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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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PAIX !


  • Sillanoli David, France, le 17 septembre 2001

    Avant de se coucher.

    Il fait soleil à Varsovie criait le vent venu de l’est
    Tandis que mai prenait son temps
    Avril est passé les fleurs sortent
    De mon temps tout suffisait à nous faire croire le
    printemps
    Tout était long amèrement long c’était si bon
    Aucun souci ce soir la lune est belle la nuit clair l’air
    plutôt doux
    Juste ce vent fou qui criait il fait soleil à Varsovie
    Qu’on s’en souvienne à juste titre on allait juste
    s’endormir
    Quand c’est monté à nos oreilles on avait juste envie
    d’aller très loin
    Sans penser pour ne pas se perdre encore une fois
    D’imaginer avant la nuit ce qu’elle sera
    De goûter à un fruit mûr de sentir sous le col le jus frais
    de l’orange
    De marcher en évitant l’enchaînement mécanique de
    ses pas
    Et le temps imperturbable voire lassant
    D’une passivité tenace qui rend jaloux
    Des pierres dans les paupières le cœur à tout ouvert
    Scintillement divin l’obscurité de choir
    Vers les infinis plaisirs du sommeils le repos de
    l‘esprit
    Bonne nuit.

     

  • BUKO, le 17 septembre 2001

    une table blanche comme
    le regret d’une démarcation
    deux chaises qui se font
    face se parlent en
    secret et disent le sourire
    des mots que nous
    ni toi ni moi
    n’avons prononcés....
    un cendrier et un verre vide
    sur la table blanche,c’est tout
    le regret d’une démarcation

     

  • Moun, France, le 17 septembre 2001

    Caresses du vent

    Fils d’Eole, tu caresses mes cheveux
    Si doucement qu’ils en deviennent soyeux
    D’un souffle, tu les emmêles et les démêles
    Je suis la Muse de tes aquarelles

    Doucement, tu les mets devant mes yeux
    Et mon regard en devient mystérieux
    D’un geste langoureux, tu les soulèves
    Je suis l’Eolienne de tous tes rêves

    Fils d’Eole, tu enveloppes mon corps
    Si légèrement que frissonnent mes pores
    D’une brise amoureuse, tu le parcours
    Je suis la Sculpture de tous tes contours

    Tu me dévisages et tu m’envisages
    Et mon corps ne désire plus être sage
    D’un revers cavalier, tu l’effleures
    Je suis le Nuage, tu es le Chasseur


  • Marie-Gabrielle FORGACH, FRANCE, le 17 septembre 2001

    GOLGOTHA

    Ne faudrait-il point songer à cesser de rire,
    Devant les ravines idiotes et les montagnes stupides,
    Les cailloux imbéciles cassés pour mille ans,
    Par d'éternels condamnés ?

    Qui de Sisiphe ou des Dalton,
    Songerait à cesser l'infinie punition,
    D'un infini rocher ?

    Ne faudrait-il point songer à cesser de rire,
    Devant les tonneaux à recoudre,
    Et les innocentes Danaïdes,
    Qui d'une main remplissent,
    Ce que perd l'autre main ?

    Qui de Napoléon ou de Psyché,
    Songerait à cesser l'infinie solitude,
    D'un infini rocher ?

    Ne faudrait-il point songer à cesser de rire,
    Devant les sacrifices humains,
    Et les enfants égorgés,
    Les bombes, les mines et le gaz répandu,
    Et les charniers ouverts,
    Sur des rochers éparpillés ?

    Mais qui donc, mais qui donc,
    De Barabas à Jésus,
    Songerait à cesser l'Infinie Souffrance,
    D'un Golgotha infiniment rocher ...


  • gentleman, france, le 16 septembre 2001

    si une de perdu est vraiment egal a dix de retrouvé .
    je veux bien donner les dix que je trouverais à celui qui voudra bien me rendre la mienne,
    j'ai pleuré autant qu'elle en a fait pour moi,
    désormais nous sommes à larmes egale pour affronter nos différents.

