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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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Braves gens, prenez garde aux choses que vous dîtes !


  • Villermé Jean Paul, France, le 05 mars 2002

    LE RYTHME DES TAM-TAMS

    Tandis que les griots
    Frappent des mains leur tana,
    Les danseuses noires,
    Des pieds battent le sol.
    Et dans la nuit étoilée
    Le rythme des tam-tams
    Qui grondent sous les doigts,
    Résonne tel un appel aux âmes des anciens.
    Là, dans la savane,
    La vie et la mort
    Ne font qu'un,
    Se confondent !
    Mais derrière l'apparente monotonie
    De la cadence,
    Entends-tu, l'ami, les incantations,
    Les cris,
    La souffrance,
    Du peuple noir ?
    Ô poésie symphonique,
    Chant de la négritude,
    C'est dans le noir
    Que les étoiles brillent...


  • Hugo, Québec, le 05 mars 2002

    L'ENNÉADE

    Glanant des infinis à la vie,
    Y a-t-il quelque arrêt qui m'attende ?
    Buvons ! L'éternité m'est servie,
    Et j'attends de mon coeur qu'il se fende.

    Gourmand, gourmand mangeur de secondes,
    Y a-t-il opium en ces ivresses ?
    Baisant les jours et baisant les mondes,
    Et les princesses, et des pauvresses.

    Goûter aux sons comme à des portos,
    Y a-t-il à bord un capitaine ?
    Bouillant de larmes aux vibratos,
    Emplies de joie et mêlées de peine.


  • Anonyme Paysage, France, le 05 mars 2002


    Poésie.

    Diagonale de l’infini
    Oblique allongée
    Par la médiane de la folie
    Les images aux idées mêlées
    La poésie mène mes pas

    Espace nébuleux
    Univers lumineux
    Jailli de nappes profondes
    Energie vitale
    Je puise ma source
    En tes mots !


  • Marion, F, le 04 mars 2002

    Si le chemin ne s'attendrit pas
    sous mes pas
    Je n'attends pas
    je tourne pavé.

    ****


    même si on enlevait
    tout l'être du monde
    j'aimerais encore être là.


    ***

    Je prends ma retraite
    je prends le temps de poncer
    les pierres d'aimer les lagunes
    au sommet de la roche la plus
    friable
    je dépose mon manteau comme
    une force
    et la crosse lourde aussi je l'abandonne
    en compagnie d'aiguilles

    dans ma retraite
    j'embrasse mes mains
    et je donne un nom
    à chacun de mes doigts

    je le sais maintenant:
    les bruits se lavent dans l'eau dure
    la mer retirée, c'est le sable qu'on boit.

    les belles solitudes
    ont toutes leur petit miroir de
    poche
    je livre mon reflet à la roche
    à la vague proche de la
    brisure.

    Sept ans de lagunes
    et je ne sais pas nager.

    Je prends ma retraite
    et ma musique avec,
    et au sommet de la roche,
    je ponce.

     

  • Mandou, France, le 04 mars 2002

    je ne suis pas d'ici je ne suis plus d'ailleurs je n'ai plus de pays je n'ai plus de couleur
    mais mon coeur est d'ici et puis aussi d'ailleurs il est de tout pays et de toutes couleurs
    et toi qui est d'ici connais-tu ce pays qui fait battre les coeurs de ceux qui ne sont plus ni d'ici ni d'ailleurs
    ce pays c'est la vie avec l'amour au coeur
    on est partout d'ici ou de là ou d'ailleurs on est de ce pays qui donne le bonheur pour peu qu'on ait envie d'être partout d'ici ou de là ou d'ailleurs...


  • Guillin Robert, France, le 02 mars 2002

    L’arbre était nu dans la rue
    et seul.
    Oh! Il y avait bien de temps en temps un humain
    ou un chien
    qui passait
    pressé.

    Mais le plus clair de la journée
    il était seul
    au milieu des immeubles
    et de leurs lumières
    tôt allumées.

    Il était nu
    comme la pierre des immeubles
    et comme la chaussée.

    Plus nu que le ciel
    si peu habillé d’étoiles.

    Peut-être était-il vêtu d’une feuille brune
    ou peut-être de deux.
    De ces feuilles qui font du bruit et qui font du feu
    que les enfants regardent.

    Mais la saison des feux était terminée.

    Peu de feuilles restaient par les rues.

    Je n’ai jamais oublié l’arbre nu
    et bien souvent j’ai été aussi seul que lui et bien souvent j’ai pensé à lui
    et toujours j’ai aimé le bruit des feuilles brunes sous les pas et dans le feu.


  • Godfroid Sarah, Belgique, le 01 mars 2002

    Deux plus deux quatres jours
    Combien de fois le tour
    Des levés de soleil
    Et combien de réveils!

    Les nuages se lassent
    Disent que rien ne passe
    Ce sera long l'attente
    Mais l'espoir me hântes.

    Nous irons sans détour
    Vers un monde sans retour
    En attendant je rêves
    Et me dis je suis Eve.


  • Denis Dambré, France, le 28 février 2002

    Comme tu es

    J’aime
    Quand sur mes genoux qui se font doux
    Tu viens chercher le réconfort,
    Te ressourcer après une journée de labeur.
    Mon cœur dur alors se ramollit.
    Je reçois de toi autant que je donne
    Et nos cœurs en cadence jouent des rythmes suaves.
    J’entends tes babils qui n’en sont déjà plus.
    Je mesure la célérité du temps.

