C'est compliqué, mais votez !
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Gontran
de Saint-Gil, France, le 22 avril 2002
Bordeaux,
le 17 avril 2002
Cher
ami,
Je suis
allé hier comme tu me l'a recommandé au meeting de François
Bayrou et on m'a remis un beau Narcisse ainsi qu'un autocollant bleu
et blanc- tout m'a semblé irréel tant les enfants pleuraient
dans la salle et les mammouths se régalaient devant des mouches
apeurées et jalouses - Bref, nous avons connu le moment de
vérité suprême et je crois que la Vierge Marie
a souri quand on l'a applaudie en dansant sur l'air de la Marseillaise
-Oui nous nous sommes entrelacés longuement et Apollinaire
me parlait des mamelles de Tirésias suspendues telles des abîmes
rouges et dégoulinantes de sueur chaude - j'ai bien cru que
j'allais étouffé sous les feux des projecteurs et les
ambulanciers ont transporté des cadavres grouillant et bavant
des phrases incompréhensibles -leur petit bulletin punaisé
à leur front et leurs bras moisis et liquéfiés
tentant de toucher le sauveur - j'ai hurlé et nous avons tous
déguerpi dans un pêle-mêle de bras et de jambes
- de têtes renversées et de yeux exhorbités sur
l'avenir - nous étions comme des torrents coulant au fond d'une
vallée abrupte et nous avions des tremblements du tonnerre
- Nous étions l'Un enfin reconstitué - le magma originel
et le corps du Christ - C'était beau et je ne l'oublierai pas
de sitôt, les fleurs tombaient du ciel et tout était
renversé - c'était enfin le changement - le cauchemar
grandeur réel et les rêves bleus des enfant sages - C'était
suicidant et plat comme une ventouse suceuse - la planète a
terminé sa course au fond du ravin et à cet instant
j'ai réalisé la grandeur de l'homme sur la terre.
Amitiés,
Gontran de Saint Gil
-
Lucien
de Saint-Rémy, France, le 22 avril 2002
Paris,
le 18 avril 2002
Cher
Gontran,
Je crois que tu avais mal compris ma précédente lettre.
Lorsque je disais François Bayrou, c'est bien sûr Arlette
qu'il fallait lire entre les lignes. Nous sommes allés lui
rendre visite avec Alvina, dans son petit chateau familiale du bord
de la Loire. Elle était rayonnante, entourée d'enfants
vêtus de couleurs chatoyantes qui dansaient sur la rivière
comme Jésus marchait sur les eaux. Alvina lui a dit que nous
avions lu un communiqué de l'AFP où il était
question de sa future canonisation ! elle a simplement rougi sans
vouloir confirmer mais son garde-du corps a tiré trois salves
comme des crachats dans la nuit étoilée, tandis qu'un
haut responsable de l'ONU revêtu de l'Habit de Lumière,
tendait une épée de feu vers le soleil pour protéger
un enfant qui pleurait dans son sang. Arlette nous a d'ailleurs annoncé
(ne le répète pas à Maurice ) qu'elle est en
train de repeindre en rouge le livre d'Histoire de sa grand-mère.
La sainte femme aurait été heureuse. Il y a encore de
l'espoir pour ceux qui font confiance à l'incertain. Tu sais
que l'avenir est pour demain.
A bientôt. Alvina t'embrasse.
Lucien de Saint-Rémy
-
Ritzenthaler,
France, le 16 avril 2002
Et j'ai
vu danser les chevaux ;
sous la lune pleine
brillaient les sabots.
Et j'ai vu pleurer les animaux
sous les arbres, près du ruisseau.
Et les larmes dansaient un tango
sur les ombres d'un corps inerte et chaud.
Et j'ai vu aimer avec passion
le soleil et l'horizon ;
et les couleurs changeaient de ton
sur l'onde d'un frisson.
Et j'ai
vu danser les chevaux ;
sous la lune pleine
brillaient les sabots.
Et j'ai vu un océan de peine
qui cognait à grandes lames
sur les paupières des femmes.
