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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Si d'aventure, vous passiez par Paris,
Viendrez-vous partager le pain de poésie ?
Si vous êtes trop loin, vous pouvez écouter
des poèmes ici.

Nota Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

 

  • le 16 novembre 2003 par PRISS


    COMME JE TE VOIS, PEUT-ETRE

    Moi je sais que toi et tes yeux paraissent chanter
    ton semblant toi
    n'est qu'une apparence
    d'une souffrance
    qui rêve de joie.
    Laisse passer les courants
    y compris ceux de mes mains
    ne chante plus jamais
    la chanson
    oubli le pardon et l'abandon.
    Dis- toi que tout cela n'existe pas
    va rejoindre ton regard
    et ne laisse rien derrière
    pas de nourriture ni de pitié
    pour les chiens noirs des jours passés.
    Je sais moi ton vrai toi
    et je reve de rencontre à mi-chemin
    Je te dirai : tu te souviens ?
    tu me diras : je me reviens
    et je t'abandonne mes mains !

  • Glisse, le 16 novembre 2003 par Eléonore Infini


    Viens, mouille ma bouche
    Par petites touches
    Dépose ton voile
    Viens, mouille ma bouche
    Par petites couches
    Peinture sur toile.
    Come on sur la commissure
    Petit pli par où j'entrouvre
    Et d'où naissent les murmures
    Dérapage control, je t'ouvre.
    Prends une pose incertaine
    Cale ton souffle sur mes dents
    Arrose moi par fontaines
    L'air de ton air fondant.
    Je respire à travers toi
    Régie buccale hors d'haleine
    Le lion dans les fêtes foraines
    Tient dans sa gueule un minois.
    Oui je le sens ton cou
    Rang d'air, éblouis-nous !
    Je décolle, ça t'étonne ?
    Folle, je suis folle de nous.
    Ainsi, par ta pluie, détrempée
    Tu es mon premier de cordée
    Je me suspends haut dans le vide
    Par les filets de ta salive.
    La pâle liqueur
    Coule du calice
    Absence totale
    De saveur
    Loin dans ma bouche
    Glisse.

  • Voyage, le 16 novembre 2003 par Karim Guez Guez


    J'ai quitté mon pays du temps de ma jeunesse
    Et pour courir fortune & pour avoir bon temps ;
    Que suis-je devenu,hélas ! après vingt ans
    Que je n'ai pas revu sa côte enchanteresse ?

    Qui change de pays acquiert de la tristesse !
    Ayant perdu, amis, & vingt de mes printemps,
    Je me surprends à dire aux souvenirs distants :
    Que ne suis-je resté, modeste & sans sagesse !

    Amer est le savoir qu'on tire du chemin
    -Vers les Indes, l'Europe ou bien les Amériques-
    Qui sépare chacun de l'huis de son jardin...

    Plût au ciel que j'aborde aux régions puniques
    Fût-ce sans gloire, oyant dire aux gens de raison :
    Il rentre chez lui, mais, il oublie la toison !


  • Nomade, le 14 novembre 2003 par Lucia Sotirova


    Cette nuit j'attends
    que tu viennes
    sous la forme d'un poème,
    nomade sans itinéraire,
    viens,
    voyage a l'intérieur de moi,
    j'effleurerai tes mots
    du bout de mes désirs...
    Parle-moi de la mer -
    je ressentirai sur ma peau
    ta caresse d'écume,
    dis-moi le nom d'une montagne -
    j'entendrai ton nom,
    les oiseaux
    seront mon vol vers toi,
    les arbres - la sève qui monte
    dans mes veines.
    Emporte-moi sur le vent,
    de tes paroles
    jusqu'au bout du monde !
    Nomade sans itinéraire,
    je t'attends.
    La terre roule
    vers la lumière de l'aube.
    Où es tu ?



  • L'épée des soupirs, le 12 novembre 2003 par Said Salem


    Rêve aux yeux
    expression libre
    songe provisoire
    flottent tous en algues
    sur les ondes tumultueuses
    tel un espoir hissé
    en emblème des solitudes
    dont l'âme à genou
    mais en brave amazone
    se débatte à l'épée des soupirs
    contre les flots résiste à ses propres flammes
    aux chants des pertes sur les galères
    aspire aux étoiles
    tient à cet amour éternel
    au prix de sa vie
    sur ce champ de bataille
    parsemé de lis, lilas et coquelicot
    éclos en grain d'amour
    à l'horizon des nostagies
    noyé au fond des yeux
    en un devenir lointain
    alors, peu importe vaincre et mourir
    quel sens aura perte ou victoire ?
    car entre ces deux guerres
    le sourire est un gain d'honneur
    un chant de paix, d'amour et liberté
    pour tous les enfants innocents de la terre.




