- Pression, samedi 6 décembre 2003 par Bismoun
Besoin d'écrire et de nuages
D'ailes, de plumes de rivages
Si loin, si près de cette rage
Trop loin, si près de cette page
A portée de mots, juste là !
Tombés, tonnant comme un orage
La pluie, c'est bon comme une orange
A croquer, sucer à tout va
Aller par le chemin des lignes
Se mouiller sous le bleu de l'encre
Tendre les bras à ces montagnes
D'en delà dévalant la pente
Brûler pour finir dans un rire
Plus vrai q'une douce folie
S'allonger pour mieux voir le ciel
S'éloigner et pouvoir se dire :
J'y étais ! !
-
Mon ombre m'a quittée, le vendredi 5 décembre 2003 par Laudith
Mon ombre m'a quittée
Depuis quelques années
Elle me précédait
Puis petit à petit
Sa course ralentit
Et c'est à mes côtés
Que je l'ai retrouvée
Me suivant pas à pas
En me tenant le bras
Je l'ai traînée des jours
Comme un boulet d'amour
Puis lors d'un beau matin
Au détour d'un chemin
Elle s'est mise à me suivre
Comme une personne ivre
Elle peinait beaucoup
Se dispersant partout
Par un beau jour d'été
Mon ombre m'a quittée
Depuis, je resplendis
Au soleil de la nuit
-
...I... , le mercredi 3 décembre 2003 par rogo
on commémore la foudre
et tes pistolets à poudre ...
pan pan dans les cotes sanglantes
t'es morte,
moi je voulais seulement agiter la boue devant tes yeux
et ton hussard de coeur qui me ronge
les sens
la fleur a le gout de tes mains
et tes pieds l'odeur de mon lacet,
mais ce qui me fait le plus peur c'est le baudrier sanglant
la cloche noire
du chevalier qui se cache de tes baiser,
je t'embrasse
brasier
et je mets ma main dans tes cheveux
mais pour toucher ton crane plus facilement
je dis
pour sentir ta pensée, naitre et vivre
par lances-flammes énergiques,
"hosanna hosanna mon héros ?
tu veux bien éteindre mon incendie de coeur ?"
et ton bouclier pare-brise de mon ame
passeport de l'avenir
je le mangerai
je le déverorerai comme un loup affamé
les vers me sortent du nez
je jaillis par sangleantes parures
et puis tu me déboutonnes
le coeur
alors maman a arrêté de me repasser mes petits cols anglais,
tu sais :
ceux qui puent l'amidon de mon destin
... je t'embrasse très fort
et je pleure presque de joie,
en te regardant :
les touristes de mon coeur tu sais,
j'ai fait comme tu as dit,
je les ai renvoyés eux et leurs appareils photos,
je ne suis pas la tour eiffel !
je suis plutot le pont vers l'autre monde
le pompier qui marche sur vos débris de sentiments,
voilà je brille dans mon casque d'argent
et j'ai la médaille du salut planétaire,
bon je t'aime, je suis écrivain
et plus que tout me plait ma propre main :
j'y lis les lignes de ton destin.
-
petite chose, mercredi 3 décembre 2003 par Jean-François DAVID
Lon ! viens tout près de moi sous le pin parasol
ici l'on boit de l'ombre ; goulûment.
L'amour flash, les curs lâchés à vif, battant la chamade et la plaine !
Tan ! viens tout près de moi sur le sofa bleu
ici le temps attend ceux qui s'aiment ; patiemment.
L'amour fleuve, les curs abandonnés livrés, Toute une vie.
Zi ! viens tout près de moi sur le lit ressort
ici l'on s'extasie sur nos corps tiédis ; longuement.
L'amour crac crac, les curs pétris exaltés ; toute la nuit à cor et à cri.
Lon ! Tan ! Zi ! viens tout près de moi
T'aime ! Je t'aime !
- L'habit d'apparat, le mardi 2 décembre 2003 par Jemde
Je serai ce que sera la mer qui me boira
Je serai sa tempête
Je serai sa marée
Je serai son reflet dans le bleu de l'été
Je serai dans ses doigts qui roulent les galets
Dans ses bras qui portent les bateaux
Je serai l'éternel et bleu manteau
De la maison bleutée
Son habit d'apparat
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blues for pearl , mardi 2 décembre 2003 par Stephane Serra
Passe la nuit dans ces bras, qui ne sont pas les miens
Gémis souris, cries et peut être qu'au matin
Une tendre pensée t'inondera du parfum
De mon esprit tordu et puis manichéen.
