C'est le Printemps !
-
L'Arbre
à Poème, France, le 12 mars 2002
Je fête l'essentiel je fête ta présence
Rien n'est passé la vie a des feuilles nouvelles
Les plus jeunes ruisseaux sortent dans l'herbe fraîche"
C'est
ainsi que Paul Eluard ouvre son poème "Pour un anniversaire".
Nous
aussi, nous venons fêter avec vous des anniversaires ! Car le
site Arbre à Poèmes a tout juste 2 ans. Oui, il est
né le premier
jour du Printemps des Poètes 2000, voilà tout juste
deux printemps...
Deux années pour croître et voir fleurir plus de mille
poèmes.
Nous
fêtons aussi les 200 ans du grand père Victor, ami des
enfants.
Et pour
ces anniversaires, quels cadeaux ? D'abord ces vers d'Eluard
(puisés dans nos chapeaux) et puis de multiples nouveautés
qui
fleurent bon le printemps, ouvrent
des espaces colorés par ici :
Venez
respirer vos premiers et vos derniers poèmes...
C'est vous, les plus jeunes et les plus raffinés, que nous
voulons mettre à l'honneur pendant cette semaine de fête
et d'hommage au printemps, et aux poètes.
"Je
fête l'essentiel je fete ta présence
Rien n'est passé la vie a des feuilles nouvelles
Les plus jeunes ruisseaux sortent dans l'herbe fraîche"
- Gontran
de St Gil, FRANCE, le 12 mars 2002
Cher
ami,
Ce matin
on m'a réveillé à coups de burin, cela m'a permis
de réfléchir aux élections prochaines. J'ai essayé
de faire une procuration mais lorsqu'on est à l'autre bout
de la planète - à Montmartre avec un administrateur
de base- tout est contrebalancé au fond du lac. Hier soir elle
a été très clair et j'ai pensé qu'elle
aurait pu le dire avant - mon cul !- le faire avant ou bien presser
une orange paresseuse qui regarde les plateaux desservis - Ah! cela
se présente plutôt bien et ma douleur à l'aine
me laisse espérer de crever d'ici peu sous un ciel d'orage.
Dis-moi le auparavant afin que les messages ou les éponges
amoureuses de leus miettes aient le temps d'accourir. Vous aimez Chopin
? Déjà une cliente ! Bonjour, mais alors vraiment-vraiment
à un point que tu ne peux pas imaginer. Un verre d'eau ou une
grande tasse qui pose devant un tableau noir. Sortez vos stylos et
préparez-vous à la dictée du maître. Il
n'y a pas de x à genou ensanglanté car le guerrier n'a
qu'une jambe ! Je reprends le 6 et la dernière semaine du mois
de juin. Une chemise à carreaux qu'il faut laver tous les jours
sans quoi la buée s'installe. 3 hommes qui rient et le verre
d'eau qui envoie des reflets blancs sur la nappe couleur rose des
bois. Fanny Bergenstrôm et les figues mûrissent - cela
gicle de partout et je crois qu'il y aura beaucoup de nouveau-nés.
Ils braillent déjà les petits tétards dans leur
culotte artichaut - ils sont canailles ou un peu rabougris. Je les
entends qui rient de nos petites passions à couleurs d'automobiles.
Je vous
embrasse. Gontran de St Gil
- Marie
Brisson, France, 11 mars 2002
Tamaris
Un arbre,
seul .
Un arbre
dans le désert
Tamaris émacié fébrile obstiné
cueillant de ses écailles les larmes du vent
Un arbre pour que la vie ne soit plus labyrinthe.
Alors,
dans le cur de la femme au regard tatoué
lespérance que lenfant à naître
ne soit pas enfant de sable.
-
Marion,
France, le 11 mars 2002
Rien
ne me résiste,
sinon
la certitude
d'avoir été, un jour,
puisée dans la lumière.
---
Je vais
la force aidant
tendre la joue au houx fleuri
ce qui pique
ne me pique pas
peut-être ce sont mes doigts
qui résistent à la douleur
peut-être aussi que mon coeur
hésite
entre la force et la joie.
- Smine,
France, le 10 mars 2002
Le présent
est un présent
Mais moi qui je suis moi?
