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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Si d'aventure, vous passiez par Paris,
Viendrez-vous partager le pain de poésie ?

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

 

  • 16 juin 2003, par LORRAINE

    BLUES

    Deux angelots de porcelaine
    Jouent du flûteau sur mon bahut.
    Ils composent à perdre haleine
    La complainte du temps perdu.

    Je les entends dans le silence
    Fredonner le refrain ténu
    Qui ressemble à une danse
    Du pays d'où ils sont issus.

    Nul n'en sait rien, mais moi je pense
    Qu'ils s'envolent, le soir venu,
    Chanter, dans le ciel noir immense
    De très vieux airs que j'ai connus.

    C'est surtout quand j'ai de la peine
    Que leur rondeau est bienvenu.
    Il me console et il m'entraîne
    Dans mes souvenirs éperdus.

    Puissions, quand le chagrin élance
    Le coeur de ses assauts pointus,
    Retrouver la douce romance
    Des angelots qui se sont tus.

  • 15 juin 2003, par Michel Martin

    A Jean-Pierre Rosnay

    Rescapés des guerres d'Espagne, évadés de Prusse, de Silésie ou de Bavière, réfractaires au STO, de toute confession, ils s'étaient reconnus.

    Ils Résistaient. C'était un club très fermé. Pour y entrer il suffisait de jouer sa vie sur un coup de fusil. La récompense c'était la Liberté. Et ce mot ils le chuchotaient entre eux comme frères d'une même chapelle, au coin de maigres feux, de peur qu'on le leur vole.

    Pour se sauver la France a parfois besoin d'entendre des voix. Celle du 18 juin leur était parvenue. Mais peu à peu les leurs s'éteignent et nous ne les entendons presque plus.

  • La déception, 14 juin 2003, par AKPELE Odilon,
    (étudiant à la polytechnique de Côte d'Ivoire).

    Je croyais o beauté inexorable,
    Dans tes grands bras de tant de voluptés,
    Guérir cette blessure incurable ;

    Je croyais noyé entre tant de variétés,
    Que je sais inégalables car rares,
    Enflammer le jour comme Astarté ;

    Je croyais inoffensifs de toute part
    Ces yeux où Méduse crie : Victoire !
    O toi qui plonge dans la Tartare !

    Je croyais l'homme grandir de gloire,
    Et les montagnes et les monts s'incliner
    Comme des rêves, ô mystique sans Espoir !

  • Nuit d'orgie, 13 juin 2003, par Said Salem (Algérie)

    J'ai peur des gens
    qui parlent d'amour
    sans l'avoir vécu
    comme eux, poète !
    sans faire semblant
    je réinvente le mien
    mon jeu d' arc-en ciel
    le mélange des saisons
    et le chant des perditions sur les galères
    sans tricher ni mentir
    car ma muse tient l'épée
    tendre des rêves blancs
    pour déchirer ma peine
    en cette nuit d'orgie



  • TOI, 13 juin 2003, par Gérard CHAILLET

    Toi, avant toi, en demoiselle
    Peut-être as-tu souvent joué
    A cloche-pied à la marelle
    Allant au ciel sur les pavés.
    Toi, avec toi, tu t'ensoleilles
    (Même ton ombre t'a quittée)
    Laissant leur place à ces merveilles
    Que tu fais naître au pied levé.
    Toi, contre moi, tu passes et casses
    Pour me briser à tes genoux
    Sans y penser, à pile ou face,
    De mes débris encor tu joues.
    Toi, après toi, tu verras celle
    Qui veille en toi depuis longtemps
    Et tu auras de ses nouvelles
    Dans les miroirs de temps en temps.
    Et, toi sans toi, femme de reste
    Restera-t-il un seul amant
    Pour s'en aller faire ce geste :
    Baiser les pieds de ton gisant.

