-
Giuliani
Laetitia, France, le 16 février 2002
Effeuillaison
Chute
vertigineuse des pages d'arbre de vie
queffeuille chaque saison
A saison des amours
je laisse un marque-page
fait dencore et toujours
qui révèle et qui fixe chacune de ses images
Chute
vertigineuse des pages d'arbre de vie
effeuillaison des ans
sous le souffle des jours
je laisse un tourne-page
qui relit peines dantan
pour ôter au présent le noir de ces passages
Chute
vertigineuse des pages d'arbre de vie
au fugace dun feuillage
qui n'a pas repoussé
je laisse un pan de page
morceau d'inachevé
qui lui, restera vierge , dénudé de messages
-
Frédéric
Fatoux, , le 16 février 2002
En sortant
l'autre matin, à demi éveillé, j'ai croisé
deux grands yeux gris. J'ai d'abord cru à un chat égaré,
un peu farouche et fier de rôder, qui voulait me demander son
chemin.Quelle idée!
Je frotte mes yeux claque mes joues.Une fille vient à passer,les
yeux gris,la peau très blanche - encore qu'elle s'empourpre
comme une tulipe - nue habillée de courts cheveux d'ébène.
Son prénom doit être celui d'une fleur assez discrète,
belle à l'abri , joliement cachée, somme toute ardue
à cueillir. Je sais! A Eden, je l'appelerai l'Edelweiss.
-
Jaime
Leitão, Brésil, le 16 février 2002
LA MUSIQUE
INTERIEURE
J'ecoute
la musique intérieure,
mélange de jazz et de blues.
Musique au plus profond de moi.
qui va de l'os jsuqu'à l'âme.
Sans musique je suis le mien rien.
Je me remplis des bruits de la musique
et des oiseaux.
Je me sens messager de cette symphonie parfaite.
-
Eufemia
Pursche, Allemagne, le 16 février 2002
Petit
son cherché
être
bercé dans vos rimes
embrassées et croisées
et si possible redoublées
je maimerais en féminine
et pas du tout plate
mais changeant de pauvre en riche
soit pour loeil soit pour loreille
cest à dire véritable-ment
trouver mon chemin dans vos coeurs
ça
ne rime à rien ?
ça na ni rime ni raison?
Alors
soyez indulgent avec cette rimeuse étrangère
Qui est bien plus sage en écrivant ses vers en langage de Goethe
Qui quand il lui arrive de rêver en français, elle rêve
en images plus quen mots
Qui vous les offre pas en diamant taillé mais encore en caillou
caressé par son ruisseau.
-
Bernard
Michaud, France, le 16 février 2002
Lorsque
le ciel blessé de nos matins
Pâlit, jaloux de voir tes yeux bleus
Et que le soleil d'or, glorieux, sort de l'ombre
Pour faire pencher le jour vers le midi latin,
Ton sourire éclipse leur beauté, et ta peau de satin
Nue brille dans la lumière
Pour affirmer que le temps est passé de la Nuit,
De l'Hiver, et que les rêves sont allés,
Mais que tu reste, toi, près de moi,
Belle, réelle et éternelle.
-
Pascal
Quero, France, le 15 février 2002
Scène
Un oiseau sélève
Apporte équilibre à mes bras
Les pas se déposent sur le sol
En marée déferlant de présence
Je me
sens là
Comme arrivé sur une terre vierge
A chaque pied son tour
De sentir la terre
En même
temps
Les deux yeux partent loin
De toute pesanteur
Et la vie se dessine au sol
Plus
que musique
Je cours après le lieu daimer
Jaime lespace pour lhabiter
Prendre ma chance et lhabiller
Une autre
danse
Croise le chemin qui memmène
Nos mains se joignent
Et nos corps créent une fontaine
-
Oumy
Baala Thiongane, Sénégal, le 15 février 2002
Bonjour
chers amis
je viens de me familiariser un petit peu avec votre site et suis ravie
par ce que j'y ai trouvé.Tout ce qui touche de près
ou de loin à la poèsie m'interresse jusqu'au plus profond
de mon âme.J'ai commencé à écrire des poèmes
depuis que j'ai 13ans depuis j'ai fais du chemin puisqu'aujourd'hui
J'ai 18 ans.Pour un premier contact avec vous je vous propose ce poème
que j'ai composèe hier.
