Holala,
nous avons été très paresseux, mais ça y est:
LE NOUVEAU FORUM EST EN LIGNE !
- Jean
de Marsac, France, le 9 Septembre 2001
Vacances
allongées.
Que sont
longues les vacances, au club des poètes!
Qu'il est dur de rester ainsi dans l'ignorance !
Dans la nuit, nous guettons, le chant de la trompette,
Annonçant ton retour et notre délivrance !
- MOTHMORA
MARIETTA, FRANCE, le 8 Septembre 2001
Leçon de badinage
Pour
parcourir sa carte tendre
Goute donc chaque grain de sa peau, de son corps
Leur douceur, leur soyeux, leur saveur, leur odeur
Attarde toi, découvre, agace ses bourgeons
Que tes mains aimantes cherchent, agrippent, supplient
Danse sur cette mer intérieure qui t'emportent
Vers ces doux rivages d'extase voluptueuse
Vogue vers la douceur délicieuse
Vers de beaux rivages lointains
Goute ses larmes comme tu goutteras son corps
Enivre toi de son elixir du désir
Arque son corps qu'il ploie dans tes bras
Qu'il s'enroule tel une liane à tes reins
Et semblable à une rose sur le point d'éclore
Elle s'ouvrira pour toi.
Tu penetreras
son antre, la moiteur de son corps
Tu découvriras ses délices
Et par delà les monts,
La vallée de son coeur.
- Bribes,
Dans bornes, le 8 Septembre 2001
Je me
souviens que nous étions de tous petits enfants pleins de rires
et de larmes, tout pleins d'exclamations. Que rien n'était
plus sérieux que notre attention à ce qui s'offrait
en festin aux yeux insatiables. Les visages prenaient la tournure
de nouveaux paysages impressionnants ou effrayants parfois, et que
nous explorions la peur armée de candeur, avec la virginité
de ses intentions. Mais dire "qu'elle est belle madame!"
parce que ses boucles d'oreilles riaient au soleil quand elle avait
l'allure d'une étrangère venue du pays des rêves
était aussi simple que de porter des chaussettes dépareillées.
Maman avait la belle vie qui s'organisait autour d'elle et le soir
avant de sortir, pendant que sur le feu ronronnait le lait pour chasser
les fantômes, la seule femme la plus belle du monde déroulait
les soieries de sa chevelure en une hypnose chaude et délicieuse
où s'endormait nos rêves barbouillés de lactose.
Bien sûr la cour de récréation donnait de beaux
oiseaux qu'il pleuve ou qu'il vente et dans quelques coins secrets
s'y déposait les larmes.. il arrive encore parfois de retrouver
ses diamants au fond de ses poches. Jours précieux où
le petit déjeuner était grand comme la découverte
de l'Amérique. Au fond du jardin ou de la cour, sous le lit
ou dans un tiroir, ce trésor y est encore dont l'éclat
fige jusqu'au cours des rivières. Le coeur balançait
tranquillement au dessus de la mer et le ciel était à
égale distance de la vitrine de n'importe quelle boulangerie.
On se connaissait assis sur des heures et des heures de rêves
aussi tendres que ces quelques brins d'herbe glaner sans s'en rendre
compte, et ses voeux qui surprenaient sans qu'on ne les demande nous
exaucait aux jours passants sans le moindre tremblements, sans la
moindre idée de leur importance mais qu'on n'aurait troquer
pour rien au monde parce que nous étions tout à lui.
- Dany,
France, le 7 Septembre 2001
Les mots
Il y
a ceux auquels on pense,
Ceux qui nont aucun sens,
Ces mots bizarres et étranges
Qui parfois dérangent
Tranchant comme lacier
Dune lame fine et glacée.
les mots
doux, les mots tendres,
Ceux que lon aime entendre
A la saveur sucrée
Dun fruit dété
Parfois tristes à pleurer
Souvent gais à chanter.
Les entendre
ou les dire
Les lire ou les écrire
On peut tout faire
Même les taire,
Les mots.
