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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Si d'aventure, vous passiez par Paris,
Viendrez-vous partager le pain de poésie ?
Si vous êtes trop loin, vous pouvez écouter
des poèmes ici.

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

 

  • Un verre de cristal , le 20 octobre 2003 par Said Salem (Algérie)


    Mirage la transparence
    des mots brillant en étoiles
    noyées au fond de nos coeurs
    est-ce un verre de cristal
    qu'une main blanche a posé
    sur une table rustique Louis XIV
    au milieu de ce patio des métaphores
    où les muses tiennent ce jeu d'arc-en -ciel
    à l'ombre de cet arbre sacré et immortel
    aux fruits divins en grappes de mots succulents
    noyés dans la pudeur des regards innocents
    C'est notre source intarrissable des rêves bleus
    assoiffés ou saturés de paix,d'amour et liberté ?


  • le 19 octobre 2003 par Gaston VAUCHER


    Je te parle d'une terre
    Que tu ne connais pas,
    Sous le ciel d'un pays
    Que tu n'as jamais vu.
    Le vent m'a emporté
    Bien au delà des nuages
    Vers une maison sans toit
    Où il ne pleut jamais.
    Tu voyages dans mes rêves
    Comme un enfant qui dort,
    Sans aucune frontière
    Entre le ciel et l'eau.
    La nuit a inventé
    Les mots de l'ombre
    Que tu offres à ce corps
    Qui s'agite et qui geint.
    Pourtant c'est toujours moi
    Qui te parle à l'oreille
    Et te tiens éveillée
    Pour faire naître le jour.
    Une fleur invisible
    A caressé un sein
    Et parfumé un coeur
    D'un silence de velours.
    Tu m'as donné un nom : amour,
    Qui n'est jamais le mien
    Et je deviens un autre
    Quand tu apprends
    Dans d'autres bras
    Les chants magiques de l'aube.


  • Lorsque la nuit, 19 octobre 2003 par Marie-Claude ROYER


    Lorsque la nuit me taraude,
    Enfle la tourmente.
    La grand-voile se pare de noir
    La ronde des douleurs solitaires
    Se répand dans les flots tumultueux
    De l’océan en désespoir
    Les mots sourdent, grondent
    S’échouent dans l’ombre
    A la coque du navire immobile
    Ancré aux souvenirs obscurs
    Les clichés embusqués à l’avant du sommeil
    Dévastent les nues
    Eclatent les étoiles
    Qui pleuvent des larmes tièdes
    Sur l’oreiller moelleux
    Avant de mettre à genoux le gros temps
    Epuisé par ces joutes vaines.
    Au matin les assaillants ténébreux
    Reprennent le large.



  • Mon enfant le 19 octobre 2003 par Jacques ROLLAND


    Mon enfant
    mon petit tout
    mon garçon mon fils
    je t'en prie,
    par tout
    ce qui survit et renaît
    ne grandis pas,
    reste tout neuf
    tout bleu tout jour au-dedans,
    n'émousse ni ton regard
    ni ton âme
    ni ne taris
    le petit ruisseau de ta chanson.
    Mon petit
    mon abeille
    mon brin de soleil
    cours à vau-l'eau
    sur les routes du ciel,
    danse, danse
    mon arbrisseau
    mon roseau sur le vent,
    ose encore et toujours ton rire
    à la face du ciel
    et laisse tomber je t'en prie
    ce qui se trame
    et chuchote
    dans la cour des grands.

     

  • Automne, le 18 octobre 2003 par Protoss


    La yole d'été de la St-Martin, vogue sur la fraîche brume du matin comme une pirogue satinée, glissant la rivière des cîmes de sapins elle flatte de son nez froid les feuilles pêches des arbres éteints, tapisse les sous-bois et les clairières, d'oranges et limes en chemins

    le ciel se sauve de ses couleurs en me laissant tout seul dans le gris, la forêt chauve sans chaleur, d'un amant qui pleur dans l'oublie, sous le soleil indifférent de tes yeux claires dorénavant tres loin d'ici, mes lêvres mauves de noyade bougent en murmurant où est ma vie