La tendresse que l'on donne sans s'en aller trop loin-
Sur le bout de tes lèvres je décide un ravin
Où je tomberais sans peur, si tu coupes ma main ;
Un abyme délicieux où je saurais me perdre
Me trouver et renaître pour brûler comme un cèdre
Sur une terre aride, royaume de ton amour
Qui n'entend pourtant pas mes imprécis discours.
La violence que l'on sent dans le moindre dédain-
A trop évoluer en semi liberté
Tout nimbé d'un passé qui ne laisse pas son tour
On finit écrasé par le poids de sa tour
Avec sa solitude pour seul humilité
Et le sens de ses choix comme ultime recours.
-La plénitude abjecte des amoureux sereins-
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Marée musicale, mardi 2 décembre 2003 par Marion Lafage
Chanson façonnée autour de beaux sentiments lisses
Chant à toi, sons pour toi glissent
Au fil de l'eau,
Sous ton bateau ondulant
La montée des eaux musicales
S'initie, monte, s'élève, se répète
Jusqu'à la brisure harmonique finale.
Singulier diapason sans partage possible
Le rythme t'apprivoise, la sonorité se fait intime,
Couplets et refrains se succèdent selon ta route maritime
Et c'est bientôt en toi la pluie sonore
Mer croisée de mots salés et de notes inondantes
Qui résonnent dans ta grotte embarquée.
Ton vaisseau s'offre intérieurement aux vibrations
Et plonge dans la longueur d'onde
La météo musicale est à son acmé
Ton oreille aux aguets
Poursuit son quart
Passivité étrange
D'une observance paradoxale
Borde un peu ton écoute
Anticipant sur le grain sonore à venir
Tu guettes le moment de lassitude
Mais tu pourrais encore parcourir d'infinis milles
Sur cet air-là
Ne crains donc pas d'économiser ton plaisir
Vers l'étiage rythmique
Qui épousera bientôt
Le roulis languissant de l'instant.
Les basses eaux annoncent la fin du voyage accoustique
Il faut patienter jusqu'à la prochaine marée
S'arrêter au silence de l'écluse
Loin des écueils discursifs des hauts-fonds.
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Le lundi 1er décembre 2003 par Lo suiker
nuit d'orage nuit de vérité
dans les cieux tremblants éclosent mes rèves
jeune fille douteuse dans un lit froissé
un bol de pop-corn et mes angoisses encore une fois
oui j'ai offert mon corps
et des fleurs éparpillés sur le trottoir
te diront mes joies et mon passé
mourir pour un garçon qui embrasse comme un patin à glace
jamais jamais
mourir pour Musset
et je n'aurai pas peur
debout sur le pont de me jeter dans l'eau
Violée par le torrent
Violée par le torrent
ma robe est une arme
oh
de la douleur naissent les larmes
des larmes nous feront des perles
et ils nous appeleront poètes.
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Petit moment, Solitude, le lundi 1er décembre 2003, 17h22 par Aurélien
Ces petits bancs vides,on croit qu'on est seul. Mais cette petite nature nous accompagne.
Avec cette musique je respire et prend le large. Je suis rêveur et je laisse cette odeur remplir mon nez. J'aime ces sensations redonnant goût à ma liberté. Ces feuilles jouant comme des enfants,elles sont couleurs feu, dans ce terrain de jeux. Comment ai-je pu pensé à disparaître alors que le meilleur reste à venir. Le meilleur de dame Nature,qui me guide sans jure. Elle me prend sur son épaule et m'aide à traverser les hommes, donne à mes yeux une sensibilité que j'ai souvent cherché. Je te suis mon Amie.
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Désir, jeudi 27 novembre 2003, par Lucia Sotirova
Ton corps est la pluie
que je bois
goutte à goutte
Ma soif roule sur ta peau
en écoutant le murmure
de tes doigts
Ma soif de toi
respire le parfum sauvage
de tes cheveux
et devine sur ton chemin invisible
l'écho de tes pas
Tu frappes à la porte
de mes nuits
fuyant et réel à la fois
Je caresse
tes épaules de lumière -
ils ont le goût des figues
quand j'ai faim de toi
Ton corps
est un torrent de feu
au milieu du désert
qui sèche la rosée
de l'attente
Ton toucher
allume mon chant
Ma mémoire t'enlace
et t'attire à moi
à travers ce paysage
ardent et vaincu
Fuyant et réel
à la fois
tu ouvres la porte
de mes nuits.
- Brin d'herbe, le jeudi 27 novembre 2003 par Sarah Godfroid
Parfum unique, flamme colorée, montagne la plus haute, la seule que je vois sans me mettre sur la pointe des pieds, petite feuille d'automne ramassée pour ses teintes sublimes, soleil des nuits funestes, île accueillante au sable très blanc, au parfum si doux ; mon amour.
