- Josef
Bakou, Allemagne, 4 décembre 2001
Amis,
Je vous félicite pour locéan de vos mots.
Cest une leçon que vous me donnez tous les jours,
De révolte et despoir.
Merci
pour la pluie de mots
Qui ruisselle sur son corps nu
De femme belle.
La muse,
Quelle est.
Et quand
cest le silence et le désert,
Il y a comme un bruit
Qui assourdit lair,
Celui de vos curs qui battent.
- Alice
Lamy, France, 4 décembre 2001
Une
femme et des roses
il y
avait une femme et il y avait des roses.
il y avait une femme, mal heureuse,
et les roses étaient là
pour la rendre heureuse.
une femme
et des roses.
il y
avait un léger sourire vers les roses
puis le soleil a brillé sur juste la femme
et les roses.
Mais
on ne devrait pas attendre les roses
ou la femme.
Le soleil brille aussi sur les autres -
sur ceux qui ne voient jamais des roses
et sur ceux qui ne connaissent que des femmes heureuses.
Nattendez
pas les roses pour être heureuse,
Soyez la femme qui voit le soleil dans les yeux des
fleurs.
-
Sallin,
France, le 2 décembre 2001
SILENCE
DARGILE
Lemboîture de la proie
Les chemins dérapés
Le regard intérieur où berce déjà lépave
Sous le déguisement
Bloc
despace à coins vifs
Perce-âmes
Les nuées solidaires
Dans
le masque les étoiles sereines.
- Steve
Tremblay, Canada, le 2 décembre 2001
TROP
Je sais trop de connaissance
ou trop peu
Jai
trop rêvé détoile
et trop peu de terre
et daube
Au bout
de ma stupidité
il y a le mur
connaissance
et con
amour et âme
ange et angelure
pocheté
de paradoxes
découle de mon cur fou
trop
détoile
et trop peu de transport
Pour
atteindre tout ces trops
boirais toute leau des mondes
Si de lautre côté pouvais
Devenir quelques phrases de trop
de toi, pour toi
Apercevoir
en toi,
ou, si trop, près de toi
toi, énorme trop
quelques phrases
quelques trop
quelques mots
quelques caresses?
Non ce
serait sûrement
tro
?
Comme
jaimerais par tes yeux
Voir ce que tu ne vois quand tu
plonges sans peur dans
moi
ou seulement
mes yeux?
ne saurai jamais non?
non?
.
trop
de questions
perdu
les réponses dans tes yeux , dans tes mots, le long de
la joie que tu me lança, mine de rien, un matin,
Je ne voulais que taimer..douce étoile.
- Jacques
Guilloreau, France, le 1er décembre 2001
En ces
temps particulièrement troublés, j'ai très envie
de confier cette bouteille à la mer de l'Internet, en espérant
que l'Amour, un jour, finira par...
Lorsque
l'Amour...
