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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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Mille excuses pour le retard, c'est la faute au temps.


  • Denis DOBO-SCHOENENBERG, Saint-Brieuc - FRANCE, le 4 novembre 2001


    La forêt presque nue
    Car celui qui pénètre au coeur des solitudes
    Avance en oubliant la lumière du jour

    Ecartement des branches
    Un seul arbre plus beau qu'un millier de soleils
    La vie qui monte en sève ou la plaie qui s'écoule

    Faiblesse de l'obscur
    Cette vague d'azur à la cime du chêne
    Un crissement de feuilles au premier pas du cerf

    Toujours plus loin
    La forêt sous la voûte aux tiédeurs indiscrètes
    Et rien qui bouge ou meurt dans le prochain sursaut

     

  • Farès BABOURI, Algérie, le 4 novembre 2001

    Donne-moi la main
    Pour détruire l’équilibre
    Du destin maléfique
    Qui nous poursuit incessamment
    Sur cette route où vivre
    Avec son Semblable
    Est une transgression de l’équilibre
    De la Morale Antique.

    Donne-moi la main
    Pour ne faire une place
    Au frou-frou du silence
    Après l’extase
    -ou, comme le nomment certains : le péché-
    de nos sublimes et provisoires poèmes.

    Donne-moi la main
    Pour devenir présence
    Et lâcher les brides de notre cri
    Sur les pavés de la ville-sentinelle.

    Donne-moi la main
    Pour sauter au-dessus
    Des tessons des yeux et des âmes
    Vagabonds
    Qui vadrouillent sur nos fronts.


  • Metin Cengiz, Turquie, le 4 novembre 2001

    APRES UNE TEMPETE

    un chant frais et doux
    Le jour brillait comme chaque jour
    Ýl offrit ses lumiers s’eternisées aux profondeurs de la terre
    Coula avec le ciel aux yeux d’un homme, l’homme devint ivre
    Les moineaux ont levé des tempêtes a l’interieure de lui
    Des milliers tombérent de la branche, des milliers s’envolérent
    Un bruissement couvrit l’endroit, vint s’enfiler en passage
    Ils ne purent sortir tant les rochers du val étaient cramponnés les uns aux autres

    Ensuites, un moineau en se blessant les ailes
    En laissant des traces de sa plaie sur les rochers
    Sortit par le passage
    Ýl zigzaga ainsi dans l’air
    Aussitôt les moineaux sont survenus
    Et ils ont commencé â chanter un chant frais et doux

    mon fils
    Mon fils me rend ressemble a une longue route
    Et sa mere a la terre
    Moi, au loin, j’ai été en prison
    Sa mere lui a appris a marcher


  • Lily, France, le 2 novembre 2001

    Coucou,moi c'est Lily, j'adore la poésie et je voudrais vous présenter mon poème:

    J'écrirais pour dire qu'il pleut,
    Pour dire que je suis triste.
    J'écrirais pour dire que je l'aime,
    Pour dire qu'il me manque.
    J'écrirais pour tout dire,
    Et pour me taire aussi.
    J'écrirais pour dire que je n'ai rien a écrir,
    Mais que j'ai tout a dire.
    J'écrirais pour dire la mélancolie,
    Pour dire qu'ici,tout est gris.

    (j'avais le cafard quand je l'ai écris)

     

  • Maria Julia da Silva, France, le 2 novembre 2001

    tu avais hérité de ta mère l'ovale parfait de ton visage avec
    des pommettes haut placées et un menton bien dessiné
    mais aussi les immenses yeux clairs si brillants,
    si attentifs, si facilement étonnés et si vulnérables,
    tes cheveux coupés court et tes formes menues.


  • BUKO, le 2 novembre 2001

    BALLADE EN AUTOMNE

    nous cheminions à contreflots
    par l’indolence d’un bras de mer
    en lui tenant la main

    nos pas crissaient d’un pas de feuilles
    sur le tapis moelleux d’octobre
    on se penchait

    nos poumons s’emplissaient de vigueur
    ample et on apercevait l’écume
    échos à nos baisers

    l’eau était sale

    nous cheminions à contreflots
    parfois passait un vieux raffiot
    d’un chaos flegmatique

    il nous a fallu rompre ce charme
    “il est bien tard,il faut rentrer”
    i remember.....et toi?

     

  • Marie Fauvel, FRANCE, le 1 novembre 2001

    M que j’M

    Nos voix s’épousent pour tenir à distance les morts
    Pour réduire au silence nos corps
    Déjà d’accord.

    Nous yeux se parlent, dans l’espace étroit que nous laissent
    Ces fous qui nous servent leurs messes
    Des mots qui blessent.

