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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
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Oh je suis en retard !


  • Deville Jean-Pierre, France, le 10 Avril 2002

    La gloire, ce prêt à porter éphémère,
    non, ses habits sont trop rigides, pour un temps si court !

    Vous êtes votre propre renommée.

    Qui vous aime, vous aime pour aimer la vie.
    La vie, celle qui vous courbe sous ses ponts.

    Ce fleuve impétueux, à la mémoire d’eau, ne saurait retenir vos épanchements,
    ni la danse de vos buissons ardents qui bercent ses rives.


  • Boudjelil, Algérie, le 09 Avril 2002

    Le lit du jeune couple
    Le jeune couple jette l'ancre
    A bord du vaste lit
    Complice de leur grand amour
    Vers des contrées rêvées
    Vers des rêves rêvés
    Il joue
    Avec les mots
    Les baisers sur
    Les joues
    Sur les lèvres
    Des mots
    Et le vent lui répond
    Par des cris jaloux


  • Bruno Gheury, Belgique, le 08 Avril 2002

    Regard d'enfant


    Les voiles s'en vont de mes iris
    un palace à mes orteils
    car Ceci est fortune.

    Les étoiles sont mes spectatrices
    j'ai ma place au soleil
    car je suis dans la lune.

    Mon écart enveloppe la matière,
    j'emploie mon temps à prendre la clé des champs.
    Je m'égare et chope la misère,
    je conçois les gens tendres, lynchés pourtant.

     

  • Boy, Paris, le 08 Avril 2002

    Prose d’état : la borne des étreintes

    La borne des étreintes est ma bourrasque à moi. Mes
    doigts me brûlent au bout des lèvres et j’érudite en vain
    la vie des enlacés. Je savante mes idées d’oppression
    quotidienne, traînant la liasse des attentions comme
    un boulet d’inimitié. Je m’obtiens tout, je m’obtiens tout
    ! Qu’on me déteste et que j’intrigue : l’audace est un
    fumier qui sied aux " pousses frêles ". Je jouis des
    dépendances, briguant l’autonomie. Ne pas s’y fier. Ce
    n’est pas d’ailes dont je veux, c’est de
    Toute-Insouciance. Dieu est l’altruiste identifié. Je suis
    l’OVNI survolant la colère. Pourquoi aurais-je envie de
    parvenir à Terre ?


  • Deux graines, , le 06 Avril 2002

    Il y avaient deux graines portées au gré du vent depuis
    leur enfance, gentillement portées, doucement élevées,
    un jour, déposées, il y avaient l'une en face de
    l'autre.

    La première graine est blanche et petite comme une
    perle et douce comme caresse

    L'autre est fine et bonne, des papillons la délicatesse,
    d'une bonté des oliviers, graine de tendresse.

    Le vent doucement les a déposé l'une face à l'autre, et
    l'une et l'autre se sont recueillis, l'une âme entre les
    mains de l'autre entre les mains de l'une.

    La musique qui jouait du silence et de la parole berçait
    le coeur de l'un vers l'autre, versait l'âme de l'autre
    en l'une.

    Parfois les éléments se jouaient d'elles, main dans la
    main pourtant elles allaient, époustouflées,
    stupéfaites, désemparées, émerveillées, fêtes
    d'innocence sous les vents grondants. Reconnaissance en
    la tempête de la vie est belle.

    Les blessures de leurs illusions démentaient les
    masques de désillusion. Quelque chose de vrai était né
    d'une graine entre une autre. Quelque chose de vrai dans
    la vie valait l'éphémère mystère de la vie. Quelque
    chose d'éternel.

    Le temps s'égrenne au fil du vent. Le temps fait la
    belle. Le temps mais non les graines qui naissent de
    rosée, fleurissent sous la pluie, et dansent jour et
    nuit sous la caresse du vent, vives éternellement.



  • Abderrazak Beh-Hamida, Tunisie, le 06 Avril 2002

    Nesfe-Djahan (Moitie du monde)

    La lune ôtait à la nuit son tchador
    Le dôme furtif se réfugia à la surface de Jahan
    Deux cyprès gardaient l'émeraude volupté
    Leurs sœurs jumelles donnaient un concert aux migrateurs
    Une petite barque, au gré de l’ivresse de la marée,
    attendait patiemment l’ultime voie lactée
    Khayyâm fut ainsi réveillé de sa sieste en douceur
    Sa muse fidèle sait toujours comment le tenter
    Il ouvrit son cahier et commença à dessiner
    Une calligraphie de quatrains novateurs
    Voulait-il chanter la beauté de sa bien-aimée,
    Ou l’hymne d’un Imam aux quatre minarets?



