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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Si d'aventure, vous passiez par Paris,
Viendrez-vous partager le pain de poésie ?

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

 

  • Le silence..., 9 juillet 2003, par Gaston Vaucher

    Le silence est en nous comme un feu qui ne s'éteint jamais.

    Le vent m'a raconté
    Un soir de solitude
    Que les rêves s'épousaient
    Pour féconder la terre
    Le vent m'a apporté
    Le silence du sable
    Où l'on marche sans cesse
    Sans laisser nulle trace
    Le vent m'a raconté
    Les frissons de la pluie
    Dans les branches des arbres
    Où les feuilles se font face
    Sans jamais se parler
    Le vent m'a apporté
    Le chemin d'une lune
    Et la brulûre fauve
    D'un soleil qui passe
    Le vent m'a raconté
    La tristesse d'une flamme
    Qui s'éteint dans la nuit
    De ce fil qui casse
    Quand claquent des volets
    Le vent m'a apporté aussi
    Le parfum d'un prénom
    Et deux beaux yeux de strass
    Aussi noirs que la suie
    Mais le vent s'est enfui
    Emportant avec lui
    Au fond de sa besace
    Les pas de mon coeur
    Crissant sur les graviers
    Je suis les yeux perdus
    Prisonnier d'un miroir
    Qui reste muet
    La bougie qui vacille
    Et meurt lentement
    Lorsque le jour revient
    J'ai toujours dans la tête
    L'alphabet de ses rêves
    Sur la neige d'une page
    A fleuri en silence
    Le sang d'une rose
    Echappée de mes mains

    ***

    Toi
    Silence qui dure,
    Solitude dissipée
    Aux reflets de lumière,
    Toi,
    Tu es venue de la terre
    Où poussent le chêne et l'olivier,
    Le vrai sourire du temps
    Que l'on veut sien.
    Toi,
    Les bras de la vigne
    Et les collines de la nuit
    Aux veines de sang
    Pour oublier les jours sans parole
    Et les mains séparées,
    Toi,
    Regard de l'ombre,
    Voix rauque des caresses
    Pour oublier les heures
    Où tout s'éfface dans les larmes,
    Toi,
    Douceur du vent,
    Souvenir d'aube
    Et mauve de rosée,
    Ecume fière qui vêt de sable d'or
    L'île perdue et jamais oubliée,
    Toi,
    Tu es venue de septembre
    Pour offrir à l'automne
    La fraîcheur d'avril
    Et le parfum de mai.
    Toi,
    Echo de mon silence plein
    Goutte d'eau sur mes lèvres brûlées,
    Promesse chaude pour dissiper l'hiver
    Et faire naître l'été,
    Toi,
    Lune argentée qui vibre sur la mer
    Et attire mon désir au banquet de ton corps,
    Il me suffit que tu existes pour être rassasié,
    Il te suffit de vivre pour m'enrichir d'éternité.
    La ville n'a plus peur,
    Les rues ne sont plus vides
    Quand résonnent tes pas
    Et quand approche l'heure
    Où tu me tends les bras.
    J'étais d'hier avant de te connaître,
    La route était déserte, sans éclat.
    Tu m'offres le présent,
    Trésor à prendre sous la mer.
    Tu m'offres une nouvelle enfance,
    Un nouvel âge d'or
    Où les mots sont silence
    Et tes yeux le miroir
    Où je me reconnais.
    ***
    I
    Tout ce qu'il y a de silence
    Dans un nuage qui passe,
    Tout ce qu'il y a de chagrin
    Dans l'orage qui vient !
    J'ai caressé ton ombre
    Les mains dans les étoiles
    Et n'ai saisi que du vent.
    Si j'ai suivi tes pieds d'argent
    Sur les nuages de mon rêve,
    Jamais je n'ai pu trouver ton chemin.
    Oser tes lèvres, mais ce n'était qu'un rêve !
    Je n'ai que ton silence pour demain.

