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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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Holala, nous avons été très paresseux, mais ça y est:
LE NOUVEAU FORUM EST EN LIGNE !


  • Jean de Marsac, France, le 9 Septembre 2001

    Vacances allongées.

    Que sont longues les vacances, au club des poètes!
    Qu'il est dur de rester ainsi dans l'ignorance !
    Dans la nuit, nous guettons, le chant de la trompette,
    Annonçant ton retour et notre délivrance !


  • MOTHMORA MARIETTA, FRANCE, le 8 Septembre 2001


    Leçon de badinage

    Pour parcourir sa carte tendre
    Goute donc chaque grain de sa peau, de son corps
    Leur douceur, leur soyeux, leur saveur, leur odeur
    Attarde toi, découvre, agace ses bourgeons
    Que tes mains aimantes cherchent, agrippent, supplient
    Danse sur cette mer intérieure qui t'emportent
    Vers ces doux rivages d'extase voluptueuse
    Vogue vers la douceur délicieuse
    Vers de beaux rivages lointains
    Goute ses larmes comme tu goutteras son corps
    Enivre toi de son elixir du désir
    Arque son corps qu'il ploie dans tes bras
    Qu'il s'enroule tel une liane à tes reins
    Et semblable à une rose sur le point d'éclore
    Elle s'ouvrira pour toi.

    Tu penetreras son antre, la moiteur de son corps
    Tu découvriras ses délices
    Et par delà les monts,
    La vallée de son coeur.


  • Bribes, Dans bornes, le 8 Septembre 2001

    Je me souviens que nous étions de tous petits enfants pleins de rires et de larmes, tout pleins d'exclamations. Que rien n'était plus sérieux que notre attention à ce qui s'offrait en festin aux yeux insatiables. Les visages prenaient la tournure de nouveaux paysages impressionnants ou effrayants parfois, et que nous explorions la peur armée de candeur, avec la virginité de ses intentions. Mais dire "qu'elle est belle madame!" parce que ses boucles d'oreilles riaient au soleil quand elle avait l'allure d'une étrangère venue du pays des rêves était aussi simple que de porter des chaussettes dépareillées. Maman avait la belle vie qui s'organisait autour d'elle et le soir avant de sortir, pendant que sur le feu ronronnait le lait pour chasser les fantômes, la seule femme la plus belle du monde déroulait les soieries de sa chevelure en une hypnose chaude et délicieuse où s'endormait nos rêves barbouillés de lactose. Bien sûr la cour de récréation donnait de beaux oiseaux qu'il pleuve ou qu'il vente et dans quelques coins secrets s'y déposait les larmes.. il arrive encore parfois de retrouver ses diamants au fond de ses poches. Jours précieux où le petit déjeuner était grand comme la découverte de l'Amérique. Au fond du jardin ou de la cour, sous le lit ou dans un tiroir, ce trésor y est encore dont l'éclat fige jusqu'au cours des rivières. Le coeur balançait tranquillement au dessus de la mer et le ciel était à égale distance de la vitrine de n'importe quelle boulangerie. On se connaissait assis sur des heures et des heures de rêves aussi tendres que ces quelques brins d'herbe glaner sans s'en rendre compte, et ses voeux qui surprenaient sans qu'on ne les demande nous exaucait aux jours passants sans le moindre tremblements, sans la moindre idée de leur importance mais qu'on n'aurait troquer pour rien au monde parce que nous étions tout à lui.


  • Dany, France, le 7 Septembre 2001

    Les mots

    Il y a ceux auquels on pense,
    Ceux qui n’ont aucun sens,
    Ces mots bizarres et étranges
    Qui parfois dérangent
    Tranchant comme l’acier
    D’une lame fine et glacée.

    les mots doux, les mots tendres,
    Ceux que l’on aime entendre
    A la saveur sucrée
    D’un fruit d’été
    Parfois tristes à pleurer
    Souvent gais à chanter.

    Les entendre ou les dire
    Les lire ou les écrire
    On peut tout faire
    Même les taire,
    Les mots.

