Actualités poétiques Lire les poètes Chercher sur l'internet poétique
correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

Et vous aussi, écrivez-nous !
Poésie vive Club des Poètes Accueil
J O Y E U XN O E L

  • Ludwig, , le 22 décembre 2002


    Ce soir amour périra la rose

    Eternel batelier du fleuve aux eaux noires
    le dieu des ombres en silence médite

    Celui qui voit une cathédrale horizontale
    dont le socle est la paroi d’une falaise
    celui-là tombera
    face ensanglantée sur la pierre
    et son corps dansera avec les vagues

    Ce soir amour périra la rose
    tout comme flétrirent tes robes de peau
    périra l’amour cette rose
    D’amour périra rose le soir
    ce soir périra rose l’amour
    cette rose périra soir de l’amour
    Pétri de soir l’amour
    pétri d’amour la rose
    pétri de rose le soir
    l’amour périra
    la rose périra
    ce soir périra

    Et le fleuve éternel du batelier aux os noirs
    se médite dieu au silence des ombres
    masque porté à même la peau

    Ce soir amour périra la rose
    rêvée par moi.

  • Karim GG, France, le 22 décembre 2002

    Béance où ne mourir jamais
    ainsi qu'ouate qui s'étiole là-haut
    je rêve & me dilue
    le calme à l'âme.
    Où qu'ira la flèche
    là sera la cible.
    Brise des palmes je rêve
    la paix sur la tête.
    Je clos mes paupières
    et les étoiles
    meurent & renaissent
    aux soupirs des harpes.
    Chatoie l'eau pour la soif
    Je dis... & dis...
    "Un soir
    Telle l'hôte coté du miroir
    au tic-tac tu
    cendre
    en la tombe tomberais-tu
    n'aie crainte sur l'eau du lac
    n'aie crainte sur l'eau du lac
    si ta Foi pare à l'illusion...
    plutôt que liquide néant qui gerce
    touche là où la mort n'a de domaine
    là où s'éteignent les échos
    et Soleil fulgure partout
    sur l'adret de la Vie! "

     

  • Said Salem, Tunisie, le 21 décembre 2002

    Je ne suis qu'un rêve
    Né sur un rai de lumière
    Sortant des limbes
    ET voyageant à travers l'air et le vent
    Omniprésent par pensées au fond des consciences
    Etrange seul sur la terre
    Visionnaire par amour et adoration de ce culte
    Tu m'as rogné les ailes
    Pour oublier ce règne des nuages
    En califourchon sur une chaise Louis IVx
    Tenant un carnet pour t'écrire un sonnet
    Mais à l'instant même des pensées
    Les mots ont pris la forme de tes mains et de tes lèvres
    Pour me gratifier de baisers ou de caresses

    Je ne suis qu'un rêve
    Né sur un rai de lumière
    Sur les galères un nuage flottant
    Omnipresent par pensées au fond des consciences
    Ton sourire m'a rogné les ailes
    Pour m'enchaîné à ton ombre
    Pour m'insérer à tes notes oubliées du week-end passé
    Suis -je l'echo muet de ton espoir?
    Avoue ,dis la vérité,une part de ton amour
    Est au fond du coeur et l'autre est partagée
    Entre le sourire qui nous affiche tes sentiments
    Et la pensée qui triche en interprétant le reste
    Nonobstant les nuages qui nous mettent en transe
    pour nous montrer cette étoile lointaine
    A chercher au fond des regards innocents
    Et des coeurs amoureux des poètes
    Qui ont légué à l'humanité un héritage
    Plein d'amour et de liberté

    Comme un sourire éternel qui brille
    Au fond des coeurs
    Un soleil plein de chaleur
    Pour tous les enfants de la terre
    C'est ici mon rêve poète!

  • Mélissa, France, le 21 décembre 2002

    Dans ces yeux il y a la vie,
    le bonheur lui manque,
    mais qui a-t'il de plus beau a part la vie ?
    ces mains sentent la terre,
    il cultive la vie,
    la nature le remercie,
    il le gardera pour lui,
    ce que la vie lui a donné,
    c'est simplement le bonheur d'etre en vie.