- Le 26 novembre 2003, par Anet
Brumes ...
J'ai le silence en moi qui chante mollement
La brume dans mes yeux capitonne ma tête
Je flotte et je me berce dans le temps qui s'arrête,
Une langueur soyeuse entre ses bras me prend.
O paresse enjoleuse ! Que tes bras sont calins !
Emporte moi très loin de ce monde en colère ,
Fais de moi une plume qu'on lâche dans les airs
Et qui tombe en battant la mesure du rien.
J'aime, j'aime sentir qu'il n'y a rien à faire,
Demain sera bien là pour mourrir un peu plus !
Prenez moi dans vos bras et ne me lachez plus
Vous qui savez pourquoi on doit vivre et se taire.
- Chorégraphie, le mardi 25 novembre 2003 par Marie
CHORÉGRAPHIE
Avec l'air translucide, le souffle crée un ballet de plongeurs invisibles qui réjouit notre âme en vase clos.
La confiance naît de ce ballet
La bonté naît de la confiance
La joie naît de la bonté Avec le passé, les pensées créent un théâtre de fantômes. Avec le futur des films à sensation.
Tout se passe comme si les nuages jouaient sans cesse avec le soleil.
Dans cette diversité de paysages,nous devenons tour à tour metteur en scène et spectateur.
- le 24 novembre 2003, par Jack Harris
La balançoire
J'aimais beaucoup ce jeu charmant
Etant enfant
Que l'on jouait dans le jardin
Près du sapin.
Je la revois dans ma mémoire
La balançoire
Qui soulevait de branche en branche
Ta robe blanche.
Et je l'entends dans mon délire
Vibrer ton rire
Qui s'échappait dans un long flot
Comme un sanglot.
Il s'est éteint ton rire d'argent
Depuis longtemps
La balançoire, elle, est restée
Toute rouillée.
-
le 24 novembre 2003, par Bérège
Eclaboussures
Le lac.
Un poisson jaillit
Eclaboussant le silence.
L'eau brisée,
Des myriades de fragments étincellants
Eparpillérent le reflet
D'un papillon imprudent.
-
le 23 novembre 2003, par Joyces
Infiniment petit
Il y a tant d'amour pour exprimer la vie,
c'est de s'ouvrir encore à un amour d'automne.
Dans un coin de nature c'est l'étoile qui luit
c'est l'espoir de celui qui reçoit et qui donne.
Le poète rêveur prend sa plume enfiévrée.
Il louera la forêt, le ciel et les oiseaux,
ayant trouvé le mot traduisant sa pensée
murmuré doucement dans l'onde d'un ruisseau.
Cheminant lentement dans ces sites isolés,
il se ressourcera l'espace d'un instant,
et laissera voler dans le vent ses pensées,
ainsi de grands avions gigantesques et puissants.
Entre le jour qui fuit et le soir qui survient,
contemplant ému la profondeur de la nuit.
Il restera là sans bouger jusqu'au matin,
perdu, égaré et infiniment petit
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le 23 novembre 2003, par Jacques ROLLAND
Ma mère
Son petit parapluie voltigeait dans la foule.
Son petit parapluie
Dans la foule voltigeait ma mère
Obsédants ces mots revenus
déposés dans un souffle
sur la vague légère.
Légère ma mère
son petit parapluie faussement débonnaire
avec quels fantômes croisait-il le fer ?
Ma mère
parapluie petit voltigeur
main de noyée
dans la mer aveugle des marcheurs
ton fils écrit des mots dérisoires
qu'on retrouvera peut-être
serrés dans la main d'un passeur.
A moins que la mort ne vienne avec l'oubli
quand les mots
cendres éparses
auront cessé leur petit roulis.
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le 22 novembre 2003, par Saïd Salem
La chaux des métaphores
Je vois l'éclat de ton sourire briller à l'horizon azuré de cet espoir grandissant
parsemé d'étoiles où muses et sirènes courent après l'ombre des papillons
venus de l'Inde ou des fins fonds de l'Afrique aux ailes des rimes pour assister ce
poète amoureux mais égaré sur cet univers bâti entre tes mains frileuses à la
transparence des mots pétris en marbre et cristal hanté d'énigmes et mystères en
fée, génie ou en esprit de notre secte baptisée à la gelée divine des pensées
édifiantes en ce temple sacré d'amour éternel où l'âme noble et innocent prie parmi
ces créatures frêles qui ,dans le désert des solitudes mouillées de rosée mêlée
de rêves et d'illusions voltigent de branche en branche à travers ces arbres sarcés
aux fruits succulents d'amour et liberté plantés au seuil des consciences tressées
en guirlandes de beauté dont vous meublez,badigeonnez votre nuit de nostalgie à
la chaux des métaphores exilées.