  • RVHM, France, le 6 Septembre 2001

    SUNDAY MORNING


    Le temps consume le vent qui assombri les feuilles qui dansent

    Contemplation active des mythes des féeries des contes des rêves inaccomplies des désirs sans corps qui forme prennent de l’aérie rieuse
    Lumières contemporaines des consommations exquises des sourires qui d’éternité se figent dans les vagues bleues des plaisirs acquis
    Trombes apaisantes apaisées calmes calmées calmantes religieuses sourdes et néanmoins vertes qui du passé respirent les plaines

    L’ombre aspirent la forets ses spores ses heurts ses carnages

    Ascendance convaincue des bonheurs assommés des honneurs battus dans la terre fraîche et tendre des nouveaux nés de la vie
    Résignés retards des transports cristallin des branches noyées des fractures réduites annihilées disparues gone ailleurs autrement
    Balades formidables dans elle dans moi dans ça dans plus encore dans les peurs les craintes les humeurs les espoirs les apartés

    La forme expire expie les signifiés déstructurés délirants vrais

    Eclairée beauté déguisée en structure anonyme des trahisons atomiques futiles paradoxes des champs de batailles réglementés
    Mangée engloutie niée expression malgré soi malgré eux malgré les mondes malgré l’ingratitude avorté des pures constances
    Puissant royaume serfs nécessaires domaines annexés violence quotidienne viols bénitiers rivages perdus fil découpé lié amarré

    L’espace inspiré des instants convaincus partagés propres

    Juste vivre l’ombrage déformé des temps heureux
    Juste mourir la forme du temps ombrageux
    Simplement respirer ensemble

     

  • Ghalem, Algérie, le 5 Septembre 2001

    DANS NOTRE PALAIS, BIENTOT PASSERA LE POETE

    Dans notre palais bientôt passera
    le poète !
    Dis-moi, par Dieu, quelle tenue
    porterai-je, ô Martha.
    Ma robe de taffetas ?
    Ce costume de printemps,
    extraordinaire, étincelant ?
    Ma main gauche,
    je la mettrai ainsi pour appuYer
    ma hanche ;
    Je hausserai un peu le mince corsage
    sur ma poitrine.

    Dans notre palais bientôt passera
    le poète !
    Il ne sera préoccupé ni de mon père,
    le roi,
    ni de la mer
    ni de la felouque.

    Martha ! Tresse mes cheveux,
    tout neuf, ensorcelants ;
    en cinq nattes

    Martha ! Tresse les brins de soleil,
    comme si j'étais, pour celui
    qui me regarde, une chansson !

    Mon coeur est le fruit
    du grenadier
    des Mille et Une Nuits,

    plein de pierres précieuses
    rouges, malheur à moi !
    Ô malheur !

    -notre palais veille et bavarde,
    et la brise est une séductrice
    aux yeux grands, noirs et beaux,
    une amoureuse passionnée-

    Malheur à toi si n'éclosent
    pas ces pierres précieuses...

    Dans notre palais bientôt passera
    le poète !
    Martha, jonche la terre de fleurs
    minces de taille, de lys éclatants,
    couvre tout chemin dans le sanctuaire
    que parcourera le visiteur.
    Peut-être entrera-t-il

    dans ma chambre, peut-être
    mentionnera-t-il
    que je suis un chemin
    sous les pieds d'un voyageur
    qui passe !

    (SAID AQL)

  • Lorenzo CAPIZZO, France, le 3 Septembre 2001

    Un figuier stérile
    Deux amants mélancoliques
    Une ondée soudaine
    ---
    Elle dort
    Le vent a défait les volets
    Un éclair la déshabille
    ---
    Un chemin de cailloux
    L’ombre du réséda
    La trace d’une vipère
    ---
    Vertigineux
    Cet abyme où ton corps
    Plonge
    ---
    Lassitude du canot
    Abrité par le môle
    Ne tangue ni frémit
    ---
    Le chat,
    Toute griffe dehors,
    Creuse l’armoire ancienne.
    ---
    Les parois délabrées
    De ces tours de pierre
    Le château-fort
    ---
    La voile lasse
    a défait le vent.
    Un soupir passe.
    ---
    Rochers saillants
    Mer étale
    danse de brindilles
    ---
    Rien dans cette ruelle
    Ouverte au vent
    Que des lignes légères
    ---
    Ecume sur la grève
    Le roulis des vagues tait
    Nos voix passagères
    ---
    Soûlante avenue.
    Déportés par la foule,
    Mes pas s’égarent.
    ---
    Fendant l’air du soir
    Le parfum de deux inconnues
    Contraste déroutant
    ---
    Sous le chêne liège
    Un carré d’herbe écrasée
    Lit d’amour d’hier
    ---
    Particule
    détachée de ton corps
    Ce vent frondeur
    ---
    Le rire des anges déchus,
    L’hiver lugubre,
    Perce l’air opaque.