  • Le Dernier des silences, 12 novembre 2003 par Abir


    Des larmes résonnent en moi
    Comme un profond silence
    Que seule la lumière
    Aurait su assoupir
    Je suis comme un oiseau
    Emigrant seul au monde
    Qui cache son amour
    Derrière les nuages
    Je ne peux pas perdre mes ailes
    Je ne veux pas perdre mes ailes
    Mais tant de fois j'ai cherché
    A les rendre inutiles.
    Je suis un soldat armé
    Qui attend la fin de la guerre,
    Le début de l'humanité,
    Le début de mon éternité,
    Et je recherche la lumière
    Au milieu des décombres
    Et je recherche la lumière
    Pour calmer le silence
    Et j'attend la chaleur
    Au coin de chaque bruit
    Espérant que la prochaine explosion
    Sera le dernier des silences,
    Mais bien d'autres silences m'attendent
    Et je n'ai jamais envie de m'évader
    Et pourtant je m'évade
    Pour qu'il reste une lueur
    Au milieu de mes décombres.




  • Le silence est en nous comme un feu qui ne s'éteint jamais (IV) ,
    Le 12 novembre 2003 par VAUCHER


    Je veux que le soleil ait raison contre toi.
    Je veux que la tristesse cesse de cogner à ta porte.
    Je ne veux plus entendre cette plainte secrète
    D'un regard de feu réfugié sous la cendre.
    Il n'y a plus de solitude quand la terre se dégèle,
    Plus d'arbres morts quand je te tends les bras.

    *

    Je veux pour toi une route légère sans attendre.
    Je veux que tu naisses sans douleur à la vie,
    Que ta chair soit plus douce habillée de silence,
    Que mes mains sur ton corps me révèlent ton cri.
    Il n'y a que la mort quand tu es en exil,
    Plus d'espoir quand tes yeux sont privés de lumière,
    Plus de mots suffisants pour te dire je t'aime.

    *

    Je veux ton âme nue pour faire fleurir la neige
    Et tes pas dans mes pas pour faire rire les rues.
    Je veux ton corps vivant comme un sarment
    Pour qu'il offre à l'automne le parfum de sa vigne.
    Il n'y a plus de pudeur lorsque tu es la sève
    De tes cuisses ouvertes pour fermer l'horizon.
    Ta main m'appelle et fait rompre la digue.
    Ton corps se fait tempête et ton souffle se fait cri.

    *

    Je veux que tu oses le feu, que tu prennes l'espace
    Que je laisse pour toi dans mon coeur sans raison.
    Il n'y a pas de fardeau que je ne puisse porter,
    Pas d'aveu que je ne sois prêt à entendre,
    Pas de confiance que je ne sache donner,
    Pas de silence que je ne veuille comprendre.
    Il n'y a que mes bras pour cesser tes combats.
    Tu me tiens, tu m'enserres, et je suis ton otage.
    Je t'écris chaque nuit et les mots me libèrent
    Mais tes yeux chaque jour me gardent prisonnier.

    *

    Je veux que nous soyons ensemble sur le même chemin
    Pour découvrir à deux le secret des forêts.
    Je veux que tu sois cet oiseau du voyage
    Qui refuse l'hiver dans un bruissement d'ailes
    Et tresse la paille de ses lèvres au nid de mon cou.
    Si l'amour est désir et le désir manque,
    Ce n'est pas toi que j'aime mais la souffrance,
    Ce n'est pas toi mais un fantôme que j'invente !
    Ne saurais-je saisir de toi que le néant ?
    Et que serait mon souffle si tu n'existais pas ?

    *

    Le mur qui te cache ne fait pas disparaître la joie
    Qui est mienne toujours à te sentir vivre.
    Même absente, tu ne me manques jamais :
    Tu es l'ombre que je porte lorsque le soleil bouge
    Et l'étoile qui me parle lorsque la nuit se tait.
    Tu es rêve de soie ; avec toi je tisse désir et amitié.

