Nota
Bene : Tous les messages sont lus chaque jour par nous et
mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous
lirez ci-après.
- Paix, Vendredi 6 février 2004 par Vénus Gauthier
crier la vanité des choses en vain
stop
cesse et viens dans mes bras grand -ouverts
pense calmement
la mer douce te berce
le ciel n'est pas si grand
le soir enserre ton corps
sous cette pluie unis
enfin dire oui
renoncer au combat
pour ne plus avoir peur
puis se taire
regarder devant
et s'enfoncer en soi
pouvoir enfin aimer l'image d'une amie
-
Une douce parenthése, le vendredi 6 février 2004 par Bérège
Dans mes mains nues
La neige
Puis l'eau entre mes doigts
Jusqu'aux gouttes de cristal
Qui creusent le sol blanc
<<
Ma chair mon sang comme une fêlure
Une douce parenthèse
Dans l'avance du froid.
-
Envie d'en rire, mercredi 4 février 2004 par Juliette
Envie de dire
Envie de rire
Envie de dire mon désir de rire
Envie d'en rire
De ce désir de dire
Et j'entends d'ici tes sourires
Murmures d'humour qui me délivrent
Murmures d'amour
Par lesquels tous mes murs toujours s'écroulent
Envie de rire
Envie de dire
Te dire
-
Ma parenthèse à moi, mercredi 4 février 2004, Martiny Gabourg
Entre deux passages de Bus,
J'ai pris le temps d'ouvrir la parenthèse.
Parenthèse d'images et de mots poétiques,
Sur des murs pathétiques
Que les voyageurs explorent en passant :
Un récit fragmentaire d'une parenthèse de vie.
Ma parenthèse, à moi,
Est un clin d'il au temps qui passe !
Au bus qui me dépasse !
Ma parenthèse, à moi,
Ce sont ces paysages qui défilent
Tout le long de la voie,
Tout au long de ma vie !
Ma parenthèse, à moi,
Ce sont tous les pas des passants,
Courant, attrapant en cadence le premier bus qui passe !
Ma parenthèse à moi, elle aussi va se refermer.
Terminus ! Sortez tous de mon journal intime.
Vous n'y trouverez que quelques maux
Que le temps et la vie ont tracé sur mon corps,
Car je ne suis qu'une parenthèse
Dans le passage de votre vie !
-
Comptine, mardi 3 février 2004 par Vincent Cartier
Midi
couché au bord de la route
dans l'herbe
parmi les marguerites
le soleil rit
le soleil roi
Midi
court sur le mur des maisons
Midi
Triomphe dans le ciel
les fourmis partent à la guerre
Midi le blanc
on picore des cailloux
Midi
c'est le ciel bleu qu'on broie
pan
fait la roue dans le ciel
Midi
c'est l'ombre du fusil que chevauchent les filles
Midi a soif
c'est le sel noir qu'on boit
Midi
On joue à la marelle
et un deux trois soleil
- Ombre, mardi 3 février 2004, 14h29 / leon
Cette pierre
au détour du chemin
accueillant à l'envi votre corps fatigué,
ayant capté jadis en son sein anguleux
la graine affolée :
Mystère de la fraicheur de l'arbre
invisible à vos yeux
imprimant à jamais vos souvenirs
d'errance.
-
Le petit chat noir dans la nuit, mardi 3 février 2004 par Bernard Gabriel
Pour quoi tu clopes petit chat noir ?
Parce que jai chassé une belle luciole
Aux ailes blanches et à labdomen luisant
Pour quoi tu clopes petit chat noir ?
Parce que je croque à pleines dents la belle luciole
Aux ailes blanches et à labdomen luisant
Pour quoi tu clopes petit chat noir ?
Parce que je teins labdomen luisant
De la belle luciole aux ailes blanches
Au coin de mes lèvres
Es-tu content ?
-
Poussière, le mardi 3 février 2004 par Anonyme
Et devant toi la Route, immense, qui s'étend à perte de vue, qui serpente entre les montagnes, qui enjambe les rivières sans jamais s arrêter, et qui n a pas de fin.
Pieds nus dans la poussière, tu la sens qui piaffe, qui répond à chacun de tes pas. Cette sensation te comble de joie, et tu avances d un pas léger, élastique, sensible à la caresse du vent et à son chant lancinant. Il n y a pas d autre son, mais à lui seul il évoque la vie, la fraîcheur des océans.
Suis le vent du désert, où la poussière est d'or, où le regard se perd devant l'éternité.
- Brûlure, mardi 3 février 2004 par Woland
Voici en salves étourdies
illimitées de feu et d'or
toutes les paroles livrées
rapiécées d'amour maladroit
imparfait mais tellement vrai
ombre portée sur tout espace
lame au profond de toute chair
- Et tu verras, lundi 2 février 2004 par Agnès G
Un oiseau moqueur
Une assiette Anglaise
Une coupe en glaise
Un merle un chanteur
Une glace ouverte
Sur le clair zénith
Eclaire eau bénite
Cette ville offerte
Une étrange sirène
Pleure des larmes pers
C'est l'alarme oh mer
De la grande reine
Les pluies démentielles
Roulent des galets
Déroule Léthé
L'imper du ciel
Afin que les terres
Sèchent le malheur
Qui désseche le coeur
Du peuple des pierres
Un oiseau moqueur
Une assiete Anglaise
Une coupe en glaise
Un merle un chanteur ...
[Tout
en haut]
|