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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Si d'aventure, vous passiez par Paris, Viendrez-vous partager
le pain de poésie
?

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

  • Nuages, 26 mai 2003, par Bérège

    Les nuages
    Peignent dans les yeux
    Des oiseaux, des visages
    Des chevaux
    Des chimères qui se combattent
    S'enchevêtrent
    Se suppriment sans jamais se lasser
    Jusqu'a ce que le ciel vacille
    Et s'obscurcisse
    Sous mes paupières.
    Alors des myriades d'insectes
    De toutes les couleurs
    S'envolent
    Et s'embrasent
    Dans des rayons de lune
    Pour disparaître
    Et ne laisser que la nuit épaisse.

    Etrange sensation
    26 mai 2003, par Godfroid Sarah

    Carcasses roulantes
    Où nous nous
    Emprisonnons
    Volontairement
    Vers où vont-elles
    A toute allure
    En files indiennes
    Vrais moutons De Panurge
    Carambolages
    Dans nos têtes


  • 24 mai 2003, par Élisa

    Pluie de baisers soudain qui m'emporte et m'embrase
    Accompagnée sur l'heure d'une pluie de phrases
    Vent doux et mélodieux qui m'éloigne du bord
    Océan de lueurs qui presque sans effort
    Nous apporte aux nuages ... flottons sans remords !
    Délicate impression qui subjugue ton être
    Douceur de ton regard posé sur moi, fenêtre
    Du reflet bleuté de tes mots sur mes émois
    Musique de ton coeur tout au bout de mes doigts
    Toi qui m'éveilles au monde au-delà des nuées,
    Toi qui crée nos désirs à jamais étanchés,
    Brûler au creux de toi, sur ta peau dessiner
    Lumière qui fait vivre mes révolutions
    Clarté qui illumine un peu mon horizon
    Sans un geste frôler tes idées saugrenues
    Chercher ce que tu es ce que je ne suis plus
    L'azur du ciel autour et de la mer dessous
    Partir dans un éclat de rire et puis surtout
    S'enivrer de nous deux, des autres et de tout
    Retarder quelque peu le moment fatidique
    Douce subtilité, sourire énigmatique
    Mots toujours ressassés mais presque neufs pour nous
    Langage incohérent -oui mais nous sommes fous
    Rêver que ce moment est la vie tout entière
    Et que nous sommes à deux dans cette autre galère
    Délice que chacun soit pour l'autre un mystère.
    Silence il faut savoir se taire maintenant
    Et s'aimer puisqu'alors nous sommes des amants.

     

  • À ceux du forum..., 24 mai 2003, par Élisa

    ...qui appréhendent les choses différemment, qui les questionnent, qui se questionnent sans cesse. Me sens moins seule. J'aime ce que vous écrivez. Tout le monde s'en fout mais je le dis quand même. Moi, il me fait peur le silence, il signifie la fin de la quête. Pas encore envie de voir ce moment arriver, même si c'est ce vers quoi je tends.


  • SI, 23 mai 2003, par Bobby Paul

    Les poètes tiennent haut le soleil la nuit
    leurs paupières ouvertes sont des sentinelles
    qui veillent, jour et nuit, sur pas mal de choses surréelles
    qui passent sous les yeux de leurs sens.
    Telles que des locomotives
    remplies de rêve d'enfants tiers-mondistes,
    de regards de gens HIV+,
    de corps sidaïques à l'article de mort
    ou de femmes au sourire laiteux qui annoncent le bonheur.
    Les poètes ont leurs âmes remplient de souvenirs d'entr'aide,
    et s'allarment dans les démarches faméliques
    de tous ceux qui survivent
    de déchets-rejets de notre société.
    Ils dénoncent toute civilisation qui empresse le pas
    en se fichant pas mal des retardataires involontaires
    Ils rouspètent contre toute condamnation à mort
    de la charité, de la pitié et du pardon
    qui force la vie, à petit feu, de se suicider.
    Si le sommeil des poètes était pour toujours
    et que leurs paupières fermées seraient des soldats désertés,
    que ferait la bonne nouvelle civilisation
    de la marée montante des naturels démunis, des sans secours,
    et des infectés de tous les maux du siècle
    qui inspirent vraiment charité et pitié ?