    J’aime
    Quand tu t’acharnes sur mes oreilles
    Perdues sous les décombres de mes mains
    Qui n’ont de cesse d’assurer ma défense.
    Tu ris comme jamais et tes cris
    Couvrent le nid d’un joyeux halo sonore.
    Seuls au monde nous sommes
    A savourer ce temps précieux.
    Tes petites mains s’agitent autour de ma tête lasse.
    S’envolent alors mes vaines soucis.

    J’aime
    Quand tu fais la moue
    Certaine par ce biais de parvenir à tes fins.
    Je te contemple joli joyau que me confia Dame Nature
    Et l’en remercie mille et une fois encore de sa confiance.
    Comment ne pas fondre à te voir si pétillante et pleine de vie ?
    Tu n’es pas seulement la gracieuse,
    Tu es aussi la gaieté au cœur des saisons grises.
    Rayonne encore, soleil radieux !

    J’aime
    Quand tu me contes tes menus malheurs
    Les yeux noyés dans des larmes qui coulent à flots
    Tandis que ta gorge baignée de douleurs
    Refusent toute sortie aux messages, ses petits.
    Je t’écoute attentif et content d’avoir dans mes tiroirs
    Tant de remèdes pour tes maux d’enfant.
    Les nuages vite se dissipent pour un « Ne t’en fais pas ! ».

    J’aime
    A seulement te voir, petite fée en robe d’hivernage.
    Qu’as-tu encore à chercher à paraître ce que tu es déjà ?
    Jette au loin ces parures qui n’ajoutent rien à ta beauté infinie.
    Tu es ma fée et le resteras
    Tant que durent mon souffle et le battement de mon cœur paternel.
    Tu ne m’appartiens pas, mais nos destins sont scellés
    Et j’aime comme tu es.


  • Michel Ostertag, France, le 28 février 2002

    Partance pour un Ailleurs !

    Au petit matin d’une soirée prolongée, il s’en ira vers un ailleurs imaginé de lui seul.
    En-jambant les corps allongés de ses amis encore endormis, il partira avec pour seul baluchon un espoir déraisonné d’un ailleurs idyllique, un ailleurs issu de ses rêves et fantasmes de jeune homme jamais touché par un âge adulte imbécile.

    Droit devant lui, il ira de son pas allongé celui qu’il a appris de ses longues randonnés solitaires, à l’âge où la vie semble tenir dans votre paume de main. Il sait qu’il retrouvera cette « assoiffement » de calme et de solitude qui lui ont été volés depuis tant d’années et que rien, jamais, n’a pu remplacer.

    Au zénith du ciel, le soleil ne le brûlera point tant sa tête sera légère et son cœur apaisé et l’eau d’une rivière le désaltéra pour toujours et le pain dans sa bouche prendra un goût de festin et les aboiements d’un chien le guideront vers un horizon rêvé depuis si longtemps : Ailleurs, il ira vers ailleurs, il sera ailleurs. Corps et âme.

    Plus rien de ce qu’il a connu n’aura cours, la monnaie exhumée de sa poche n’aura pas la même valeur et tant pis si les regards des hommes autour de lui seront chargés d’un mélange de haine et d’envie, d’attirance et de répulsion, de fraternité et d’antipathie…
    Plus rien ne sera comme avant, vous dis-je !


  • Dong Min Son, Canada, le 28 février 2002

    Le champ de bataille

    Sous les feux des tirs ennemis.
    Sous les champs et les contrées dévastés.
    Ou les nations se heurtent.

    Les volatiles lâchant leur bombe.
    Sur le peuple mécontent.
    Ou sur les terres jadis promises.

    Les victoires créant des héros.
    Certains plus malchanceux que d’autre.
    Finissent d’exister.

  • Briand Pierre-Jacques, bretagne, le 27 février 2002

    La page

    Sur les plus belles pages se dessinent les plus tendres secrets.
    Sur les plus belles pages s'écrivent les plus tortueuses farandoles.
    Sur les plus belles pages je veux écrire mon profond soulagement.
    Sur les mots se soulagent les plus belles pensées, désirées, écrites, prosées, annoncées.
    Même une larme sèche sur les plus belles pages et cela soulage.
    Les plus belles phrases sont écrites sur les plus belles pages.
    Sur les plus belles pages s'entrecroisent les mots, triés, contrôlés, rangés, classés.

    Les pages frappées n'ont pas de signes, alors c'est sur les plus belles pages,
    que mon coeur s'ouvre sans saigner parce qu'il est immensément grand.

     

  • Michel Martin, France, le 27 février 2002

    RIVAGES


    Il est des cités dont les noms crient l'aventure
    Comme Alma -Ata Samarcande ou Bueno Aires
    Et se souviennent de leur Gloire

    Caravanes lentes descentes des plis de schiste
    Eclatés de soleil
    Caravansérails seuls animés le soir
    Steppes vibrantes du puissant galop
    Des véloces guerriers aux turbans de lin


    De terre ou de mer
    Ancrées au droit des fleuves
    Enchâssées aux confins des tropiques
    Les villes sont riveraines

    Mais les rivages sont des illusions
    La terre continue son chemin
    Au creux des profondes ornières.


  • Christian Gaillard, France, le 25 février 2002


    Ma rassembleuse, mon enclos,mon coral
    Ma cathédrale débaptisée au matin de l'Hôtel de Ville,
    Sertie de jais jaspé
    Frémissante d'ondes retrouvées
    Lentement tu me retraces
    D'épars éparpillé
    Vers un nouveau départ.
    Je serai quelque jour
    Pendu à tes cheveux comme une plume indienne
    Juste là, sous ton pas, la trace avant la tienne.

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