- RVHM,
France, le 6 Septembre 2001
SUNDAY
MORNING
Le temps consume le vent qui assombri les feuilles qui dansent
Contemplation
active des mythes des féeries des contes des rêves inaccomplies
des désirs sans corps qui forme prennent de laérie
rieuse
Lumières contemporaines des consommations exquises des sourires
qui déternité se figent dans les vagues bleues
des plaisirs acquis
Trombes apaisantes apaisées calmes calmées calmantes
religieuses sourdes et néanmoins vertes qui du passé
respirent les plaines
Lombre
aspirent la forets ses spores ses heurts ses carnages
Ascendance
convaincue des bonheurs assommés des honneurs battus dans la
terre fraîche et tendre des nouveaux nés de la vie
Résignés retards des transports cristallin des branches
noyées des fractures réduites annihilées disparues
gone ailleurs autrement
Balades formidables dans elle dans moi dans ça dans plus encore
dans les peurs les craintes les humeurs les espoirs les apartés
La forme
expire expie les signifiés déstructurés délirants
vrais
Eclairée
beauté déguisée en structure anonyme des trahisons
atomiques futiles paradoxes des champs de batailles réglementés
Mangée engloutie niée expression malgré soi malgré
eux malgré les mondes malgré lingratitude avorté
des pures constances
Puissant royaume serfs nécessaires domaines annexés
violence quotidienne viols bénitiers rivages perdus fil découpé
lié amarré
Lespace
inspiré des instants convaincus partagés propres
Juste
vivre lombrage déformé des temps heureux
Juste mourir la forme du temps ombrageux
Simplement respirer ensemble
-
Ghalem,
Algérie, le 5 Septembre 2001
DANS
NOTRE PALAIS, BIENTOT PASSERA LE POETE
Dans
notre palais bientôt passera
le poète !
Dis-moi, par Dieu, quelle tenue
porterai-je, ô Martha.
Ma robe de taffetas ?
Ce costume de printemps,
extraordinaire, étincelant ?
Ma main gauche,
je la mettrai ainsi pour appuYer
ma hanche ;
Je hausserai un peu le mince corsage
sur ma poitrine.
Dans
notre palais bientôt passera
le poète !
Il ne sera préoccupé ni de mon père,
le roi,
ni de la mer
ni de la felouque.
Martha
! Tresse mes cheveux,
tout neuf, ensorcelants ;
en cinq nattes
Martha
! Tresse les brins de soleil,
comme si j'étais, pour celui
qui me regarde, une chansson !
Mon coeur
est le fruit
du grenadier
des Mille et Une Nuits,
plein
de pierres précieuses
rouges, malheur à moi !
Ô malheur !
-notre
palais veille et bavarde,
et la brise est une séductrice
aux yeux grands, noirs et beaux,
une amoureuse passionnée-
Malheur
à toi si n'éclosent
pas ces pierres précieuses...
Dans
notre palais bientôt passera
le poète !
Martha, jonche la terre de fleurs
minces de taille, de lys éclatants,
couvre tout chemin dans le sanctuaire
que parcourera le visiteur.
Peut-être entrera-t-il
dans
ma chambre, peut-être
mentionnera-t-il
que je suis un chemin
sous les pieds d'un voyageur
qui passe !
(SAID
AQL)
- Lorenzo
CAPIZZO, France, le 3 Septembre 2001
Un figuier
stérile
Deux amants mélancoliques
Une ondée soudaine
---
Elle dort
Le vent a défait les volets
Un éclair la déshabille
---
Un chemin de cailloux
Lombre du réséda
La trace dune vipère
---
Vertigineux
Cet abyme où ton corps
Plonge
---
Lassitude du canot
Abrité par le môle
Ne tangue ni frémit
---
Le chat,
Toute griffe dehors,
Creuse larmoire ancienne.
---
Les parois délabrées
De ces tours de pierre
Le château-fort
---
La voile lasse
a défait le vent.
Un soupir passe.
---
Rochers saillants
Mer étale
danse de brindilles
---
Rien dans cette ruelle
Ouverte au vent
Que des lignes légères
---
Ecume sur la grève
Le roulis des vagues tait
Nos voix passagères
---
Soûlante avenue.
Déportés par la foule,
Mes pas ségarent.