  • Yara , Liban , le 20 Août 2001

    Je cherchais un poème de Saint-John Perse quand j'ai ouvert votre site par hasard. A vrai dire je ne suis plus francophone depuis longtemps!! Oui, ça fait bien longtemps que je n'ai "usé" du français. Je suis devenue "subitement" anglophone!! Comme c'est le cas d'ailleurs de la majorité des libanais qui ont émigrés , jeunes, en Amérique et dans de bien d'autres pays, et ce qui est pire comme c'est devenu le cas d'une bonne partie des libanais vivant toujours au Liban! Je ne sais pas ce qui m'a poussé à vous écrire à vrai dire, (bien que ça exige de moi un effort, un travail de mémoire, une "oppression" bien claire d'ailleurs de mes autres tendances ou plutot penchants linguistiques et stylistiques!) c'est peut-être une nostalgie héréditaire pour une francophonie qui s'exténue mais aussi et surtout un besoin de prendre les souvenirs par les épaules et de les secouer fort au moment même où ils semblent se dérober à l'étreinte. (...)


  • BUREL YANNICK, france, le 16 Août 2001

    Rock Julien.

    -Ecris là-dessus,elle dit.

    -Sur ta femme et sur moi.

    Elle rit.

    -Mais pas sur toi!

    Je suis toujours admiratif de =vant ces filles qui parlent de façon si décontractée.

    - Tu penses que je suis perverse et tu as raison...
    Il reste du gin sur la table, elle se lève du lit.


    Des bips.

    Des bips stridents.

    Des bips résonnent depuis ses vêtements.

    Elle s'accroupit:
    -C'est Julien.

    J'aimerai pouvoir écrire de bon poèmes...
    Facilement.



  • OULD BA YASI, Algerie, le 16 Août 2001

    Serments de fer et d'acier

    Lorsque l'aurore apparaîtra
    sur tes yeux
    Lorsque le premier des rayons scintillera
    sur ta joue
    Lorsque l'horizon scruté finira
    par avouer sa présence et sa force

    Lorsque l'obscurité
    s'en ira la queue entre les jambes
    le dos courbé et les oreilles tombantes

    J'aurais déjà juré
    par la complainte de nos mères
    par la beauté de ton corps et la patience de nos femmes
    par les hauteurs de mon pays et la sagesse de nos vieux
    par le pain ,le sang et le sel
    par le rire de nos enfants et leurs rêves innocents
    par le Livre , ses mots et son sens
    par la plume et son encre
    par le regard vide que nous avons aujourd'hui
    par tout cela
    et par bien d'autres choses
    j'aurais déjà juré
    que l'aube renaîtra sur tes lèvres

  • Sana Gmar, Tunisie, le 16 Août 2001


    obscurité

    Euphorie perfide, factice, douloureuse
    De ce bruissement murmurant j'étais prise.

    Splendeur, lumière, mes rivières et mes bois
    Apprends moi à te décrire en nuage
    A te contempler des siècles sempiternels en Dieu
    Surgissant des ténèbres grecques.

    Et mon sentier, mon précipice...!
    Ma mort est auprès de ton souffle
    Sous la douceur de tes yeux si magiques...
    A l'exaltation de ton sourire

    Faible sans ardeur
    Morte sans pureté
    Détruite sans virilité...
    La vie
    Rien
    Que
    Toi.