    II

    J'ai hésité entre le jour et la nuit
    Le silence des arbres et le cri des oiseaux.
    J'ai toujours hésité entre le feu et l'eau.
    Un rêve m'accompagne à la tombée du jour :
    Ta voix parfume mon sommeil.
    La nuit sans toi est aveugle.
    Ta main devient ma canne blanche,
    Le grain de ta peau le braille de mes lèvres.
    Je t'aime comme on aime le soleil
    Sans jamais l'approcher
    Et sans vraiment le voir.
    Tu es mon cantique, ma sonate d'un soir,
    Ma lumière invisible entre des cils noirs.

    (...)


  • Le Grand oiseau blanc, 3 juillet 2003, par Claude Pech

    Voici l'histoire véridique du grand oiseau blanc.
    Il y avait, là-haut, très haut, un oiseau blanc.
    Cet oiseau était grand, très grand, avec d'immenses ailes.
    Ses yeux étaient perçants, brillants comme le verre
    qu'un rayon de soleil éclaire d'un sourire.
    Depuis toujours, son regard suivait ce qui se passait sur terre.
    Il y voyait les hommes s'échiner à se détruire,
    à se voler, à se tuer, à se tromper, à mettre les mains dans le même plat
    pour s'arracher les morceaux qui leur paraissaient les plus gras.
    Le spectacle était lamentable :
    le sang coulait, les gens pleuraient, c'était pitoyable.
    Alors un jour le grand oiseau, qui avait un cœur immense,
    décida qu'il fallait mettre un terme à cette sarabande.
    Il descendit du ciel, de ses grandes ailes s'approcha lentement
    puis atterrit , sans faire de bruit, tout doucement.
    Il apprit d'abord le langage des hommes,
    découvrit leurs plaisirs, leurs folies et les choses
    qui les font tant courir du matin jusqu'au soir
    entre des haies de ronces et de noirs désespoirs.
    Il en fut fort affligé
    et trouva que les gens couraient un grand danger :
    celui de disparaître
    et de perdre à jamais jusqu'au bout de leur être,
    car tous mouraient dans de grands cris
    et rien ne restait d'eux, ni le corps, ni l'esprit...
    Le grand oiseau, dont l'œil était plus perçant qu'une vrille,
    eut tôt fait de comprendre la situation :
    ces gens ignoraient tout, qu'il soit de la campagne ou de la ville,
    tout de leur triste condition
    et de la grande Vérité
    qu'il fallait en toute hâte leur prêcher.
    Alors le grand oiseau vola en rase motte de villes en villages,
    effaçant de son aile, de-ci de-là, bien des misères sauvages,
    allant même jusqu'à ressusciter quelques morts,
    pour que les gens échappent à leur sort
    et qu'en écoutant ce qu'il avait à dire,
    ils apprennent à voler pour le suivre.
    Mais cela ne fut pas du goût de beaucoup
    car sa Parole tordait le cou
    à toutes leurs manigances
    et à leurs combines les plus méchantes.
    Vite, ils constituèrent une troupe d'archers
    dont la mission fut de le suivre à la trace,
    ce qui ne présentait aucune difficulté
    car le grand oiseau blanc ne voilait pas sa face :
    perché sur le toit des maisons,
    il répétait bien haut ses airs et ses chansons,
    et déjà bien des gens s'abritaient sous son aile,
    délaissant leurs vieux chefs avec leurs citadelles.
    Alors, les oligarques et tous les bien placés,
    les bien-pensants, les bien nantis et les embobinés
    donnèrent l'ordre aux archers de tirer à vue
    sur cet usurpateur, cet émeutier, cet oiseau de malheur
    qui soulevait le peuple et prêchait dans la rue
    une Loi qui n'était pas la leur
    et qui, à l'écouter, chassait les pratiquants
    pour ouvrir ses trésors à tous les mendiants.
    Ainsi fut fait et les sbires du Temple
    bandèrent leurs arcs, tirèrent leurs flèches et - que le ciel en tremble -
    atteignirent en plein cœur le grand oiseau tout blanc
    qui sur le sol tomba, saignant par tous ses flancs.
    Vite, vite, on l'enterra dans le plus grand silence
    et l'on tendit sur lui un blanc linceul d'indifférence.
    Mais au petit matin, soudain, un étrange froufrou
    vint tirer du sommeil ces vieillards un peu fous
    et tous ceux qui baisaient le pan de leur chasuble
    afin d'y mieux cacher leurs manoeuvres lugubres.
    Et ce froufrou chantait, parlait fort, très fort, toujours plus fort,
    si bien que tout le monde se retrouva dehors.
    Et sur la place vide où hier encore
    l'oiseau assassiné avait versé le sang de son amphore,
    on voyait par milliers naître des oiseaux blancs,
    s'envoler tous ensemble et ensemble criant
    la blanche Vérité
    qu'on croyait enterrée !
    Et la haut, tout en haut, là où s'ouvrent les cieux,
    un oiseau blanc, très grand, avec d'immenses ailes
    tournoyait lentement comme font les grands aigles.
    Un soleil neuf brillait dans le fond de ses yeux.


