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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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  • María Fernanda Etchevarne Parravicini, Argentine, le 03 février 2002


    Le rideau

    Je voudrais rêver sans souci
    l´éternel rideau qui frappe mon ceur,
    le silence qui bat des ailes
    et la chanson de la sentinelle dans ma Tour.
    Parcourir le voile humide, sans fin,
    trouver la ville dépeuplée
    Face à l´Autre.
    Caresser l´infime instant qui coule
    qui coule sans miroir,
    le prétexte du vol du matin
    qui nage dans l´espace infini.

  • Jaime Leitão, Brésil, le 03 février 2002

    LE LABYRINTHE

    Je suis perdu dans mon corps.
    Mon corps est ma référence, mon labyrinthe,
    ma manière, ma rue, mon interdit, ma sortie.
    Je suis perdu dans mon corps.
    Je suis trouvé dans mon corps.
    Mon corps est mon inspiration et mon expiration,
    la fin et le commencement et la fin et le commencement et la fin
    et le commencencement et...


  • BUKO, , le 03 février 2002

    je t’imagine nue sous le feuillage nu
    tapant des pieds le cliquetis des flaques
    courir sans horizon hors les ombres vicieuses
    juste ce tabouret de granit ou t’asseoir sur le vent
    déjà sans avoir vu le temps
    le temps passeur
    enfin tranquille et se parler tout seul ,hochant de deux soupirs et d’un bémol majeur
    la tete bien trop lourde d’inutiles retraits
    je t’imagine nue la courbe exaltée des caresses
    retenir un seul geste qui ne soit qu’un signal
    rouille de sémaphore au large de nos rides
    je t’imagine nue flotter par l’étendard de pleurs incontrolés
    dans un ciel de bourrasques en plaie protéiforme


  • MARCORI Guillaume, FRANCE, le 03 février 2002

    NOCES MARITIMES

    Les phares font l'amour à la mer qu'ils surveillent.
    Lorsque discrètement à la tombée du jour
    Se dresse à l'horizon leur impudique tour,
    Au fond de son antre, l'étendue se réveille.

    Alors que s'entrouvrent les vagues à l'assaut,
    Le phare lutte en vain, noyé dans la tempète,
    Océan de baisers, caresses indiscètes,
    Rythment en cadence le va-et-vient des flots.

    Tourbillons de frissons qui redoublent d'ardeur,
    En venant se jeter sur les parois humides
    La brise accélère son étreinte avide.

    Enfin lorsque les chocs deviennent plus rageurs,
    La mer s'abandonne pour avoir trop luttée
    Et l'écume jaillit sur les rocs épuisés.



  • Guilloteau Carl, FRANCE, le 02 février 2002

    Lecteur de Boris Vian je vous retranscrit ce poème:

    UN POETE (tiré du livre "je voudrais pas crever")

    Un poète
    C'est un être unique
    A des tas d'exemplaires
    Qui ne pense qu'en vers
    Et n'écrit qu'en musique
    Sur des sujets divers
    Des rouges ou des verts
    Mais toujours magnifiques.



  • Jean-Luc Vander Goten, Belgique, le 02 février 2002

    voici un matin clair
    au vent doux fenêtre ouverte

    j'ai sorti les poubelles
    siffle le chat
    j'ai conduit Elise a l'ecole

    je travaille enfin, les dossiers épars sur mon pupitre
    quelques lettres en desordre
    des factures en retard
    egarées sous le fauteuil
    ou sur le piano

    Nathalie est au Palais
    Raphaelle est endormie

    Comme un chuchottement
    dans le petit lit d'enfant

    c'est un matin comme une promenade
    un jardin d'azulejos
    le lila naissant
    derrière les palissades


  • Eufemia Pursche, Allemagne, le 02 février 2002

    Tu es le bout de mon soleil
    J’éclate de ta lumière vermeille.
    Tu es lumière de ma lumière
    Qui brille pour moi et dicte mes vers.
    Si doux comme vibrent les cordes d’une harpe
    Tu allèches mon rêve sommeillant à l’ombre.
    Tu es le bout de mon soleil
    Tu éclaires les matins gris avec ton rire.
    Tu rends ton envie en met ravissant
    Me fais savourer tout en amour enivrant.
    Tu es le bout de mon soleil
    Jamais avant mon fleuve n’a vu la mer.
    Tu es le bout de mon soleil
    Pas une seule étincelle je ne rendrai.


  • GUILLIN Robert, France, le 02 février 2002

    Le ciel est bleu sur le Nil.
    Lentement l’ibis s’envole.