  • BUKO, , le 12 Août 2001

    Le vent gifle l'aurore
    comment vais-je rentrer chez moi?s il fait si nuit de viol
    d un geste colérique
    "tu n'as qu à suivre l'étoile filante!"

    il a bu tout la voie lactée de celle
    dont on nourrit les bébés du destin
    et ramasse les crotins de lune puants
    pour en faire un bouquet à sa fille
    j ai trouvé ma bèrbère comme
    on fait le ménage dans l obscurité
    zeuzeu dada
    j ai relevé la tete de la comète triste sans somnifère gracieux
    elle est sa mère ambulante et l ai prise par la queue
    en arrachant mes poils pour le repas du soir
    elle mord
    j ai salué jésus qui dinait chez bouddah
    au feu des braises d'un grand éclat de rire pour tordre la bonté
    Uranus a pissé sur Jupiter qui lui a aussitot jeté un sort
    mais le facteur etait en greve
    Vénus n aime plus son miroir ni le mien
    la Terre crache ses dents carriées sur les roses pour les couvrir de fleurs
    la Lune porte des lunettes noires en attendant l'éclipse
    sur la porte d' entrée les trains fantomes les broussailles et des salsifis armés font la police des singes ironiques
    "l'état c'est moi" lance Belzébuth en remettant sa perruque
    Napoléon a enculé l Europe
    celui qui rit de ma misère devant le code civil en porcelaine

    j'ai cru passer l hiver dans un fauteuil roulant et cracher des voies ferrées
    toux d 'azote sur les trains hystériques
    les fantomes du silence respiraient le narghilé en se frottant les muscles
    et je gobe les mouches
    il est temps de partir à présent
    de ne plus nous aimer
    de délester les anges et d'en changer les heures
    et le reste
    et sans nous retourner
    à cause des pretres nus
    boire les trombes d eau cul-sec en rotant des prières
    aux girafes esclaves d un nénuphar trop ivre pour parler à son ombre
    ah que l'atome est monotone aussi
    et mes sabots l 'enclave
    j ai vu le charbon fou d'une mine féroce
    sous des courbes d'acier plus fous
    plier les hirondelles en boule
    et les chomeurs du paradis saccager la droite du seigneur
    ce n est pas si rare ma folie
    j ai été un serpent sans venin et suppositoire décrépi
    pour que naisse la femme dans un champs de framboises
    d un sexe d'oreiller
    que l'appétit déçu vomit cet homme et tous les autres
    l'homme est surestimé
    la taxe pour lui passer dessus à la douane des naissances

    j ai vu des cols bleus chercher l'abri en la mort des baleines
    et s'écrouler par terre en embrassant mes pieds puants
    leurs femmes s'enlacent avec des poils de sphinx
    en roucoulant les mots périmés d'une voix nazillarde

    C'est un pays étrange

    le vent gifle l'aurore et j'ai les joues
    toutes rougies


  • ATTOURA Bachir, Algérie, le 12 Août 2001

    Le fleuve impuissant


    Un fleuve paresseux
    Je rêve de l’embouchure
    Un fleuve aux ruisseaux taris
    Ma sève nourrit les arbres ingrats
    Un fleuve affaibli par l’avarice du ciel
    Je me rassemble
    Je me blottis
    Un fleuve si près du trépas
    Me manque le dernier pas


    Mais voilà !
    J’espérais la mer
    Et l’océan vint


    Ton flux
    Cet élan généreux
    M’envahit de ta fraîcheur
    Et tu couches dans mon lit
    Et tu disparais dans mes fissures
    Ces blessures longtemps béantes

    L’océan repart
    Et dans son reflux
    Tu te retires de mes veines
    Tu t’absorbes de tous mes recoins
    Tu remporte ma tiédeur
    Je grelotte de froideur
    Fleuve impuissant
    Je rêve de l’embouchure

    De mes griffes de croque-mort
    De mes dents de petit monstre
    De la lie troublée de mon lit
    De la sève retirée des arbres
    De la rosée de fleurs
    J’anéantirai les dunes
    Qui nous séparent
    Je creuserai des trous
    Je tendrai des pièges
    Et à chacun de tes flux
    J’emprisonnerai un peu de toi.


