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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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  • Pascal Quero, France, le 10 février 2002


    ACCORDS


    Quelle musique monte du fond ?
    Une balance sur un violon
    Qui met les soucis d'un côté
    Et tous les fruits hors du panier.

    Tout dire sans ouvrir un mot:
    Le vent qui cherche les roseaux,
    Les cordes nues sans une attache
    La peau du tambour qui se fâche.

    Il faut tendre plus que l'oreille
    Pour sentir l'air au fond de soi, celui que cherche les abeilles,
    Les pleurs du loup au fond du bois.

    Sonner fanfare à chaque instant,
    Debout au passage du rire.
    Murmurer fort, chanter longtemps,
    Donner le la pour un désir.

     

  • Anne Zoé, France, le 9 février 2002

    Jaune, noir, blanc ou rouge
    il n'y a pas de différence
    tout ce petit monde là bouge
    parle, vit, existe ou bien danse
    on vit tous sur cette terre
    qui nous est très chère
    si elle n'était pas là
    personne ne serai là
    jaune, noir, blanc ou rouge
    il n'y a pas de différence
    on doit tous manger
    on doit tous boire
    mais on a quand même un devoir
    c'est de se respecter
    jaune, noir, blanc ou rouge
    il n'y a pas de différence

    zoé(11ans)

     

  • Yann, Belgique, le 9 février 2002

    les mots ne sont que des lettres,
    les lettres ne sont que des signes,
    les signes ne sont que des desseins.

     

  • Joserico, Canada, le 10 février 2002

    Vertige


    Vertige


    aux pieds de mes rêves
    je viens tout juste d’arriver
    dans mes pensées
    le silence comme un vertige semble être sans fond

    tranquillement j’ai commencé mon voyage
    jusqu’au bout de ma vie
    mais le véritable habite beaucoup plus loin
    sur une terre encore bien plus vaste
    au-delà de mon imaginaire
    et par-dessus tout ce que je connais

    non mes rêves ne sont pas assez puissants
    pour atteindre le bout de ma vie


  • Charles Gagnon, Québec, Canada, le 09 février 2002

    JE NE SAIS PLUS PRENDRE DANS MES MAINS

    Je ne sais plus prendre dans mes mains
    le vase étincelant du poème
    Les mots m'ensommeillent en été
    les neiges tombent sur la terre
    Je me lèverai de ma paresse
    pour de nouveau peser les mots de ma bouche
    Ainsi que le marchand s'amourache de sa mesure
    je ne cesserai de baiser la parole du livre
    fragile et sans prix
    Tous ignorent la plume que je tiens
    entre mes doigts d'enfant naïf
    Avant moi devant moi
    je n'ai vu personne quitter le foyer familier
    je n'ai rien entendu qui ne soit de la ferme
    Sur un clou je danserai sans pleurer
    j'irai m'asseoir au bout du banc jauni
    pour mieux voir le silence de la maison morne
    Je suis encore capable de t'aimer
    du bout de mes doigts
    pour t'accompagner à l'heure de la parole
    aussi puissante que juillet
    aussi vivante que nos âmes
    Ma prière prend la voix du cri
    laisse-moi dire ton amour cordial
    mets-moi devant mes amis
    comme une vigne à grappiller dans la joie
    des jours


  • Mika, , le 09 février 2002

    Un sillon-syphon, les petites marionnettes

    Je ravive la nuit où nos espoirs soupirent.
    Les corps carcasses d'ivoire expirent,
    polissent l'absence de mots complices.
    Ces tendres absences que sont nos silences...
    Hérissés et acérés.
    Et les jappements plaintifs de nos oublis nocturnes.
    Mains jointes et langues, liées, déliées.
    Tristes mesures d'étanchéité à nos folies solistes.
    Des fantoches galvanisés d'amours factices.

    Mais. Parcouru tes lisses méandres laiteux.
    Ton bassin douce paleur de cire;
    champs lavande de langueurs lascives
    ondoyant sous la caresse de vents moites.
    Chu au puits bruissant de tes viscères,
    dans la touffeur âcre de tes senteurs alvines.
    Tes chairs roses et noires. Très chère...
    Béances fuligineuses. Ravines pourpres.
    Happé. Et puis, et puis...

    Puis j'ai remonté le drap blanc sur ton sommeil...
    Suaire chiffonné de nos sueurs blafardes,
    roide de nos appétits et vertiges fugitifs.
    Dans la chambre foutoir des étreintes passagères,
    l'air poissé, empuanti des humeurs fauves de bestiaux las.

