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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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P A I X !


  • Xavier Lainé, France, le 7 Octobre 2001

    Je suis né Turkmène-Tchétchène-avec un accent Afghan-
    Je suis né Rwandais-Tibétain- avec un air Bosniaque-
    Je suis Kosovar-Rom-Indien-Esquimaud-
    Si je suis Américain- c'est sous les ruines d'un empire
    Si je suis né Français- c'est par un pied-de-nez de l'histoire.
    Je suis chrétien, orthodoxe et musulman
    Je suis hindouiste-taoïste zen,
    Bouddhiste avec une étoile jaune au revers de mon manteau.
    Je suis un chant de Gilgamesh à la Bible
    Je me nourris de la Torah et des Upanishads
    Je suis le chant d'un ascète, Milareppa des steppes sibériennes.
    Je suis le mot pronocé au fond d'une vallée,
    Amplifié depuis le fond des âges en épique poésie.
    Si je suis citoyen du monde, ce n'est pas de celui-ci.
    Mes mots jaillissent d'aussi loin,
    Pour éradiquer les monstres,
    Construire une langue qui m'explique ma présence.
    Je suis le chant guttural des montagnes du Tibet,
    Je suis le chant énigmatique des Inuits.
    Je traverse le temps sur des tablettes indéchiffrables.
    Je m'asseois un instant à votre table, sous les platanes.
    Je rebondis aussitôt dans les sirènes du désespoir.
    Je suis les mots de Desnos écrits juste avant l'épuisement des camps.
    Mon poème se déroule en rouleaux de mer Morte.
    Je m'accompagne du luth, je rêve d'arrêter la pluie.
    Ma langue se transmet, se change, s'adapte.
    Le poème est ma raison d'être, dans les rues obscurcies de l'hiver.
    Je chante le printemps, à l'ombre de l'été.
    Je chuchote un automne, aux oreilles des grands froids.
    Je frémis au bruit de bottes obscures.
    Je résiste aux assauts du temps,
    Me dresse contre les injustices,
    M'asseois sur les extrémismes.
    Je vis donc dans la bouche commune.
    Je jubile de vos chants répandus,
    Au soir de confusion qui succède aux orages.

  • Mélanie Nadeau, Canada, le 6 Octobre 2001

    Tu me fais penser à un oiseau chasseur
    Qui chasse mes pensées
    À une fleur d'été
    Qui se nourrit de l'eau de pluie
    Tu envahis mon esprit
    Tu fais chavirer mon coeur
    Tu berces mes cheveux
    Pourquoi fais-tu tout cela?
    Si à chaque fois
    Tu t'éloignes de moi
    Quand je t'approche
    Tu me fuis
    Quand je t'accroche
    Tu me renies
    Tu te caches derrière tes armes
    Pour mieux faire couler mes larmes
    Et pousse quelque soupir
    Qui à chaque fois
    Me fait frémir
    Mais quoi que tu fasses, je t'aimerai.


  • Ngaos, France, le 6 Octobre 2001

    j'ai le corps en déroute,
    le coeur à la dérive,
    l'ame envahit de doute
    comme en apesanteur,
    j'ai perdu mes racines,
    je vogue au gré des flots,
    et je cherche les mots,
    pour retrouver sans doute
    un chenal,une rive
    pour que je me vaccine
    de ces terribles maux.


  • Claire.C., France, le 2 Octobre 2001


    PAR L'ESPRIT

    Regarde mes bras,
    Ecoute,
    La rumeur du vent dans le bois.
    Tout est certain, rien ne vacille,
    Le présent se tient dans la main:
    La coupe d'eau qu'on soulève,
    Les lèvres que l'on plonge,
    Lisses,
    Dans l'eau glacée que l'on boit.
    Je te tiens, je te rappelle,
    Et rien ne te manquera;
    A jamais tu trouveras
    Dans ta poche le galet noir,
    Le lien qui défie le vide,
    L'amour soumis par l'esprit.