    Nos mains se tressent, comme des liens que l’on renoue
    Juste le temps qu’il faut pour nous
    Autour de vous
    Faire les fous.

    Nos doigts se mêlent, pour vite, vite se délier
    Juste le temps de s’avouer
    Qu’on veut s’aimer
    Et se toucher.

    Nos rires égrainent, comme des perles à vos cous
    Juste l’instant qu’il faut pour nous
    Etre amoureux
    Sans se le dire
    Et être heureux.

    Nos vies se quittent, sans avoir pu se prendre à part
    Trop d’espace et d’années nous séparent
    C’est ton histoire
    C’est mon histoire
    Qui veut y croire ?

    Nos vies se croisent, juste le temps que tu te lasses
    Juste le temps que le temps passe
    Laisse des traces.


  • Comme ça, le 1er novembre 2001

    Quand je suis là il parle à voix basse
    c'est comme une bulle qui nous sépare et pourtant qui rend tout jusqu'aux soubresauts de l'âme plus sonore
    Parfois il a toute la peine du monde - parce qu'il est gentil - à cacher son émoi et son désarroi à tout ce qu'une absence conjuguée à ma présence rappelle
    de beau et nostalgique et non dénué de peine
    de triste et tragique est non dénue de peine
    Plus nous faisons connaissance plus les distances se creusent...et plus il est difficile de se regarder dans les yeux
    Peut-être ne s'en remettra-t-il pas
    ça me peine oh oui
    moi, je ne m'en remettrai pas au moins deux fois
    Ce n'est pas la foi en sa personne qui me manque
    C'est moi à moi-même qui manque depuis que j'ai fait pleurer la joie

  • C'est-à-dire-que, le 30 octobre 2001


    moi j'ai pas envie de disparaître mais d'être
    mais je serai bien un filtre ou une éponge
    qui reviendrait sur la grève les mains pleines d'étoile de mer et d'algues blanches
    ah j'aimerais siffler un petit air gentil pour les jours sans, petite petite potion magique
    mais faut une fiole pour qu'elle chante
    réceptacle vide que je suis, pitié pour tout le sable qui m'habite et le vent qui me hante
    alors vacance vacance , vacance qui attend sa délivrance
    remplis-moi remplis ô vie de tout le poids de tes ronces et de tes orties et de tes diamants rouges pleins de vigueur et de sang
    ma vigne
    ma beauté
    garde-moi
    et que je tombe dans l'oreille du monde


  • Jean-Michel Niger, France, le 29 octobre 2001


    Sous un manteau de lumière


    dehors,
    nous dissimulons nos yeux
    sous des gestes
    nos gestes
    sous des paroles
    nos paroles
    sous des pensées
    nos pensées
    sous des distances
    mais qu'un seul de nos sens s'atteigne
    et l'évidence de Nous
    surgit à découvert
    sous un manteau de lumière

     

  • Claire.C., FRANCE, le 24 octobre 2001

    PATRIE


    C'est là où se rejoindront
    Les deux orgueilleux ruisseaux rouges
    Que le soir pourra se tenir
    L'oiseau gris enfin s'apaiser.

    Discours que nous n'avons cessé d'entendre,
    Patrie que nous n'avons cessé d'aimer,
    Là où l'eau des bouches se mêle
    Là où l'on peut enfin glisser.

    Enfin glisser, toujours vivants,
    Jamais fatigués, jamais tristes,
    Guerriers désireux du repos,
    Jumeaux savants, reliés.

     

  • Balland Ghislaine, France, le 23 octobre 2001


    Il y a toujours
    des escapades impressionnistes
    un temps pour perdre,
    à l’épreuve du feu.
    Puis un jour,
    derrière le désordre du présent,
    un champ de coquelicot
    un encouragement au plaisir
    le mot juste.

     

