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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Vendredi 7 et Samedi 8 décembre 2001:
40ème anniversaire du Club des Poètes


  • Josef Bakou, Allemagne, 4 décembre 2001

    Amis,
    Je vous félicite pour l’océan de vos mots.
    C’est une leçon que vous me donnez tous les jours,
    De révolte et d’espoir.

    Merci pour la pluie de mots
    Qui ruisselle sur son corps nu
    De femme belle.
    La muse,
    Qu’elle est.

    Et quand c’est le silence et le désert,
    Il y a comme un bruit
    Qui assourdit l’air,
    Celui de vos cœurs qui battent.



  • Alice Lamy, France, 4 décembre 2001

    Une femme et des roses

    il y avait une femme et il y avait des roses.
    il y avait une femme, mal heureuse,
    et les roses étaient là
    pour la rendre heureuse.

    une femme et des roses.

    il y avait un léger sourire vers les roses
    puis le soleil a brillé sur juste la femme
    et les roses.

    Mais on ne devrait pas attendre les roses
    ou la femme.
    Le soleil brille aussi sur les autres -
    sur ceux qui ne voient jamais des roses
    et sur ceux qui ne connaissent que des femmes heureuses.

    N’attendez pas les roses pour être heureuse,
    Soyez la femme qui voit le soleil dans les yeux des
    fleurs.

     

  • Sallin, France, le 2 décembre 2001

    SILENCE D’ARGILE


    L’emboîture de la proie
    Les chemins dérapés
    Le regard intérieur où berce déjà l’épave
    Sous le déguisement

    Bloc d’espace à coins vifs
    Perce-âmes
    Les nuées solidaires

    Dans le masque les étoiles sereines.

  • Steve Tremblay, Canada, le 2 décembre 2001

    TROP


    Je sais trop de connaissance
    ou trop peu

    J’ai trop rêvé d’étoile
    et trop peu de terre
    et d’aube

    Au bout de ma stupidité
    il y a le mur

    connaissance et con
    amour et âme
    ange et angelure

    pocheté de paradoxes
    découle de mon cœur fou

    trop d’étoile
    et trop peu de transport

    Pour atteindre tout ces trops
    boirais toute l’eau des mondes
    Si de l’autre côté pouvais
    Devenir quelques phrases de trop
    de toi, pour toi

    Apercevoir en toi,
    ou, si trop, près de toi
    toi, énorme trop
    quelques phrases
    quelques trop
    quelques mots
    quelques caresses?

    Non ce serait sûrement
    tro…?

    Comme j’aimerais par tes yeux
    Voir ce que tu ne vois quand tu
    plonges sans peur dans

    moi

    ou seulement mes yeux?
    ne saurai jamais non?
    non?………….

    trop de questions

    perdu les réponses dans tes yeux , dans tes mots, le long de
    la joie que tu me lança, mine de rien, un matin,
    Je ne voulais que t’aimer..douce étoile.

  • Jacques Guilloreau, France, le 1er décembre 2001

    En ces temps particulièrement troublés, j'ai très envie de confier cette bouteille à la mer de l'Internet, en espérant que l'Amour, un jour, finira par...

    Lorsque l'Amour...

    Lorsque l'Amour
    Sera sorti
    Des froides nuits
    Des temps immondes

    Lorsque l'Amour
    Sera cueilli
    Dans tout le monde
    Lorsque l'Amour
    Aura adouci
    Toute souffrance
    Lorsque l'Amour
    Aura soigné
    Notre violence

    Lorsque l'Amour
    Aura calmé
    Force tempêtes
    Lorsque l'Amour
    Aura envahi
    Notre planète
    Lorsque l'Amour
    Aura séduit
    Enfin la haine

    Lorsque l'Amour
    Sera appris
    Alors sans peine
    Lorsque l'Amour
    Aura investi
    Tous les pays
    Lorsque l'Amour
    Aura conquis
    Cœurs et esprits

    Lorsque l'Amour
    Sera chanté
    Par les enfants
    Lorsque l'Amour
    Sera répété
    Par les plus grands
    Lorsque l'Amour
    Sera porté
    En concert d'ondes

    Lorsque l'Amour
    Sera voulu
    L'hymne du monde
    Lorsque l'Amour
    Sortira élu
    Des gens de Terre
    Lorsque l'Amour
    Aura fait taire
    Les cris de guerre