  • Silence caché, le 20 décembre 2002

    "Midi
    le son de la cloche de l'église nous rappelle qu'au monde
    et ça tous les midis
    nous sommes ensembles et loin
    de famille
    sandales de pêches bleues nous avons parlé du printemps
    au bout du monde les anciens pas nous quittent
    désert de lèvres
    il fait chaud trempé dans l'infini en esprit
    l'eau gouverne la joie
    le matin la plaine longe les semailles
    la nuit nous dormons près du monde
    comment faire onde au vent comment répondre
    la vie d'un homme atteint son pas
    je confie ces mots au passage
    je n'écoute plus des talons
    mes yeux se cherchent
    un grillon sans fin entrouvre notre foi
    il y a longtemps que je n'ai rien croisé
    un mort semble une personne beaucoup trop lente tout à coup"

     

  • Esbé Belle, Suisse, le 20 décembre 2002

    Magie.

    Dehors le silence est si grand
    Que je me plais à imaginer le bruit.

    Le sol est si blanc
    Que j’en oublie l’existence du gris.

    Je ne vois plus mes souliers
    Qu’une poudre légère a mouillé.

    Le ciel est si animé
    Qu’il force mes yeux à se fermer
    Il me touche de ses petites touches
    Qui tombent, blanches, en nombre infini.

    Le lampadaire éclaire, grandit
    L’effet de cette lumière bénie.

    Réguliers, tournoyants, rideaux légers,
    Mouvants, apaisants, ils m’invitent à penser.

    Les bruits des mots se glissent, impertinents,
    Emplissent la page, sage, blanche de la nuit.


  • Le correspondant, , le 19 décembre 2002

    La science du scientiste (je parle donc de celui qui construit des remparts dans l'infini et qui mange tant qu'il y a à manger pour l'égo dans ses caves mais qui une fois les réserves épuisées se rend compte qu'il n'y a plus rien à se mettre sous la dent, puis sort de son sourire jaune tentant maladroitement de se mêler au troupeau tumultueux, empoisonne discrêtement quelques explorateurs et reconstruit une nouvelle forteresse un peu plus loin etc...) procède de cette façon:pour dire ce qu'est un cheval, on prend un scalpel (il y en a de très jolis, ça fait oublier la nature du numéro, certains appelle ça de la prestidigitation, ou de l'illusionnisme) et on étale la bête sur le gazon et on dit: "voilà, c'est cela un cheval!!! (sur un ton indestructible, et gare au sceptique encore estomaqué par toute cette viande immobile. Après ça en général on la ferme et on part sous les rires moqueurs et assurés des hommes en blouses blanches et rouges).

    Dans ce cas nous avons oublié la pièce primordiale, vivace et tenace comme le guépard en chasse, grasse comme la savane immense qui abrite sous ses cîmes les peuples de l'herbe.Il manque le galop.


  • karl, , le 18 décembre 2002

    quand ils viendront par mirages
    en son de clochettes bleuies
    par la branche

    nous serons las et peinards
    assoupis d'épuisement
    incolores

    à ces pétales de joie
    en vrac
    nos cerveaux souriront
    par dépit
    ce qu'on appelle aussi
    par espoir

    quand ils nous danseront
    la fête et le nouvel an
    en cadence
    nous irons valser
    au rythme du pourquoi pas


     

  • Alain Girard, France, le 18 décembre 2002

    Et nos étoiles sont en pluie

    Aux nuits des temps voguent des lunes
    - pâleurs furtives de l’oubli -
    au bord d’un ciel où, une à une
    des étoiles tombent en pluie ;

    La terre inaugure le ciel
    à l’horizon de ses destins …
    Des enfants jouent, mangent du miel
    et l’homme s’en va son matin ;

    La route est bleue, la route est belle
    aux reflets tendres des passions
    mais quelque part, quelqu’un appelle
    sans doute n’est ce qu’impression !

