Nota
Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et
mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous
lirez ci-après.
- An Onyme, le 3 janvier 2004
Et Cendrars me disait : Allez petit vas-y
On ne sait jamais vraiment écrire les autres
Ne savent jamais tout à fait lire
La vie est belle comme une page blanche
C'est une promesse du dimanche
Il pleut à Saint-Germain-des-prés
Et ma vie coule à flot sur la Volga
J'ai des yeux de carnaval
Et la nuit brûle
Comme la tour Montparnasse
Embrasse le soleil
On ne sait jamais
On devine
Mal
Et la vie nous pardonne
- Ne venez plus vous taire, dimanche 28 décembre 2003, par jemde
Ne venez plus vous taire en me jetant vos yeux
Tout luisants de misère.
Cest aujourdhui Noël et lhabit des lumières
Tout de feu, détincelles
A grimé les mendiants.
Ne venez plus vous taire et brandir vos coupelles,
Je ne veux plus entendre
Que les jeux des enfants et le doux froissement
Des papiers camaïeux.
- Un mot pour ma patience et ma résistance, le samedi 27 décembre 2003
par Mohammed SAFIR
Tu es le paradoxe dans le paradoxe !
Tu nourris la revanche par la patience
Tu prie Dieu, dans le vin céleste
Et je suis riche
Par mon défi à la misère,
Je ne possède même pas un grain
Mais je surveille celui des autres
Je n'uvre pas pour le changement,
Pourtant je suis la victoire inéluctable.
- Patience, vendredi 19 décembre 2003 par Léon
Cheminer en silence
patience féconde
du pré bordant la rivière
arbres dénudés
cieux en gris de lumière
essentiel
bruits d'hommes
attentifs à leur tâche
simplement regarder
heures accomplies
nourrices délicates
s'en revenir le soir
écrire à petit feu.
-
Passage, le lundi 15 décembre 2003 par TOMA
A l'aube, au crépuscule,
aux instants équivoques et changeant,
je suis.
La voix creuse un sillon détant,
inventive éperdue brisant la chaire par bouts,
remisant le gain dit à chaque instant re-né.
Lucarne brune et ronde sur les toits amadoués roulant d'or et d'absinthe,
implacable lucarne,
et ronde fort heureusement sinon contraire en coins, accusatrice,
et brune sur le ciel gris, sur les toits sombres et les torchis de terre accumulée.
Appendice délateur de ritournelles faussées au rythme des semelles,
à lépuisement des yeux mal devinés par le cas mal,
mal vus mal pris cest ordinaire,
à l'encolure-dentelle des articulations rouillées,
à l'aveu de l'il vif, enfin, allumé d'épices forts et de rougeurs cachées.
A l'aube, au crépuscule,
aux instants équivoques et passant,
je fais ma voix,
mais l'entre deux,
faussé,
faussant,
m'isole,
de la Voix que je veux, que je sais,
et que je suis parfois,
à l'aube, au crépuscule chanté.
-
Le clown est nous, vendredi 12 décembre 2003 par Poké
Des rires, autour, et lui, perdu. Le nouveau clown est sans chaussures. Une larme noire au regard. Une lame à cur perse la clameur. Il est nu, sans chaussure. Le mal au cur.
Les yeux rieurs, autour, crient de le voir si nu. Un clown sans chaussures, est-ce encore bien un clown ? Qui est donc un ange sans ses ailes ?
Ce clown sans chaussures doit partir, le conseil l'a tranché. Un clown sans chaussure est un clown déchu. Les autres, aux yeux rieurs, ne veulent plus de lui. L'âme du village, leur arme, l'expulse de leur cercle.
Ils savent bien, ici, qu'une chaussure, jamais, ne s'en va seule. Le conseil a volé, encore, au secours du village. Un homme était de trop, à vivre, et ce fut toi, mon clown, le funeste fusible.
Les yeux rieurs, déjà, se taisent à ton départ. Une lame au cur, ils saignent, et savent bien, en silence, qu'un menu larcin, un jour, les mettra à nu.
- Le jeudi 11 décembre 2003 par Lo suiker
mon coeur chavire
pour un triste Lord
et dans les méandres poisseux de mes jours
j'ai bien tout d'une jeune fille idiote
avec des robes trop fraîches
et des paillettes trop claires
Je me hais, je me hais comme je hais le romantisme
effacez mes reproches poètes que j'adore
mais les larmes fêtées ne m'amusent plus
Rouge et sanglante comme une fleur assassinée je me dresse face à lui
qui me fait battre tout entière
Qui me fait me battre
pour un simple mot de ses doigts
et je suis là et il est là et nous sommes toujours seuls
dans les marées incessantes
Noires et froides
de ses terreurs
De mes angoisses
une boite en forme de coeur pleine de bonbons empoisonnées voilà ma vie
et je l'aime et n'en veux pas d'autre
tu m'entends ? ! Amour de mes nuits ! je t'aime et je n'en veux pas d'autre
mais je me hais plus fort encore
oh
comment moi canif si dur doté d'encre
comment peux-tu me faire tomber de toutes ces marches
que j'ai payées si cher ?
Comment pour un simple garçon ?
Comment pour un simple toi ?
Tu me voles à moi même
Mais des milliards de chansons l'ont déjà dit Plus beau que moi
hold-up de ma tendresse tant pis si j'ai peur
je pleurerai et tu ne feras rien tu me l'as déjà juré
MON MALHEUR EST QU'UN BAISER EST TOUJOURS UN BAISER
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