  • Le portrait, 13 juin 2003, par Bérège

    Pendu au mur du salon
    Un portrait de femme
    De dentelles bleues vêtue
    Sourit
    Immuable
    Des yeux morts l'ont aimé
    Des yeux naissants l'aimeront
    Et devant ce visage
    Figé dans sa beauté
    Des fleurs
    Cueillies chaque jour
    Etincellent
    Et se fanent
    Inexorablement.



  • Ne rien dire, 13 juin 2003, par Claude Pech

    Le soleil tombe.
    Dans les entrailles, le feu
    s'est allumé,
    chiffon de ronces poussé par le vent.
    Ce désert-là
    n'a pas d'oasis.

    L'oiseau farandole
    des airs inconnus.
    Le vide à l'âme
    des colombes
    se peuple d'impatience.
    Les chants. Où sont les chants ?

    L'arbre geint dans la forêt profonde,
    la pierre court à perdre haleine,
    les frises du temple s'évanouissent,
    tout devient blanc, tout devient gris,
    saigne le sang des rires hystériques,
    se meurt le liseron.

    Mais où donc sont les chants ?
    dans les cavernes des poumons asthmatiques ?
    dans les éclairs des boîtes de nuit ?
    sur l'aile de l'aigle royal ?
    sur les lèvres des muets
    ou sur les dents pourries des chiqueurs d'autrefois ?

    Penses-tu enfermer ton cœur
    dans le sillage des paquebots de fer ?
    La mer tranquille se cache
    et ses lèvres se garnissent d'écume
    quand tu approches
    les ongles sombres de ta mémoire.

    Pourtant,
    tu arriveras, c'est sûr,
    jusqu'à l'horizon calme
    et tu verras fondre le jour
    dans l'océan de ta mémoire.

  • SUR LES AILES D'UN PAPILLON, 13 juin 2003, par C.de ST-JEAN

    Sur les ailes d'un papillon,
    je voudrais toucher les nuages.
    Et passer ma main dedans,
    pour voir la sensation,
    qui s'en dégage.

    Je voudrais visiter
    du haut de son dos.
    toutes les contrées lointaines
    pour ne plus avoir de peine.

     

    Bien entendu, ce qu'un rêve !
    mais un rêve magique et agréable,
    et j'aime m'y réfugier,
    en toute tranquilité.

    Les rêves ne sont-ils pas
    le miroir de la vie.
    c'est là que je puise
    mes forces pour continuer
    sur le chemin de la vie.

     

  • ...BRILLANCE OU TES YEUX, 12 juin 2003, par yxel

    BRILLANCE

    QUI TE DIRA DEMAIN ?
    QUI TE DIRA POURQUOI ?
    QUI TE DIRA JAMAIS ?
    QUI TE DIRA PEUT-ETRE ?

    NOUS OUVRONS LES FENETRES
    NOUS INTERROGEONS LE CIEL
    NOUS ACCEPTONS LE PASSÉ
    NOUS TENDONS LES BRAS

    LA JOIE EST DANS L'INSTANT
    LA QUETE EST POUR DEMAIN
    L'OCEAN EST UNE MER ACCEPTEE
    LE SOLEIL EST TA BRILLANCE

  • Le rire de Julie, 12 juin 2003, par Gilles Paquelier

    Le rire de Julie

    Dans un creux de mon cœur, dans un drôle de virage
    S’est niché le grand rire de notre amie Julie
    Dans une course d’une heure, rigolote et pas sage
    Dans un creux de mon cœur, dans un drôle de virage
    S’est niché le grand rire de notre amie Julie
    Dans une course d’une heure, rigolote et pas sage
    Se sont mêlés nos rires en cascades jolies
    Dans le ciel tout gris, dans le ciel qui se fâche
    S’est élevé ton rire en écho à mon cri
    Dans tes yeux qui souriaient à mes mots de potache
    J’ai vu des petits bonheurs qui dansaient sous la pluie
    Dans ta tête penchée, telle un saule rieur
    Courrait l’humour matois d’un jeune chat de Perse
    Dans l’échange entamé, dans nos duos farceurs
    Poussait une amitié fraîche comme l’averse.

     

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