- Laurence
Cadiou, France, le 14 octobre 2001
Le sens
retrouvé ?
Qui suis-je ?
Ce nuage fuyant
Cette feuille énamourée
Et perdue dans le vent
Ces ramures entrelacées ?
Ou la
rime haletante,
Le vers escamoté
Le tonnerre redoublant
Et l'étoile esseulée ?
Puisse
la matière se mouvoir
Dessous les mains et les yeux..
Puisse-t'elle y croire un peu
Sans pour autant trop y sursoir!
Ou vais-je
donc m'en aller
Rejoindre cet asile d'ivresse
Ivre de nos existences ?
Serai-je là-bas cet été
Comme
sur le paquebot des îles,
En partance,
En idylle,
Muée par le chant des souvenances ?
-
Jean-Rémy
Fleuret, France, le 14 octobre 2001
Au moindre
souffle du vent dhiver,
sarrêter de parler, fermer les yeux, se tendre tel un
arc
sauvage et vouloir insuffler en soi cette parcelle venteuse,
invisible et forte comme une respiration dun cyclope
à peine réveillé.
-
Laurent,
France, le 14 octobre 2001
La science veut tout dominer.
La religion veut tout dominer.
L'argent veut tout dominer.
Alors cédons.
Tout simplement.
Mais à l'amour.
Que la beauté m'emporte !
-
Claude,
Canada, le 13 octobre 2001
L'homme
moins l'homme
est divisé
contre lui-même
et son semblable.
Ainsi soustrait à lui-même,
il fractionne la terre et la déchire.
La vie s'écourte
sous une pluie de larmes
et le cauchemar ne cesse
en l'absence du jardin fleuri.
Et la guerre trouble la paix
au coeur de l'homme
sans trait d'union.
Le défi revient à voir
qu'il n'y a pas de tracé de ligne.
Humains,
donnons-nous la main.
-
BUKO,
, le 13 octobre 2001
nous
passerons l'estuaire de la melancolie avec
des maux de tete avec
des tetes de veaux
tout ressemble à mon crane
nous
passerons l'estuaire de la monotonie en tenant dans nos bras
ballants des fioles de cristal ou
se refletèrons les questions que l'on pose betement mystique
en soulevant le bouchon doré nous saoulerons quelque inconnue
de plus
des cheveux
morts au nouveau né
mon ame s'envolera avec la calvitie
nous
passerons l'estuaire de la monogamie
en nous aimant dans
l'herbe vivace
elle piquera nos corps d'un rire pervers
et nous nous lèverons sur nos passés futiles
comme un boeuf fatigué de toujours brouter la meme herbe
-
Christophe
Rodriguez, France, le 13 octobre 2001
C'est
dans le regard d'une femme que j'ai compris l'Humanité.
Ce n'est pas une âme d'ici ni de là-bas.
Elle est Mère de tous les enfants.
Femme de tous les Hommes.
Maîtresse de tous les libertins.
Elle est ni déesse, ni mythe.
Elle est simplement, tout simplement réalité de chacun.
Muse du poête, qui s'abreuve de tout ce qu'elle dégage.
Terre du laboureur, qui la fertilise pour perpétuer la vie.
Elle est la vie, l'existence et la mort.
Soldats, retournez dans vos campements, vos légions n'ont que
trop foulé le sol. Vous ne pourrez jamais venir à bout
des enfants de votre mére.
Voyez donc, voyez devant vos yeux, devant vos corps s'est dréssée
sans cesse celle qui vous a porté.
La guerre est un inceste militaire.
Regarde, regarde Jules, Alexandre et toi Adolphe.
Regardez votre Mére, la Femme de votre pére...La Concubine
de la Vie.
Qu'est ce que vous avez cru?
-
Waleeh,
Cameroun, le 12 octobre 2001
Peintures
en rêves.
C'est bien,
Bien le bleu,
Le bleu clair de tes prunelles,
Tes prunelles envoûtantes de déesse,
Que je peins dans mes rêves les plus intimes
Avec des vers de poésie candides comme ma passion.
Mais,
hélas
Toujours ils s'éparpillent
Dans la brise douce de l'aube.
Et je ne peux te montrer au reveil,
Ma toile; captive des fers de l'abstrait.
La seule que peind mon coeur dans ses intimes rêves.
-
ERIOLA,
France, le 12 octobre 2001
UN AMOUR
IMPOSSIBLE
Depuis
que je vous ai rencontrée
Telles les gouttes de pluie
Sur les tôles rouillées
Des cases africaines
Vos paroles tambourinent mon coeur
A un rythme effrené.
Tous
les soirs
Vous entrez dans mon lit
De soie vêtue
De mémoire tôlée je vous déshabille
N'allant jamais plus loin
Que patauger dans nos maigres souvenirs.
Frottant
les pieds l'un contre l'autre
Je m'endords penaud
A la recherche de ma candeur d'antan
Emporté par des eaux tourbillonnants
Aux vagues serties de mille questions.
Que notre
Amour est impossible!
Vous êtes mariée; je ne le suis pas.
Ailleurs je serais encensé
Ici je me ferais lyncher.
Un temps
j'ai songé vous cacher
Au fond d'un océan
Là je ne sais point nager,
Vous dissimuler dans les étoiles
Je ne dispose pas d'une corde
Assez longue pour faire la navette.
Je porte
dans les veines un amour difficile.
Je ne sais que faire.
Alors je vous demande solennellement.