---
Fendant lair du soir
Le parfum de deux inconnues
Contraste déroutant
---
Sous le chêne liège
Un carré dherbe écrasée
Lit damour dhier
---
Particule
détachée de ton corps
Ce vent frondeur
---
Le rire des anges déchus,
Lhiver lugubre,
Perce lair opaque.
- Yara ,
Liban , le 20 Août 2001
Je cherchais
un poème de Saint-John Perse quand
j'ai ouvert votre site par hasard. A vrai dire je ne suis plus francophone
depuis longtemps!! Oui, ça fait bien longtemps que je n'ai
"usé" du français. Je suis devenue "subitement"
anglophone!! Comme c'est le cas d'ailleurs de la majorité
des libanais qui ont émigrés , jeunes, en Amérique
et dans de bien d'autres pays, et ce qui est pire comme c'est devenu
le cas d'une bonne partie des libanais vivant toujours au Liban! Je
ne sais pas ce qui m'a poussé à vous écrire à
vrai dire, (bien que ça exige de moi un effort, un travail
de mémoire, une "oppression" bien claire d'ailleurs
de mes autres tendances ou plutot penchants linguistiques et stylistiques!)
c'est peut-être une nostalgie héréditaire pour
une francophonie qui s'exténue mais aussi et surtout un besoin
de prendre les souvenirs par les épaules et de les secouer
fort au moment même où ils semblent se dérober
à l'étreinte. (...)
-
BUREL
YANNICK, france, le 16 Août 2001
Rock
Julien.
-Ecris
là-dessus,elle dit.
-Sur
ta femme et sur moi.
Elle
rit.
-Mais
pas sur toi!
Je suis
toujours admiratif de =vant ces filles qui parlent de façon
si décontractée.
- Tu
penses que je suis perverse et tu as raison...
Il reste du gin sur la table, elle se lève du lit.
Des bips.
Des bips
stridents.
Des bips
résonnent depuis ses vêtements.
Elle
s'accroupit:
-C'est Julien.
J'aimerai
pouvoir écrire de bon poèmes...
Facilement.
- OULD
BA YASI, Algerie, le 16 Août 2001
Serments
de fer et d'acier
Lorsque
l'aurore apparaîtra
sur tes yeux
Lorsque le premier des rayons scintillera
sur ta joue
Lorsque l'horizon scruté finira
par avouer sa présence et sa force
Lorsque
l'obscurité
s'en ira la queue entre les jambes
le dos courbé et les oreilles tombantes
J'aurais
déjà juré
par la complainte de nos mères
par la beauté de ton corps et la patience de nos femmes
par les hauteurs de mon pays et la sagesse de nos vieux
par le pain ,le sang et le sel
par le rire de nos enfants et leurs rêves innocents
par le Livre , ses mots et son sens
par la plume et son encre
par le regard vide que nous avons aujourd'hui
par tout cela
et par bien d'autres choses
j'aurais déjà juré
que l'aube renaîtra sur tes lèvres
-
Sana
Gmar, Tunisie, le 16 Août 2001
obscurité
Euphorie
perfide, factice, douloureuse
De ce bruissement murmurant j'étais prise.
Splendeur,
lumière, mes rivières et mes bois
Apprends moi à te décrire en nuage
A te contempler des siècles sempiternels en Dieu
Surgissant des ténèbres grecques.
Et mon
sentier, mon précipice...!
Ma mort est auprès de ton souffle
Sous la douceur de tes yeux si magiques...
A l'exaltation de ton sourire
Faible
sans ardeur
Morte sans pureté
Détruite sans virilité...
La vie
Rien
Que
Toi.