    *

    Je suis heureux que tu existes même si je suis le sable
    Que ta main offre au vent pour nourrir les nuages.
    Il n'y a que ton sourire qui me fasse renaître,
    Il n'y a que ton silence que je sache écouter.
    J'ai tiré les rideaux. J'ai ouvert la fenêtre.
    Je ne sais rien de ta route mais je veux être prêt.

    *

    Tu peux venir nue, souterraine ou secrète.
    Tu peux toujours venir vêtue de ta robe de mystère.
    Je t'aime déjà sans vraiment te connaître.
    Je t'aimerais plus encore si je te connaissais.
    Tu peux aussi te réfugier dans d'autres bras
    Si tu as peur que la vie passe et te mette en prison,
    Si tu crois que pour vivre il faut une maison,
    Si tu crois qu'être femme c'est avoir un enfant.

    *

    Tu seras toujours ce rayon de soleil transperçant
    La croix d'un chemin qui m'apportait l'hiver.
    Viens ! les jours ne seront plus les mêmes,
    Je serai la douceur des blés et tu n'auras plus froid.
    Viens ! Je t'ouvrirai ma porte et tu seras chez toi.

    *

    J'ai appris peu à peu à entendre les questions
    Que tu poses à la mer ou que tu laisses au rivage.
    L'océan me les a apportées. J'ai reçu ton message.
    Tes mots ont un parfum de mer aprés ce long voyage
    Et sur ma bouche vient fondre le sel de ton nom.
    Je t'aime. Avec des yeux d'enfant je te regarde.
    Je t'aime simplement comme la plage la marée.

    *

    Tu m'as ouvert une porte que je croyais fermée,
    Une route marine où vient tanguer ma voile.

    J'explore avec toi l'île au trésor sous le vent.
    Tu es île rêve, femme serpent ou araignée.
    Tu tisses tous les jours sur moi un peu plus ta toile.
    Je voudrais être mort pour ne plus te quitter
    Mais sans cesse je renais dans tes fils d'argent.

  • Silence, le 12 novembre 2003 par Anne

    elle est assise dans le fauteuil
    presque endormie
    assommée par la non-consommation d'eux
    ils ne se parlent pas
    d'ordinaire
    les yeux, les mains, les attentions
    mais ici, climat lourd
    elle est loin
    très loin de tout et de tous
    d'elle-même
    on l'a dit folle...
    dans sa tête, elle est d'accord
    bonheur tranquille barbouillé de claques
    elle serpente de pensées en vertiges


  • EVA le 12 novembre 2003 par Céléa




    Sous une chevelure en corbeille,
    Explose un visage sans pareil,
    A la carnation veloutée ;
    La bouche ronde et les lèvres pleines,
    Ourlées comme coquilles vermeilles,
    De vernis, fraîches comme l'oseille,
    S'épanouissent tout en merveilles.
    Joues rebondies de corail nacrées,
    Au soleil, fruitées comme la treille,
    Frémissent au printemps en éveil



  • Proclamation, le 11 novembre 2003 par msafir


    Tu étais plus belle que n'importe quel bijoux.
    J'étais plus prestigieux que n'importe quelle fourmi.
    Nous étions enfants,
    Enfants dans nos amours,
    Jusqu'à la vénération,
    Enfants, enfants,
    Jusqu'à la joie,
    Enfants,
    Et plus petits que n'importe quel rêve,
    Qui tourmente un enfant de mon pays,
    Les bouts de tes doigts ont frôlé ma main,
    Et nous marchions insouciants.




  • 11 novembre 2003 par Edouard de Mirand


    femme,
    dès la lumière,
    du haut de tous les homes,
    chantes et danses

    * * *

    quelques roses enfin
    et la vertu t'épuise
    murmurmurmurmurmère
    règne de l'insecte ravageur
    plissement d'eau
    onde meurtrière
    césure du talisman cosmique
    femme
    pour moi seul
    le ciel s'est agrandit
    en moi seul

  • le 11 novembre 2003 par hedde mirand


    je te peuple
    tu me peuples
    ton plaisir,
    manteau d'anguilles sur tes épaules indiennes
    c'est une racine conquérante
    qui m'environne
    et me parle de toi
    tout le temps
    que plane
    dans le sel de nos lèvres
    cet oiseau-là
    peuplé de toi
    peuplé de moi
    notre oiseau rouge-lion rouge.
    le soleil s'est éteint
    en même temps que nos coeurs

     



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