  • Michel Martin, France, le 06 Avril 2002

    Sur toi j'ai posé
    Mes premiers pas.
    C'est si loin déjà
    que la trace en est effacée.

    Chemin

    J'ai suivi ton sourire,
    Confiant.
    Nous-nous sommes aimés,
    Parfois haïs,
    Souvent nous avons peiné.
    Maintes fois j'ai enfreint
    L'arrondi de ta courbe,
    Et j'en ai payé le prix.

    Pourtant je ne regrette
    Pas ce temps qu'ensemble
    Nous avons passé.

    Maintenant qu'au soir
    Le soleil s'assombrit, l'ombre,
    Qui devant moi s'allonge
    Etreint tes bords
    dans l'angoisse
    De te perdre.
    Et, ne voyant au loin
    Nulle lueur, interroge,
    Inquiète ;

    Où est l'espoir qu'alors
    Tu m'avais promis ?


  • Marie Brisson, France, 5 avril 2002

    - A ' -

    Moi qui ne sait que fabriquer du silence
    Un jour Un jour je saurai écrire pour toi

    Dans la petite boîte du temps
    J’irai chercher les six cristaux du Rajasthan
    Je trouverai la clé de la montagne noire

    Solitude métamorphosée
    Dans le feu du désert
    Chacun de tes cris hurlera l’enfant perdu

    Moi qui ne sait que fabriquer du silence
    Un jour j’écrirai pour toi
    Je n’oublierai pas la marge
    Je n’oublierai pas le blanc
    Là où tes rêves dansent

     

  • Philippe Cuvelier, France, le 01 Avril 2002

    Parole de nuit dans l'horreur du monde


    Le sable sur mes mains
    Ta voix dans la nuit
    Et le soir là-bas la lune se couche
    Ma douce
    Un cri dans le soir
    Que dis-je ?
    Hier,c'étais ma fin notre fin

    Adieu

    Je t'aimais tant tu sais
    Je le sais
    Que suis-je ?
    Un monstre pour ma voix
    Un regard de pleure
    Un nom
    Je t'aime
    Dans mon silence
    Et plus tard je dirais
    Flux et reflux
    Parole de nuit dans l'horreur du monde
    Je t'aimais tu sais
    Alors
    Dis moi mon nom
    Ma vie
    Mon sens
    Sur tes mains
    Je dégueule le sang de la famille
    Plus loin dans le tard des ombres
    J'aimerais la nuit


  • Boumahdi Jamal, Maroc, le 31 Mars 2002

    ni ce nuage à l'allure si lente
    ni la montagne vacillante
    ne trouble l'éternité
    et toujours l'écho se noie dans le silence

    ô toi qui prêche pour étouffer ta souffrance
    le verbe réifie ton mal
    et le chant précieux
    l'exorcise avec peine

    et si l'amour ne retentit
    éclat du ressentiment
    qu'as-tu besoin dhabiter l'onde

    et toi qui n'as pas conçu le soleil
    que n'as-tu préservé
    cette quiétude obscure
    de ta lointaine mutité


  • Hamaide, Belgique, le 31 Mars 2002

    Poème de mon frère Gérard,
    (ainsi que mon père Joseph HAMAIDE
    il a composé beaucoup de poèmes.)


    CLARTÉ.

    Tu dis si simplement les mots de chaque jour
    Que chez toi chaque mot tient en lui sa promesse
    Et, sans jamais verser dans les jeux de l'amour,
    Ta parole est pour moi le lien de la tendresse

    Tu dis si gentiment tes souvenirs d'enfant
    Que chaque souvenir embellit ton visage
    Et tu souris alors à tes jeunes printemps,
    Quand tes boucles flottaient sur les livres d'image.

    Tu dis si clairement la chanson du soleil,
    Inondant au matin ta chambre toute blonde,
    Que, laissant l'oreiller des rêves du sommeil,
    Ta paupière entrouverte a recréé le monde.