    ***

    en regardant ma fenêtre de l'interieur,j'ai pensé que tu avais déposé ta douce voie sur le nuage qui fesait chanter la pluie sur les carreaux


  • Michel Ostertag, France, le 16 septembre 2001

    L’ombre de ma main devient mon sextant à jamais ouvert
    sous la voûte étoilée...
    En me penchant devant moi, je mire les étoiles dans les flaques d’eau frissonnantes au vent venu d’un ailleurs entr’aperçu.


  • Adrien Couret, France, le 15 septembre 2001


    D'Atlantique


    Je t'envoie un baiser, un baiser de poussière,
    Quelques grains de ce sable que le vent du matin
    Portera jusqu'aux sein de ces nombreux déserts
    Où l'Amour se recueille pour se mourir enfin.

    Je t'envoie quelques gouttes d'eau bleutée de la mer,
    Quelques larmes d'écume qu'elle versa tristement
    De me voir parcourant le rivage, solitaire ;
    Elle pleura, je te dis, pour mon coeur innocent.

    Je t'envoie ce message, ma dernière espérance.
    Les vagues de l'océan se taisent sur mon chemin :
    Elles regardent passer ce pauvre être qui avance
    Et recouvrent derrière lui les traces de son destin.

     

  • Guy Ripoll, Paris, France, le 14 septembre 2001


    Promesse de l'eau


    Une promesse a levé sur l'argile
    De nos champs immobiles
    Azur tremblant d'eaux suspendues
    D'arches tendues

    D'oranges et de fleurs
    De contes enchanteurs
    D'enfances à venir
    De prodiges à tenir

    Ce sang n'a rien à voir
    Avec l'or du miroir
    Que m'a tendu le ciel
    Un soir aux teints de miel

    Et s'il fallait oser
    Sur les temps épuisés
    L'orgueilleuse récolte
    De nos vies en révolte

    Notre terre gorgée
    Deviendrait un verger
    Aux ombres d'abondance
    Serti de nos vengeances


  • Jean-Pierre Letourneur, france, le 14 septembre 2001

    Les mots étranges

    Songe aux vagues profondes, à l'horizon vibrante
    ses yeux marrons mouillés du flot des souvenirs
    et la pensée féconde y voit un avenir
    la mémoire fouillée en devient plus vivante.

    Le temps prète un moment, sa force, solidaire
    alliant le vent à l'eau, une danse furieuse
    où se mèle un instant, fragile et disgracieuse
    la clarté en halo des restes d'un éclair.

    Son âme se défend, ton coeur est à l'ouvrage
    sa flamme va s'éteindre et poutant, toi, tu brûles
    et la corde se fend, et son corps, funambule
    sans trembler, sans le craindre, prépare son voyage.

    Son souffle sur tes larmes, une lueur orange
    sont les ultimes liens pour un dernier effort
    pas de lutte, plus d'arme, ton regard est plus fort
    elle parle, -écoute bien, ce sont des mots étranges.

     

  • Olivier Marode, FRANCE, le 14 septembre 2001

    Je me réveille en Inde, vaguement barbouillé, mais sans réelles frontières.
    Dans la poche de mon pantalon, une araignée, une bonne mère ma foi, a pondu toute la nuit.
    Je réfléchis. A cette heure normalement les pupitres de l’amphi ont croisé leurs jambes lisses.
    Mes pieds balancent à tout hasard quelques nombres d’or, mais je ne reçois pas d’écho (sinon un faible vent montagneux, bien sûr, dans le vrai lointain).
    Je me rendors.
    Bien plus tard (ma moustache a beaucoup poussé), l’épaisseur d’un second réveil obscurcit complètement mes raisons. Le maçon, en ce temps, a fini ma maison.
    Il n’est peut-être pas trop tard pour une baignade galante!


  • Ines DRIDI, Tunisie, le 14 septembre 2001

    je voudrais simplement admettre la folie et la raison
    de ce tourment qui m'est une grâce
    de ce merveilleux qui est lumière
    et qui me comble et par qui je rêve et je frissonne

    l'inconnu, ce grand néant, ce tout rien, m'était effroi
    le voilà maintenant qui fait de moi sa maison
    son visage, ou alors est-ce un masque? Emprunté de faux ou de moi?
    Et sa voix qui renvoie (ou creuse?) mon propre écho
    Débordant d'une lumière familière, douceur meurtrière?
    Son corps et encore plus son être m'habitent et me nourrissent
    D'un bonheur simple et ronronnant et fébrile pourtant
    Tiédeur des sensations pures et grisantes..

