22h13 / Jean-Claude


    Fleurs, pensées magiques de ce bel univers
    Ô forces infinies de coloris divers
    Harmonies dont les tons eux-mêmes se surpassent
    Odorantes fééries qui jamais ne nous lassent
    ...
    Fragiles ornements dont les fines pétales
    Savent si bien ravir les yeux qui se régalent
    Vous qui créez sans peine avec vos beaux atours
    L'atmosphère enivrante où se complaît l'amour
    ...
    Et dans les jours bénis des grandes réjouissances
    Où les coeurs vont rêver, vos splendides beautés
    Dans un pur rayonnement étalent leurs nuances
    Vous seules savez combler les plus déshérités
    ...
    Quand les derniers frissons de la vie vous délivrent
    Vous terminez trop tôt un grand désir de vivre
    Vos petites graines éparses que le vent va semer
    Ne boiront plus jamais au jardin la rosée

     

  • Cité, samedi 15 janvier 2005 par Aliça


    Cœur bat. Plus fort que tout, renverse les barrières du temps, surpasse les prédictions, reviens de ta nuit froide ou tu es.

    Que ta chaire cicatrise, que le sang reflue a l'intérieur de ton être. Que ta peau blanchisse et que ton cœur revienne du néant éternel ...

    Je me tiens aux portes d'une cité de morts. Le calme de la forêt, le vent jouant dans les branches des boulots rappelle les ames .

    Reviens, reviens, ne nous abandonne pas, ouvre tes yeux, sors de ta demeure, prend moi dans tes bras et ne me laisse jamais-

    Voila la triste chanson du vent que je reprend avec lui

    Que nous reprenons avec lui

    Nous l'hurlons, frappant des poings sur le sol noir, labourant la terre retournée pour serrer contre nous ce qu'il était jadis le Tu, le seul et l'unique ...

    Les oiseaux arrêtent leur joyeuse chanson , nous regardant de leur arbres, nous méprisant, nous demandant de partir.

    On se regarde, hébétés, au bord de la folie, les larmes laissant des traces humides sur des joues ternes de poussière.

    Un a un on retourne a la porte de la cité de morts, nous consumant intérieurement, pour un père, une mère, un frère, un ami ...

    Les oiseaux ont repris leur chanson, de leur voix claires appelant les morts dans un autre monde et dans nos cœurs le silence pesant et tranchant ..

    Le chemin du retour nous semble vide, sans saveur ... la vie perd peu a peu toutes ses couleurs. Les arbres perdent leur feuilles en printemps, il gel au mois de juillet...

    Lentement on ne sort plus, on ne parle plus, on écoute plus ...

    L'espoir nous a abandonné, fixant le vide, jouant avant des objets qui n'existent pas, pensant a des conversation qu'on a jamais eu ...

    Toi tu n'a pas encore rejoins le royaume des morts. Tu es là, face a moi et je t'admire. Je caresse du dos de ma main tes joues qui ont perdu de leur éclat. Je parcours des yeux tes cernes et me fond dans ton regard bleu..

    Je te vois prendre tes pilules miraculeuses qui te fond durer plus longtemps ..

    Non je ne pleure pas, ce ne sont pas des larmes qui coulent de mes yeux.

    Non je ne te pleurerai pas, je ne dérangerai pas ton repos. Je serai le fantôme hantant le monde des vivants. Me tenant au dessus de toi et soupirant ...

    J'aimerai malgré tout faire mon deuil, de toutes ces ames parties trop tôt, sans qu'on ai pu leur dire le petit détail qui aurait tout changé ...

    Mais qui peut changer leur absence ? redonner la saveur aux aliments, de refaire battre ce cœur vivant ...

    Vole vole petite poussière, porte moi sur tes ailes, dans ces vallées ou l'éternité danse autour d'un gigantesque feu de bois, porte porte moi ...

    Dans les courants d'air chaud faufile toi, parmis les nuages portes moi, au dessus des mers profondes et des terres fécondes, dans la vallée ou danse l'éternité ... Dépose moi, ou plus jamais de vos mains vous ne frôlerez l'herbe poussiéreuse …

  • je t'aime, vendredi 14 janvier 2005 par Jane Smadja


    La pluie fouette les carreaux,
    les arbres plient, le vent s'égare...
    les grands oiseaux, ailes de feu
    s'élancent seuls vers le brouillard...
    Liberté crie au fond de moi,
    Tempes battantes, battement de coeur,
    Mon corps s'anime, force et douceur,
    C'est un bélier, prit dans le noir...
    Mes doigts recouvrent le silence
    D'un voile fin de volupté,
    Ils glissent et passent transparents,
    sur l'image douce du baiser.
    Tes yeux se voient dans mon miroir,
    Perçants ils tracent un sillon,
    L'empreinte creuse dans le noir
    La ligne blanche de ma raison.
    Je te chéris, je t'amoureuse,
    Je t'aventure, je me dessine...
    Courbes et formes langoureuses,
    Attachent mon corps en haut des cimes...
    Va dans le souffle de ma vie,
    Laisser des lambeaux de murmures,
    La foule rauque de mes cris,
    Brisera un jour ton armure...

     

  • Le dos de la Terre, jeudi 13 janvier 2005 par Duckens Charitable dit Duccha, d'Haiti


    Ce n'est pas terrible
    quand on se croit tout seul
    mais c'est tellement tragique
    de croire qu'on n'est pas seul
    On n'est pas tous pareils
    surtout dans ce grand trou
    mais on peut se toucher
    si on y met le coeur


  • ESPOIR QUE TU-ES ! A Nina., mercredi 12 janvier 2005 par Mohamed BOUZIANE


    Espoir,
    Espoir que tu-es,
    M'écoutes-tu ..
    Ecoute !
    Ecoute l'écho de mon cri
    Du haut du svelte
    Minaret..
    Ecoute les murmures du coeur
    De l'au-delà du
    Mur du silence...
    Ecoute le chuchôtement du
    Feuillage...
    Peut-être le souffle de
    Mon doux message
    Le souffle de la vie
    Et de la nature...
    Espoir,
    Espoir que tu-es
    M'écoutes-tu..
    Moi le sceau,
    Toi la fontaine
    Si douce et limpide
    Comme l'eau de rivière...
    Qui murmure de
    Douces symphonies
    Espoir,
    Espoir que tu-es
    M'écoutes-tu ...


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