Nuit d'afrique chaude
Sur ma nuit noire
Ton long manteau de souffrance
Atteste et blesse ma tristesse
point de rythmes sourds
Ni de chants mélancoliques
Mais mon coeur qui cogne
Pour se blesser dans son coin
point de rythmes sourds
Ni de chants mélancoliques
Les battements du tam tam se sont tus
Le silence bruyant demeure tenace
Mes ailes de liberte se sont figées
Les fruits de mes espérances pourries
Empestent l'espace de mon envol perdu
Point de rythmes sourds
Rien qu'un silence qui précède l'adieu.
Rien qu'un silence qui précède l'adieu.
-
Jean-Christophe
LOISON, France, le 15 février 2002
DESINCARNÉ
pour des secondes qui durent mille ans
des heures entières à se noyer
dans les impasses de mes dédales
la vie des rêves et mes regrets
c'est
des couloirs qui tournent en rond
des ascenseurs désactivés
mais même au fond des oubliettes
reste la vie d'une étincelle
d'un
feu follet naît un brasier
et dans tes yeux cet incendie
fait s'enflammer les faux-semblants
pour d'autres rêves aux sans pareils
ici des
mains qui s'interrogent
là des regards qui se répondent
et puis l'enfant que l'on rencontre
enfin deux vies qui se racontent
et d'un
récit fait une histoire
qui perpétue d'autres nous-mêmes
pour des chapitres en devenir
d'un livre qui n'a pas de fin
-
Bertin
Dzangué, Congo, le 13 février 2002
j'ai
le clair rêve de faire rêver l'humanité jusqu'à
l'illimité triomphale
Que l'amour
tel le soleil dans le ciel
sur toute les extrémités
dans nos coeurs
ait une couleur unique
-
Maïté
d'ANNUNZIO, France, le 13 février 2002
Petit
Poème à l'intention de mon fils !
Adolescence...
Une mère
nourricière,
Une enquiquineuse,
Une bonne à tout faire,
Une vieille emmerdeuse,
Juste
une tirelire,
Une pompe à fric
Qui veut un sourire
Et que je sois sympathique,
Moi j'ai
dix sept ans
Et des bleus au coeur,
Je montre les dents,
Tant pis si elle pleure,
J'en
ai rien à faire
De son petit bonheur,
J'ai bien trop à faire
à gérer mes peurs...
-
Danielle
Beaufils, France, le 12 février 2002
Je regarde
la nuit
chanter toutes ses étoiles
et jattends, patiemment
devant la fontaine des jours
Laube
est parfois cristalline
Souvent un arc-en-ciel
dit à lui seul, toutes les couleurs du monde
Il suffit quun oiseau se pose
Sur la branche,
Pour que séclaire la tendresse
Dun matin nouveau-né
Je pense,
à toutes ces choses
Le cur battant, sous léclat des nuages
Nuages amis, dispersés dans linstant
Nuages reprenant chacun leurs chemins
Destins dun coin de ciel, bulles dair et du monde
Je pense,
à ces enfants
Ceux des collines et ceux des îles
Ceux des déserts et ceux des villes
Je pense à linfini
Du premier cri du monde
Au dernier souffle de vie
A ceux qui demain peupleront lespace
De leurs chants, de leurs voix
Le monde
est une étoile
Dans le chant de la nuit.