Et j'ai vu une mer de chagrin
montée dans le petit matin
sur les yeux de mon prochain.
Et j'ai vu un fleuve en fusion
couler avec détermination
dans le regard de la confusion.
Et j'ai
vu danser les chevaux ;
sous la lune pleine
brillaient les sabots.
Et j'ai vu un ouragan de haine
tournoyer sur les âmes en peines
jusqu'à en perdre haleine.
Et j'ai vu un cyclone de sang
balayer femmes et enfants
jusqu'à en éclater le temps.
Et j'ai vu un vent d'histoire
souffler sur les heures noires
qui mènent au désespoir.
Et j'ai
vu danser le Kosovo;
sous la lune pleine
brillaient les flambeaux.
-
Ibrahim
Benaouda HACI, Algérie, le 16 avril 2002
Le cadeau
de l'Ange de l'Amour
L'Ange
de l'Amour m'a envoyé son coeur
Couleur de sang, mais plein de douceur,
Une écharpe de soie débordant de senteur,
Une clepsydre égrenant le laps des heures.
L'Ange
de l'Amour m'a envoyé des songes ;
des chants de sirènes que fredonnent les Anges,
des berceuses de Marie pour Jésus dans la grange,
des prières de l'au-delà psalmodiant des louanges.
des mains
de cet Ange des fétiches déferlent,
des larmes d'amour en colliers de perles...
des plumes de paon et symphonies de merles,
des voiles de satin que je hisse ou je ferle...
et pour
cet Ange, j'écrirai mille et une chose ;
sur les pétales des lilas, sur les joues des roses,
sur les chemins escarpés des tentations moroses
sur l'autel d'Athéna et sur le livre des gnoses.
Sur le
front d'Aphrodite, sur l'arc d'Ulysse,
Sur la toile de Pénélope, sur le temple d'Isis,
Sur les plaines de Macèdoine, l'origan et l'Iris
Sur les vagues de Rhodes et les profondes abysses,
Je graverai
des coeurs, des lettres et des signes,
Et j'appellerai le vent, les oliviers et les vignes ;
Les rayons de soleil, les mouettes et les cygnes,
Pour dire à cet Ange : "Je ...". Je persiste et signe.
-
Aveline
Gildas, France, le 21 avril 2002
L'embarcadère
est ce soir
toi qui s allège pour le couchant.
Un silence prête l' oreille
comme on se donne à la nuit.
Plus rien en toi qui sache
que l' aube t'a traversé.
Plus long
le chemin de la pature.
Il semblerait
qu' une nuit s' abreuve
avant toi,
et te fasse préssentir
l' ivresse des étables.
-
Rub
n.liliane, Suisse, le 21 avril 2002
Je ne crois en rien
pourtant tu te poses en moi
comme une prière
-
Deric,
, le 20 avril 2002
Quand on tue on tue toujours un dieu
Des
milliards de rayons un iris s'éteignent
Un
noeud infini se détache
Les
tasses à thé les bols et les verres
Restent
intouchés beaucoup plus froids
Quand on tue on tue toujours un dieu
Et
le visage d'une odeur se perd
Dans
le souvenir d'un seul vide
Òu
fleurissent les noms
On
nous meurt!
-
Ce
que tu penses tout bas, , le 19 avril 2002
C'était
comme quand le pli cacheté
n'est pas à son nom
Comme quand on ne sent pas le froid
comme une autre fois peut-être mais
là je ne suis pas là
C'est comme c'est la faute à personne
et tu n'en veux à personne
Trève de manières
le ciel n'est pas tombé sur nos têtes
ici et là sont bien moins lotis que toi
et puis encore ceci et cela et pourquoi pas?
pourquoi...je ne sais pas
tu ne diras pas ce que tu crois
ni ce que tu penses
tu marcheras droit jusqu'où tu dois
que le devoir ne te sois une sentence
mais ton choix
le reste tu apprendras que c'est comme ça
et tu panseras
et tu penseras
en silence
-
Siana,
France, le 19 avril 2002
TOI
Tu es
La terre qui m'a fait naître
L'eau qui me permet de vivre
Le vent qui me carresse
Le soleil qui m'illumine
Pour
toi
Je deviendrais un nectar de roses
Je sentirais un parfum divin
Je reflèterais l'éclat du cristal
Je serais tes propres rêves car
Sans
toi
Ma vie serait inutile
Ma lumière serait éteinte
Mon destin serait perdu
Mon être serait vide
Tu es
ma seule raison de vivre
-
Godfroid
Sarah, Belgique, le 19 avril 2002
Une simple
feuille
Chaque
feuille
Est-une vie
Qui éclot
Puis se flétri.