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le 20 novembre 2003, par Laudith
Et tu savais déjà
Gémissant sous le vent
Le vieil arbre pliait
Ses branches se dénudaient
Pour laisser apparaître
En grandes ombres chinoises
Des spectres de l'enfer
Tu écoutais la plainte
Du jour fuyant la nuit
Le ciel pleurait doucement
En couvrant d'une bruime
Tes cheveux libérés
Au souffle de l'automne
En serrant contre toi
Ton chandail un peu grand
Tu laissais libre court
A tes pensées confuses
Mais ce qui importait
C'était d'abord de vivre
Bien-sûr pas mal d'écueils
Parsemaient ton chemin
Chaque jour apportait
Une nouvelle pierre
Et tu savais déjà
Comment les éviter
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le mercredi 19 novembre 2003, par Jacques Salomé
Un Océan de tendresse
" Nous sommes chacun d'entre nous des inédits de la vie,
sans aucun brouillon ni essai possibles, avec seulement
l'unicité de notre présence au monde."
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le 18 novembre 2003 par MP Champagne
Sourire
Il est doux de s'asseoir, au soleil du matin, Au souffle printanier, sur un banc du Jardin - Souffle léger et pur -quand la nature en fête A reverdi le pré d'où sort la pâquerette Et qu'apparaît la fleur au bourgeon entrouvert ;
Lorsque l'arbre frileux vient de bouder l'hiver ; Quand les grands végétaux qui bordent les allées- Où au sable très fin des graviers sont mêlés- Cherchent à dissimuler le nid du merle noir ; Cependant que l'oiseau au bec
rouge orangé Regagne la couvée où il va se loger, Là, tout prés de ce banc où je viens de m'asseoir.P . Les couleurs éveillées du début saisonnier Teintent les arbrisseaux comme le forsythia Ou comme le petit, aux deux
couleurs, lilas. Mélange de parfums dont l'air est imprégné. Toute inquiète pensée, toute réflexion vaine, Et tout repli sur soi lorsqu'on a de la peine Deviennent étranger, et l'on se sent porté Sur l'aile du Zéphyr qui filtre entre les branches. En oubliant le temps et notre tête blanche Signe des jours passés, à ne pas regretter :
S'en aller vers l'avant, car il faut y souscrire, En faisant à la vie un très gracieux sourire.
-
le 18 novembre 2003, Laudith
Belle tu l'es encor...
Dans les replis de l'âge
Tu t'aperçois enfin
Que malgré les outrages
Tu es encor très bien
Tu as tellement donné
Pour très peu recevoir
Tu t'es même effacée
Retournant ton miroir
A l'ombre de celui
Que tu portais aux cieux
Tu as vécu la nuit
Pourtant tu valais mieux
Par la force des choses
Tu sors de ton cocon
Au monde tu t'exposes
Dans un flot de questions
Tu vogues dans les airs
Au gré de tes envies
Oubliant les repères
Emprisonnant ta vie
Exposée aux regards
Qui se posent sur ton corps
Ton espoir redémarre
Car belle tu l'es encor
-
le 18 novembre 2003, Lucia Sotirova
Qui es-tu?
Je viens m'abriter
sur ta plage d'argent,
mes châteaux de sable
suivent le vent,
mon ombre - ta lumière
et ma chaleur - ton froid.
Tous mes ailleurs
frappent à ta porte
et mes désirs respirent
tout simplement...
Je suis une lettre écrite
par la main de l'attente.
Qui es-tu,
ma nouvelle langue
qui jaillit de nulle part
en enlevant la cendre
de mes paroles brulées ?
Quel fruit sauvage
désaltère ma soif ?
Il vient - de quel forêt ?
De quelle douceur de l'enfance ?
Ton poème de feu
profond et clairvoyant,
a allumé ce soir
une étoile qui chante !
La page de ma poésie
apprend de nouveau l'infini -
elle est blanche
comme l'écume des vagues
et muette comme l'oubli.
Quel jour sommes-nous
aujourd'hui ?
Quelle saison ?
J'ai effacé les paysages
et les murs de charbon
obéissants à des lois
immuables.
Simplement je m'abrite
sur l'argent de ton sable...
Je suis l'océan qui erre
dans une goutte de pluie
en suivant ta soif
à travers l'inconnu.
Qui es-tu ?
Qui sommes-nous ?
Qui achève mon chant ?
Sous ma plume de lumière
rit le néant.