    Lorsque l'Amour
    Aura gagné
    Et régnera
    Lorsque l'Amour
    Enfin couronné
    Eclairera
    Alors, l'Amour
    De son aura
    Nous sauvera


  • Imagine, Belgique, le 1er décembre 2001

    Je te découvre et tu te fâches
    Tu me démasques et je me cache
    Les sentiments sont destructeurs
    Sont tributaires de notre peur
    Fusion d'esprit quasi sans faille
    Nos corps par contre se tiraillent
    Fuite et désir, honte et plaisir
    Quand je te manque, je me sens vivre
    Quand tu me manques, je me sens ivre
    Besoin de toi la nuit, le jour
    Folie d'amour, folie tout court
    Ce sont mes rêves qui nous abîment
    Reste l'espoir qui nous anime

  • Belle de nuit, France, le 01 décembre 2001

    Au début je n'étais qu'un battement de coeur
    Je n'étais pas encore de ce monde
    Ensuite je fus sevré d'amour
    trop tôt, bien trop tôt
    Je n'eus de cesse de chercher à défendre son petit corps
    trop petit pour ce monde de folies
    à se défendre avec les mots qu'on lui avait appris
    rare le mot amour par les saisons qui ne portaient
    au monde que très peu de fruits
    Mais je étais tombé de lui-même dans une marmite
    renversée par les coups du destin à même la terre
    sur laquelle il marche depuis comme en plein désert
    On lui avait pourtant bien dit Dieu ceci et Dieu cela
    mais le goût lui était resté en mémoire
    de la potion magique renversée aussi elle sur la Terre
    qui alla rejoindre d'autre sourdes sources vers la mer
    Depuis je n'eus de cesse de trouver comment
    dire et se faire chair
    afin d'exister et le monde et sa beauté avec
    A la fin sera le recommencement infini de l'amour.



  • Pascal Quero, France, le 30 novembre 2001


    Quatuor


    Danse le violon
    arabesques de sa marche
    s’y dresse un crépuscule intime et fort
    En nous puisse venir le chant de l’air

    Barque folle régnant sur notre sang
    corde aigüe de la vie oscillant du réveil au coucher
    Robe de sons source à l’oreille

    Notes en dialogue
    conversation de salon qui jouerait du sel de la vie
    en caresses futiles à toute profondeur
    Existence

    Ronde tourbillonnante pincées de joie
    chaleur de l’été au soleil couchant
    Nuit qui plonge au fond de nos jeux
    Etaient-ce nos paroles
    qui cachaient
    ce verger d’étoiles
    au fond de nos yeux ?

    Crème la musique
    ruisseau le violon
    la danse en flots se presse
    Une visite tendre et folle du refrain
    vers la révérence finale

    Hiver vibrant
    neige intérieure
    fenêtre inquiétante
    flocons de tendresse
    En continu l ’amour qui perle
    De la voix d’une chanteuse passionnée et désuète

    Combien de mélodies
    sont réunies
    pour les mouvements d’une vie ?


    inspiré du Quatuor de Maurice Ravel



  • Caron Laurence, France, le 30 novembre 2001

    Prière

    Pour que les femmes esclaves du silence et de la peur
    Ne succombent plus aux coups

    Pour que les cris et les pleurs
    Ne pleuvent plus de derrière les murs

    Pour que les âmes marquées au fer
    Puissent inventer d'autres façons d'aimer

    Pour que les enfants de la haine
    Ne soient pas les monstres ou les camés de demain

    Pour que les regards trop lucides
    Ne désenchantent pas pour autant

    Il est temps de sauver l'amour
    Par delà les sombres rives de la folie

    Et ne plus offrir à la violence
    Cette coupable complaisance
    A l'abris de laquelle, elle fait ses petits.



  • Georges Henri Lemarié, France, le 29 novembre 2001

    Etre si loin n’est rien
    Puisqu’être si près est si lointain
    La limite du cœur n’est point le sentiment
    Qu’il contient.

    La limite du cœur, c’est le devenir,
    Avec la tendresse qui fait sourire
    Malgré l’an qui va bientôt mourir
    Avec l’an qui va revenir.