Dans vos moments de doute
Ne fermez jamais votre coeur à l'amour plus de 2 scdes
Car je pourrais être de l'autre côté
En train de frapper à la porte.
-
Da
Dalto Laurent, France, le 12 octobre 2001
ECHANGES
(10/08/01)
========
Je dis
vert
Elle dit terre
Vert comme ses yeux
Vert merveilleux
Je dis
beau
Elle dit bateau
Sans capitaine evidemment
Foncant droit vers le levant
Je dis
trouble
Elle dit double
A ce jeu la c'est entendu
Je sais que j'ai déjà perdu
Elle
dit tendresse
Je dis faiblesse
Mais peu importe la manière
C'est nous qui tracons la frontière
Elle
dit regarde
Je dis prends garde
A trop vouloir te regarder
Je vais finir par me noyer
Je dis
j'aime
Elle dit idem
Pour le plaisir d'être ensemble
Deux Chimères qui se ressemblent
Elle
dit quoi ?
Je sais pas..
Elle est là et puis c'est tout
Et tout le reste on s'en fout...
-
Albalulle,
France, le 11 octobre 2001
Soie
qui brille
Coton tout doux
Plages de satin
Qui brillent sous les étoiles
Venez danser, venez balancer
Venez enduire le corps des femmes
De douce lumière
Celle qui reflète les diamants
De laurore
Aurore
boréale
Aurore de la vie
De lamour, y es tu ?
Viens
..
Viens dans le satin, le coton, la soie,
viens dans mes bras
..
mon amour.
-
Falguieres,
Chine, le 11 octobre 2001
Une pensée profonde pour ma cévenne natale
Je le
vois avec son costume de cadis
le prophète Mazel né dans le hameau où naquit
mon grand-père
Sa faux repose près de la source sur la faîsse. Un bucheron
l'écoute, la cognée à la main. Il est question
d'Aigues-Mortes, la vieille cité. Un pâtre s'est approché,
il a beaucoup de peine à comprendre le français du prophète.
"Mon âme est un jardin immense qui va refleurir au delà
des rochers. Je vois les dragons qui reculent... Chaque buisson devient
ardent et le Gardon est un dragon qui dévorera les miquelets."
Deux tisserands s'approchent. Le prophète vocifère:
" Ma parole est une torche. Le malheur s'abattra sur les boureaux.
Les corbeaux mangeront leur cadavre. L 'orage dévastateur qui
gronde fera reculer les anges de la mort.Enfants de Dieu, dans le
bruit des galops des troupes royales, j'entends monter la voix de
l'Eternel
La victoire approche... Capitaine Poul, notre terre boira ton sang..."
Le prophète exulte: " Raiols, nous n'avons d'autre roi
que notre Seigneur Jésus-Christ. Avant de vous dresser en homme,
agenouillez-vous."
Les cévenols baissent la tête et tombent à genoux.
Ils prient sous l'arbre à pain.
* * * *
SERAIT-CE
LA VIEILLESSE?
La paix
de l'eau bleuette
Même
si la maison est sombre
on l'éclaire d'un bouquet
la branche du camphrier
balance quelques perles de pluie
fleur de givre à l'automne
brouillArd pour solitaire
nos yeux sont affamés
de couleur d'émeraude
on chuchote
de vieilles paroles
INUTILES
-
Sana,
France, le 11 octobre 2001
"loin
des yeux, loin du coeur"
ce proverbe est menteur
car malgre la distance
c'est à toi que je pense
-
Claire.C,
FRANCE, le 10 octobre 2001
NUITS TOMBANTES
Dans les chagrins, les nuits tomabntes,
Les pavés luisants je me tiens.
Silouettes coupant les routes,
Silences gainés de pluie,
Restes amers d'années perdues.
L'or
brun des franges, des lisières,
Tout ce qui sous les doigts frémit
Douceur salée, bruyères
Pays où l'on n'a pas vécu.
C'est
là,que je voudrais attendre
Là que je voudrais me tenir.
-
Laurand
KAETOU, citoyen du monde, le 10 octobre 2001
MY NEED!
Pour
tout une nuit
J'ai envie d'une femme
Une femme belle et formelle
D'une femme formelle dans mes bras
Pour
tout une vie
J'ai envie d'une femme
Une femme vraie et nue
D'une femme nue dans mes draps
Traverser
les barrières de son corps
Pénétrer sa cabane intime et les aaaïes femelles
De sa voix hystérique
J'ai
envie de me sentir tout près des dieux
J'ai envie d'une femme
De sa folie et de son ultime tendresse
-
Christine
Griggio, France, le 09 octobre 2001
"Orages
mécaniques ...
Hommes
et femmes aux mains enlacées, aux yeux et cheveux mélés,
dans une étreinte infinie.
Enfant au ventre d'amertume, au visage douloureux tourné vers
l'horizon rouge des tonnerres mécaniques.
Oiseaux vrombissant aux ailes noires de terreur, hantant les nuits
sans lune d'hommes en uniforme.
Cri d'enfant dans un éclair de lumière artificielle,
Cri de peur, cri de vie,
Peur de la mort et de la vie qui s'enfuit,
Cri d'espoir d'être enfin entendu ...
Et puis au loin, un autre cri.
Echo ou réponse ?
Même cri de souffrance,
Même cri de douleur et d'espoir.
... Et soudain, tout s'efface,
Le blanc manteau du silence se répend,
Et recouvre lentement la folie qui se calme.
Une main se tend au milieu des larmes,
Et la certitude de ne plus jamais être seul ..."