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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Si d'aventure, vous passiez par Paris,
Viendrez-vous partager le pain de poésie ?
Si vous êtes trop loin, vous pouvez écouter
des poèmes ici.

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

 

  • Le grenier des métaphores, 3 novembre 2003 par Said Salem (Algérie)



    Sacré et immortel notre arbre est planté par les muses et les sirènes en hommage à tous nos amis enterrés au seuil de ce grenier des métaphores sis sur une orange bleue c'est un roseau sage et mystique coiffé d'un très joli chapeau melon tressé en paille sous lequel il cachait des mots bleus au ailes des rimes.

    Mais quand les poètes le saluent au passage il ôte son chapeau en ronde et révérence pour leur offrir un oiseau chantant amour et liberté.


  • Tourisme Post mortel, le 2 novembre 2003 par Bruno ZAPPA


    Croyez vous qu'après la vie
    Tout soit finit tout soit finit
    Il n'en est pas toujours ainsi
    Toujours ainsi toujours ainsi
    Le jour de mon dernier voyage
    Vers ma demeure funéraire
    Le sort à fait tourner la page
    J'eus l'âme un peu aventurière
    Le corbillard était devant
    Le cortège suivait derrière
    Rien d' anormal jusqu'à présent
    Pour une épopée mortuaire
    Lorsque juste après le virage
    Passant le pont de la rivière
    L'essieu de mon triste attelage
    S'est brisé net sur une ornière
    Le cheval malgré ses œillères
    Et en bonne bête craintive
    Fît un écart laissant ma bière
    Dans la rivière à la dérive
    Voici comment voguant sur l'onde
    Au bénéfice du courant
    Je n'ai jamais connu la tombe
    Où je devais polir mon temps
    Eole donnez moi du vent
    Pour poursuivre linceul au vent
    Car où voulez vous donc que j'aille
    Dans un cercueil sans gouvernail
    Plus tard l' histoire fera de moi
    Le seul macchabée capitaine
    D'un vaisseau peu banal ma foi
    Bravant bien des calembredaines
    Il est des moments salutaires
    Quand l' clapotis se fît plus fort
    Je découvrais enfin la mer
    En doublant le phare du port
    Moi qui n'avais que de marin
    La poésie de ses flots bleus
    Les baleines et les dauphins
    M'accueillirent dans ce milieu
    Et flotte mon petit navire
    Et laisse les à leur querelle
    Il est des sujets qui m'inspirent
    Dans le tourisme post-mortel
    Une île sur ma trajectoire
    M'était peut être destinée
    Vous aurez du mal à me croire
    C'est là que je me suis échoué
    Et comme un simple vacancier
    Tel un Robinson Crusoé
    J'arrivais en pays conquis
    Comme une fleur au paradis


  • Bleue la nuit, le 2 novembre 2003 par Bérège


    Bleue la nuit
    Feuillage d'or
    Que mes yeux lavés
    De la boue du jour
    Saisissent
    Comme la main le blé

    <<

    Ses branches scintillantes
    S'ouvrent
    Sur l'herbe blanche
    Sur l'eau
    Miroir trouble sous mes lèvres
    Sur les pierres
    Complètes
    Brisées
    Comme des fruits laiteux
    Tombés trop mûrs

    <<

    Bleue la nuit
    Je touche le silence
    Qui frissonne
    Doucement
    Au creux de l'arbre.

  • Comète, le 2 novembre 2003 par J.H.H.

    Il restait du temps face à l'éternité, De l'amour sûrement à dépenser, Nous étions, tous deux, face à l'univers, Egarés sur un morceau de poussière,

    Tu étais belle comme une rose d'hiver, On marchait sans le savoir au beau milieu du désert, On était aveuglés par un soleil capricieux, Et les vents ont tourné, j'ai dû te faire mes adieux.

    Sur une comète, j'ai voyagé, en regardant autour de moi, Je t'ai vu disparaître au fond de moi.

    J'ai atterris sur une île ornées de couleurs, et je suis tombé sur toi, Tu m'as dit "repars-loin près des nébuleuses, où tu vivais heureux. "

    J'ai atterris sur une île ornée de couleurs et je suis tombé près de toi.

    Je suis resté malgré moi.