Au printemps
Elle naît
Sur moi,
En été
Elle se développe
Et n'a guère de souci.
En automne
Elle est à la moitié
De son parcours
Sur mes branches.
En hiver
Elle se rappelle
Et voit avec du recul
Le bon vieux temps
Des saisons passées.
Elle se rapproche
Du printemps
Et sait bien
Que bientôt
Il reviendra
Mais sans elle
Cette fois.
Le vent
Qui souffle
Sur moi
Sont tout
Les changements,
Tout les tracas
De la vie.
Il nous fait
Chuter très bas
Si le soleil
Ne vient pas.
Le soleil
Heureusement lui
Pointe son nez
Quelquefois
Et nous remonte
En douceur
Grâce à
Sa douce chaleur.
Les nuages
Au dessus
De moi
Ne sont
Que les rêves
Que chaque feuille
Peut faire.
Mon tronc,
Mes branches
C'est le lien,
Le lien
De toutes les feuilles
Et la terre,
Les autres arbres
C'est tout
Ce qui nous entoure
-
KONICHEFF
HELENE, France, le 19 avril 2002
RENAISSANCE
Le soleil
s'est enfin levé
Dans les ténèbres de mon crépuscule
Où, je n'étais qu'une silhouette à Contre jour
Dans les rayons blaffards des néons éteints
Ma vie à retrouver son sourire
Derrière les mots de mon coeur blessé
La lumière vit en moi
Elle rayonne autour de moi
Comme une aura de paix
La poésie des sons m'apprends l'amour
Les mots que je couche sur le papier
Résonne au fond de ma mémoire
Claquant la porte
Aux idées noires
Ne gardant que les rires de mes enfants
Ticket d'amour pour l'avenir.
-
Le
Passeur et la Fleur, (ouf), le 19 avril 2002
Elle
est belle comme une fleur quelque part. Aussi
belle qu'une autre ou qu'un autre ailleurs encore à
conquérir ou imaginer. Ailleurs comme un autre où les
fleurs n'y pouvaient manquer. Quelle fleur est moins
digne qu'une autre?
Il est sûr qu'elle est plus fleur qu'une autre
pourtant à sa façon de fleurir la pensée, les
jours de
pluie, et les beaux jours, on l'emporte avec soi, c'est
comme ça, ou bien on l'aperçoit, ou c'est une autre,
mais une fleur pas comme les autres, puisqu'elle est
là, tandis que le sable inexorablement poursuit sa
marche sous les pieds, et même les devance parfois.
Une fleur pour une autre mais celle là on a bien pris
garde de ne pas la cueillir. Par hasard ou parchemin de
la mémoire, elle est apparue et on l'a vue, elle et pas
une autre. Non pas une fleur, mais la fleur des fleurs,
fleurant bon une après-midi d'été où la
vie et la mort
main dans la main se reposent à l'ombre d'une pensée
légère et de paix.
Elle est belle et tout autour le sable soulève sous
les pieds la poussière du passé trop conscient d'être
passé. Qui pourrait se résoudre à la cueillir
quand une
seule et vaste pensée pourrait l'embellir pour une
éternité? Quel devoir inclue la fleur dans ses cahiers
et comment parmi les fleurs la choisir? n'a-t-elle pas
elle aussi son mot à dire? Sa beauté à faire
rêver...mais le boire le manger et le dormir, ce partage
sans mélange, cette alliance d'une idée doté
d'yeux,
d'un nez, d'une bouche scellée au front du silence qui
dira quelle fleur le méritait le mieux, et qui des deux,
de la fleur ou du cueilleur saura mieux?
