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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Bon, c'est les vacances. Nous ferons le nouveau forum quand nous en aurons le courage et l'envie. Prenez soin de vous les amis. Rendez-vous, au plus tard, le 3 septembre au Club des Poètes!


  • Ange Bradd, France, le 12 juillet 2001

    Messieurs,
    Voilà que nous allons finir la troisième semaine avec les mêmes sélections de votre comité de lecture! Chaque semaine, le mardi de préférence, je consulte vos choix. Hélas! Rien ne bouge ! Cela me remet en mémoire ce vers de JMHEREDIA. "Et tout dort, et l'armée, et les vents, et la nuit!" Je suppose que je ne suis pas le seul à espérer.
    S'il vous plait ! Un bon mouvement !

     

  • Juliette, France, le 12 juillet 2001

    Les soirs de froid
    les soirs de ville
    Nous sommes pendus a nos fenetres
    Nous sommes pendus à nos raisons
    Nos yeux billes de verres
    Fixent l'inexistant horizon:
    On a laché les fils de nos vies.
    Nous, pauvres marionettes
    Pendus a nos espoirs
    Cherchons toujours ce magique mirroir
    Et son reflet d'infinie liberté
    Dans des corps de pantins
    Dans des corps morts et las
    Pendus aux fenetres
    Les soirs de ville
    Les soirs de froid.

  • Can Togay, Hongrie, le 9 juillet 2001

    MALINA

    Voilá qu’autour de moi les anges
    perdent leurs ailles, et qu’ils me portent,
    comme on porte des malades,
    comme on les porte au ciel.

    Et voilá que dans un an ou deux
    je reviens aux memes endroits,
    pour confondre les lieux, les temps,
    et pour confondre toi et moi.

  • Thierry de RAVINEL, France, le 8 juillet 2001

    Entrée de service

    Tu restes au seuil
    Patiemment insupportable
    Comme un grenadier sans fusil
    Un facteur s'excusant d'avoir perdu la lettre
    Fiancé égaré
    Derrière ses excuses

    Tu pourrais bien offrir
    Quelque boite de je ne sais quoi
    T'auras du mal
    Gamin

    Pourtant des fois
    Il pousse des fleurs
    Entre les pavés
    Pas loin
    D'un petit chez soi


  • Benjamin Descartes, France, le 3 juillet 2001

    Combien de vides faut-il sentir
    Combien de doutes faut-il cacher
    Combien d'aveux doit-on cracher
    Pour remplir le creux de nos yeux
    De ce liquide, poison amer
    Qui désaimante les plus aimants
    Et d'un château laisse une ruine
    Combien de crise à déchirer
    Combien de coeur à opérer
    Pour gravir enfin cette montagne
    Ce roc qui nous ravine l'âme
    Et nous écrase de son présage
    Pour qu'enfin s'ouvre à nos sens
    A nos yeux remplit de souffrance
    Une plaine riche et infinie
    Où les nuages n'ont pas d'appui
    Et le soleil sèche nos visages.


  • Clémence Loonis , le 3 juillet 2001

    JE VAIS AVOUER

    Cette nuit
    entre les souvenirs tumultueux
    je vais avouer.
    Sur ce chemin de murmures
    où il sera nécessaire que tu cries
    aussi pour moi.
    Je vais avouer.

    Les craintes ne clouent pas les lumières
    la frénésie est passagère
    et j’étire mes désirs dans l’attente
    de quelque tragédie inavouable.

    J’ai abandonné les angles du passé
    pour te regarder de plus près.
    Une passion me traque
    et je ne peux pas continuer à distribuer des bruits.
    Nue comme une princesse préparée
    dans la sinistre obscurité de tes mains.

    Aujourd’hui je vais avouer :
    Une passion me traque
    je cherche la page
    j’épèle coup sur coup
    le lieu
    défendant chaque interstice de ta peau.

    On ne peut pas arriver en retard à la passion
    la parole n’attend pas.
    Le rêve
    les plis de ce murmure
    sont des fragments où je cherche
    une autre passion.


  • Marie-Agnès Roch, FRANCE, le 03 juillet 2001

    Saisons


    Femme naissante
    à l’aube du printemps,
    bercée de l’illusion
    d’étre la seule au monde,
    pour celui qui ce matin
    vous a tenu promesse,


    femme brulante,
    dans la chaleur d’été,
    vous relevez vos jupes
    pour écarter le doute,
    et vos genoux ouverts
    appellent tous les désirs.

    Femme brumeuse,
    dans l’automne encore doux,
    vos illusions jaunies
    vous rendent infidéle
    à celui qui revient
    vétu de mille parfums.

    Femme de l’hiver,
    quand vos petites filles
    caresseront votre main
    posée sur vos genoux
    fermés et fatigués,
    surtout ne dites rien.


  • Taleb-Hacine, Algérie, le 30 juillet 2001

    Les flammes de ce feu qui te consume grondent,
    et lointaine, une clameur sourde...
    Des hommes, le regard oblique, la droiture courbe et le verbe haut
    se moquent du poète; cette ombre qui s'habille de mots !
    Poète ! Ami des muses, compagnon des dieux
    que d'horizons inexplorés dans l'abîme de tes yeux !
    Un mot, à peine un murmure, peu s'en faut un souffle
    et fille de cette poussière d'étoiles
    au rendez-vous sans cesse manqué,
    la braise qui t'anime ôte ses habits cendrés,
    que brûle alors l'âtre et que crépitent les mots, oui, qu'ils crépitent !
    Que gémisse, dans sa solitude, l'âme du poéte !
    Que les flammes s'élévent aux cieux !
    Que la lumière se tresse de mille feux !
    Que périssent le vice, la décrépitude, le mensonge et l'infamie !
    Que triomphe la vertu et que vive la poésie !

  • Maud PERRENX, FRANCE, le 29 juillet 2001

    Vers l'oiseau aux quarante diamants

    C'est vers l'équinoxe d'automne
    Ce paraît au sommet de l'arbre
    Un oiseau blanc
    Un oiseau blanc
    Il porte quatre plumes

    Ce sont les plumes qui mettront
    Quarante jours à devenir
    Quarante diamants
    Ce sont les larmes de l'oiseau
    Une femme le chante

    Les larmes recèlent la vie
    C'est la dame du bois
    La mendiante desséchée
    La blanche fiancée des géants de la nuit

    C'est la fiancée qui le dit
    C'est la fiancée qui l'écrit aussi
    Sur les ailes des phénix
    Qui dit l'histoire de l'enfant né sans talon

    L'histoire muette de l'Oiseleur
    Qui oblige les filles
    A tisser pour lui
    L'histoire de l'Ogre qui bat au marteau
    L'ogresse qui brûle sa peau

    Elle écrit
    Et parfois s'endort
    Vers le jeune soleil
    Et vers le jeune amant
    Vers l'oiseau
    Aux quarante diamants.

     

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