  • Une autre naissance, 28 juin 2003, par Gilles Bourhy

    Une autre naissance de Forough Farrokhzad (1935-1967, Iran)

    Mon être tout entier n'est qu'un sombre verset
    Un hymne où tu retentiras sans cesse
    Et qui te mènera à l'aube des floraisons et des croissances éternelles
    Dans cet hymne je t'ai soupiré, oh oui, soupiré
    Dans cet hymne je t'ai mêlé à l'arbre, à l'eau, au feu
    La vie, c'est peut-être une longue rue
    Où une femme passe tous les jours, un panier à la main
    La vie, c'est peut-être la corde avec laquelle un homme se pend du haut d'un arbre
    La vie, c'est peut-être un enfant qui revient de l'école
    La vie, c'est peut-être la cigarette
    Allumée dans cette douce torpeur entre deux étreintes
    Ou bien encore le regard vide d'un passant
    Saluant un autre passant d'un sourire creux, en lui souhaitant le bonjour
    La vie, c'est peut-être cet instant unique
    Où mon regard s'anéantit dans les pupilles de tes yeux,
    Cette sensation que je mettrai dans ma perception de la lune
    Dans le sentiment des ténèbres
    Dans une chambre vaste comme la solitude
    Mon cœur, grand comme l'amour, observe
    Les simples prétextes de son bonheur :
    Le merveilleux étiolement des fleurs dans le vase
    Les jeunes pousses que tu avais plantées dans notre jardin
    Et le chant des canaris, dans le cadre de la fenêtre
    Ah, tel est mon sort
    Tel est mon sort
    Mon sort est un éden qui m'est ravi comme on tire un rideau
    Mon sort, c'est de descendre un escalier désert
    Pour recouvrer quelque chose dans la désagrégation et la nostalgie
    Mon sort est une promenade mélancolique dans le jardin des souvenirs
    C'est aussi rendre l'âme dans l'ineffable tristesse d'une voix qui me dit : " J'aime tes mains "
    Je planterai mes mains dans le jardin
    Et je pousserai Je le sais, oui, je le sais
    Et les hirondelles pondront au creux de mes doigts tachés d'encre
    Je mettrai pour boucles d'oreilles deux paires de cerises
    Et je déposerai sur mes ongles les pétales d'un dahlia
    Il y a une allée
    Où les garçons qui autrefois m'aimaient
    Flânent encore, les cheveux en bataille
    Le cou aussi mince, les jambes aussi maigres que jadis
    Ils songent aux purs sourires de cette fillette
    Que le vent emporta un soir
    Il y a une allée que mon cœur a dérobée
    Aux quartiers de mon enfance
    Le périple d'une silhouette sur la ligne du temps
    Et, fécondant par l'ampleur cette ligne aride,
    Une silhouette portant en elle les images de fête
    Que lui renvoie le miroir
    Et c'est ainsi que quelqu'un meurt en soi
    Et que quelqu'un demeure
    Aucun pêcheur ne glanera jamais de perle
    Dans l'humble ruisseau s'achevant au fond d'un trou
    Je connais une petite fée triste
    Qui vit au sein d'un océan
    Et avec une infinie douceur
    Souffle son cœur dans un flûtiau magique
    Une petite fée triste
    Qui chaque soir meurt d'un baiser
    Pour, d'un baiser, renaître au point du jour