La fleur sort des eaux, émergent lentement et longuement
du puit d'une précieuse idée et le passeur l'enroule
autour de sa pensée, s'en pare, s'embaume, laisse parler
les senteurs et les reflets, la porte à son oreille et
si ce n'est pas un mirage, et si ce n'est pas un château
d'images, si l'aurore dépose à ses pieds sa moisson
d'or
de mains de fées, le passeur et la fleur coucheront
entre les mains, brilleront d'un même feu dans les yeux
de l'éternel jardinier. Peut-être ou si vous les
croisez, recueillez vous aux bords de leurs pensées,
elles raviveront quelque chose d'extrêmement familier.
- Chebchoub,
Canada, le 16 avril 2002
Je ne
peux voir les images invisibles
Je ne peux entendre les mots silencieux
Je tâtonne
Je trébuche
Je ne sais pénétrer ce mur de cristal
Pourtant à force d'essayer
Tout se découvre!
Serai-je donc insensible
Serai-je donc aveugle
J'attends un sixième sens
Pour être délivrée.
Un sourire, un regard, des p'tits bras qui m'enlacent
je te parle, tu t'en-vas, tu n'en fais qu'à ta guise
j'ignore les pensées qui fleurissent ta tête
parfois ton regard grave m'attriste un peu le coeur
car je ne peux traduire la peine que tu ressens
en des mots , en des phrases
je t'embrasse, te console
que pourrais-je faire d'autre
pour apaiser ton âme
te demander pardon au nom de ce hasard
qui t'a choisie
pour être une
sur dix-mille...!
Mais un matin, je le sais,
tu te reveilleras et me diras :"Mama"
alors, dans ma nuit eternelle
une étoile brillera.
-
Jacques
Malandrini, France, le 17 avril 2002
PREMIER
BAISER
Baiser
! Fleur de Vénus au jardin jouissant
L'éternelle passion du bouton de la rose
Baiser ! Baiser d'amour, la rose c'est éclose
Offrant ses lèvres douces à des charbons ardents.
Brûlant
et délicieux baiser au goût magique
Sensuel délice, tu restes impénétrable
Baiser d'homme courbé sur nymphes délectables
Rencontre de l'ivresse et du rêve exotique.
Tirant
de ce baiser un nectar sacré
Que la fleur dépose, lentement, tu aspires
Jusqu'au dernier soupire d'une bouche en délire
Le suc de la rose pour toi réssuscité.
Baiser,
puis rebaiser, sur baiser de l'amour,
Prendre tant de plaisir à baiser une rose
Sur des lèvres brûlantes c'est la plus belle chose
Qu'il puisse ariver à mon coeur pour toujours.
-
Pascal
Agneray, France, le 18 avril 2002
La poésie
souvent me paraît être une enfant, une enfant perdue depuis
toujours. Lentendez-vous sa petite voix, voix faible et pourtant
présente, attirant le présent doù jamais
personne ne sen vient, ne se souvient ?
Que dites-vous ? Que sa voix gentille affirme quelque
chose ? Disons plutôt quelle vous dit autre chose, autrement
langage où rien ne se démontre, autrement merveille
qui ne se touche et qui, malgré, nous touche à linstant
précis où rien de nous vraiment ne saurait la nier,
la rejeter pour ce que vivante elle est toujours : lenfant des
rues, la solitaire, lorpheline étrangère.
Qui ladopte veut lentendre, qui lentend passer vite
au carrefour est moins seul et moins vieux de la comprendre.
Ah ! je les sais nombreux qui contre elle maladroits confondent insolence
et vivacité, il faut être bien fier et grand savant,
que non ? pour la vouloir une impossible reine quand humble et ignorante
elle nest autre ici quelle-même ? elle, lorsque
seule vous la laissez râler au monde et ses problèmes,
comme on disperse un petit bouquet de boutons dor de peur, oui
de peur de devoir loffrir non pas à une reine -non pas
à une esclave- mais à une fille, une simple fille !