Lorsque
l'Amour
Sera sorti
Des froides nuits
Des temps immondes
Lorsque
l'Amour
Sera cueilli
Dans tout le monde
Lorsque l'Amour
Aura adouci
Toute souffrance
Lorsque l'Amour
Aura soigné
Notre violence
Lorsque
l'Amour
Aura calmé
Force tempêtes
Lorsque l'Amour
Aura envahi
Notre planète
Lorsque l'Amour
Aura séduit
Enfin la haine
Lorsque
l'Amour
Sera appris
Alors sans peine
Lorsque l'Amour
Aura investi
Tous les pays
Lorsque l'Amour
Aura conquis
Curs et esprits
Lorsque
l'Amour
Sera chanté
Par les enfants
Lorsque l'Amour
Sera répété
Par les plus grands
Lorsque l'Amour
Sera porté
En concert d'ondes
Lorsque
l'Amour
Sera voulu
L'hymne du monde
Lorsque l'Amour
Sortira élu
Des gens de Terre
Lorsque l'Amour
Aura fait taire
Les cris de guerre
Lorsque
l'Amour
Aura gagné
Et régnera
Lorsque l'Amour
Enfin couronné
Eclairera
Alors, l'Amour
De son aura
Nous sauvera
- Imagine,
Belgique, le 1er décembre 2001
Je te
découvre et tu te fâches
Tu me démasques et je me cache
Les sentiments sont destructeurs
Sont tributaires de notre peur
Fusion d'esprit quasi sans faille
Nos corps par contre se tiraillent
Fuite et désir, honte et plaisir
Quand je te manque, je me sens vivre
Quand tu me manques, je me sens ivre
Besoin de toi la nuit, le jour
Folie d'amour, folie tout court
Ce sont mes rêves qui nous abîment
Reste l'espoir qui nous anime
- Belle
de nuit, France, le 01 décembre 2001
Au début
je n'étais qu'un battement de coeur
Je n'étais pas encore de ce monde
Ensuite je fus sevré d'amour
trop tôt, bien trop tôt
Je n'eus de cesse de chercher à défendre son petit corps
trop petit pour ce monde de folies
à se défendre avec les mots qu'on lui avait appris
rare le mot amour par les saisons qui ne portaient
au monde que très peu de fruits
Mais je étais tombé de lui-même dans une marmite
renversée par les coups du destin à même la terre
sur laquelle il marche depuis comme en plein désert
On lui avait pourtant bien dit Dieu ceci et Dieu cela
mais le goût lui était resté en mémoire
de la potion magique renversée aussi elle sur la Terre
qui alla rejoindre d'autre sourdes sources vers la mer
Depuis je n'eus de cesse de trouver comment
dire et se faire chair
afin d'exister et le monde et sa beauté avec
A la fin sera le recommencement infini de l'amour.
- Pascal
Quero, France, le 30 novembre 2001
Quatuor
Danse le violon
arabesques de sa marche
sy dresse un crépuscule intime et fort
En nous puisse venir le chant de lair
Barque
folle régnant sur notre sang
corde aigüe de la vie oscillant du réveil au coucher
Robe de sons source à loreille
Notes
en dialogue
conversation de salon qui jouerait du sel de la vie
en caresses futiles à toute profondeur
Existence
Ronde
tourbillonnante pincées de joie
chaleur de lété au soleil couchant
Nuit qui plonge au fond de nos jeux
Etaient-ce nos paroles
qui cachaient
ce verger détoiles
au fond de nos yeux ?
Crème
la musique
ruisseau le violon
la danse en flots se presse
Une visite tendre et folle du refrain
vers la révérence finale
Hiver
vibrant
neige intérieure
fenêtre inquiétante
flocons de tendresse
En continu l amour qui perle
De la voix dune chanteuse passionnée et désuète
Combien
de mélodies
sont réunies
pour les mouvements dune vie ?
inspiré du Quatuor de Maurice Ravel
- Caron
Laurence, France, le 30 novembre 2001
Prière
Pour
que les femmes esclaves du silence et de la peur
Ne succombent plus aux coups
Pour
que les cris et les pleurs
Ne pleuvent plus de derrière les murs
Pour
que les âmes marquées au fer
Puissent inventer d'autres façons d'aimer
Pour
que les enfants de la haine
Ne soient pas les monstres ou les camés de demain
Pour
que les regards trop lucides
Ne désenchantent pas pour autant
Il est
temps de sauver l'amour
Par delà les sombres rives de la folie
Et ne
plus offrir à la violence
Cette coupable complaisance
A l'abris de laquelle, elle fait ses petits.
- Georges
Henri Lemarié, France, le 29 novembre 2001
Etre
si loin nest rien
Puisquêtre si près est si lointain
La limite du cur nest point le sentiment
Quil contient.
La limite
du cur, cest le devenir,
Avec la tendresse qui fait sourire
Malgré lan qui va bientôt mourir
Avec lan qui va revenir.