    Quelques mots griffés...
    Et la porte, un goulot d'étranglement, s'est refermée.
    Grimace grinçante sur la dérobade des marches dévalées.
    Chatouillis. Un long cheveu frisottant noué autour de ma gorge,
    par un filet de salive sèche.
    Collet de jais; noeud coulant dans
    le caniveau.
    Et le sel de ta pulpe sur mes lèvres,
    suint sur mes muqueuses à vif.
    Langue de papier de verre.

    Les boulevards endimanchés, à l'heure d'étal,
    livrés aux derniers fantômes de la nuit pâle:
    arpenteurs ivres pleurant les corps perdus,
    prédicateurs juchés sur les gargouilles grotesques
    des cathédrales de leurs ténèbres parjures.

    D'éphémères fleurs de tripaille tapissent les trottoirs;
    tristes arcs-en-ciel d'avant l'eau-rage.
    Des sacs écorchés, jusque sur la chaussée
    dégorgent nos festins écourtés:l'aumône des chiens sans colliers.
    Les joggers enjambent les ruisseaux de lune,
    serpentins de pisse, lacis de lubies bièreuses...
    Et tournoient, criaillent les goelands
    qui se repaissent des miettes de nos ivresses,
    ricanent aux figures hurleuses
    des enfants clos derrière les volets branlants.
    Les feux tricolorent et clignent; oeillades entêtantes
    sur l'asphalte rugissant des rondes de corbillards
    dépêchant leurs cargaisons aux fonctionnaires de la mort.

    Je me réfugie sous un porche,
    aisselles fontaines et nerfs lâches...
    Délayé.
    Dilué
    dans l'eau croupie
    de
    ton
    souvenir.

    Eufemia Pursche, Allemagne, le 09 février 2002

    Rêve

    J’ai mélangé du sable et des étoiles
    devant tes yeux fermés

    J’ai gardé l’éclair et le tonnerre
    loin de ton âme effarée

    J’ai embrassé le soleil et la lune
    à l’équation du jour et de la nuit

    une douce rencontre et tant de vœux…


  • BRIAND, FRANCE, le 09 février 2002

    PARIS TROTTOIR LA NUIT

    Paris trottoir la nuit
    Une femme assise un bébé dans les bras
    Drapée de couvertures pour avoir moins froid
    Caresse la main de son petit
    Qui ne comprend pas

    Et moi qui les regarde là
    Le temps d'une seconde
    Ne suis plus rien qu'une ombre parmi les ombres
    Qui passe et ne s'arrête pas

    Paris trottoir la nuit
    Un vieil homme recroquevillé sur son bras tendu
    N'est plus rien qu'une âme perdue
    Qui attend jusqu'au bout de la nuit
    La main ouverte pour la pièce qui la refermera

    Et moi qui le regarde là
    Le temps d'une seconde
    Ne suis plus rien qu'une ombre parmi les ombres
    Qui passe et ne s'arrête pas

    Paris trottoir la nuit
    Boulevard de Courcelles j'ai froid
    J'attends je ne sais quoi peut-être toi
    Et je guette sous la pluie
    Les ombres des passants qui passent
    Et ne s'arrêtent pas


  • Maryse, France, le 08 février 2002

    Je vous écris..pour vous parler !
    Mes mots sont mes paroles
    Mes mots sont vos yeux
    Qui me voient et me regardent ..
    Allez-vous enfin, m'aimer ?..

    ANTYNEA, France, le 07 février 2002

    Aux grappes mûres de la treille à la saison
    J'ai goûté et l'aurore et son parfum de rose
    Respiré l'oranger en bouquet l'horizon
    Dans ses vergers gorgés de blanches fleurs écloses

    Je suis née dans une terre noyée de soleil
    Où les vagues douces et bleues lèchent les enfants
    Où le vent a la saveur d'épices et de miel
    Et les jardins la lumière et l'éclat ardent

    Aux grappes mûres de la treille à la saison
    J'ai goûté et l'aurore et son parfum de rose
    Respiré l'oranger en bouquet l'horizon
    Dans ses vergers gorgés de blanches fleurs écloses


    Au plus loin où je jette l'ancre s'éveille le frisson
    Et les arcades blanches meurent à la dérive
    Au large de l'âpre sillage éventré des moissons
    Dans le crépuscule amer d'un désert d'eaux vives

    J'aborde encore depuis tant d'années maudite
    Aux rivages escarpés ceints d'oliviers et d'asphodèles
    Aux chemins embaumés de ma terre interdite
    Pleurant la voix berceuse qui me donnait des ailes
    extait de Grains de Terre et Eaux de lune