    De là-haut regarde t’il
    les felouques vélivoles

    qu’avec un effort tranquille
    les pêcheurs font dériver

    vers les innombrables îles
    dont le fleuve est habité?

    Les femmes au bord du Nil
    lavent les djellabas grises.

    Déjà les jours en avril
    sont chauds. Une femme assise

    observe le jeu subtil
    d’un oiseau blanc qui s’efforce

    par des mouvements agiles
    et des manœuvres retorses

    de capturer un reptile.
    Il s’approche de sa proie;

    le lézard cherche un asile
    mais l’oiseau blanc est adroit;

    son bec acéré mutile
    le corps gris couvert d’écailles.

    Le petit lézard vacille
    et l’issue de la bataille

    n’est plus douteuse. Immobile,
    Fatima était restée

    dans un rêve. Le babil
    de l’enfant vient l’éveiller.

    Elle se lève, gracile.
    Elle regarde l’oiseau

    qui s’est envolé. Fébrile,
    elle serre le berceau

    contre son cœur. Y a t’il
    pour les animaux aussi

    un autre monde, fertile
    comme l’était celui-ci?

    Dans le lointain se profile
    le temple des temps anciens

    avec son lourd péristyle,
    son dieu à tête de chien.

    Elle va, son pas oscille
    sous la charge du berceau

    et devant son domicile
    elle pose son fardeau.

    Elle rit, elle jubile
    devant la petite vie.

    Le visage juvénile
    de Medhi semble ravi

    par la vision qui défile
    devant ses yeux arrondis,

    d’un lézard qui se faufile
    sur le mur blanc du taudis.

     

  • Marion bisiaux (17 ans), France, le 02 février 2002

    C'est un véritable carnaval
    Carnaval de pensées
    Et carnaval d'idées.
    Le soleil se trimbale
    Déjà de l'autre coté
    Bientôt moi, je ne bougerais plus,
    Pas de discours,
    Pas de chahut,
    Simplement un souffle court
    changeant aux directives
    de mon instance psychique
    me souvenant de mes idôles
    non pas Warhold ni Eole
    mais idôles journalières
    me souvenant d'hier
    d'avant ou juste avant
    C'est le mélange intemporel
    Le pays de toutes les merveilles
    Ici Paris, Ici ici
    Le décor est en moi
    que je ne reconnait pourtant pas...

  • boy, France., le 01 février 2002

    Ya Fohi le forum. Je suis boy, j'ai 17 ans.J'ai écrit çuila ya un an. respect the architect


    Ah! Flammerolle au ras des trousseaux ignifuges
    De la déroute blindée, nuitard et frais refuge
    Qui m'abandonne au jour et me ravit le soir
    Nielle de survivance dans un lit de cafard

    Put your hands up enjoy yourself!
    Fais le plein de consolation
    Belle nuit, litanie des elfes
    Le martyr après la passion

    Xtaz amant prude et magique
    Alegria stripeuse tragique
    Les cachets, la musique sonnent
    Féerie musarde et coure détonnent

    Put your hands up en joy yourself!
    Herbeuse nuit de damnation
    Fumez donc étreignez les elfes
    Gravissez les marches d'Eon

    Ombres ballantes sur le chemin
    Du retour aux beaux draps déteints
    Face à ton visage mutilé
    Grave et sordide intimité

    Put your hands up, enjoy yourself!
    La dernière ronde est pour toi seul
    Le sanctuaire de tes ivresses
    C'est ton lit le puant linceul

    Comment avouer le jour qu'on se défend la nuit?
    Pourquoi ma bave, en laisse, aux bouches d'érudits?
    Dans le noir au milieu des affres de la fêtes
    Je vois la lune et rêve d'en faire la conquête


  • Yana Sakha presentée par GT, Sibérie , le 31 janvier 2002

    "Cercle Noir"

    Je veux
    Briser
    Ce cercle
    Fermé,
    Ce cercle noir
    Magique,
    Ce jeu avec
    La destinée mechante
    Qui trompe.
    Je prie quelqu'un
    De m'aider.
    Je t'appelle
    Et Je t'implore
    De repondre
    A ma demande
    Silencieuse.
    Qui me comprendra,
    Qui me repondra,
    Peut-etre,
    Ca sera toi
    Mon espoir,
    Mon attente?
    En riant de moi-même
    Avec pitié de moi
    Je regarde ce jeu
    J'attends quand sera brisé
    Ce cercle noir.