    Dans les mutines escapades
    le cœur s’éprend de l’illusoire …
    puis la prairie où l’on s’évade
    s’endeuille aux clartés provisoires

    des nuits des temps de vague-lune
    - pâleurs furtives de l’oubli -
    l’on est chacun, l’on est chacune
    et nos étoiles sont en pluie.

    juliette, france, le 16 décembre 2002

    Le soleil de l'espoir
    Encore
    Ce matin s'est levé

    Il reviendra le temps des rires des chansons et des rêves

    Devant
    Je voyais de l'espace
    Des brumes d'aurores à peine écloses
    Du temps pour toi
    Pour moi
    Pour nous

    Et j'entendais les rires
    Des enfants dont nous rêvions déjà


  • Malu de Lujan, Chile, le 16 décembre 2002

    Rêve d’artiste


    A travers tes agiles mains tu transcris
    Le doux secret que tu garde caché
    Dans les boucles de rêveries
    Qui adornent ton front.
    Lueurs matinales, feu dilué,
    Tu abordes tes pinceaux.
    Ton visage exprime un profond silence,
    Une joie désespérée,
    Une débordante vitalité,
    Des gestes dédaigneux,
    La fatigue de longues journées de labeur
    Et d’instants merveilleux,
    Durant lesquels le rayon subtil que t’envoient les muses
    Est retenu prisonnier de ton âme, rejaillissant sur ta toile.
    Lattent ton pou, soupirs
    D’infinies couleurs.
    Ta palette de vent, amarré à ton port ;
    Muet témoin d’insondables désirs,
    Recueille des chansons que tu files en vers,
    De soleil et de brume, de mer, et de baisers.
    Pour atteindre le solennel moment
    Que tu attends avec impatience, quand l’ultime touche
    Te donne la lumière qui manque,
    Et précieuses sont les roses, cultivées et choyées,
    Qui émaneront de ta poitrine, s’intégrant entièrement a la toile.
    Réveilles-toi ! ton œuvre déjà s’achève.
    Durant de longues heures d’amour et de silence
    Tandis que peignant,…tu rêvais.
    Ouvrant la porte te frappent les vents
    De l’inquiétude et du désespoir.
    Ouvres cette porte, la tête haute
    Ne te laisse pas affliger par les carences qui rode autour de chez toi !
    Que la douleur qui bourgeonne entre le bruissement des feuilles,
    Soient des larmes que personne ne connaisse ni ne recueille.
    Sourie ! car t’attend un ciel rose pale
    Qu’ont peint pour toi les fées.
    Les heures veillent un bouquet de triomphe
    Et miles joies que réserve la vie.
    Maître de toi-même, amant,
    Du labeur que tu aime tant ;
    S’adornant de jour, s’adornant de nuit,
    Etant dans l’art tu vas rompre les matins.
    Que le trône ne soit pas trône,
    Sinon un murmure en cascade,
    Et que la pluie qui fait défaut
    Raifraichisse ton âme.
    Quand t’envahi la plaine quotidienne ;
    Parmis les lambeaux de solitude grisâtre,
    Désirant remplir tes caisses vides
    Tu effaceras, peu a peu tes chers désirs
    Sans récompense ni cause.
    Ne perds pas le chemin, qui te mènera à la lune !
    Buvant à la coupe de ce vin ardent
    Laisses l’amour envahir tes poches vides,
    Ainsi se feront colombes tes pièces
    Qui réussiront à construire leur nid.
    Artiste, il est si doux cet instant,
    Quand sans un mot tu te consacre à la peinture
    Sans trêve, sans repos ni soupirs,
    Dieu, le sait, et te donnera son amour divin
    Pourquoi es-tu triste ?
    Si tu es roi en ton royaume
    Et moi reine dans le mien.

     

  • Rose Toscani, France, le 14 décembre 2002

    Comprendre à t´aimer

    Sans jamais habiller mes joues d´un rouge mensonge qui te
    rejette malgré moi
    En tous chemins, j´imagine ton corps en velours de brouillard à demi façonné
    Où tu es interdit de délices vers qui j´échoue les silences de mon jardin secret,
    Qui danse sous sept voiles banni, puisqu´à la quintessence du péché...
    Ta douce caresse supposée t´anamorphose malgré moi en âme
    fluide
    Semblable aux grains de sable ambrés de soleil d´une dune
    sucrée d´inaccessible.
    Et je méprise les sirocos jaloux qui te déroutes à jamais de ma peau,
    Car notre immobile nous-deux, solitaire, éperdu, est l´osmose accomplie de finesse d´une rose des sables ...


[Tout en haut]

Vous pouvez lire les forums des jours précédents. Et vous aussi, écrivez-nous !

Accueil Écrire Actualités Forum Francophones Du monde entier Pour les enfants Résistance