- BUKO,
, le 12 Août 2001
Le vent
gifle l'aurore
comment vais-je rentrer chez moi?s il fait si nuit de viol
d un geste colérique
"tu n'as qu à suivre l'étoile filante!"
il a
bu tout la voie lactée de celle
dont on nourrit les bébés du destin
et ramasse les crotins de lune puants
pour en faire un bouquet à sa fille
j ai trouvé ma bèrbère comme
on fait le ménage dans l obscurité
zeuzeu dada
j ai relevé la tete de la comète triste sans somnifère
gracieux
elle est sa mère ambulante et l ai prise par la queue
en arrachant mes poils pour le repas du soir
elle mord
j ai salué jésus qui dinait chez bouddah
au feu des braises d'un grand éclat de rire pour tordre la
bonté
Uranus a pissé sur Jupiter qui lui a aussitot jeté un
sort
mais le facteur etait en greve
Vénus n aime plus son miroir ni le mien
la Terre crache ses dents carriées sur les roses pour les couvrir
de fleurs
la Lune porte des lunettes noires en attendant l'éclipse
sur la porte d' entrée les trains fantomes les broussailles
et des salsifis armés font la police des singes ironiques
"l'état c'est moi" lance Belzébuth en remettant
sa perruque
Napoléon a enculé l Europe
celui qui rit de ma misère devant le code civil en porcelaine
j'ai
cru passer l hiver dans un fauteuil roulant et cracher des voies ferrées
toux d 'azote sur les trains hystériques
les fantomes du silence respiraient le narghilé en se frottant
les muscles
et je gobe les mouches
il est temps de partir à présent
de ne plus nous aimer
de délester les anges et d'en changer les heures
et le reste
et sans nous retourner
à cause des pretres nus
boire les trombes d eau cul-sec en rotant des prières
aux girafes esclaves d un nénuphar trop ivre pour parler à
son ombre
ah que l'atome est monotone aussi
et mes sabots l 'enclave
j ai vu le charbon fou d'une mine féroce
sous des courbes d'acier plus fous
plier les hirondelles en boule
et les chomeurs du paradis saccager la droite du seigneur
ce n est pas si rare ma folie
j ai été un serpent sans venin et suppositoire décrépi
pour que naisse la femme dans un champs de framboises
d un sexe d'oreiller
que l'appétit déçu vomit cet homme et tous les
autres
l'homme est surestimé
la taxe pour lui passer dessus à la douane des naissances
j ai
vu des cols bleus chercher l'abri en la mort des baleines
et s'écrouler par terre en embrassant mes pieds puants
leurs femmes s'enlacent avec des poils de sphinx
en roucoulant les mots périmés d'une voix nazillarde
C'est
un pays étrange
le vent
gifle l'aurore et j'ai les joues
toutes rougies
- ATTOURA
Bachir, Algérie, le 12 Août 2001
Le fleuve
impuissant
Un fleuve paresseux
Je rêve de lembouchure
Un fleuve aux ruisseaux taris
Ma sève nourrit les arbres ingrats
Un fleuve affaibli par lavarice du ciel
Je me rassemble
Je me blottis
Un fleuve si près du trépas
Me manque le dernier pas
Mais voilà !
Jespérais la mer
Et locéan vint
Ton flux
Cet élan généreux
Menvahit de ta fraîcheur
Et tu couches dans mon lit
Et tu disparais dans mes fissures
Ces blessures longtemps béantes
Locéan
repart
Et dans son reflux
Tu te retires de mes veines
Tu tabsorbes de tous mes recoins
Tu remporte ma tiédeur
Je grelotte de froideur
Fleuve impuissant
Je rêve de lembouchure
De mes
griffes de croque-mort
De mes dents de petit monstre
De la lie troublée de mon lit
De la sève retirée des arbres
De la rosée de fleurs
Janéantirai les dunes
Qui nous séparent
Je creuserai des trous
Je tendrai des pièges
Et à chacun de tes flux
Jemprisonnerai un peu de toi.
- Florent
Leroy, France, le 08 Août 2001
Parisienne
runaways
Nuit
noire de nuées étoilées, au sommet,
Elle tournoya à mon cou, me demanda :
Veux-tu connaître les étranges lois de l'attraction?
Je fermai les yeux pour ne pas être trop ébloui,
Elle s'étira, féline, m'embrassa,
Au creux de mon oreille, illuminée,
Une gerbe incandescente entraîna le Ciel,
La Nuit s'entredéchira d'une comète,
Léchant la face de Vénus, Embrasant le souffle de Mars,
Mes orbites s'entrouvrèrent en feu, questionnèrent :
Ah, est-ce ainsi qu'une étoile tombe?