  • Mystère, Quelque part, le 2 Octobre 2001

    Ce qui me tient à coeur
    C'est de vous regarder dans les yeux
    sans peur
    malgré tous mes défauts et mes frayeurs
    Si je pouvais matin et soir
    refaire l'incessant trajet sans dévier de ma trajectoire
    et bifurquer le coeur en paix pour vous donner le bonjour
    et le bonsoir
    Et par une belle journée ne pas bouger
    ne rien n'inquiéter
    simplement respirer et vous voir par instants courir ma pensée avec le sourire
    Se dire mais oui mais c'est bien sûr
    Nous reculions voilà tout
    et dos à dos se surprendre
    les mains pleines de coquillages
    C'était la mer, exactement la même en son immensité
    ces soirs de turbulences
    ces jours de grandes brassées d'air, seul au haut d'une même souffrance
    C'est oublié
    non c'est là et comme ça quand même
    c'était la même mer
    chavirant nos coeurs


  • Sans doute, Ailleurs, le 2 Octobre 2001

    C'était un jour gris et blanc sous un marronnier
    Avant de prendre le thé
    Tu t'arrêtais entre chaque phrase et gris et blanc se
    mêlaient pour encadrer ton visage
    Je ne savais si tu souriais ou si tu pleurais au fond de toi
    Au bout de l'allée les enfants te poursuivaient de leurs rires
    Tu ne les entendais pas tu distinguais avec difficulté
    la couleur de mes mots
    deux ou trois qui revenaient parmi les noeuds dans mes yeux
    Il a plu pas mal à la table du café
    Il a rougi sous nos pieds et parfois deux flèches de
    part et d'autres fusaient
    et nez à nez s'abaissaient, vulnérables
    Des ronds de fumée allégeaient l'atmosphère autour des
    ronds de cuillères
    Un pas en avant, une petite gorgée
    Un pas en arrière, le ciel soudain tout muet
    Et puis un miracle
    que nul autour ne remarquât
    Parmi le déluge le brouillard s'arrêta
    Les feuilles baissèrent le ton, les enfants s'endorment
    loin comme en mer
    Si un oiseau fut témoin il ne laissa pas son nom sur le seuil
    de cet instant
    où ni remord ni peur ni chanson ne vinrent troubler
    ce mot que traduit ton regard par un soupir
    alors qu'il pleuvait: c'est une si belle matinée


  • Ines Caselas, Suisse-Espagne, le 2 Octobre 2001

    Le Cœur Vert

    Cœur de forêt d’eucalyptus, somptueuses cascades d’olibrius
    Dans ta chair je suis née, dans ta sève j’ai puisé mes lances acérées

    Cœur d’eau limpide, de troubles profondeurs de terreur,
    Dans ta chute j’ai assouvi ma soif, dans tes sillons je suis allée me promener

    Cœur de terre chocolatée, compacte terre de mes heures solitaires
    Dans ta poussière je me suis dévoilée, de ta grandeur j’ai joué

    Cœur d’air puissant, bouleversant concert de voies lactées,
    Dans ta danse je me suis immolée, dans tes bras je me délecterai

    Cœur d’enfant devenu noir, l’ami vert fit son entrée


  • Minouche, France, le 1 Octobre 2001

    A chacun sa lueur pâle
    A la montée du soir

    Sur les hangars

    Le soleil ne lance plus
    Ses couteaux dorés .

    On revient aux places anciennes
    Comme aux oracles .

    Je respire .


  • Paul Vidal, France, le 1er Octobre 2001


    LES YEUX PETITS ET LES YEUX GRANDS

    Les yeux bridés moitié fermés
    En meurtrière pour voir au dehors
    A peine ouverts pour protéger
    De la lumière de la poussière
    Faits pour la steppe et pour le lœss
    Des yeux petits derrière paupières
    Qu’il faut chercher pour être en face
    De ce regard comme lueur
    Filtrant faisceau entre rideaux
    Mais parcourant en miniature
    Des paysages en démesure

    Et les yeux grands comme des lacs
    Engloutissant dans la couleur
    Chaque caprice de l’horizon
    Pour le copier en profondeur
    Le faisant double avec bonheur
    Sans ne jamais commettre erreur
    Des yeux conçus pour accueillir
    Pour regarder pour engloutir
    Des yeux profonds comme des puits
    Avec au fond l’eau de la vie
    Volant à la bouche les mots
    Qui tenteraient de les décrire
    Satisfaisant l’envie de croire
    En ne parlant que d’avenir
    Possédant le double pouvoir
    Vivre le naître et le mourir..