    S'il me touchait l'inconnu, l'ivresse coulerait de moi
    Et il ne comprendrait peut être pas..

    Dois je reculer pour peut être réaliser l'horreur des illusions cuisantes?
    Ou avancer? Avancer la main vers ce qui semble tout sauf certain?

    Et pourtant, il m'habite et de l'intérieur je le sens
    Se répandre sur ma peau et respirer mes cheveux lentement
    Prisonnier de mon être tout tremblant de folie pleine et demesurée
    Mais sans être aussi libre car librement il m'habite
    Librement, il est venu vers moi et je l'ai pris
    Libre, il le sera de partir mais je le garderai
    Peut être..
    Mais mon ventre, plus léger de son absence
    Sera toujours et à jamais heureux de l'avoir porté
    L'Inconnu..
    Miracle d'un instant où se croisent des vies
    Ou simplement un détail de la vie

    Mais s'il m'entendait l'inconnu, il rirait sans doute
    D'ainsi me voir telle que je suis enfin
    Faible et passionnée, peut être aussi confuse et si peu cartésienne
    Malgré les apparences…
    Peut être aussi, incomprise, le verrais-je s'éloigner de moi?

    Et pourtant, il n'est qu'inconnu, même s'il me parle, même si je lui souris
    Mélange de rêve et de réalité, de possibles et d'impossible, d'impénétrables et d'inexorable

    Et pourtant, suis-je bien sûre de le vouloir
    Moi qui suis une nature sauvage et glauque
    Cet inconnu au visage si personnel, si familier et si tendu vers moi
    Serait-il à moi? Serait-il pour moi?
    Ou ne serait il qu'une invention futile pour tuer le temps

    Le temps qui tues la poésie et qui nous vieillit, le temps qui passe
    Le temps qui blesse, qui nous rend livides et qui nous lasse
    Le temps qui est pluriel mais qui est surtout ennui et souffrance

    Ne serait-il pas, l'Inconnu, une simple invention de moi?
    Ingénieuse invention pour nourrir mes désirs affamés et criards
    Mes désirs de femme, attention, écoute, tendresse et amour
    Les plus vieux désirs du monde transmis de femme en femme
    Dans l'écoulement du temps depuis la nuit des temps
    Mes désirs qui ne sont qu'un: mon prolongement,
    L'assurance de mon éternité, moi femme de ce monde
    Femme parmi tant d'autres
    Et femme parmi les hommes

    Et s'il me regardait l'inconnu, verrait il autre chose en moi
    Que le cœur battant d'une femme amoureuse
    Ou ne verrait il même pas cela?

    Et pourtant, ai-je bien raison de le vouloir?
    Ai-je tort de l'interpeller et de l'aimer comme je le pense, lui l'inconnu
    Moi qui, comme le monde entier, ignore l'amour?
    Ai-je tort ou raison de le faire couler en substance dans mon corps et autour
    Comme une aura qui se glisse sur moi et me panse
    Moi la blessure ouverte de mes pensées désarticulées et de mes rêves
    Unis comme dans une danse,
    Devrais-je croire en le respirant même dans mon sommeil
    Qu'il est l'Amour

    L'Inconnu pourrait-il être l'amour?
    L'absurde devrait-il être mon lot? Notre lot?