Elle sourit, entraina mes paupières vers le bas,
Leur déposèrent un baiser apaisé, me poussa dans
le vide,
Mes prunelles en flamme virent la lune s'éloigner,
Miles and miles away, sans peur, juste le vide, aspiré,
Un orage précipitant les ténébres, pluie sur
mon visage,
Martellant la tête, ruisselant le temps de la chute,
Infiltrante, purifiante, la lune était bien rousse,
J'éclaboussai l'eau verte d'une immense gerbe, flots en fleur,
L'esprit rafraîchi, je me plus à demander : y'a quelqu'un?,
Et devant l'écho de personne, j'eus envie de plonger en immersion,
Prit une bouffée d'air du temps, adopta la posture du canard,
Vit la profondeur des bleus sentiments, l'ancre libre et noire,
Milles gouttes d'eau à l'endroit, Mille soleils à l'envers,
la Vie,
Ce qui est en haut est en bas, un mot au très fond du fond,
It always started with a dedication - Blossom...
- KHELIFA
Fatma, FRANCE, le 28 Juillet 2001
FEMME-LIBERTE
Tu as
déchiré le voile du silence
Rompue avec les traditions
L'Histoire t'a affranchie
De tes chaînes d'esclave
Tu es
devenue une menace
Mais tu restes tenace
Malgré tes ailes brisées
Tu es maîtresse de tes pensées
Je marche
avec toi
Femme opprimée
Fleur persécutée
La Liberté est au bout du chemin
- Marc,
France, le 23 Juillet 2001
- Rêverie
-
Mon lit
est près des nuages : cadre désastreux , lumineux ?
colonnes de
piliers dressées, entre deux Pères ridés , voilà
, je laperçois ! Il
disparaît le matin , se maquille d une large courbe toute
courbée quun
vaste soir ! Vent qui souffle minvite à menvoler
en mélevant : je le
rejoins . Course folle et effrénée : il séloigne
bien loin . Lazur nest
pourtant pas un vicieux coquin . Alors quoi ?. Et , toi là-bas
? Rien .
Quune gifle fraîche .
- claire,
FRANCE, le 20 Juillet 2001
ADIEUX
Voici que tombent de moi un à un
Les liens que j'ai choisi de dénouer.
Je m'éloigne,
Et l'amour révèle
Sa colonne de séparation.
Maîtrise
de ce qui se dit sans mots
Et pourtant sans équivoque,
Derniers instants
Où s'échangent les derniers regards.
J'apprends,
Et je n'oublierai pas
Combien y est habile
Le plus terrifié des enfants,
Et avec quelle aisance il le porte
Jusqu'à son terme.
- leila,
france, le 20 Juillet 2001
à
Diane du 19/07...
Tous
nos sens s'éveillent,
parce que la nuit est une image floue,
parce que brigants et gentilshommes ne sont plus qu'un,
parce que se confondent les filles de joie et la joie des filles,
l'artiste d'un soir éveille nos inspirations,
se ravive en notre doigté l'irremplaçable passion,
et l'on se noie dans les vagues souvenirs naufragés de nos
courtes mémoires,
entre ces instants de vie, ces éclats de rire et ces cris,
ces sortilèges jetés sur nous pour nous ensevelir en
cette fosse sombre, là, où, l'on a beau hurler sans
que personne ne nous entende,
et c'est alors que les larmes viennent,
pas même pour nous soulager,
et nos petits visages de statues se recherchent dans le reflet des
flaques de pluie,
en lesqulles l'on peut apercevoir les multiples étoiles qui
ornent l'infini,
elles, merveilles de la nuit, nous surprennent dans ce désarroi,
pour nous rappeler que nos corps vieillissent un peu plus chaque jour,
que si ce ne sont ces larmes que nous abandonnons,
le trépas a bonne mémoire, il n'oubli personne,
que l'heure, le jour, et l'année ne sont qu'indices,
mais belle planète, tu tournes,
nous, accompagnateurs provisoires dans ton sublime élan,
comprenons que tu ne puisses nous attendre,
mais admirons ton écoute lorsque tu nous gronde et nous effraie,
et que, de ce noir trou, l'on entende ta voix grave et dominatrice
nous rescuiter, pansant nos plaies,
mêlant nos courbes en des corps dont on ne se souviendra plus
le tracé,
que le flou de notre regard nous demeure ennemi,
pour ne jamais plus nous plonger dans la flaque vaseuse,
nous voir un jour fatigué, oisifs, paresseux,
puis, nous murmurer tristement :
"me voici déjà trop vieux".