Une boîte, un artifice
Un bout de réglisse, un homme qui boite?
Pourtant mon petit doigt me dit
Non ma petite voix me chante
que je suis un être humain
avec une tête et des mains
qui se comporte parfois comme une boîte
fermée, ébréchée, abandonnée...
ouverte? Comme un présent offert?
Mais alors un présent difficile à ouvrir
parfois... il faut se faire aider
Mais pourquoi cette difficulté?
Est-ce parce que j'ai peur ou que je fais peur
Est-ce par mauvais temps seulement?
J'aime aussi bien la pluie pourtant
Peut-être que ça fait mal?
Qui ne fut pas ouvert un jour et rejeté
dans un coin comme un animal blessé?
Mais est-ce que je sais moi ce qu'il y a dedans?
Ai-je jamais osé regarder? je n'ose pas imaginer...
Si j'étais différente de ce que je croyais
qui si ce n'est moi pourrait m'accepter?
Je veux bien être une boîte, même un beau présent,
mais passer ma vie dans tous les sens à l'apprécier?
non, un présent ça se donne, mais... oh!
mais c'est bien sûr! c'est moi qui peut offrir ce cadeau!
C'est mieux que de troquer des images au coin des rues
C'est mieux si on échange, qu'en penses-tu?
Ce lien vivant, ton présent mon présent au présent...
à présent nous avons tout le temps.
- Antonutti
Pierre, France, le 10 mars 2002
Les lances solaires de laube
achèvent la débâcle des ombres.
La terre, plongée dans lindifférence
des heures sombres,
sexalte aux incandescences du jour.
Sur les eaux de létang
que les lentes métamorphoses
de la lumière
enchantent,
un promeneur solitaire
se penche,
et, dans ses yeux mi-clos
où passent des rêves en dérive,
le ciel distille ses premières clartés.
- Michel
Martin, France, le 09 mars 2002
Sur le
disque lisse
Quittant l'instant
Hésitante
Glisse l'aiguille
Quartiers
de temps
Perpétuellement changeants
En brèves saccades
Tressaute l'aiguille
Staccato
de sa course
Fuyant le temps
S'épuise l'aiguille
Rattrapée par les ciseaux du temps.
- Lysette
Brochu, Québec, Canada, le 09 mars 2002
Du pain
et des roses
La terre
se meurt, levez-vous femmes de lheure! Coupez le chou, chauffez
la soupe, dressez la table. Dehors les hommes mutilent les érables,
piétinent léglantier et rassemblent leurs troupes.
La guerre est à nos portes et le vent hurle : « Que le
diable lemporte ». Lennemi et la victime, ensemble,
fabriquent des bombes pendant que des milliers denfants grelottent.
Mère réconforte mais déjà, il se fait
tard. Ils ont vu lapocalyse annoncée et ils ont entendu
le cri déchirant des innocents. Le bruit a enterré le
chant des huards. Horreur! Pauvres affligés. Offrons du pain
et des roses à tous les passants. Chassons ce tremblement qui
nen finit pas de nous effrayer. Partageons nos miettes de beauté.
- Smine,
France, le 09 mars 2002
Blablabla
Je suis moi, ceci et cela, moins ceci, plus cela parce
que ceci ou cela. Moi je suis ceci ou cela c'est selon.
Je crois
que demain sera mieux qu'aujourd'hui qui était
mieux qu'hier moins bien qu'aujourd'hui qui aura moins
mal à la tête demain. Enfin, je crois.
Je veux,
je pense. Je crois que je veux. Je veux croire.
Mais je pense.
Non,
c'est mal, oui, c'est bien, oui mais non c'est bien
aussi sinon c'est mal.
Comment
je m'y retrouve?
En silence.
J'espère.
- Josef
Bakou, Allemagne, 8 mars 2002
Son visage
multiple
Elle
est une.
Ses mains sont belles,
Son visage multiple.
Elle
abhorre tout ce que l'homme mesure,
Tout ce que l'homme compte,
Tout ce que,
- Demain -
Emportera le vent.
Elle
est la lune qui se noie dans ton regard,
Le désert,
Qui m'a fait promettre le retour
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