Langoisse
des jours et leur cortège
Nest rien dautre quun éternel manège
Où lesprit se confond dans le piège
Des espoirs perdus et retrouvés dans un rêve
- Guillaume
Maison, France, le 28 novembre 2001
Esprit
blanc
Pensées...
bulles à la surface d'une vie...
certains les tracent, d'autres plongent corps et âmes dedans,
d'autres n'en ont cure. arrivées en surface, que deviennent-elles
? retournent-elles d'où elles viennent ? ne disparaissent-elles
pas, tout simplement, nous, ne gardant que le souvenir d'une pensée
? est-ce cela la mort ? tout d'un coup : rien. Inexistence. néant.
Pensées...
comètes de l'esprit...
elles vont et reviennent ou ne font que traverser... certaines font
vibrer intérieurement, d'autres révulsent... elles tournent
dans l'espace de notre mémoire, revenant de fonds lointains,
chargées de nouveau, changées, identiques, mutilées,
augmentées... froides et inertes ou bien chaudes et pleine
de vie, elles sont la source de vie de notre corps. et sans lui, elles
n'auraient rien pour s'exprimer, ni pour tourner, encore et encore,
de loin en proche et de proche en loin.
Pensées...
fleurs du mal et glaives du bien... une pensée, une seule,
peut faire basculer d'un côté ou d'un autre. ou bien
pas du tout. et toujours on marche sur ce bout de rasoir, déséquilibré
par ces bouquets et ces duels. le glaive et la fleur s'affrontent
sur le terrain ravagé de notre esprit, le transformant parfois
en terre de désolation ou bien en forêt douce et odorante.
Pensées...
nomades de l'humanité... virus se transmettant d'homme en homme,
de femme en femme, d'homme en femme et surtout de femme en homme.
Pourfendeuses de certitudes et d'habitudes établies. Révolutionnaires,
elles n'ont de maître ni Dieu. fines esquisses ou dévastations
brutales et violentes. Ras de marée ou brises légères,
elles nous entrainent, nous mènent, quand nous croyons les
tenir en laisse.
Pensées...
j'aimerais voir le berceau de ces pensées et les accompagner
jusqu'à leur tombeau et pour chacune écrire leur épitaphe.
Quels sont leurs parents ? Quels sont leurs enfants ? il n'est pas
une seule pensée pourvu d'un certificat de naissance comme
de décès. Inciviles, ont-elles une patrie, une nationalité
? ont-elles seulement un sexe ? les vieilles pensées se souviennent-elles
de leur jeunesse ?
Pensées...
vaisseaux les plus fantastiques et merveilleux...
Pensées... tueuses perfides et sans remords...
Pensées... immortellement éphémères...
Pensées... brièvement éternelles...
- Najeh
Othman, Tunisie, le 27 novembre 2001
LE CHEMIN
sur un
chemin vierge
des feuilles mortes
des traces de pas nulle part
une odeur de pluie fraîche
succède à lodeur de la pluie dhier
un vent souffle sa musique
et des feuilles mortes dansent
et meurent encore une fois
sous mes pas infatigables
j'écrase les feuilles mortes
je les jette par une porte
qui s'ouvre tout le temps
et se referme par moments
je marche toujours
inlassablement
car je ne me suis jamais arrêté
sauf pour jeter les feuilles mortes
ou pour ouvrir une porte
ou la refermer
et puis je continuais
parfois le chemin se rétrécissait
mais je passais comme même
souvent il était interdit
mais là je passais toujours
il fût par moments large
et je m'y perdais
pas longtemps
c'étais c'est un drôle de chemin
mon préféré
le seul où je me plais ...
loin à la fin
rien que du chemin
interminable sentier
de mes folles pensées
je n'arrête pas de marcher
et derrière moi
à l'ombre qui me suit
le chemin fleurit
- Angel,
France, le 27 novembre 2001
le temps
passe
si vite,
un nouveau mois deja s'annonce
j'ose a peine y croire
rien ne change, rien ne bouge et pourtant le temps file,
imperturbablement.
je me perd dans mes reves, mon esprit s'evapore
mon coeur me le souffle, tout ceci est la vie
la souffrance s'installe
ce ne sont que des songes,
tout semble hors d'atteinte, inaccessible,
la solitude remplace le songe et mon ame se perd,
s'egard.
rien ne va, ni les reves, ni le coeur ni la raison, et les
larmes arrivent
et comme le temps elles coulent, s'ecoulent,
imperturbablement.
