- Michel
Martin, France, le 30 décembre 2001
VENISE
Perchée
sur ses longs membres grêles
Où se parlent les canaux à la bouche
Des ponts
Elle libère ses flots
Où les murs scarifiés
Des palais endormis
Prolongent au matin
Leur rêve oriental.
Les joues
pourprées par
Une trop longue veille
Revêtue de la simarre brodée d'or
Elle se coiffe, vieille courtisane
D'une tiare orfèvrie
De perles qui reflète au matin
La lumière rose dont se voile sa lagune.
Ainsi parée à chaque aurore Venise
Appareille à l'orient
A fleur d'eau
A fleur de peau.
-
Eufemia
Pursche, Allemagne, le 30 décembre 2001
Liberté
J’ai mis mon oreille
au cœur de la terre.
Elle m’a raconté son amour
Entre soi et pluie.
J’ai
mis mon oreille
au cœur de l’eau.
Elle m’a raconté son amour
Entre soi et sources.
J’ai
mis mon oreille
Au cœur de l’arbre.
Il m’a raconté de son amour
Entre soi et feuilles.
Quand
j’ai mis mon oreille
au cœur de l’amour soi-même
il m’a raconté la liberté.
-
Benoit,
Canada, le 30 décembre 2001
Touche
à ton étoile
Ferme les yeux touche a ton étoile
Élève ton ame jusqu à elle
Laisse-toi aller dans ce monde lointain qui ne cherche qu'à
prendre ta main
Touche
à ton étoile
Regarde du haut de ton étoile
Regarde la beauté qui habite ton coeur
De ton étoile on y voit tout
Élève
ton ame jusqu au bout de la vie
Regarde au loin le mur des prières, regarde bien elles sont
de toi
Ne pleure pas, tout ça est toujours en toi
Ne regrette surtout pas de ne pas avoir tout fait
Tu n etait pas prêt a te le donner
Aujourd hui , oui
Touche
à ton étoile
Comme tu l'as toujours fait dans le sommeil de tes nuits
N arrête pas, tu peux encore continuer
N arrête surtout pas
Élève
ton ame et laisse-moi te montrer encore plein de belles choses
Regarde l'amour que tu donnes
Regarde la chaleur que tu apportes juste par ta présence
Regarde ce que tu ne vois pas depuis que tu es là
Regarde comment tu consoles
Regarde la tendresse que tu as, ta finesse, ta vaillance
Regarde ce que nous, tes anges, on voit de toi
Ton coeur est sans tâche, tu a tellement changé
Aurais-tu cru un jour te voir là en ce moment
Comment avons-nous travaillé pour en arriver à ce jour
Combien de fois tu a passé proche de tout abandonner
Combien de nuit avons nous passé pres de toi
Regarde ta beauté , tu ressens le toucher
Tu ressens la peine, tu ressens la joie
Tu es la délicatesse même de la vie
Touche
à ton étoile
Tu connais maintenant le chemin pour t'y rendre
Ferme les yeux et continue ce que tu fais comme tu l'as toujours fait
Crois toujours n'arrête jamais de croire, regarde ce que maintenant
tu peux voir
Prends ce cadeau, il est à toi
Regarde
comme c'est beau sur ton étoile
Tu as étalé ta vie sur papier et combien en pensées
Croyant que pour toi la vie serait toujours pareille
Mais quelque chose ne t'a jamais quittée
Tu na jamais cesser de croire ,
Tu as toujours remercié dans le silence de ton coeur
Chaque journée les plus belle comme les pires
Touche
à ton étoile.
Ne sois plus triste car tu connais l'amour en toi.
Cet amour qui était là, mais qui demandait d'être
mûr afin de te la faire connaître
Car cet amour est si grand, qu'il en coupe le souffle,
il faut être prête pour recevoir ce cadeau
Car on ne sait pas si ça fait mal ou si c'est quelque chose
d'autre. Mais c'est le vrai amour tout simplement cadeau de la vie.
Pour toi car tu le mérites.