  • Long Courrier, le 22 octobre 2001

    Comment te portes-tu?
    La vie est une drôle d'aventure, bien dur et être bien difficile. Nous nous retrouvons tous en ces lieux communs, communs des mortels que nous sommes. Qu'y a-t-il de pire et de mieux que vivre?
    Je t'écris encore, faute de savoir quoi faire de mes heures perdues. Est-ce toujours aussi difficile de se lever matin?
    Je ne sais quelle sorte d'hybride je suis mais parfois je me dis qu'on m'a trompée d'époque. Mais il paraît que ce n'était pas mieux avant. Avant moi? Je souffre pour un oui ou pour un non, maladie de ceux-là qui n'ont pas souffert à bon escient. Qu'est-ce qui est plus tyrannique que les émotions? Je leur donne à chacune un prénom et elles ne répondent pas quand je les appelle, il y a encore certaines choses qui ne se dressent.
    Je compte mes années qui passent, combien de temps encore vais-je m'en vouloir pour leur folie européenne? La vieille dame qui s'en revient de son champ quand le jour se lève à peine, se demande-t-elle s'il la regarde, s'il a une pensée pour elle? Je ne demande pas à Dieu des preuves de son existence, nous sommes de pauvres hommes, riches de nos faiblesses et forts de nos élans d'espoir et de survie, nous avons joués avec le feu, la voilà notre liberté.
    Pourquoi en voudrions-nous tant à la mort? ce qui ne sont pas nés n'auront connu l'amour, l'amour qui dure toujours et à jamais. Il faut bien céder sa place et qui ne voudrait savoir ce qu'il y a au bout du voyage? Heureusement que l'on cesse de vieillir, heureusement qu'un enfant puisse à son tour faire des enfants, joie sans pareille à toute celles offertes.
    Je ne suis rien que ceux qui m'aiment font de moi, comme la vie, à prendre ou à laisser, bonne et mauvaise et je vieillis, je rêvais tant de choses, je n'en ai réalisé aucune et ce qui me fait avancer c'est encore quelque chose que je ne sais bien nommer. Je regarde le film se dérouler, je vois comme il faut creuser pour aimer, et se prouver sa bonne foi. L'avenir se profilera, je serai dévouée, c'est ma nature, ce sera beau et fort et pour la vie, et pourtant ma soif ne sera jamais assouvie, ce ne sera pas comme dans mes rêves, juste autrement, un autre rêve. Je n'en veux pas à la vie de mesurer mon coeur et d'abîmer celui d'une petite fille, quand je serai grande j'en aurais un tout neuf.
    Il y a des questions que je préfère ne pas me poser, la réponse est dans le regard de qui je saurais croiser à chaque histoire qui se raconte au coin de la rue, au quatre coins du monde, dans ses rêves les plus fous. Je vous aime, je vous le dis, en passant, parce que nous allons mourir et je ne suis pas sûre de ne pas me perdre parmis tous ces nuages, ces poissons et ces arbres.


  • Floury Regis, France, le 22 octobre 2001

    DERNIERE TRAVERSEE

    Et nous partîmes à la recherche d'un navire,
    Les yeux celés d'un ciment froid au vent du sud,
    Sous un soupir nous glissions dans la solitude,
    Le regard fixe sur l'horizon au son d'une lyre…

    C'était un soir inaccessible à l'inconnu.
    Les étincelles jaunes des pupilles sortaient vivaces
    Des ombres floues qui s'agitaient contre leurs faces,
    Qui jalousaient là-haut les Ourses et les déchues.

    La voile éteinte, il était là, rempli de vide et bien ancré…

    En y grimpant nous décroisions des agités.
    Les moussaillons du capitaine tendant les bras,
    Les yeux dansant au bruit du vent sur le grand Mât
    Et sur le pont des suicidés qui se créaient…

    En attendant le grand départ pour l'autre rive,
    Ils s'habituaient à rester droit sur le tangage.
    Ne surtout pas tomber à l'eau lors du voyage…
    Gardant la main au dessus d'eux, Némo arrive…

    Et l'un d'entre eux qui répétait " aimez donc moi !"

    Et sur le quai, trainant mes pas sur une douceur,
    Moi j'étais sûre de voyager entre deux sœurs :
    Une qui brillait à moitié seule sous les lueurs,
    Et Chaïtan qui nous chantait des battements de cœur…

    Et puis ailleurs, sous la lumière, un cri de bêtes…
    Des anges noirs autour de moi, des drôles de têtes,
    Qui me regardent droit dans les yeux… Mais qu'est-ce qu'ils veulent ? !
    Ils me font peur, ils me suicident, et moi je gueule !

    Mais les étoiles en s'animant me donnent la force
    De savourer cette couleur au fond du torse.
    Mon Ilithia j'invente pour toi des légendes bleues
    Et je t'envoie ce doux parfum qui vient des cieux…

    Et bien plus tard ce Lapin Vert qui me travaille…
    Cette chaleur qui me transfert au dessus des mots,
    Et à chaque heure un violent souffle, un fort jet d'eau
    Qui me sublime mais qui me lime mes entrailles.

    On me suscure au coin du lobe de redescendre…
    On me murmure à mes tympans qu'il faut me rendre…

    Décalqué sur la toile
    Perché à cette étoile
    Les flots se calment, le vent s'effleure
    Je perds mes palmes, je goûte aux fleurs.

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