-
Heïdi,
france, le 12 février 2002
j'aime
j'aime la pluie qui ruiselle sur mon visage
et ses délicieux picotements
je vis avec rage
je vis en aimant
chaque goutte d'eau
chaque brin d'herbe, chaque instant
qui réveille sur ma peau
l'écho de sensations défiant le temps...
jaime
la chaleur du soleil
c'est comme une incroyable caresse,
une invitation à l'éveil,
une initiation à la tendresse...
jaime
la vie
jaime la douceur
qui est plus immortelle que l'infini
qui est la plus belle symbolisation du bonheur...
jaime
la lumière irrisée
et ses couleurs changeantes
jaime lunivers inexploré
et ses étoiles brillantes...
aimer
c'est plus fort que l'émotion
plus intense qu'une sensation
plus vrai qu'un rêve inachevé
plus grand que l'immensité...
mais
t'aimer si c'est impossible
ce n'est pas aimer.
l'amour ne connait pas de cibles
pas de limites pas de frontières inventées.
t'aimer si c'est une réalité
c'est oublierl'instant présent
c'est vivre avec intensité
c'est le vouloir aveuglément.
-
Jean-Pierre.Deville,
France, le 11 février 2002
Cest
bien parce que tout nous est imparfait que vers la perfection, celle
qui se construit, il nous faut tendre. Parce que, plantés là,
dans lenvers de tous les décors, notre condition, subjugués
dans les ombres froides de nos insuffisances, asservis et rompus,
nous ne savons plus entrevoir le visage radieux du miracle, éblouis
que nous sommes par lardeur de tous ses feux, celui-là
qui nous touche à chaque instant de nos petites vies, mais
aussi qui nous dépasse et qui cependant nous étreint,
à chaque instant de nos vies, de son sourire victorieux semblant
vouloir nous dire : Le merveilleux tappartient.
-
Alain
Learney, France, le 11 février 2002
LILAS
lilas
lilas du jour
aux pétales bleuis
lilas blanc qui fleurit
contre la grille qui rouille de jalousie
bouquets ronds et longs mains tendues
à lintérieur du ciel
aux taches rosées du matin
crache ton parfum
acrostiche du beau temps
cache la grille qui crie
et lance ses traits
métalliques
iniques
avant de disparaître dans le fond de lété.
-
Pascal
Agneray, France, le 10 février 2002
E L L
E
1-La Beauté
Est-elle
une clé que lon fait jouer dans une serrure ?
Une clé qui sest jouée de tant de nos serrures
nous faisant accroire au bonheur ?
Des fois que nos portes grincent vers dautres lieux
que le malheur ?
La clé
dans la serrure, vivons-nous lillusion
quen grand la porte souvre ?
Car parmi
les clés cliquetant des poches ouvertes
dun Dieu sourd, une seule aurait fait ma vie sonnante
et calme mon bonheur.
2-Filante
Aimée
des choses ouvertes en son désert
Traversé bleu de vers en sang son héritage
Ailée
dadieux simples en lunivers
Tissage et mouvement des lignes saintes
Et leur beauté silence et mère de tous les signes
3-L'Inutile
Je fais
l'effort de ne plus compter.
Le temps peut s'arrêter
dès que les mains, les voix, les regards,
tous les savoirs qui me retiennent au monde
se séparent.
Au centre de la vie,
s'élève enfin l'escalier du rêve.
Elle est là, - toujours la même
à m'emboîter le pas - et nous jouons ensemble
à qui grimpera tout en haut des marches le premier.
Elle s'était jurée de me faire crier son nom
si elle gagnait au jeu,
et souvent j'ai ressenti son souffle adorable
précéder ma course éternelle au sommet,
course haletante et dérisoire
où le but reculant sans cesse de bas en haut
ni l'illusion, la femme, ni la réalité, son homme,
ne connaîtront jamais ni le mot de la fin
ni la victoire.
4-Instantanément
Elle
Je ne
cherche plus de toi limage en la nature.
Je ne cherche plus de moi lurgence en une page.
Jécris, je file ma vie au cadran de cette heure,
Sans jamais faire lasses de ta vie
Les questions qui me touchent.
Au seuil des joies passées je me raccroche,
Du deuil des pleurs futurs me laisserai tomber,
Tant
la vie qui me porte de ce monde
Du feu plein des mots usés brûle de te revoir.
5-Sa
légende
Où
son il amoureux réapprend au mortel
Les exploits enterrés des simples créatures
Sa légende
Ascendant
infini sur le monde réel
Où fleurit de tous bords son cercle daventures