  • Claire, La planète, le 30 Septembre 2001

    Des milliers de pensées s'envolent vers Vous. A bientôt !

  • Kechichat Mohamed el Mabrouk, Algérie, le 30 Septembre 2001

    Salut! la Pléïade,je vous écris pour vous dire que votre compagnie m'appaise,
    et que le monde sans poésie est... comme un homme sans coeur

     

  • Arielle Thomann, france, le 30 Septembre 2001

    Ils ont piégé des regards d'enfants pour en faire des perles d'horreur
    Et les grains des chapelets qui roulaient sous leurs ongles
    Pleuraient des larmes d'épouvante.
    Ils ont cloué l'angoisse au coeur de l'innocence
    Et l'ont brandie, telle un trophée, à la pointe de leurs couteaux.
    leurs propres petits dansent sur les décombres,
    Agitant des drapeaux qui ne claqueront jamais au vent des libertés.
    Ils ont brisé leurs femmes et renié leur passé.
    Jusqu'où faut il creuser au fond du désespoir
    Pour que sous tant de haine
    Palpite quelque part
    Quelque chose d'humain ?


  • Pascal Quero, France, le 28 Septembre 2001

    train de banlieue

    Il part tous les matins vers sa vie capitale,
    Et revient au bercail aspiré dès qu’il sort
    Du bureau tous les soirs. Sa vie est un ressort.
    Il allume un écran aussitôt qu’il s’installe.
    Le programme du ciel est trop lent pour ses yeux,
    Il lui faut des fenêtres à contrôler un peu.

    A côté, chaque jour, le retour d’un visage
    Sans les mots dessinant un peu de paysage.
    On avance et pourtant, c’est le lieu de se taire.
    Chacun son étoile et son livre, son mystère…
    Le tunnel un instant, le train sort aussitôt.
    Avec tous nos silences, quel dieu prend la photo ?

  • Ines Caselas, Suisse, le 25 Septembre 2001

    La révolution des cœurs

    L’être humain, toujours en quête du divin, aveuglé par sa certitude d’enfant roi]
    se heurte à la gamme colorée et bouleversante de ses sens éveillés]

    Sans dessus-dessous, les cinq sens virevoltent et s’agitent dans les méandres souterrains de]
    son enveloppe charnelle, toute bouleversée d’être le témoin de si profonds désirs]

    Le sixième sens, encore et toujours enseveli, se lasse d’émettre son éternel message de]
    Sagesse et délicatesse]
    Aveuglés par les prières incessantes de notre chair, anéantis par les douloureuse flèches de]
    Notre immense orgueil, nous vivons dans le Mal-Être, maladie qui occulte le sens de la Vie]

    La révolution des cœurs est en marche, jamais elle ne capitulera]
    Jamais elle n’abandonnera, toute soucieuse de la destinée de nos cœurs réunis]

     

  • Juliette, France, le 24 Septembre 2001

    Toute cette vie
    En toi
    Pour rien
    Et le temps
    Et les rires
    Qui meurent à chaque pas
    Et le silence
    Toujours plus froid
    Toujours plus lourd
    Le silence des jours
    Etouffés
    Dans l’ombre de la nuit

    Et toi
    Tu marches
    Marches
    Un cri monte en toi
    Mais tu marches
    Marches
    Le soleil s’est couché
    Loin derrière toi
    Et tu marches
    Marches

    Tu marches dans la nuit
    Tu marches vers la nuit
    Tu marches
    Et tes pas foulent l’ombre
    Et tes pas
    Fous
    Sombrent
    Dans le noir de la nuit
    Où toi
    Tu marches
    Marches

     

  • Jessica, Belgique, le 24 Septembre 2001

    Depuis le jour où l'on s'est vu
    tu m'as tout de suite plu
    tu m'as fait rêver d'un bonheur infini
    et tu me fait flotter sur un nuage de sympathie
    renversée par cette fièvre-là
    il n'y a plus de doute en moi
    je n'ai plus peur de te murmurer
    tout bas, tout contre toi
    je t'aime...

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