Nota
Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et
mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous
lirez ci-après.
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Prose
amoureuse, 4 mai 2003, par Nadia
J'ai dérobé un peu de pluie sur l'aube ouverte
en des cris de dentelles froissées où nage l'horizon.
Dans
les vagues rebelles de ton sourire happé par
mes mains à la paume féconde et outragée,
j'ai inscrit ta divinité aux sources imprévues
sur le banc de ma vie en captif absolu.
C'est
dans ton regard, mon amour
que j'attise ma soif en célébrant le jour
où mon âme s'est posée entre tes bras immenses,
miroirs d'un esprit vif et d'un génie alliés.
Tu peins
mes jours, tu peins mes nuits
en des touches amies par nos flammes éveillées
sur l'écho envahi par tes yeux d'insoumis.
Je quitte
l'enveloppe douloureuse d'un passé tumultueux
pour jouir d'un bonheur secrété par ton nom.
A présent, le futur ne pourra s'épeler
qu'au creux de ton épaule où s'établit ma vie.
- VERONIKA
SOLING, 2 mai 2003, par Lacampagne Christophe
Une note de musik
qui tombe juste
sur le rebord
de ta fenêtre
Véronika
C'est quelque chose
d'insoling
surtout au moment
de la toilette.
Délicatement,tu
la prends
dans ta main
encore humide
et tu lances ton message
en pensant très fort
à celui
que tu aimes.
- Vivre,
30 avril 2003, par karim guezguez
Plus qu'aucun je suis l'étranger
Veuf d'un Pays & d'une enfance
Dont le front à la transparence
Pleure son antique verger...
Làs ! pour remède à ma souffrance
Je n'ai que l'espoir affligé
De voir s'enfuir au ciel léger
Les oiseaux de ma patience !
O nous tous qui cherchons le Beau,
Chantons plus purs ce qui rend ivre !
Car c'est d'ici tout le flambeau
Et notre blessure de vivre...
Mais quel diadème de givre
Par delà les nuits du tombeau !
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Carré
bleu, 28 avril 2003, par Bérège
Un carré de ciel bleu
S'éparpille dans l'ombre ondulante d'un chêne
Une tourterelle
Termine son vol silencieux
Sur la ligne brune d'un toit
Un éclat de soleil
Glisse doucement
Sur un mur imparfait
La silhouette blanche et rose
D'un enfant
Virevolte et se trouble à mes yeux
Une aquarelle
Remplit ma fenêtre
Mon âme
Frémit bercée de nonchalance.
- 27
avril 2003, par dan27
Mon regard en vain tourné vers la courtoise
frappe les volets clos et le toit en ardoise
d'un coeur à jamais scellé .Ce soir toujours noir
le jeune éconduit au visage blessé vient pourrir
au creux de ma main pleure, et puis se meurt .
les yeux clos , il n'est plus lenfant sans visage
que les absences d'une mere avait démodelé
je le regarde allongé comme un petale fané
puis le dépose dans une barque près d'un rivage.
-
24
avril 2003, par Sophie Mambé
Accords des cris que l'aube apaise
C'est ta voix qui chantait tout haut
Et ni le vent ni la tempête
Ne prétendraient à son écho
Avec tant d'émois en réserve
Des symphonies te sont promises
-
Rose
Blanche, 23 avril 2003, par Crapal
Rester dans la pénombre de l'innocence d'une rose
Où dans mes rêves par le sang du cur engloutie
Sentir cette douce pluie rougir mes yeux bleu-gris
Et subir le joug de cette inconsciente prose
Règne
l'obscure au crépuscule d'un matin de maux
Ouvrir son âme pour lire le cur de l'égérie
Usé de doute le cur prononce pour lui ces mots
Graver en soi une femme, la plus belle servitude
Espérer sans savoir, cruelle décrépitude
- Coïncidence,
23 avril 2003, par Eliane Larus
Un jour qu'il y avait du vent
(mon harmonica jouait tout seul dans ma poche)
j'ai croisé une fille qui marchait doucement
en passant sa langue par le trou d'un bonbon vert
-
22
avril 2003, par nanou
L'amour bouquet éphémère, triste songe, heureux
parfum de nos doux jours . Il est là le gredin qui somnole
en tout être , il se cache le temps d'une saison pour qu'on
le découvre le temps d'une autre . Il fait jaser ou fait oublier
nos doutes et nos malheurs, il est là pour l'amour tout simplement
. Mais on sait très bien qu'un jour ou l'autre il se manifeste
pour faire chanter la comptine du coeur, la douce mélodie qui
nous entoure le sourire aux lèvres la nuit . Oui c'est bien
cela l'amour !