  • Florent Leroy, France, le 08 Août 2001

    Parisienne runaways

    Nuit noire de nuées étoilées, au sommet,
    Elle tournoya à mon cou, me demanda :
    Veux-tu connaître les étranges lois de l'attraction?
    Je fermai les yeux pour ne pas être trop ébloui,
    Elle s'étira, féline, m'embrassa,
    Au creux de mon oreille, illuminée,
    Une gerbe incandescente entraîna le Ciel,
    La Nuit s'entredéchira d'une comète,
    Léchant la face de Vénus, Embrasant le souffle de Mars,
    Mes orbites s'entrouvrèrent en feu, questionnèrent :
    Ah, est-ce ainsi qu'une étoile tombe?
    Elle sourit, entraina mes paupières vers le bas,
    Leur déposèrent un baiser apaisé, me poussa dans le vide,
    Mes prunelles en flamme virent la lune s'éloigner,
    Miles and miles away, sans peur, juste le vide, aspiré,
    Un orage précipitant les ténébres, pluie sur mon visage,
    Martellant la tête, ruisselant le temps de la chute,
    Infiltrante, purifiante, la lune était bien rousse,
    J'éclaboussai l'eau verte d'une immense gerbe, flots en fleur,
    L'esprit rafraîchi, je me plus à demander : y'a quelqu'un?,
    Et devant l'écho de personne, j'eus envie de plonger en immersion,
    Prit une bouffée d'air du temps, adopta la posture du canard,
    Vit la profondeur des bleus sentiments, l'ancre libre et noire,
    Milles gouttes d'eau à l'endroit, Mille soleils à l'envers, la Vie,
    Ce qui est en haut est en bas, un mot au très fond du fond,
    It always started with a dedication - Blossom...

  • KHELIFA Fatma, FRANCE, le 28 Juillet 2001


    FEMME-LIBERTE

    Tu as déchiré le voile du silence
    Rompue avec les traditions
    L'Histoire t'a affranchie
    De tes chaînes d'esclave

    Tu es devenue une menace
    Mais tu restes tenace
    Malgré tes ailes brisées
    Tu es maîtresse de tes pensées

    Je marche avec toi
    Femme opprimée
    Fleur persécutée
    La Liberté est au bout du chemin


  • Marc, France, le 23 Juillet 2001

    - Rêverie -

    Mon lit est près des nuages : cadre désastreux , lumineux ? colonnes de
    piliers dressées, entre deux Pères ridés , voilà , je l’aperçois ! Il
    disparaît le matin , se maquille d’ une large courbe toute courbée qu’un
    vaste soir ! Vent qui souffle m’invite à m’envoler en m’élevant : je le
    rejoins . Course folle et effrénée : il s’éloigne bien loin . L’azur n’est
    pourtant pas un vicieux coquin . Alors quoi ?. Et , toi là-bas ? Rien .
    Qu’une gifle fraîche .

  • claire, FRANCE, le 20 Juillet 2001


    ADIEUX


    Voici que tombent de moi un à un
    Les liens que j'ai choisi de dénouer.
    Je m'éloigne,
    Et l'amour révèle
    Sa colonne de séparation.

    Maîtrise de ce qui se dit sans mots
    Et pourtant sans équivoque,
    Derniers instants
    Où s'échangent les derniers regards.

    J'apprends,
    Et je n'oublierai pas
    Combien y est habile
    Le plus terrifié des enfants,
    Et avec quelle aisance il le porte
    Jusqu'à son terme.

  • leila, france, le 20 Juillet 2001

    à Diane du 19/07...

    Tous nos sens s'éveillent,
    parce que la nuit est une image floue,
    parce que brigants et gentilshommes ne sont plus qu'un,
    parce que se confondent les filles de joie et la joie des filles,
    l'artiste d'un soir éveille nos inspirations,
    se ravive en notre doigté l'irremplaçable passion,
    et l'on se noie dans les vagues souvenirs naufragés de nos courtes mémoires,
    entre ces instants de vie, ces éclats de rire et ces cris,
    ces sortilèges jetés sur nous pour nous ensevelir en cette fosse sombre, là, où, l'on a beau hurler sans que personne ne nous entende,
    et c'est alors que les larmes viennent,
    pas même pour nous soulager,
    et nos petits visages de statues se recherchent dans le reflet des flaques de pluie,
    en lesqulles l'on peut apercevoir les multiples étoiles qui ornent l'infini,
    elles, merveilles de la nuit, nous surprennent dans ce désarroi,
    pour nous rappeler que nos corps vieillissent un peu plus chaque jour,
    que si ce ne sont ces larmes que nous abandonnons,
    le trépas a bonne mémoire, il n'oubli personne,
    que l'heure, le jour, et l'année ne sont qu'indices,
    mais belle planète, tu tournes,
    nous, accompagnateurs provisoires dans ton sublime élan,
    comprenons que tu ne puisses nous attendre,
    mais admirons ton écoute lorsque tu nous gronde et nous effraie,
    et que, de ce noir trou, l'on entende ta voix grave et dominatrice nous rescuiter, pansant nos plaies,
    mêlant nos courbes en des corps dont on ne se souviendra plus le tracé,
    que le flou de notre regard nous demeure ennemi,
    pour ne jamais plus nous plonger dans la flaque vaseuse,
    nous voir un jour fatigué, oisifs, paresseux,
    puis, nous murmurer tristement :
    "me voici déjà trop vieux".