    Traduit par GT

     

  • rub n. liliane, suisse, le 31 janvier 2002

    haïku

    Les murs en révolte
    d'une ville grise et triste
    Tags et graffitis

     

  • Coutelier, France, le 30 janvier 2002

    L'ombre blanche m'attire de plus en plus
    Celle-ci se montre
    Lorsque le ciel s'ouvre
    Et que le monde reste ce qu il est…
    Fenêtre sur cour,
    Les gens comme les oiseaux
    Trouvent ce qu il y a de plus beau
    Et lorsque la terre tombe
    Un fracas incroyable nous survole
    Tel une flèche.
    Que faut il trouver pour espérer ?
    Parmi eux me voilà, plus froid encore
    Plus dur aux abords
    Rien ne pourra me défendre de tous ces maux
    Alors seulement je pourrais retrouver le sommeil
    Qui longtemps par égoïsme sommeil
    Retrouve moi prés du quai
    Je serais celui qui porte le monde
    La beauté pourrait venir de celui qui cri sa fureur
    Le genre de garçon qu il faut n est pas celui que l on croit
    Trouvons ensemble le mot clef
    L achat de nos vie n est pas bon marché
    La mienne est tracé, comme d autres
    La règle a adopté le droit
    Le flambeau du pouvoir reste éteint.
    La raison m habille
    Le froid est là présent autour de vous
    Sans pour autant vous brûler, il épie
    Les ténèbres pensent comme le soleil car il ne font qu un,
    chaque mot est raisonné, puis gravé.
    Devenons maître de nous comme des autres et trouvons ensemble la clef
    Arrimons nous au filin aussi fort que l on puisse…


  • Benoit, France, le 30 janvier 2002

    Jusqu'où vont les pétales jetés dans la riviére?
    Bien plus loin que je n'irai jamais j'espére
    Ils voguent bateau florale sur des eaux
    Fluides et glacés que je ne gouterai jamais
    Ma vie est là dans cet amas de bêton
    Qui suinte de bruits d'acier entrechoqué
    De parfum métallique mais où sont les saisons?
    Même le feu le plus infernale le plus nourrit
    Me glace le sang me glace les os
    Ma peau se grise de poussiére et l'alcool
    Fait tourner ma tête et plus jamais ne me grise
    J'envie les pétales et les boutons d'or
    Qui glissent sur les flots comme de petits bateaux
    Va petit pétale et emporte ma peine avec toi
    Change là en joie et ensuite reviens moi
    Pour rougir mes joie et perçer mon coeur
    De couleurs vertes et couleurs de là-bas
    Car l'amour ici ne perçe pas les murs
    Et reste prisonnier dans la cage d'escalier
    Mes pieds ne me supportent plus
    Que par simple pitié, et mes derniéres forces
    Sont bientôt épuisées, je t'en prie hâte-toi
    Bout de fleur, bout d'espoir, te reverrais-je ce soir?
    Si oui je t'attends, si non je t'attends


  • P., Paris, le 30 janvier 2002


    Présence

    Présence aimante et intérieure,
    En profondeur tu te tapis.
    Nos âmes éprises de douceur
    Te cherchent. Tu entends tous nos cris.

    Le monde et nos peurs nous égarent,
    Vers cette triple concupiscence :
    Amour des gains et du pouvoir,
    Oubli dans les plaisirs des sens.

    Tu veilles, et nos pleurs te déchirent.
    Nous oublions que c’est en nous
    Qu’il faut chercher _ et non pas fuir !
    Le secret qui s’entend à genoux.

    Dans le tumulte de nos vies,
    L’argent se gagne et se dépense.
    Le temps, serviteur des envies,
    S’écoule vite et sans méfiance.

    Dans le silence de nos malheurs
    Ta petite voix toujours appelle,
    Partout présente et à toute heure,
    Dans nos cœurs sertis en chapelles.

    Bientôt nous serons au Passage,
    Quand sonne l’heure du bilan.
    Les angoissent sourdes feront rage,
    De n’avoir pas aimé autant

    Qu’il était conseillé de faire,
    Pour trouver la paix et la joie.
    Ecoutez les conseils d’un Père,
    Qui veut vous serrer dans ses bras.

     

  • Aubut Jean, Canada, le 30 janvier 2002


    Oubli

    Le vent mêle les saisons
    Les océans ne savent plus s'offrir à ma coque
    De l'autre côté de l'eau
    Le calme de ma tempête
    Respire toujours sans nom...

    Oublié, balayé par le vent des saisons froides
    Qui fige ma mémoire et tue la présence de ton esprit
    Frissons de souvenirs, peut-être...

    Craquement d'une image froide
    Aux vents des saisons
    Au crépuscule de l'oubli...

    Les océans ne reconnaîtront plus
    La douceur de ton nom
    L'ignorance de la paix

    L'étale lent de la vie qui oublie...