    Et pourtant, s'il m'entendait l'Inconnu,
    Il rirait sans doute, il partirait peut être
    Alors je cesserai de rêver
    De lui, l'homme..
    Ou serait-il triste de m'entendre balbutier maladroitement
    Des étrangetés, des morceaux de douleurs inexpliquées et inexplicables
    Des chants inconnus, des bribes de bonheur abstrait mais foudroyant

    S'il m'entendait l'inconnu, comprendrait-il
    Que je suis de glace et de feu et que le tourment
    Voltige sans cesse entre la lumière claire et divine
    Et le néant sombre et vaste des contrées lointaines et profondes de mon âme
    Saurait-il aussi que,
    Dans les moments de répit et de paix
    Je pense à lui comme à jamais

    Mais se pourrait il aussi qu'il croie
    Que je confonde, pauvre folle que je suis
    La vérité et les illusions
    Et que je me perde dans le chaos et l'inextricable
    Serait-il alors triste de me voir rêver
    Moi, pourtant si heureuse et si fière de mes rêves
    Qui s'envolent autour de moi
    Comme des papillons emportés par une musique bleue

    Et saurait il rêver mon bel inconnu
    Avec moi, sans nous trouver tristes?

    Et pourtant, il n'est peut être pas l'amour
    Mon bel inconnu drapé de mystère et de moi
    Mais dont le fond palpitant et réel est bien à lui et dénué de tout
    Mais il est bien là et son regard et son sourire
    Sont de lui et pour moi

    Rêve ou réalité, ou mélange des deux, peu importe
    La légèreté est une beauté essentielle et une offrande de la providence
    Elle m'élève au-dessus de tout, mes rêves sont mes ailes
    Et au-dessus de mon tendre inconnu
    Je découvre la sérénité d'avoir voyagé et parcouru les airs

    Et pourtant, j'ai enfin bien peur de vous perdre
    Si vous m'entendiez m'élever au-dessus de nous
    Et de vous entendre sourire
    Lorsque je rêve que vous, l'inconnu, m'embrassez
    Moi qui ne suis pour vous
    Qu'une simple Inconnue.


  • canteux, france, le 14 septembre 2001

    Coiffe d'un noir chapeau aux larges bords epais
    Il va, Lui a qui Sagesse coûta un oeil
    Jadis pres d'une fontaine, Lui, l'Infortune
    Qui savait tout de l'avenir, grand fils du Deuil
    Et il va, chevauchant sa sylvestre monture
    Escorte des noirs corbeaux Pensée et Memoire
    Pointant sa lance d'or, des nains noble facture,
    Vers le monstrueux loup, combat si derisoire.
    Le jour en fin est venu où le loup Fenrir
    Accomplit le destin, tuant le Pere des dieux
    Ainsi perit Odin, le maître de Gugnir
    Tandis qu'un sombre feu s'eleve dans les cieux.
    Les dieux sont morts, la vie s'eteint, Vigrid s'embrase,
    Surt vient d'allumer l'universel incendie
    Plus rien ne restera des Vanes et des Ases,
    Le monde est mort, tremble Yggdrasil, tout est fini.

     

  • Galimba, le 14 septembre 2001

    La poésie n'est pas une distortion de la réalité.
    Quand aux grossièretés, l'âme torturée qui crie des injures est aussi fragile, qu'elle est belle et cherche son chemin.
    Moi ce qui me choque, c'est l'enfermement de nos esprits dans la sécurité des livres anciens. Peut-être un jour Buko sera lu comme Desnos, ou Eluard. Il faut laisser l'esprit se délier à travers son propre language.

  • Gourvennec Jacques, France, le 13 septembre 2001

    Ne pas savoir

    J'ai dû cogner ma tête
    dans un rêve de douceur
    D'une fenêtre ouverte, sur un matin de cœur
    Tout en haut comme des ombres,
    Dans le ciel ou s'étirent
    Des images qui passent sans jamais revenir


    Que mes mains me retiennent
    Tant je ne sais compter
    Les mémoires qui me traînent ,
    Et qui se sont cachées
    Tout au fond de ma tête et pour lui faire subir
    Des images qui passent sans jamais revenir


    Parfois on crois, on pense
    on aime, qu'à aimer
    Dans des musiques folles les lèvres déposées
    Puis s'essouffle la danse, pour ne jamais finir
    Des images qui passent sans jamais revenir


    Puis la brume se colle aux gorges sans raison
    S'engouffre comme une ombre
    D'une frontière de douleur
    Quand meure la rumeur, elle donne sans mentir…
    Des images qui passent sans même retenir

    De ne savoir dire non, et de n'avoir laissé
    Au songe du partir, qu'un mot pour m'en aller

     

  • Fanny, France, le 13 septembre 2001

    L'ange de mes pensées
    dont l'encre s'écoule
    au fil de mes rêves.
    Avons-nous tant chaviré?
    d'un amour trop charnel
    me menant à la déraison.
    Est-ce la folie qui m'envahit à force de t'aimer?
    D'une démence si dense
    qu'elle me sombre dans la tourmente.
    Ainsie, vaincue, je reste dépendante de toi et toi l'ange de mes pensées.


