- Ouldba
Yaci, Algérie, le 23 septembre 2001
A mes Amis de poesievive
Les yeux
des mots
Lorsque le soleil se noie
Dans les ténèbres abyssales de locéan
Et répand
sur la terre
Ses écumes de vagues obscures
Lorsque
le regard fuit les yeux
et la vue
Lorsque
le chemin se perd en lignes sinueuses
Et en cercles labyrinthiques
Lorsque
la vérité ensevelie
est mise en terre sans sacrements
Alors
toi le poète qui de partout entoure le monde
De ton intelligence
Tu nauras
plus dautre argument
Que les yeux des mots pour pleurer .
-
Moun,
France, le 23 septembre 2001
Célestes
sanglots
(à Isaac Stern)
LEmpyrée pleure des adagios
Cortège détoiles en sanglots
Céleste envol du maestro
Ame des archets en lambeaux
Virtuose
de lémotion
Homme dorchestre dexception
Sons mélodieux de la passion
Gémissements de désolation
Soliste
de lexcellence
Violon orphelin en souffrance
Larmes de pluie de lespérance
Puits de vie de la transcendance
De Verlaine
à Albinoni
Musicalité des écrits
Perles intemporelles de vie
Stradivarius pleure de dépit
Musicien
de lEternité
Slave au cur de lHumanité
Générosité déployée
uvre grandiose déposée
-
Julie,
France, le 22 septembre 2001
Les soirs
ou je suis seule chez moi, j'imprime tous les nouveaux messages que
vous laissez sur cette page. Ensuite je me glisse sous ma couette
pour les lire. Merci a tous, petits poètes magiques, car ce
que vous ecrivez est parfois plus magique encore que ne peuvent l'etre
les Baudelaire et Prévert que notre terre a reconnu.
-
Chantal
Grégoire-Nagant, Belgique, le 22 septembre 2001
Nos Rouges
Quand
tu m'as embrassée
Mon coeur se fit fleur
Et mes joues brasier
Sous ta chaleur rubis
Quand
tu m'as aimée
Mon corps encensé
S'abandonna à la soie
De tes caresses carmin
Quand
tu m'as quittée
Ma chair meurtrie
Ecorchée par ton indifférence
Se teinta de garance
Aujourd'hui
ma substance est achromique
Et pourtant jamais je n'oublierai
Le nuancier d'un si bel été
-
Umar
Timol, Ile Maurice, le 21 septembre 2001
viens
et donne moi ta main
nai pas peur
car je ne suis quun poète
infirme ignorant et misérable
conteur de chimères
mais poète
viens
et donne moi ta main
car il nous faut partir
appose un sceau
sur ta peur tes soucis
déserte les turpitudes
et les mensonges
viens
et donne moi ta main
on sen ira là-bas loin là-bas
sur cette terre clandestine
entends tu sa prière
ecoute car
son prénom est le tien
ses contours ton corps
son coeur ma source
mon pain quotidien
ma finalité
viens
et donne moi ta main
car là-bas loin là-bas
sous des aquarelles intoxiquées
on sera des luminaires avinés
ensuite la nuit éployée
on inscrira sur une lune asphyxiée
des cratères damour
viens
et donne moi ta main
suffit de regarder
car je
suis la présence
accouchée à la lisière de ton ombre
je tattendrai
-
Simon
Fortin, Québec, le 21 septembre 2001
malheur
disait lamour printemps scandaient les maux
alors que la voile filante du brouillard
recensait les nymphes évanouies du ciel tard
dans un dessein léger où buvaient les chameaux
cheveux
disait lamour les yeux disaient les maux
lorsque les nymphes bleues dénombrées au milliard
eurent mis leur réveil à a veillée dhagard
vigie en geôle dans leurs jeux taillés démaux
les yeux
disait lamour les mots disaient les maux
quand rêveur je parlais à lune dentre elles
et franche elle me dit oui à tous les carmaux
ensuite
elle coupa mes cheveux de ficelles
en fit corde et tira la voile où la nuit beugle
puis le soleil damour métonna dêtre
aveugle
- Arielle
Thomann, france, le 20 septembre 2001
L'amour
est un buisson d'odeurs
Où s'enchevêtrent nos désirs.
Tout
au long de ton corps
Serpentent
Secrets
Des sentiers
Où ma langue poursuit, de frissons en soupirs,
des saveurs qui me soûlent.
Aux forêts
de ton corps,
Mes mains tracent et retracent
Le cercle de l'enchantement
Au coeur duquel j'ai capturé ton cri.
A la
source de ton ivresse,
Agenouillée,
Les yeux fermés,
Je bois mon extase qui n'est qu'une en la tienne.
Puis
règnent à nouveau les parfums, les odeurs,
Ainsi qu'après l'orage celles de l'herbe et de la terre,
Ou celles des cierges et de l'encens,
Quand les cantiques se sont tus...
L'amour
est un buisson d'odeurs
Où s'enchevêtrent nos plaisirs.