    L’angoisse des jours et leur cortège
    N’est rien d’autre qu’un éternel manège
    Où l’esprit se confond dans le piège
    Des espoirs perdus et retrouvés dans un rêve



  • Guillaume Maison, France, le 28 novembre 2001

    Esprit blanc

    Pensées... bulles à la surface d'une vie...
    certains les tracent, d'autres plongent corps et âmes dedans, d'autres n'en ont cure. arrivées en surface, que deviennent-elles ? retournent-elles d'où elles viennent ? ne disparaissent-elles pas, tout simplement, nous, ne gardant que le souvenir d'une pensée ? est-ce cela la mort ? tout d'un coup : rien. Inexistence. néant.

    Pensées... comètes de l'esprit...
    elles vont et reviennent ou ne font que traverser... certaines font vibrer intérieurement, d'autres révulsent... elles tournent dans l'espace de notre mémoire, revenant de fonds lointains, chargées de nouveau, changées, identiques, mutilées, augmentées... froides et inertes ou bien chaudes et pleine de vie, elles sont la source de vie de notre corps. et sans lui, elles n'auraient rien pour s'exprimer, ni pour tourner, encore et encore, de loin en proche et de proche en loin.

    Pensées... fleurs du mal et glaives du bien... une pensée, une seule, peut faire basculer d'un côté ou d'un autre. ou bien pas du tout. et toujours on marche sur ce bout de rasoir, déséquilibré par ces bouquets et ces duels. le glaive et la fleur s'affrontent sur le terrain ravagé de notre esprit, le transformant parfois en terre de désolation ou bien en forêt douce et odorante.

    Pensées... nomades de l'humanité... virus se transmettant d'homme en homme, de femme en femme, d'homme en femme et surtout de femme en homme. Pourfendeuses de certitudes et d'habitudes établies. Révolutionnaires, elles n'ont de maître ni Dieu. fines esquisses ou dévastations brutales et violentes. Ras de marée ou brises légères, elles nous entrainent, nous mènent, quand nous croyons les tenir en laisse.

    Pensées... j'aimerais voir le berceau de ces pensées et les accompagner jusqu'à leur tombeau et pour chacune écrire leur épitaphe. Quels sont leurs parents ? Quels sont leurs enfants ? il n'est pas une seule pensée pourvu d'un certificat de naissance comme de décès. Inciviles, ont-elles une patrie, une nationalité ? ont-elles seulement un sexe ? les vieilles pensées se souviennent-elles de leur jeunesse ?

    Pensées... vaisseaux les plus fantastiques et merveilleux...
    Pensées... tueuses perfides et sans remords...
    Pensées... immortellement éphémères...
    Pensées... brièvement éternelles...



  • Najeh Othman, Tunisie, le 27 novembre 2001

    LE CHEMIN

    sur un chemin vierge
    des feuilles mortes
    des traces de pas nulle part
    une odeur de pluie fraîche
    succède à l’odeur de la pluie d’hier
    un vent souffle sa musique
    et des feuilles mortes dansent
    et meurent encore une fois
    sous mes pas infatigables
    j'écrase les feuilles mortes
    je les jette par une porte
    qui s'ouvre tout le temps
    et se referme par moments
    je marche toujours
    inlassablement
    car je ne me suis jamais arrêté
    sauf pour jeter les feuilles mortes
    ou pour ouvrir une porte
    ou la refermer
    et puis je continuais…
    parfois le chemin se rétrécissait
    mais je passais comme même
    souvent il était interdit
    mais là je passais toujours
    il fût par moments large
    et je m'y perdais
    pas longtemps
    c'étais c'est un drôle de chemin
    mon préféré
    le seul où je me plais ...
    loin à la fin
    rien que du chemin
    interminable sentier
    de mes folles pensées
    je n'arrête pas de marcher
    et derrière moi
    à l'ombre qui me suit
    le chemin fleurit

  • Angel, France, le 27 novembre 2001

    le temps passe
    si vite,
    un nouveau mois deja s'annonce
    j'ose a peine y croire
    rien ne change, rien ne bouge et pourtant le temps file,
    imperturbablement.
    je me perd dans mes reves, mon esprit s'evapore
    mon coeur me le souffle, tout ceci est la vie
    la souffrance s'installe
    ce ne sont que des songes,
    tout semble hors d'atteinte, inaccessible,
    la solitude remplace le songe et mon ame se perd,
    s'egard.
    rien ne va, ni les reves, ni le coeur ni la raison, et les
    larmes arrivent
    et comme le temps elles coulent, s'ecoulent,
    imperturbablement.