  • Suzanne, France, le 13 septembre 2001

    J'ai marché dans la rivière,
    creusé le lit, chaque pas,
    comme le pilon d'un grand sommeil
    comme la soif.

    Allongée sur la terre dure,
    le râle léger des entrailles.
    Chemin et ruisseaux se mêlent,
    tissant l'usure.

    Les pins, chacun prêtre en son ombre,
    valseurs figés ou bergers lents,
    plus lents encore à l'an prochain,
    lents de l'eau à la terre.


    ****

    Le corps d'un homme appris comme on apprend un livre, en le caressant lentement. Je connais ta peau comme je connais la mémoire de ma vie, avec lenteur et assurance. Je connais pour my être trop penchée le creux qui scelle ta poitrine, la courbe nocturne et triste de ton dos. La paupiere qui se referme sans savoir cacher, l'opaline fletrie qui ne s'eteind pas.

    Brumes et courants, essences effeuillées. Ou es-tu allé ? Seule pour un instant, la piece est froide et verte.

    L'enfance du rire dégringole. Lente et cadencée.

    Cannelle, caramel roussi, liqueur.
    L'ambre a ton cou comme une main fermée, la peau tant offerte que refusée.

     

  • Bleuet Jôhn, France, le 12 septembre 2001

    A la fenêtre.

    Les rideaux arrachent aux fenêtres,
    Les couleurs des paysages voilés.
    Estompent les contours des hêtres,
    Suspendus sous les nuages effacés.

    Les vitres de ma vie sont vêtues
    Du dehors.
    Et se parent de mille étoiles nues
    Quand je dors.

    Le vent gonfle le ventre du carreau,
    Puis retire son souffle sous la peau.
    Posée à même le frais transparent,
    La main parle à la rafale et ressent.

    Au tiède de mon haleine s'embue
    Le feuillage
    Et dans les traces d'un coeur, j'ai vu
    Ton corsage.


  • Gourvennec Jacques, France, le 11 septembre 2001

    Visages sans tête

    On cachera nos airs essoufflés des visages !
    A nos gueules semblables,
    vomissant sous nos pieds
    Des mois d'Avril à Mars dans les jours de messages
    Déguisés d'un printemps aux cils de nos pensées

    On aura pour convaincre
    Des semblants pour survivre
    A nos gueules sans visages
    Pour solo la douleur
    L'été sera bientôt brûlure loin des livres
    Et des genoux qui blessent, un secret, loin des pleurs

    Nous n'aurons que des gestes affichés aux mémoires
    Des fantômes d'horreur aux odeurs de nos pluies
    Son visage pour des lèvres obligées dans le noir
    Et la tronche cachée des alarmes d'oubli

    On cachera nos mains pour mordre dans nos têtes
    Pour feindre des sourires à l'émail de ces gens
    Personne n'en saura rien,
    Des visages qui s'entêtent
    L'apothéose en somme, enfoncée jusqu'aux dents

     

  • Claire.C, FRANCE, le 11 septembre 2001


    INSTRUMENTS


    Le plus beau de tout parfois,
    Ce qui nous atteint vraiment,
    Ce qui construit l'image d'un corps,
    Ce qui incarne l'esprit,
    C'est le bruit des doigts qui glissent
    Sur les cordes entre deux accords.

    Soie ou acier, réalité,
    Regard portant la pensée,
    Absent, intérieur, pointé.

    Et l'émotion se répand
    De tous les côtés, dans l'espace,
    Comme une sphère d'or liquide,
    Sans le moindre son parasite
    Dans le vide obscur et la nuit.

    Elle s'épand,
    Trace sa route,
    Et vient frapper la cible offerte:
    Le centre de l'autre attentif.


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