    Demeure pour mon coeur la gaieté du jet d'eau
    Qui danse sa beauté dans le parc immobile
    Et tend sa lèvre douce au poète, aux oiseaux
    Qui vivent étouffés sous les toits de la ville.


  • Denis Dambré, France, le 31 Mars 2002


    Les armes de guerre

    Je déteste les armes de guerre, et plus encore celles que l'on expose après service dans les musées et les mémoriaux. Elles sont si laides et ne méritent pas pareil hommage. Toujours je les observe d'un regard inquisiteur et leur lance l'une après l'autre: "Vous n'avez pas honte de vous pavaner en ces lieux après ce que vous avez fait!" Toutes honteuses, jamais elles ne répondent. Mais sitôt que je tourne le dos pour m'adresser à une autre, les voilà qui font les belles devant le visiteur qui me suit. Les lâches!

     

  • Racine Loodaley, Canada, Montreal, le 28 Mars 2002


    Une lettre a Une dame

    il est 3h31 du matin,
    on doit être le 9 janvier,
    la lumière et ma télé sont allumées,
    un stylo j'ai là, dans mes mains.
    je suis fatigués, semblables aux saints
    qui surveillent mes nuits
    -en passant, comment vont les vôtres?-
    les miennes meurent dans l'ennuis
    avec un silence malfait comme les autres,
    autrement dit, c'est la vie des saints
    comme jadis, il fallait aller au temple,
    laisser le petit Jésus(toi)que Bon Dieu(moi)contemple,
    ainsi que ma vie est...( comme tu aimes tes deux seins)

    il est 5h02 maintenant,
    je vais aller me coucher et une chose avant:
    si je meurs ce soir,
    marié avec qui d'autre que ce soir
    ou avec ce stylo à la main,
    je te dirais une chose :
    que je t'aime et je t'aimerais tant...


  • Jasmin, Paris, 27 mars 2002


    Histoire d'un paysage

    Je n'ai pas voulu m'empêcher de donner l'asile, en mon asile - du reste ce qui peut se faire de plus correct et inespéré pour un sans-patrie - coin d'ombre, disais-je, à ces deux arbres enlacés.
    Ils auraient été paysans, en d'autres temps, et c'est en travaillant la terre, assidûement, la soignant comme ils eurent fait d'une mère, qu'ils se croisèrent au soleil montant.
    Ils comblèrent, l'un l'autre, leurs moitiés retrouvées, sans fastes, sans autres témoins que la rangée de piloselles surplombant les vagues des sillons et les passiflores tapies dans les buissons.
    Alors qu'ils s'apprêtaient à reprendre leur tâche, ils échangèrent leurs outils, l'un rajusta le voile de l'autre, l'autre épongea le front de l'un, et chaque jour recommençait par l'aiguillon du besoin, tendu en signe de don.
    Au soleil couchant, ils versaient, d'une seule main, leurs libations vers la Terre, où je devine, à présent, les oiseaux mêlés à leurs branches emmêlées, qui tant font défaut, faute de temps, faute d'idées, foi prise en faute, aux plaines silencieuses de la pensée.
    Je me racontais cette histoire, les nuits d'innocence, en m'endormant.
    Il en reste quelques bribes, intactes, irréductibles, pour les jours avec et pour les jours sans: " Tout amour lié à un contenu défini est éphémère; tout amour qui n'a pas de contenu est infini".


  • Boudjelil_ali, Algerie, le 26 Mars 2002

    quand tout ira bien
    j'irai mieux
    sur ma route e
    en chantant
    l'argent en dérision
    l'amour des vagabonds
    qui ne regardent
    que l'or des printemps
    lay la la
    - Vois le mimosa
    je n'ai
    que renoncules
    LAY LA LA


  • Josef Bakou, Allemagne, le 26 mars 2002


    Son visage multiple


    Elle est une.
    Ses mains sont belles,
    Son visage multiple.

    Elle abhorre tout ce que l'homme mesure,
    Tout ce que l'homme compte,
    Tout ce que,
    - Demain -
    Emportera le vent.

    Elle est la lune qui se noie dans ton regard,
    Le désert,
    Qui m'a fait promettre le retour ...



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