    Les grands tambours de l'hiver maussade s'approchent sans répit la noirceur blafarde des amours s'étend de jour en jour sur mon lit et la page blanche de mes lettres gèle,vierge sur ma table de nuit mon coeur est dur et martèle le pouls acerbe de mon ennuie

    mes souvenirs dans la glace brilleront comme le cristal quand la vie feras une place a mes bourgeons dans tes pétales



  • Les poètes, le 18 octobre 2003 par Bruno Zappa


    Aussi superficielle
    Que profonde dans l'âme,
    La poésie est belle,
    Vive comme une flamme
    Elle s'offre aux plaisirs
    De l'oreille et du cœur,
    Son éclat fait jaillir
    Mille bouquets de fleurs.
    Dans la rondeur des mots
    Ou dans le cri du verbe
    Rythmée tels les sabots
    D'un cheval foulant l'herbe
    Sous un soleil de feu
    Ou sous un clair de lune,
    Elle découvre les cieux
    Entre l'encre et la plume.
    Des mots pour ne rien dire
    Dans l'ordre mélodieux
    Du plaisir de l'écrire
    Et décrire vos yeux
    De l'engouement au spleen
    Les poètes s'ennuient
    Enfermant dans des rimes
    Les pulsions de l'esprit
    Aux portes des planètes
    Leurs larmes de diamants
    Brillent comme des fêtes
    Dans les yeux des enfants.
    Et quand viennent les ombres
    Se poser sur le soir
    Ils s'habillent de sombre
    Et savourent le noir

  • Peau de Chagrin,violon qui pleure,
    le 18 octobre 2003 par Anne-Julie Forestier



    Lorsque la fatigue m'atteint,
    J'écoute le cri des oiseaux,
    Observe la nuit qui s'étire
    S'allonge et marche sur la colline.
    La lune allume sa bougie
    Et le toit des arbres s'enflamme
    En un feu de joie éclaté.
    La solitude m'innonde enfin et coule
    Dans un flot d'images mouillées.
    La verte prairie est désormais cendres,
    Une étoile ouvre les yeux.
    Et dans ce silence effrayant,
    Personne ne peux comprendre
    Ce que je ressens
    Lorsque mon esprit se perd
    Pour enfin devenir une plume,
    Errant dans l'âme de la nuit.

     

  • le 17 octobre 2003 par Alain V.


    Au fleuve de mes doigts sautent des brochets ils brillents d'étincelles et replongent dans l'ombre

    lignes fines et nerveuses échevellent l'onde fuseaux d'écailles lisses du désir fluent

    dans le lit de tes courbes ils frayent au secret souples et lumineux frôlent à la rive d'un sein ou d'une hanche

    sous les plis de la soie d'autres plis veloutés quand ils ondulent et glissent fouissent leur nez d'argent dans l'abîme mouvant

    poissons de volupté remontent le courant d'une faille profonde emplissent de reflets et d'éclats l'eau vive de ton émoi


  • Pour Nadia, le 10 octobre 2003 par Fred

    J'ai le devoir de vous informer qu'une vie sans mystère, sans éclat, sans paupières, sans amour, sans chemin qui conduit aux étoiles, sans étoiles qui éclairent le chemin, sans mort, sans temps, sans enfer, sans joie maquillée, sans fuite joyeuse, sans peine, sans détours et sans philosophie, une vie sèche et droite comme un manche à balais, se dresse toujours là, devant vous, royale, obscène et définitive. Bon voyage ! (Je m'y étais égaré bien avant vous.)

  • Anémones, le 15 octobre 2003 par Lilly


    Anémones du jardin des souvenirs ce matin...

    Vous en souvenez vous vous aviez la faveur de mes bouquets d'enfant modestes anémones...

    Chez la marchande de fleurs dans la rue près d'chez moi dans un seau en étain votre fraîche candeur avait ma préférence anémone des jardins

    et les quelques piécettes de ma petite tirelire devenait le bouquet pour ma jolie maman

    Ah comme mes pas volaient en remontant la rue et le précieux bouquet pareil à une gerbe arrivait dans la main aux fins et jolis doigts de la douce couturière qui était tout pour moi...

    * Lilly * © ( en me souvenant de ma maman...)



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