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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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De la Poésie, c'est la Fête !


  • Pascal Agneray , France, le 24 mars 2002


    Le radeau


    Je nageais seul en plein océan, à la dérive par les courants.
    Etait-ce en mer du sud, en mer du nord ?
    La température de l’eau ne valait point tantôt le gel des idées qui resserrait mon cœur, tantôt le vif espoir qui réchauffait ma nage en solitaire.
    Mes yeux brûlés par le sel ne discernaient plus rien.
    Un jour pourtant (quel jour était-ce ?), j’approchai des restes d’un navire la figure de proue.
    Je m’agrippai à elle, montai sur le lit des planches en bois maintenant son visage de femme couchée sur l’océan.
    Debout, je distinguai la ligne d’horizon. C’est vers elle que j’appris à faire signe au bateau de passage qui me déposa à terre.
    Plus tard, je n’ai jamais su le nom du navire qui fit naufrage ni celui de la femme sur mon radeau, la face couchée sur l’océan.

     

  • Mysterj, France, le 24 mars 2002

    La croisée des chemins (sonnet)

    Tu as croisée ma vie à l'ombre d'un chemin
    Au temps ou mon soleil ne brillait pas encore
    A mon âme suivant son tragique destin
    Tu apportes le-ton- pour de nouveaux accords.

    Déposant à tes pieds la croisée des chemins
    Mélodie inspirée par ta frêle jeunesse
    Mon corps retrouvé par un esprit serein
    Garde le souvenir d'une douce tendresse.

    Si cette mélodie chante encore aujourd'hui
    L'amour passionné de deux êtres qui s'aiment
    Depuis bien des années, c'est qu'elle aura franchi

    Les obstacles semés sur sa vie de bohème.
    Mélodie éternelle, mélodie de l'amour
    Mélodie que l'on veut écouter chaque jours.




  • Gueydier, France, le 23 mars 2002

    Cantique


    J’ai ôté ma tunique
    comment souillerais-je
    Mes pieds que j’ai lavé au seuil de mon chagrin

    Moi qui suis aussi pure et froide que la neige

    Effrayée par la nuit de ton regard d’airain


    J’ai attendu longtemps avant de te savoir
    Ailleurs et te connaître comme un étranger

    Toi dont l’astre lointain ne sert guère qu’à voir
    L’éternelle étendue d’une absence inchangée


    Mais je me lève et trouve aux pieds de Sa grandeur
    Une fatigue effacée par aucune larme

    Les traces d’un désir m’inspirant la candeur


    Alors prise de panique
    je cours vers toi

    J’ouvre ma porte en suivant l’élan de tes pas
    Que je baigne des pleurs glaciaux de l’alarme


  • Smine, France, le 20 mars 2002

    Ego et moi

    C'est moi que vous avez croisé là-bas
    sans vous en apercevoir
    moi, encore, qui n'ai pas su vous voir
    moi qui ne sais pas
    moi qui voudrais bien
    moi dans le noir
    moi du matin et du soir
    mais moi qui vous donne du pain, avec maladresse
    ou tendresse
    est-ce moi ou bien mes mains qu'une volonté anime et
    empresse?
    Moi et moi on s'entend bien
    n'est-pas moi qui je crois
    mais bien qui tu vois
    à travers deux yeux ouverts
    - le renard a dit du coeur -
    moi à travers toi
    sans cela je ne suis rien, je ne suis pas,
    je ne suis que moi qui ne sert à rien.



  • Maria Echevarne Parravicini, 20 mars 2002


    Le récif


    J´aime le vertige du récif
    Puisqu´il gronde ses abîmes
    Puisqu´il habite le sommeil du firmament azuré

    Je naufrage dans la conscience lunaire
    Un cri infinie
    Trépane
    La mareé silencieuse

    Je naufrage dans le recif fragmenté
    Etendue sur des cailloux qu´étincelent
    Les traces d´un visage inconnu

    Je naufrage dans les yeux vitrés d´un aigle
    Répendus dans l´azur noirci des nuages emergent

    Je naufrage dans la chute ailée de ma barque
    Déchirée en gouttellettes

    J´aime le vertige du récif
    Puisqu´il gronde ses abîmes
    Puisqu´il habite le sommeil du firmament azuré



  • Danielle Baynard, France, le 20 mars 2002

    Mais qu'est ce qu'elle lui trouve!?
    Elle lui trouve
    Une odeur de vent
    et sa force
    Un silence émouvant
    sa nature
    Un sillon de souffrance
    sa pâture
    et comme une enfance
    sous l'écorce
    Douce fortune
    infiniment tendre
    et des yeux si profonds
    elle lui trouve l'amour.



  • Roseau, France, le 20 mars 2002

    Matin brumeux

    Il fait gris c'est bouché
    La fontaine coule toute seule
    Il fait gris c'est tout pâle
    Le poisson fait des ronds

    Il fait gris aujourd'hui
    Hier était en couleurs
    Et ses tisons encore
    Réchauffent l'intérieur

    Il fait gris à cette heure
    D'accord c'est comme cela
    J'accepte ce temps là
    Et je remets du bois

     

  • Poètes de L'Amitié, France, le 18 mars 2002

    La Ville de Dijon vient de confier la gestion de son Prix d'Edition poétique ( édition gratuite à 500 exemplaires, dont 100 pour le lauréat ) à l'Association les Poètes de l'Amitié. Adressez 6 exemplaires d'un manuscrit anonyme ( pour un recueil de 46 à 58 pages ) accompagné de 3 enveloppes affranchies à vos noms et adresses à :

    Les Poètes de l'Amitié / Prix de la Ville de Dijon
    B.P. 65 21021 Dijon Cedex
    avant le 13 avril pour le Prix 2002 ( remise le 22 juin à Dijon)
    avant le 31 octobre 2002 pour le Prix 2003 ( remise en juin 2003).


  • Madou, France, le 18 mars 2002

    Juste un tout petit poème connu,que j'aime, et que je me suis permise d"emprunter à Pierre Reverdy...

    Je suis dur, je suis tendre
    et j'ai passé trop de temps
    A réver sans dormir
    A dormir en marchant.
    Partout où j'ai passé
    J'ai trouvé mon absence
    Je ne suis nulle part
    Excepté le néant...
    Mais je porte caché
    Au plus haut des entrailles
    A la place où la foudre a frappé trop souvent
    Un coeur où chaque mot a laissé une entaille
    Et d'où ma vie s'écoule au moindre mouvement..

    Je ne le trouve ni triste , ni mélancolique mais simplement d'une beauté extraordinaire.




  • Julien Santenoy, France, 18 mars 2002


    En plein jour

    Tout est tellement simple
    j'ose à peine le dire
    Si toi tu donnes ce que tu as à donner
    et que moi je donne ce que j'ai à donner
    et que chacun donne ce qu'il a à donner
    alors l'arbre que tu sais portera ses fruits
    en plein jour

    Ne le répète pas
    Mais tu peux le dire à qui tu veux
    Pour que je donne tout ce que j'ai à donner
    il faut que tu donnes tout ce que tu as à donner
    et que chacun donne tout ce qu'il a à donner
    et l'arbre que tu sais portera ses fruits
    en plein jour

    Et comment tout cela va-t-il bien arriver ?
    Je ne sais pas, mais on va s'aider.


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