- Moun,
France, le 27 novembre 2001
Rêve
de mots
Des mots de miel aux saveurs de baisers volés
Nourrissent limaginaire du blanc de mes nuits.
Un vent doré couvre le nu de mes pensées
De livresse éphémère des étoiles
qui senfuient.
Des mots
de brume aux raffinements voilés
Embrassent les rivages de mes illusions.
Un silence de satin assourdit mes souhaits
De sentir jaillir la lave de la passion.
Des mots
de lune aux délices de volupté
Parcourent les abysses de mes appétences.
Une vague de plaisirs baigne lEmpyrée
Des rivières opalines de la jouissance.
Des mots
dadieu aux limbes des rêves envolés
Etirent le chagrin de mes mélancolies.
Un poète inconnu pleure des perles nacrées
Et attise le feu de sa Muse attendrie.
- Fanfan,
France, le 27 novembre 2001
SI
LA POESIE POUVAIT EFFACER TOUS LES MAUX!
- Marie,
France, le 27 novembre 2001
Je marche
seule contre mon gré
Sur un chemin bien balisé
Mais je veux ignorer la peur
Suivre le rythme de mon coeur
Il bat
si fort dans ma poitrine
Je l'entends pleurer en sourdine
Je le sens palpiter, joyeux
Quand il me fait de doux aveux
Et si
je crie dans mes silences
Il sait entendre ma souffrance
Il la devine sans un mot
Il l'achève dans un sanglot
Abracadabra
La tristesse n'est pas pour moi
Je viens de découvrir l'Amour
J'ai voulu vous jouer un tour
Je brise
mes chaines
J'envoie au diable mes rengaines
Adieu à la monotonie
Je me libère de l'ennui
N'essayez
pas de me rattraper
Vous ne pourrez plus m'encercler
Vieux démons, mes empecheurs de vie
Eloignez vous, je vous renie
Adam,
j'attends ton retour
Pour croquer la pomme d'amour
Et tous les serpents persifleurs
Ne te voleront pas mon coeur.
- Rolande,
Canada (Québec), le 27 novembre 2001
Solitude
Comme
un arbre dénudé, gelé d'hiver, perdu dans l'immensité
d'un désert blanc,
la solitude, aquarelle tragique d'une vie, meurtrie mon âme.
Mon âme
aride de tant de larmes profondes qui ne jaillissent plus, qui ne
l'abreuvent plus.
Fermée sur tant de peines, tant de souffrances jamais dévoilées.
Mon âme
qui trahit son authenticité, refuse sa profondeur, nie son
essence.
Mon âme qui dans un monologue stérile, bafoue, rejette,
ignore sa créativité, son immortalité, sa vie.
Cette vie qui ne s'exprime plus, qui ne se traduit plus.
Cruelle
fuite de soi ou la solitude prends toute la place, envahit tout.
Cette
solitude ou l'on se croit riche de quelqu'un qui est pauvre de nous,
ou blessé, l'on fait deuil de certitudes jamais confirmées.
Cette
solitude ou l'obscur néant de la vie devient palpable.
Cette solitude ou la peur de décevoir, d'être décu
est omniprésente.
Ou la méfiance éloigne toute vie.
Devant
ce paysage désolé, cette toile dévastée,
mon âme gronde sa colère, pleure son absence d'elle-même,
cherche cette complicité avec la vie qu'elle a perdu.
Par cette
solitude a-t-on accès à la naissance de l'âme
ou est-on dupe de sa propre mort?
- A celui,
qui ne me lira pas, le 26 novembre 2001
Et puis
merde !
"Je t'aime" mon zazou
je te le dis, ici, partout...
- KJ,
France, le 26 novembre 2001
La lune
veille en nous comme un cercle magique
Son pas lent et rapide nous fait tourner la tête
sa présence onirique et son regard mystique
Font sourire la nuit sans que ton mal s'arrête