Touche
à ton étoile
-
Bandélé
Batcho, Bénin, le 29 décembre 2001
Pour
te dire femme
Je veux
m'étendre dans le temps
pour goûter à sa candeur
je veux embrasser le feu
pour dire au monde
qui je suis
noir d'Afrique
qui chante et danse
cette mère, mer
qui marchera dans le vent
pour s'affirmer
Je veux
scruter la nuit
pour en découvrir les secrets
je veux te dire en me disant
car tu es femme
femme aux couleurs de vie
femme sourire de lune;
-
Jamy,
France, le 28 décembre 2001
des photos
pour se souvenir
des rires pour espèrer
des enfants pour sourire
des paysages pour rever
mais l'oiseau dans sa cage n'a que ses ailes pour s'envoler
-
Eric
Shima, Burundi, le 27 décembre 2001
Jour
de Sine
Hommage à Léopold Sedar Senghor
Je vois
une bouche
Epouser la forme d'un mot
Je vois des mâchoires former un enclos
Un sceptre bât
Les ancêtres veulent nous parler
Observez
les cordes devenir de la musique
Observez les mains de cet arbre
C'est un mendiant sous un petit vent
Un cent sous seing
Un artiste signe misère
Prenez
sur mon dos ce qui me courbe
Ma main me haît
De la désinvolte bille
Elle file sur la feuille veule
Un amour fou comme des bijoux
Distraits
Elle file sa folie douce
Comme de l'or sur mon corps de nègre
Prenez
ce qu'il y a de nègre sur mon corps gras
Ce mardi s'annonce maigre
Le poète fouille la clé du paradis
Sur une feuille de mille ratures
Ce que
je vois dans ce chemin ennuyeux
N'est pas une mèche d'une femme perdue
Il paraît que ma mère garde sa plume
Et qu'une poule chauve
Sait tout de ses oeufs
Le Joyau
de Joal s'éteint
Avant de savoir de quel Sine les eaux sourdent.
-
Batna,le
26 décembre 2001
flash
Il ne
suffit pas d'avoir un coeur
Pour aimer
Il faut aimer pour en avoir un.
-
Ghislaine
Siohan, France, le 24 décembre 2001
Mon Secret
Décembre 1995
Les étoiles
derrière leurs rideaux
Se soufflent les secrets de la Terre :
Elles se vantent de tout savoir,
Sur les soupirs et les espoirs
Mais elles ne connaissent pas le mien.
Elles
m'ont envoyé les flocons
Pour me soutirer quelques mots
Mais je ne dirai rien a ces espions :
Fragiles dentelles qui me caressent
De leurs doigts gelés et se plaisent
Tant, qu'elles décident d'y rester ;
Elles me susurrent des mots doux
Et, tout en se glissant dans mon cou,
Me supplient de leur parler
De mon fameux secret.
Les étoiles
déçues de n'avoir rien entendu
Demandent à la lune de transpercer la brume,
Pour descendre, en tant que sœur, écouter vibrer mon cœur
Et ramener, complices, mes méfaits ou mes vices.
Mais je ne lui ai rien dit : que quelques confettis,
Son beau visage nacre m'a sourit et m'a laisse.
C'est
à toi que j'ouvre les portes de mon âme :
C'est dans tes yeux que je retrouve
Toutes les étincelles des étoiles
Toute la splendeur de la lune,
Tes baisers sont des flocons sur mes lèvres
Qui n'attendent que toi pour les ensevelir ?
De cette magnanime.
Mon secret...
c'est toi.
- Catherine,
France(02), le 24 décembre 2001
rendez-vous
secret
Ce jour-là
comme tout les autres jours,
Ils s'étaient donnés rendez-vous.
Dans le petit jour,
ils se sont pris la main,
Et ont marché dans le petit matin.
Tendrement ils se sont embrassés,
Puis se sont regardés.
Dans leurs yeux pleins de détresse.
On lisait une infinie tendresse.
Puis il s'est tourné, tête baissée,
Elle s'est éloignée,
Sur le sable, il s'est allongé,
Les yeux fermés,longtemps, il a pleuré.
-
Valérie,
Canada, le 24 décembre 2001
âme
perdue
j'ai mal aux pieds
cœur fini
j'ai mal et je vomis.
je suis
le seul détour
dans les eaux lisses de la beauté
j'ai froid je ris
tu me passes le sel chéri?
plusieurs
identités asymétriques
horribles et fabuleuses
mais je n'en ai aucune...
j'oublie les gestes que je devrais faire
écrire
pour passer le temps
pour sauter des marges
pour tenter de se trouver
dans la marde collective
je pose
mes coudes sur le bord
des blessures fictives
la lumière est là
j’attends
elle ne me submerge pas
je me retiens trop
j'ai peur de moi.
je ne
sais plus à qui sourire
-
Galimba,
, le 23 décembre 2001
Cette
flamme en vous peuple de feu!
Cessons d'imiter les étoiles avec des boules de Noël,
et rencontrons-les!
Sentez la sève, déjà elle réabreuve le
tronc des jours, ici on le sent, tout renaît déjà,
le sol gronde et prépare sa poussée, ses hordes d'uniques
épreuves chevauchent vers le chemin des cîmes
JOYEUX
NOËL!
JOYEUX
NOËL A TOUS!!!