  • Moun, France, le 27 novembre 2001

    Rêve de mots


    Des mots de miel aux saveurs de baisers volés
    Nourrissent l’imaginaire du blanc de mes nuits.
    Un vent doré couvre le nu de mes pensées
    De l’ivresse éphémère des étoiles qui s’enfuient.

    Des mots de brume aux raffinements voilés
    Embrassent les rivages de mes illusions.
    Un silence de satin assourdit mes souhaits
    De sentir jaillir la lave de la passion.

    Des mots de lune aux délices de volupté
    Parcourent les abysses de mes appétences.
    Une vague de plaisirs baigne l’Empyrée
    Des rivières opalines de la jouissance.

    Des mots d’adieu aux limbes des rêves envolés
    Etirent le chagrin de mes mélancolies.
    Un poète inconnu pleure des perles nacrées
    Et attise le feu de sa Muse attendrie.

  • Fanfan, France, le 27 novembre 2001

    SI LA POESIE POUVAIT EFFACER TOUS LES MAUX!

  • Marie, France, le 27 novembre 2001

    Je marche seule contre mon gré
    Sur un chemin bien balisé
    Mais je veux ignorer la peur
    Suivre le rythme de mon coeur

    Il bat si fort dans ma poitrine
    Je l'entends pleurer en sourdine
    Je le sens palpiter, joyeux
    Quand il me fait de doux aveux

    Et si je crie dans mes silences
    Il sait entendre ma souffrance
    Il la devine sans un mot
    Il l'achève dans un sanglot

    Abracadabra
    La tristesse n'est pas pour moi
    Je viens de découvrir l'Amour
    J'ai voulu vous jouer un tour

    Je brise mes chaines
    J'envoie au diable mes rengaines
    Adieu à la monotonie
    Je me libère de l'ennui

    N'essayez pas de me rattraper
    Vous ne pourrez plus m'encercler
    Vieux démons, mes empecheurs de vie
    Eloignez vous, je vous renie

    Adam, j'attends ton retour
    Pour croquer la pomme d'amour
    Et tous les serpents persifleurs
    Ne te voleront pas mon coeur.

  • Rolande, Canada (Québec), le 27 novembre 2001


    Solitude

    Comme un arbre dénudé, gelé d'hiver, perdu dans l'immensité d'un désert blanc,
    la solitude, aquarelle tragique d'une vie, meurtrie mon âme.

    Mon âme aride de tant de larmes profondes qui ne jaillissent plus, qui ne l'abreuvent plus.
    Fermée sur tant de peines, tant de souffrances jamais dévoilées.

    Mon âme qui trahit son authenticité, refuse sa profondeur, nie son essence.
    Mon âme qui dans un monologue stérile, bafoue, rejette, ignore sa créativité, son immortalité, sa vie.
    Cette vie qui ne s'exprime plus, qui ne se traduit plus.

    Cruelle fuite de soi ou la solitude prends toute la place, envahit tout.

    Cette solitude ou l'on se croit riche de quelqu'un qui est pauvre de nous, ou blessé, l'on fait deuil de certitudes jamais confirmées.

    Cette solitude ou l'obscur néant de la vie devient palpable.
    Cette solitude ou la peur de décevoir, d'être décu est omniprésente.
    Ou la méfiance éloigne toute vie.

    Devant ce paysage désolé, cette toile dévastée,
    mon âme gronde sa colère, pleure son absence d'elle-même,
    cherche cette complicité avec la vie qu'elle a perdu.

    Par cette solitude a-t-on accès à la naissance de l'âme ou est-on dupe de sa propre mort?


  • A celui, qui ne me lira pas, le 26 novembre 2001

    Et puis merde !
    "Je t'aime" mon zazou
    je te le dis, ici, partout...

     

  • KJ, France, le 26 novembre 2001

    La lune veille en nous comme un cercle magique
    Son pas lent et rapide nous fait tourner la tête
    sa présence onirique et son regard mystique
    Font sourire la nuit sans que ton mal s'arrête



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