    Au seuil lourd de glycine de rêver j'ai cessé

    Au coeur de l'abîme entre l'or du jour et l'ombre

    Pour écouter couler le sang des dispersés


    Pour fleurir de larmes des tombes l'herbe sombre

    Au plus loin où je jette l'ancre s'éveille le frisson
    Et les arcades blanches meurent à la dérive
    Au large de l'âpre sillage éventré des moissons
    Dans le crépuscule amer d'un désert d'eaux vives

    J'aborde encore depuis tant d'années maudite
    Aux rivages escarpés ceints d'oliviers et d'asphodèles
    Aux chemins embaumés de ma terre interdite
    Pleurant la voix berceuse qui me donnait des ailes

     

  • Pascal SAïS, France, le 07 février 2002

    je tombe par hasard sur votre site
    mais je connaissais déjà le "club des poètes", que je prenais pour un cercle hautement aristo littéraire dans la pure tradition du vieux Paris bohème. Je me méfie de tout ce qui émane de la capitale; pardonneriez-vous mes préjugés en lisant deux poèmes simples et sonores, dont l'un est directement inspiré de la tradition japonaise du renga ?

    je me suis inscrit sur votre base de correspondants
    que vive la poésie
    à bientôt


    Renga mon amour

    Tes yeux endormis
    effacés sur ton viage
    deux perles de pluie

    par l'écume de tes lèvres
    la mer montée comme un cri

    Ô mon voyage,Ô
    mes chemins tracés - pliés
    dans chaque marée

    les oiseaux gorgés de sel
    les poissons ployés de vagues

    secouée ta vie
    comme un étang allongé
    entre terre et ciel

    déployé mon sexe
    comme un étang aspiré
    entre seins et voiles

    Ô mon voyage, Ô
    mes chemins tracés, ourlés
    dans chaque marée
    qui naît de ton élan seul
    et de tes lointains départs

    Lancés

    Nous allions par les chemins
    lutter contre les horaires,
    légers sur le tremplin qu'offrait
    une bande d'asphalte.
    Et tes yeux de phosphore scintillaient tellement
    qu'on aurait cru voir des phares jeter
    toute leur lumière
    dans la nuit de l'océan.
    Tu faisais germer le noyau.
    Je me disais: nous serons peut-être en retard,
    mais qui n'a jamais connu le retard
    entre les plis d'un lit froissé
    n'a jamais aimé.

    Et je voulais te voir entre deux lunes
    refluer près de moi sur ma langue côtière,
    goûter tes écumes fuyantes,
    sentir l'odeur qui allait soulever celle du soir.
    Une recomposition du monde
    depuis ton odeur
    pouvait me tailler une nouvelle route.

    Quand je finirai sur un quai,
    dans le tirant d'un bateau pris par le large
    à chercher partout tes traces perdues, je saurai
    que tu viens chaque jour de défaite
    brûler dans ma corbeille à feu.
    Et je pourrai penser à nos chemins déjà tracés
    encore à tracer.



  • LE MARCHAND Patricia, France, le 07 février 2002

    FILLE DE LA MER


    Fille de la Mer
    Où t'en vas-tu
    Lorsque tu marches à demi-nue
    Le long des sentiers perdus

    Fille de la Mer Comprends-tu
    L'histoire du vent ton ami
    Qui caresse tes cheveux épis
    Tu passes légère
    Sur la vie En ne laissant derrière
    Que l'effluve des algues chimères
    Toi qui rêve de toucher les baleines
    Le sais-tu Fille de la Mer
    Tu es née d'une Sireine

    Mémoire d'un temps révolu
    Tu es des femmes de marins
    Vêtues de noir
    qui attendaient sans fin
    Longtemps leurs amants disparus
    Vivante, troublante
    Solide comme le rocher
    Contre la vie méchante
    Tu as su t'armer

    Tu dores ta peau
    Au sable chaud
    Culte à la beauté
    Qui laisse les hommes désarmés
    Et tes hanches ondulent
    Vagues du crépuscule
    Le long de ton dos
    Caresse des flots

    Tu es de l'océan l'apanage
    Et à jamais sur cette terre
    Tu resteras l'image sans âge
    De celle qui est venue de la Mer
    Et quand tu seras partie
    Très loin de ton pays
    Tu emporteras dans tes yeux
    Le bleu pur et profond
    De la Mer et des Cieux

     

  • samson franck, france, le 07 février 2002

    Présence


    Des lacs aux longues habitudes,
    J’en voyais sortir de toutes sortes
    C’était là que selon les saisons
    Des fées de types mongoloïdes
    Glissant sur de longues barques
    Venaient m’apprendre la géographie


    C’est là que petit garçon je rêvais
    Des fumées acres des charniers,.
    Et au matin des batailles
    De la gloire de Gengis Khan

    Je rêvais aussi d’une âme sœur,
    Elle me parlerai depuis les cimes
    De sa vie qui était la mienne
    Je restais la nuit éveillé
    Aux mains aux yeux
    D’une camarade

    Une camarade
    Qui depuis
    A posé
    Sur moi
    Un regard d’aigle et d’amitié.