  • Cantique de l'aube, 25 juin 2003, par Frédéric

    Cantique de l'aube

    L'aube viendra-t-elle
    en habit d'hirondelle
    éclairer l'invisible linceul,
    et frapper au seuil
    de ton cœur endormi.
    L'aube poindra-t-elle
    au delà de ton mur
    que rien ne traverse,
    ni l'étincelle du matin
    ni l'étirement de l'azur.
    L'aube tombera-t-elle
    rosée sur ton cœur désolé
    que rien ne caresse,
    ni le frisson d'air pur
    ni la tendresse hivernale.
    L'aube passera-t-elle
    le pas de ta porte
    que nul ne franchit,
    ni le vent céleste
    ni l'espoir que j'apporte.
    Un jour, un jour peut-être
    un ange ouvrira ta fenêtre,
    de nul part montera sa louange
    et l'âme pansée par sa douce hirondelle
    enfin, tu verras les ombres s'immoler
    dans la lueur de l'aurore.
    En ce jour, des profondeurs du ciel,
    tu entendras les cantiques.
    Et dans la candeur de l'aube
    tu iras aux vignes en fleurs,
    marcher en pleine lumière
    en ton jardin éveillé.



  • Le rêve de la rose, 25 juin 2003, par Marie-Framboise

    Le rêve de la rose ravage les raisons
    Il n'est plus qu'un chemin celui de l'amour
    Ton sourire me lie à toi plus que des chaînes
    Plus que le sang plus que l'esprit
    Le rêve de la rose renverse les saisons
    L'hiver quand tu es là c'est l'été de mon coeur
    L'été de ton absence et la neige est en moi
    Et j'ai froid de te tant vouloir
    Le rêve de la rose rend orage et en rit
    Et le bruit de la mer c'est toi.

  • Adieu, 19 juin 2003, par Horizon Lointain

    Adieu Hiroshima mon amour

    Et même si l'on rentre un peu vaincu de n'avoir plus rien à dire avec nos fracas dans tous nos mots, je serai là dans la valeur de ta pierre où je te voyais rire quand je me faisais insulter.. Ivres nous avons fait ensemble l'amour qui tangue, qui s'évanouit dans le creux de nos secrets. Mais je suis lasse, ma force se brise, ma voix me quitte, mes yeux s'éteignent . Je ne veux pas la chute, j'ai peur et l'effroi qui m'étrangle a encore besoin de tes yeux. Rappelle toi de moi pourpre dans ton souvenir, rubis dans ton âme pour ne pas oublier le soleil que je t'avais dessiné avec plein de coeurs peints en rouge sur tes paravents bleus.