     

  • Bleuet Jôhn, France, le 18 Juillet 2001

    L’enfant papillon.

    Il naîtra, l’enfant des cascades
    Les ailes bleues, parfumé de serpolet
    Il volera au dessus du mur d’escalade
    Quand glisseront les pierres sur les sentiers.

    Danseront les guerriers
    Le cœur pétrifié
    Leurs épées sculptées
    A Filitosa, à jamais.
    De la nuit des temps
    A l’aurore du printemps
    Quand du ventre rond
    S’éveillera le papillon.

    Enfant Chaman aux doigts de fée
    Soulèvera le limpide « Voile de mariée »
    Qui de la source à l’océan coule depuis l’éternité
    Et de l’union de l’île au continent détient le secret.

    D’un éclat d’orage
    Sous le ciel étoilé
    De deux amants sur la plage
    Echangeant un baiser
    Une histoire interdite
    Mille fois lue et réécrite
    Pose l’empreinte du réel
    Sur les rêves en sommeil.

    Il dormira dans le lit des rivières
    Se réchauffera au creux tièdes des pierres
    Connaîtra le langage silencieux des fleurs bleues
    Couvrant toutes les pages du Chaman amoureux.



  • Attal Laure, France, le 17 Juillet 2001

    le temps n est fait que d aiguilles, il pique le 1 et touche bientot le 2, fait le tour et arrive sur le 11. le temps n est plus qu une mecanique qui avance et recule, il ne peut se retarder ni s avancer, il se contente de passer et l on nomme ses passages en seconde, minute et heure. on nomme le temps comme une personne qui nommerait son temps. c est singulier mais aussi pluriel, singulier au present, pluriel au passé. le temps se conjugue aussi, avec nous et avec je, avec moi et avec eux. j en ai des frissons! oui, j ai froid et pourtant, d après le temps, il devrait faire chaud, nous sommes en été. Le temps s appelle saison aussi, il varie d une date à l autre, il change d après la couleur du ciel et l eclat du soleil. on met des lunettes de soleil, le temps s'appelle été, si c'est une echarpe, ce sera hiver, une veste en jeans et c'est le printemps.Je sors mon parapluie et voici l'automne. Le temps c'est comme, c'est comme tout et rien, un petit rien dans un grand tout, un petit tout dans un grand rien. Se contenter de suivre ses tours, se contenter de se taire et d'attendre qu'il finisse nos propres tours. Je meperds dans le tourbillon d'une toupie qui tourne et tourne et tourne...et ne s'arrête plus. On se demande qui est le coupable et qui est l'inn..., y a-t-il un innocent? non, tous coupable d'être meurtris par le temps. Il nous commence, nous suit et nous finit. il ne nous laisse aucune pause. Pose tes aiguilles et arrête le sablier temporel, oui, ralenti la chute du sable que tu fait couler, ton sable est mouvant. Son mouvement est emouvant. J'en perds mes notions et devient irrégulière. Non, je ne suis pas irrégulière? alors regardez ce que j'écris! Des phrases incensées, instentanées, instant, temps...attendez moi. Je viens me mêler parmis vous et me défait des chaînes infernales, se défaire pour se refaire...attendez moi...


  • Amine Chakib, Luxembourg, le 14 Juillet 2001

    Etc et etc

    C'est le jour que je cherche dans tes yeux
    Je tombe dans tes heures
    Je me couvre de ta nuit
    Le lit appelle ses étoiles
    Je m'incline devant les feux de l'amour


    Et je cherche dans l'Histoire ma consolation

    Je cherche dans les murs l'odeur
    Des ciments qui couvrent
    Mes rêves et mes départs
    Je creuse la chaire de la terre
    Je glisse sur ses blessures profondes

    Et en silence comme on enlace
    Les portes qui s'ouvrent
    Et on mord celle qui se ferment
    Je t'embrasse quand tu dors


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