  • Jean Pier, France, le 29 janvier 2002

    Etres Aimés

    Je vous écris de terres que longent des rivières
    à l'aine recluse des dépressions
    assailli à mi-eau d'insondables langueurs
    sans doute déchirure commune à d'autres vies
    Je vous écris de terres que longent des rivières
    superbes- dans les sources très éloignées des nuits
    vos yeux perdus
    comme le bleu du ciel ne changent pas
    venus de contrées mouillées de larmes
    de villes lointaines noyées
    Je vous écris de terres que longent des rivières
    et nos Amours où sont-elles passées?
    et les jours mon Enfant?
    et le temps passe aussi
    et passe encore le vent
    prairies roulées papier maïs
    au pupitre branlant de nos dernières classes
    Je vous écris de terres que longent des rivières
    certitudes lacérées en dérive
    nous regardons
    deux silhouettes deux hommes
    à l'estrade du manège de l'illusion
    et les enfants qui jouent autour
    nos enfants
    l'un bien réel-ombres croisées-l'Autre fragile
    Nos Amours passent-elles
    le Temps nos vies le vent?
    nos Chimères aussi
    Je vous écris de terres que longent des rivières
    croissant de lune à tiers quartier
    nous sommes-nous perdus mon Ame
    à la croisée des Crucifiés?
    croissant de lune à plein quartier éclipse noire sertie
    nous sommes-nous perdus comment?
    sur quelle pâle habitude?
    Millions de souvenirs dans la tête
    par quels chemins d'enfance coupés
    aux émois oubliés ressurgis
    des jours d'antan qui ont dû être heureux!
    Je vous écris de terres que longent des rivières
    et enfin aujourd'hui presqu'à demi brisé
    en amour en tendresse
    je suis alors entré au Pays de mon Fils.


  • Michel Martin, France, le 29 janvier 2002


    Le vieux jardin

    Au détour d'un songe qui mêle
    Son flou aux senteurs d'herbes folles, j'ai revu le vieux jardin aux allées bordées
    De buis, taillé comme des remparts qui protègent
    Les planches fleuries.
    Il y avait là une glycine aux grappes mauves qui se balançaient au vent
    Enlaçant une cytise aux hampes d'or.
    Des allées buissonnières couraient ,échevelées, çà et là
    Sans ordre dans un chaos de couleurs et de flaques de lumière .Se croisaient en dessinant parfois un damier dont les cases enserraient un pourpier
    qui s'évadait en rampant sur le sol.
    Des roses aux turbines serrées- quelques gouttes de sang-
    Sortaient leurs griffes épineuses pour se protéger de l'invasion du chiendent.
    Les grosses têtes rondes des hortensias ardoisés, heurtaient en cadence les palissades disjointes des cannis altérés.
    Dans un angle, à l'écart, prenant ses distances pour observer ce charivari, se dressait, altière, une rose trémière.
    De ses pavillons ourlés de rose sourdait une musique de vent.


  • NADLER Sébastien, France, le 27 janvier 2002

    (à Armelle) Un regard dans le ciel.

    La vie se reflétait dans les yeux d’un enfant qui regardait les nuages. Dans le ciel se dessinaient des êtres fantastiques : des corps sans tête, des têtes sans corps, une tête sans visage... Un visage sans contour émergeait de la brume un bref moment, souriait à l’enfant, puis se perdait dans les vapeurs blanches. La silhouette d’une jeune femme bien faite faisait rougir l’enfant, sans qu’il ne sache pourquoi. Parfois, son visage se dessinait, elle accordait alors un regard attendrit à ce petit prince qui lui donnait vie, et l’enfant se sentait bien. Il était encore ignorant des rites de l’amour, mais de cette déesse des cieux que son imagination de petit homme dessinait, il était amoureux.
    Un monstre terrifiant qui faisait une grimace, comme pour rassurer l’enfant de son apparence repoussante, le faisait rire. Les grandes personnes ne comprenaient pas pourquoi riait l’enfant. Ils avaient peur de la pluie et de l’orage, que laissait présager le monstre qu’ils ne voyaient pas. Ils trouvaient ça plutôt triste toute cette agitation dans le ciel, ils devraient reporter le barbecue au lendemain.
    Quand tous les êtres que son imagination avait distingués dans le ciel, se rassemblaient et se gonflaient en une épaisse grisaille, l’enfant s’impatientait. Il devinait le fabuleux spectacle qu’ils préparaient. Pendant que le tonnerre grondait, l’enfant riait aux éclats. Lui seul savait que toute cette agitation émanait du rire bruyant d’un monstre malicieux qui jetait des éclairs de feu sur la planète, juste pour tourmenter les adultes.



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