    Je suis si seule lorsque tu ne viens pas à moi comme un chant cloturé, un pieu qui s'enfonce mal, un cendrier trop plein pour des poumons cheminée encrassée. Personne pour écouter l'histoire, la tienne, la mienne, la notre et ma tête qui tourne comme la terre lorsque ça recommence... On s'enfonce tous les jours un peu plus et notre histoire n'émeut personne, tout le monde étale ses vomissures sans chercher à les nettoyer. Nous sommes seuls, terriblement seuls de notre côté, ça ne va pas vraiment dans le sens que l'on s'était imaginé. Ma main tremble quand tu ne me donnes pas la tienne. La terre s'assèche, elle réclamera l'eau alors que les cieux auront évaporé la rosée. Il faut couler de l'encre et inventer d'autres mots pour embrasser la bouche de celui qu'on aime. Je t'offre mes bras en protection pour traverser mon ciel, je coule des murmures dans le marteau de tes enclumes, et l'amour dans tout ça je te le berce avec des grandes phrases de silence dans le grenier de ton cerveau où je plonge la tête la première. C'est pour toi, c'est pour l'autre tout cela, soutiens moi dans ma chute, je suis vidée. Que ta main soit ferme pour me rattraper avant que je n'éclate hiroshima mon amour. Je transpire dans les mêmes traces de sueur. Ce matin j'ai envie de pleurer sur toi et de me fondre au soleil, de peindre des nuages rouges sur le bleu de ton ciel et de tout gommer pour tout faire réapparaître en nuages bleus sur ton ciel rouge. Mais le ciel est blanc aveuglant aujourd'hui au dessus de mes épaules scolioses, comme demain, il est comme demain et je ne peux rien y faire. J'ai beau couvrir mon âme apropolis c'est en vain que tu me suces. Là où tu te penches je te rattrappe mais c'est moi qui tombe dans l'abîme de tes errances. Tu me ressembles un peu, et je t'observe les yeux fermés. Je ne compte plus les grains de sable dans mes yeux. La petite fille ne dors plus, elle n'a pas été assez sage...Et ses feuilles de nacre dans son coeur éburnéen transpire le désespoir d'un monde en déclin : 999_1000_1001=>+ quelle est la puissance de la preuve que l'on multiplie ? Le monde est bien trop vaste, le monde est bien trop sourd pour que je puisse sauver quoique ce soit. Moi ce que je préfère c'est la beauté de ton âme mise à nue pour l'étreindre dans mes bras et ne jamais la quitter. Toi qui touches mon ventre à travers le voile de ma robe comme une subbordination. Mon litham est ouvert sur le regard qu'il faut prendre sans chercher à savoir pourquoi je n'existerai plus, tchador de mes tourments. Quand les portes s'ouvriront sur ma musique et que j'écouterai les violons dissonants grincer dans la nuit alors je pourrai enfin me reposer. Il est trop tard de l'autre côté de la dune adossée à l'horizon et la vague de sable s'insinue âprement comme elle était venue. Même si je ne viens plus pour te dire toutes ces choses, enveloppe moi de tes mots avec ta main meurtrie à l'index. Moi je serai toujours là même dans le silence. Tu es mon miroir, ô mon beau miroir suis- je belle dans la fêlure à travers le tain piqueté ? Rappelle toi mon prénom de cendre écrit hier en annotation comme un couperet. Tout est fini mon âme, tout s'écoule dans le lit du fleuve en furie, je n'ai plus rien à faire parmi vous. Je me suis agrippée à des paroies trop glissantes. Je vous avez dit que je reviendrai mais vous ne m'avez pas attendue. Il est l'heure pour moi de partir en remettant à zéro les aiguilles du compteur. Et ce sont les montagnes que vous gravirez jusqu'aux sommets pour venir me chercher. Vous avancez à pas perdus dans une violence sans merci et vous continuez d'écrire le mépris sur ma peau brulée. Je t'ai désiré dans un corps à corps homogène mais au fur et à mesure que tu avances, je pleure, je pleure sans fin en sanglots incontrolés. Les murs autour de moi bougent en ondes pyramidales, je me suis brisé les poings à trop vouloir les fracasser.



  • Eternité, 17 juin 2003, par Marie-Framboise

    Eternité

    Ce qui naît un jour du hasard
    Deviendra un soleil plus tard
    Et tous s'en apercevront
    Et les aveugles le verront
    Nos amours jamais ne meurent
    Car la mort même en a peur
    Et tous déjà l'ont bien compris
    Et nous n'aurons plus d'ennemis
    Ce qui a grandi sans rien dire
    Durera pour nous faire sourire
    Qu'est le temps face à nos destins
    Toutes ces fleurs entre nos mains
    Nos amours sont des arcs-en-ciel
    En eux la neige et Noël
    Qu'est le temps lorsque nos regards
    S'aiment au-delà du cafard
    Et tous s'en sont aperçus
    Les aveugles même l'ont vu.
    Me voilà infinie.

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