-
Bleuet
Jôhn, France, le 18 Juillet 2001
Lenfant
papillon.
Il naîtra,
lenfant des cascades
Les ailes bleues, parfumé de serpolet
Il volera au dessus du mur descalade
Quand glisseront les pierres sur les sentiers.
Danseront
les guerriers
Le cur pétrifié
Leurs épées sculptées
A Filitosa, à jamais.
De la nuit des temps
A laurore du printemps
Quand du ventre rond
Séveillera le papillon.
Enfant
Chaman aux doigts de fée
Soulèvera le limpide « Voile de mariée »
Qui de la source à locéan coule depuis léternité
Et de lunion de lîle au continent détient
le secret.
Dun
éclat dorage
Sous le ciel étoilé
De deux amants sur la plage
Echangeant un baiser
Une histoire interdite
Mille fois lue et réécrite
Pose lempreinte du réel
Sur les rêves en sommeil.
Il dormira
dans le lit des rivières
Se réchauffera au creux tièdes des pierres
Connaîtra le langage silencieux des fleurs bleues
Couvrant toutes les pages du Chaman amoureux.
- Attal
Laure, France, le 17 Juillet 2001
le temps
n est fait que d aiguilles, il pique le 1 et touche bientot le 2,
fait le tour et arrive sur le 11. le temps n est plus qu une mecanique
qui avance et recule, il ne peut se retarder ni s avancer, il se contente
de passer et l on nomme ses passages en seconde, minute et heure.
on nomme le temps comme une personne qui nommerait son temps. c est
singulier mais aussi pluriel, singulier au present, pluriel au passé.
le temps se conjugue aussi, avec nous et avec je, avec moi et avec
eux. j en ai des frissons! oui, j ai froid et pourtant, d après
le temps, il devrait faire chaud, nous sommes en été.
Le temps s appelle saison aussi, il varie d une date à l autre,
il change d après la couleur du ciel et l eclat du soleil.
on met des lunettes de soleil, le temps s'appelle été,
si c'est une echarpe, ce sera hiver, une veste en jeans et c'est le
printemps.Je sors mon parapluie et voici l'automne. Le temps c'est
comme, c'est comme tout et rien, un petit rien dans un grand tout,
un petit tout dans un grand rien. Se contenter de suivre ses tours,
se contenter de se taire et d'attendre qu'il finisse nos propres tours.
Je meperds dans le tourbillon d'une toupie qui tourne et tourne et
tourne...et ne s'arrête plus. On se demande qui est le coupable
et qui est l'inn..., y a-t-il un innocent? non, tous coupable d'être
meurtris par le temps. Il nous commence, nous suit et nous finit.
il ne nous laisse aucune pause. Pose tes aiguilles et arrête
le sablier temporel, oui, ralenti la chute du sable que tu fait couler,
ton sable est mouvant. Son mouvement est emouvant. J'en perds mes
notions et devient irrégulière. Non, je ne suis pas
irrégulière? alors regardez ce que j'écris! Des
phrases incensées, instentanées, instant, temps...attendez
moi. Je viens me mêler parmis vous et me défait des chaînes
infernales, se défaire pour se refaire...attendez moi...
- Amine
Chakib, Luxembourg, le 14 Juillet 2001
Etc et
etc
C'est
le jour que je cherche dans tes yeux
Je tombe dans tes heures
Je me couvre de ta nuit
Le lit appelle ses étoiles
Je m'incline devant les feux de l'amour
Et je cherche dans l'Histoire ma consolation
Je cherche
dans les murs l'odeur
Des ciments qui couvrent
Mes rêves et mes départs
Je creuse la chaire de la terre
Je glisse sur ses blessures profondes
Et en
silence comme on enlace
Les portes qui s'ouvrent
Et on mord celle qui se ferment
Je t'embrasse quand tu dors
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