- Murielle
Vanderplancke, France, le 19 septembre 2001
LE PRINTEMPS
DANS LA TETE
*****
Sur les
chemins de verdure
Couleur d'espoir
Couleur du jour nouveau
Comme
l'oiseau
Je chante
de soleil en soleil
La naissance
De la fleur
*****
Une fleur
a pris vie dans les nuages
Un oiseau l'a regardée chanter à tue-tête
Je me
suis faite soleil pour réchauffer ses pétales
Son odeur est entrée dans ma joie retrouvée
Comme
elle, j'ai voulu vivre
*****
Je suis
entrée dans l'abeille qui butine la
Fleur nouvelle
Je m'enivre
Saoule
Mille
et un parfums s'invitent au festin
Que je donne dans ma tête
*****
L'arbre
a déployé ses ailes au printemps nouveau
Vert comme les chemins d'espoir
Le vent emporte l'hiver vers un autre jour
L'arbre
a déployé ses ailes; il était l'heure
Vert comme l'herbe de mes yeux
Le vent siffle pareil à l'oiseau revenu
L'arbre
a déployé ses ailes à la vie retrouvée
Vert comme l'eau qui coule à ses pieds
Le vent amène le printemps dans ma tête
- Romel
Crèvecoeur, Haiti, le 19 septembre 2001
A Kooky
pour que vienne le silence
et murisse le sable
unique humide
de ton regard
Je t'aime
comme un rayon vide et persistant
Comme ma main suspendue à tes reflets
Un arbre livide fêlé
Comme le givre de ton souffle
Ce que je n'ai su te dire
Su deviner
Je t'aime pour l'avenir de tes courbes
Le temps gris passé
De tes yeux penchés
- Juliette,
France, le 19 septembre 2001
En quête
d'un peu de lumière
D'un peu d'espace
D'un peu d'espoir
Je cherche une palette où dessiner mes rêves
Un petit coin de poésie
Où attendrir de temps à autre
Un cur trop sensible
Une âme trop encline à la tristesse
Au désespoir
A la
recherche éperdue désemparée dun brin damour
et de lumière
Je désire avec folie
Un mirage de poésie
Où éblouir
Enflammer
Illuminer
Mon esprit vagabond
Tenté menacé par la déraison
- Ouldba
Yaci, Algérie, le 19 septembre 2001
(A la mémoire De Massoud )
Asharé
Asharé
, je mappelle
Afghan par mon prénom , mes larmes
Par mon innocence, ma candeur, mon enfance assassinée
Et mes yeux hagards
De Kaboul
à Kandahar
Je mendie
Fleurs , rires de jeunes filles , rêves volés
Quémande vie , souffle , espoirs usurpés
Et douceur de regard.
Gueux
, mutilé pour avoir croisé
Parfois
Quelque joie précaire
Un brin de bonheur éphémère
Et baisers
au détour dun hasard.
Je crie
:
Mes ancêtres
, plus gigantesques que les bouddhas de Bâmiyân
Ecrivirent leur élan aux astres éloignés
Firent , par leurs vers , louange à la beauté
Peignirent sons et couleurs nuancées
Puis Revêtirent de gloire leurs visages froissés
Et moururent sans bruit
juste un murmure blafard.
Et puis
vint aujourdhui
Avec ceux là
..
Charlatans et hypocrites.
jaunis par le temps
Imposteurs et pharisiens
nourris par le sang
Engraissés de pudibonderie
Quont-ils à délaisser le sens ?
A faire valoir avec les âmes des autres leur folie
A inscrire sur nos murs et nos femmes leur inéluctable agonie
Et à souiller notre mémoire
-
Mirjana
Nezic, Canada, le 19 septembre 2001
AVANT
L'ORAGE
Les vents
forts
se baisent
et se giflent
dans le carrefour
s'en allant
s'accrochaient
se retournaient
entraient en collision
en se parcourant
s'embrassaient
en vain
cachaient
leur chair déchirée
la nudité connue
en buvant
la force
l'un à l'autre
brûlaient
en se calmant
se mettaient
à pleurer
sous la pluie
- David
Sillanoli, France, le 17 septembre 2001
Avant
de se coucher.
Il fait
soleil à Varsovie criait le vent venu de lest
Tandis que mai prenait son temps
Avril est passé les fleurs sortent
De mon temps tout suffisait à nous faire croire le
printemps
Tout était long amèrement long cétait si
bon
Aucun souci ce soir la lune est belle la nuit clair lair
plutôt doux
Juste ce vent fou qui criait il fait soleil à Varsovie
Quon sen souvienne à juste titre on allait juste
sendormir
Quand cest monté à nos oreilles on avait juste
envie
daller très loin
Sans penser pour ne pas se perdre encore une fois
Dimaginer avant la nuit ce quelle sera
De goûter à un fruit mûr de sentir sous le col
le jus frais
de lorange
De marcher en évitant lenchaînement mécanique
de
ses pas
Et le temps imperturbable voire lassant
Dune passivité tenace qui rend jaloux
Des pierres dans les paupières le cur à tout ouvert
Scintillement divin lobscurité de choir
Vers les infinis plaisirs du sommeils le repos de
lesprit
Bonne nuit.