Il faut toujours mal entendre des livres quon dit tout haut
savoir, et se trouver tout bas des excuses savantes aux erreurs les
plus absurdes.
Une fille ? Mais nest-elle pas plus reine que vos reines qui
sétonnent ? quand pleine de bon sens elle détone
au cur dun parfum de mystère et crée, montant
de lâme qui bafouille jusquà lesprit
chanteur et troubadour, létonnement des reines ?
Oh ! hier encore elle était Reine, je vous laccorde,
mais pas dici dont lhistoire des hommes se souvienne.
Plus près des cieux que des vivants dedans le ventre de sa
mère, désincarnée Beauté du monde, elle
hante depuis lors les entrailles profondes de la terre. Dehors, ne
fait-il pas soleil avec la guerre pour laid décor, à
lintérieur ne fait-il pareil avec la paix cherchant son
or ?
Poésie vive des mots qui la font grandir à votre image,
à travers elle, à travers eux, cest la vie qui
séchange et continue sans fin son tissage universel.
Avec elle je recommence, un abécédaire entre les mains
pour la séduire et me servir.
Dites, quavez-vous fait des poèmes que vous vous vantiez
décrire ? Elle les attend, le saviez-vous ? Sera-t-elle
longtemps, toujours, lorpheline des mots que vous vantiez demain
décrire ? Oh ! cest si dur dapprendre à
lire et à écrire sans une histoire à raconter.
-
Vie,
, le 16 avril 2002
Telle
que tu m'as faite et donnée au monde
ô Vie majestueuse et grâcieuse
telle, minime et infinie je marche dans tes pas
tous tracés de sable et d'éclaircies
Qui me porte sinon toi Vie merveilleuse ?
Tu es ce qui luit dans mes yeux, le soyeux de mes mains
dure aussi au coeur quand j'ignore tes matins
douce pour redonner confiance lors des danses harassantes des nuits
Vie des nuits et des jours, Vie, tes heures d'amour
coulent en mon âme de papier, fine et transparente
où s'inscrivent les courbes de tes élans, les traces
de ton temps,
gouttes d'or insignes d'élévations, grains de fusain
marques du destin
Vie ô si vivante et si présente
à toi je me donne et me soumets ainsi que l'amante à
son aimé
Anime encore et toujours ma volonté que
je puisse devenir ta fierté
surgissant au dessus des mers ensanglantées
bondissant par de là tes prisonniers
et que l'enfant à naître
que les hommes à venir
entendent ton chant
par ma voix
qu'ils se tournent vers toi
inclinés et heureux enfin
de te reconnaître
heureux enfin de renaître
en ta lumière
Eau de vie, Sel de vie, ô Mer infinie
- La
Part du Rêve, France, le 15 avril 2002
Tous
les premier janvier
Tu ripes sur le sol ainsi qu'un vieux stylo,
Sur le fil de sept lieues, sur l'ocre et creux papier,
Sait-on si l'encre coule, ou si le sang, si l'eau?
Tu sembles soulever des mots avec tes pieds.
Tertres
à trotte l'âme, et tous les monticules,
L'aube moisie déboise au bout de ton désert,
L'année ferme le bal, la neuve s'articule,
Tous les oiseaux du ciel sont des traîne misère.
Et maintenant,
tu pleures: il t'en souvient, des jours!
La pluie masque ta peine, eh quoi! tu es un homme!
La plainte à pâle peau dessous la tienne sourd,
Tous les premier janvier, et que pareil, on nomme.
-
Bonadona,
France, le 14 avril 2002
Marche
A cet
instant le pas devient facile
l'effort se laisse oublier
derrière le libre va-et-vient de la respiration.
L'horizon
s'élargit sur une nature jamais vaincue,
à peine empoussiérée
par quelques millénaires d'humanité.
Comme
l'ombre joue avec la lumière,
au bout des doigts, au bout des yeux
le moi joue avec le non-moi.
Dans
ce jeu de poussières d'étoiles,
il y a comme un goût
d'éternité.
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