     

  • Marcus, Suisse, le 06 février 2002

    Appel

    Je ne sais dans le livre de nos instants
    Ce qui fût écrit dans les couleurs de la vérité
    Où à l’encre du mensonge
    Dans le doute
    Je le classe tristement
    Dans la bibliothèque de mon passé
    Avec pour titre
    Itinéraire d’un homme dupé

    Mais nous avons encore à achever notre épilogue
    D’un paragraphe tenant compte de deux êtres qui sont cher à nos cœurs
    Nous souhaitons chacun commencer un autre livre
    Dans l’espoir de vivre une trilogie
    Donnons-en nous les moyens
    Afin que les mots ne deviennent des poignards
    Et que dans le vécu de nos enfants
    Les prologues de ces nouveaux ouvrages
    Soient le berceau d’une enfance heureuse
    Et non de déchirement


    Je t’en prie.


  • Jean-Pierre.Deville, 85, chemin de la pétugue, le 06 février 2002

    Evadé des terres inondées de réel,
    habite une oasis de mots.

    C’est au vent qu’il murmure des paroles d’accueil.
    Sait parler aux oiseaux, à la mer, aux paysages.

    Sans cesse animé par une pensée en échafaudage,
    parcourt des ellipses non conventionnelles et non répertoriées.

    N’a jamais su apprendre le couplet d’un hymne national,
    ne veut pas connaître la couleur des bannières.

    Travaille à se hisser jusqu’au solstice des dunes,
    bâtissant des marches de sable, la deuxième efface la première.

    Ainsi le poète,

    Et, dans l’immense nuit,
    il est celui qui trempe ses mains phosphorescentes,
    dans la nuit désespérée,
    ses mains aux dix doigts phosphorescents d’Amour.


  • Eric Arson, Québec, le 06 février 2002

    UNE FEUILLE DE BAOBAB

    Sur le chemin de pierres blanches
    Le parcomètre expire le temps

    La fournaise fait vivre
    Les bains de mer à Biarritz
    Suffocant les cigales
    Accrochées aux feuilles

    Après-midi d'août
    D'un bleu de plomb

    Je répète en silence
    Le mantra Royal
    Par coeur... sans coeur

    Dans mon île-forteresse
    On me prépare
    Un onzième bain de vapeur.


  • coeur d'opaline, belgique, le 05 février 2002

    Nous sommes
    Tu es la nuit de tous les délires, accrochée au téléphone au petit matin.
    Je suis un jour de plein soleil dans la pénombre de ta chambre.
    Tu es la mer déchaînée sur laquelle j'essaye de naviguer sans gouvernail.
    Je suis cette eau tranquille du lac où tu viens te baigner de tendresse.
    Tu es un été torride qui me brûle les sens et le cœur.Je suis un printemps fleuri dont tu cueilles la rosée à l'aube.Tu es le vent hurlant des hautes plaines du pays des songes.
    Je suis un souffle léger faisant ondulé doucement les herbes sauvages.
    Mais nous sommes unis par nos différences, nos sourires et nos rires.
    Nous sommes unis et peu importe le temps, l'espace et la distance.
    Cette union ne trouvera pas de reflet dans le miroir, parce qu'elle est unique


    Anaïs, France, le 05 février 2002

    ô rose fraîche du matin,
    éclos ton air pensif,
    à ta beauté désirable...

    Et cet anonymat de chagrin,
    qui blâme d'arrogance soupçonneuse.

    Saison chevalière du temps,
    où le désir invite au rendez-vous,
    le roman d'une passion.

    Souffle du vent,
    estompe ton art de ta couleur diabolique,
    qui éblouit chaque regard,
    l'absence d'un sourire lointain...

    Et là-bas,
    homme de sagesse,
    éclaire ta beauté voyante,
    du jour,
    absente du soir,
    au rayon de soleil
    en un sourire.


  • Josef Bakou, , le 05 février 2002

    Mes louis d’or


    J’ignore la rue et ses appels démesurés.
    Je reste chez moi
    Et je compte vos poèmes,
    Mes louis d’or.
    Je m’enivre de leur scintillement
    Et de leur tintement léger.

    Et l’on voit dans mes yeux
    Cette fièvre
    De l’homme possédé …


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