  • IL Y A, le 2 novembre 2003 par Gaston Vaucher


    Il y a tant de mains à saisir
    Qui vont au fil de l'eau
    Mais qu'on ne saisit pas,
    Tant de regards perdus
    Aux trottoirs des rues
    Qu'on ne regarde plus,
    Tant de mots jamais dits
    Tant de sourires possibles
    Qu'on n'offre plus en cadeau.
    Il y a tant de solitudes
    Qui pleurent aux fenêtres
    Que le froid de l'hiver
    A blanchies aux carreaux.
    Il y a tant de pas égarés
    Sur des chemins de haine
    Ou des voies sans issues,
    Tant de pleurs rouges
    Qui sont devenus blèmes
    Par tant de sang versé.
    Il y a tant de trésors gaspillés
    Face à tant de corps nus,
    Tant d'âmes abîmées
    Et tant de coeurs déçus.
    Il y a tant de nuages sombres,
    Tant de soleils cachés
    Qu'on n'ose plus rêver
    A des demains sans ombres.
    Il y a pourtant des bouches
    Qui savent se faire promesse
    D'espoir vivant et de tendresse vécue.
    Il y a pourtant des mains ouvertes
    Non pour prendre mais pour donner,
    Et l'amour qui marche les pieds nus
    Pour ne pas faire de bruit.
    S'il y a de l'ombre, il y a aussi de la lumière,
    S'il y a des portes qui se ferment,
    Il y a aussi des toits et des lits partagés.
    S'il y a parfois les cailloux du désert
    Qui nous blessent les pieds,
    Il y a souvent au bord de la route
    L'eau paissible d'un puits
    Qu'une main invisible a creusé.
    S'il y a cette femme désignée
    Par le regard d'un autre,
    Que l'on a cru aimer,
    Il y a cette femme réelle
    Qu'on aime sans modèle
    Vraiment pour ce qu'elle est...
    A moins que ce ne soit qu'un rêve
    Apporté par le vent avec la nuit venue
    Pour donner au printemps qui s'achève
    L'avant-goût de l'été...
    A moins que ce ne soit
    Qu'un trop plein de tendresse
    Qui étouffe le coeur et déborde
    Comme une eau trop longtemps contenue...
    A moins que ce ne soit
    Cet absolu qu'on cherche
    Mais qu'on a pas trouvé.


  • Au bas de la côte mexicaine, le 1er novembre 2003, par Christophe Lacampagne


    Ce n'est pas uniquement
    pour le mort,
    que l'on pleure
    à cet enterrement mexicain,
    mais aussi
    beaucoup,
    pour soi-même.


  • Au début, le 31 octobre 2003 par Yxel

    Au début je ne savais pas
    qu'il fallait écouter
    pour entendre
    alors je parlais
    ensuite je savais
    qu'il fallait écouter
    pour comprendre
    mais je ne savais pas
    comment écouter
    puis j'ai appris
    à écouter
    pour entendre
    et j'expliquais
    maintenant
    je sais qu'il faut
    écouter
    pour entendre
    et j'entends
    celui que j'écoute
    pour qu'il se parle mieux
    et qu'il se comprenne lui-même
    j'entends celui qui se parle
    et je sais me taire
    j'ai encore
    beaucoup à comprendre.



  • Un rêve, le 31 octobre 2003 par Virginie Encellaz


    Au soleil de la nuit vit ma grande espérance
    Que la clarté du jour ne veut plus me permettre
    Au soleil de minuit mon coeur s'ennuie peut-être
    Mais mon bonheur est tel que mon âme est immense
    Au calme de la nuit mon esprit vagabonde
    De pensée en pensée d'espoir en illusion
    Et dans cette nuit pure ma tristesse est profonde
    Trouble comme la vie je n'ai plus de raison
    Perdue dans les grands flots de sentiments magiques
    Mon cerveau m'abandonne à d'étranges délires
    Je ne suis plus moi-même et trop mélancolique
    J'ai envie de pleurer et j'ai envie de rire
    Nuit pleuplée de démons douce folie du rêve
    Tes anges sont en moi jusqu'au jour qui se lève
    Nuit de démence absurde inventée ou réelle
    Tu laisseras au jour d'inconscientes séquelles




  • PsychoPoésie Marine, le 20 octobre 2003 par Eva



    Assistée d'un bathymètre, je sonde les limites de ma psyché.
    J'use un bathyscaphe à explorer les abysses de mon passé.
    Je remonte sur un cargo chargé de peurs et de désirs.
    Je réalise l'inventaire du meilleur comme du pire.
    Restituant à la mère une partie de son héritage, je prend mon bien.
    Examinant, loin, les terres, j'accomplis mon sevrage dimèrien.
    J'accote un yacht ardent, je change de bâtiment.
    C'est malaisé d'aller de l'avant, d'avancer face aux vents.
    Passant outre les alizés et la houle,
    Au vent, mon boutre, jamais ne coule !
    Délaissant le cœur de la mer, péninsule, je t'aperçois !
    De mes terreurs j'empêche le cumule. Je tends vers toi !
    J'évite la noyade dans la tempête de mes sentiments.
    J'ai tellement peur de ce nouveau Moi présent.
    Accrochée au gouvernail, je fais le point avec le sextant de ma raison.
    Je cabote, tant bien que mal, le long des mots. Je m'extirpe de ma prison.
    Louvoyant entre mes pertes et mes besoins, en route pour le plaisir,
    Mes voyants d'alertes se sont éteints. Je vogue sur mes désirs.
    Oubliant une à une mes frayeurs et mes hésitations,
    Je cours une bordée sur l'océan des sensations.
    Libérée de mes carcans, je navigue sur la volupté.
    Fiévreuse, un cyclone de jouissance peut me déchaîner.
    D’un pied un peu risqué, sur la terre qui me plaît,
    J’avance le cœur léger, j’imprime mes pas sur les lais.
    Épanouie et heureuse, je pose mon ancre.
    Amoureuse de la vie, je pose mon encre.



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