- 19
avril 2003, par jean-marc la frenière
PRIÈRE ATHÉE
Sans
que je crois en Dieu
La rosée du matin
M'enseigne la prière.
Je salue le soleil
Et les nuages qui flottent
Dans la soupe du ciel,
Je remercie l'hiver
D'enlever ses souliers,
Le soldat qui déserte
La peur en bandoulière,
Les accolades,
Les pommes volées,
L'azur qui lève dans les yeux,
Les ufs de Pâques dans les poules,
Les fourmis, les chevreuils.
Avec
des mots rescapés de l'enfance
Je mène les fleurs à l'abreuvoir
Et le malheur à l'abattoir.
Je suis la trace des libellules,
Des anthères, des oiseaux,
Les lignes de la main
Qui dérapent du temps,
La fuite des idées
Dans le chant d'un pinson,
Le regard des enfants
Et le cri des corneilles.
Chaque
matin d'un mot
Je nettoie le silence
Comme un oiseau qui prie
Dans l'église des feuilles.
- hommage
à Desnos,
pour son poème " les hommes sur la terre ",
18 avril 2003, par donald vasillii
Nous étions quatre autour d'une table, buvant du vin rouge et
chantant que nous en avions envie. Le soleil par la mansarde irisait
nos verres. Pour boire. Nous étions quatre autour d'une table,
n'accordant pas d'importance au temps qui fuit, IRRÉPARABLEMENT.
Nous lisions jusqu'à la nuit tombée les rayons du soleil,
qui jusqu'à la nuit noire irisait nos verres.
Nous
étions quatre autour d'une table, buvant du vin rouge et poliment,
levions nos coudes pour porter à nos bouches nos verres irisés
par le soleil dans la mansarde. Jusqu'à la nuit tombée,
nous éloignions nos pensées du temps qui fuit, IRRÉPARABLEMENT.
La nuit noire, les verres éteints, tombés les rayons
du soleil, nous ne lisions plus. Le soleil n'irisait plus nos verres.
Nous
étions quatre autour d'une table, buvant du vin rouge, sans
savoir qui allait payer. IRRÉPARABLEMENT, la nuit tombait coupant
net les rayons du soleil irisant nos verres, la nuit noire. Nous étions
quatre autour d'une table, buvant du vin rouge et chantant que nous
en avions envie. Les verres éteints, quand nous ne lisions
plus, la mansarde nous tenait lieu de lune.
Nous
étions quatre autour d'une mansarde, accoudés à
la lune, qui payait de sa lumière l'iris de nos verres. Buvant
du vin rouge, nous lisions et chantions, nous pensions, nous en avions
envie, nous coupions net les rayons du temps qui fuit, puis la nuit
tombait dans nos bouches. Nous étions quatre autour d'une table
sans importance, buvant du vin rouge sur terre, IRRÉPARABLEMENT.
- essayez
de nous aimer, 17 avril 2003, par Abderrazak Ben-Hamida (Tunisie)
Je conteste cette guerre
Moi et mon verre
Au goûte à goûte
coulent nos rêves
Laissez nous vivre !
Le temps dune trêve
Les fleurs doranger
Racontent nos printemps
Les sources à leurs pieds
Portent notre histoire incendiée
Buvez ce cru qui irrigue nos âmes
Apprenez les cent noms de lamour
Nous aimons faire la cour à nos femmes
Comme nos ancêtres troubadours
Les roses parlent notre langue
Le silence a pris le pouvoir des mots
Nous sommes ainsi faits
Ainsi crient nos maux
Rentrez chez vous
Et essayez de nous aimer
*
(inspire dun texte arabe dAIi Khmiri)
- Petit
d'Homme, 13 avril 2003, par Marie-Claude Royer
Petit dHomme,
Soudain hors de loriginel,
Dans un grand cri deffroi,
Visage rougeaud, poings serrés,
Tu franchis le seuil du monde.
Ton petit corps recroquevillé
Dans un ultime refus de létrange
Cherche abri au sein maternel.
Aux vibrations du timbre damour
Inébranlable rempart
Prévu pour la traversée de ta vie,
Aussitôt tes tourments sapaisent
Petit Homme
Ne sois pas inquiet
-
Le
verre de cristal 10 avril 2003, par Claude PECH
Le verre entre les mains se brise. C'était du pur cristal.
Sur le sol soudain fleurissent des diamants.
Le monde
entier au petit jour se lève, les paysans, les ouvriers, les
bleus de chauffe et les cols blancs, les vieux messieurs, les demoiselles,
ils courent
tous pour prendre dans leurs mains les diamants mais l'air malin entre
leurs doigts se glisse pour emporter les fleurs du temps.
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