  • Les yeux de la mer, 23 mai 2003, par yxel

    j'entends ton souffle
    qui clapote sur les galets
    je sens ton ventre
    qui gronde sur les ultimes vagues
    qui s'échouent sur le sable
    je goûte le silence
    de tes ressacs
    qui viennent et reviennent sur la plage
    je me baigne
    aux paupières de tes écumes
    qui éclairent cette douce nuit
    je t'attends
    pour mieux t'aimer
    je te regarde
    pour me noyer
    je me fonds dans le bleu de ta nuit
    pour me perdre
    je ferme les yeux
    pour t'embrasser
    quelques lumières
    le bruit des vagues
    grondement
    bruissement
    éclatement
    silence
    clapotis
    tu recommences
    cet océan de noir bleuté
    silencieux et si présent
    cet océan de mer cadeau
    qui se donne
    et se découvre
    se ferme et s'éclate
    s'écume et s'étale
    je me perds dans ton silence
    je me plonge
    dans chacune de tes larmes
    minuit je remonte des rochers et la lumière s'éteint

     

  • Chut, écoutez..., 23 mai 2003, par Jean-Baptiste Labrune

    Juste un petit bruit. Celui de l'homme qui resserre ses lèvres. Il a peur d'avoir encore dit un mot de trop. Et d'avoir parlé dans le noir, sans savoir où il était.


  • 22 mai 2003, par MAYOT Jean-Michel


    Folle de plaisir
    On dirait
    La pluie
    Se rue aux pavés
    Folle de désir
    On dirait
    La pluie
    Se rue
    Jusqu'à ce qu'un grand lac
    Bleu
    On dirait
    La pluie
    Folle de plaisir
    La pluie
    Folle de désir
    Se rue


  • 22 mai 2003, par Christian Gaillard

    L'été a répandu ses passants dans les rues,
    Et moi je suis resté, pendu à ces fenêtres,
    Ouvertes sur la touffeur,
    Et sur tant des secrets.
    J'ai déchiffré en vain toutes les épitaphes,
    J'ai courru, immobile, les pieds lourds de malheur
    J'ai défié tous les vents
    J'ai rêvé des rivages
    J'ai suspendu des ponts sur nos vies,maintenant,
    J'ai pleuré nos enfants,
    J'ai aimé nos images,
    Je n'ai jamais rien su de la vie, sûrement.
    L'été a répandu ses passants dans les rues,
    Où es tu ? Où es tu ?

     

  • 21 mai 2003, par Claude Pech

    La rue roule entre ses trottoirs
    des soldats de plomb nostalgiques,
    cartouchière vide en sautoir
    pour de vieux fusils amnésiques.

    Certains vont dans des bus en transe,
    d'autres filent sur des motos,
    mais la grand foule en transhumance
    préfère plutôt les autos.

    Sous les feuilles des tilleuls pépient
    quelques moineaux dans le soleil.
    Du haut de leurs nids ils épient
    ces coureurs à l'ombre pareils,

    ces tristes conscrits sans visage,
    ces fantômes mal assurés
    qui vont, dans leurs habits sans âge,
    tuer le temps en rang serrés.

    La rue qui roule ses esclaves
    entre deux traits de trottoirs gris
    tient enfermés en ses enclaves
    tous ces soldats mal aguerris,

    tous ceux qui partent sans autre arme
    que leur travail de tous les jours,
    paupières closes d'une larme,
    la jambe raide et les yeux lourds.

    Ils s'en vont tous dans leur mal être
    traînant leur vie, toujours, toujours,
    avec au fond du coeur peut être
    une fleur bleue en mal d'amour.


  • 20 mai 2003, par Bobby Paul

    J'ai rencontré Dieu
    Sur le boulevard
    De ma raison.
    Il avait dans sa main droite
    Mon âme soumise
    A sa volonté.
    Et dans sa main gauche
    Mon esprit de poète
    Qui questionne toujours.
    J'ai rencontré Dieu
    Et comme récompense
    Il laisse mon corps
    Jouir pleinement sur terre
    Des délices de son amour
    Incrustrées dans la douceur
    Des femmes merveilleuses
    Et dans le sacré stimulant
    D'un bon verre de vin rouge.
    Merci mon Dieu pour tout cela !

     

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