Nota
Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et
mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous
lirez ci-après.
- Dimanche 29 février 2004 par Maria Vélikanov
Merci pour votre site ! Depuis 11 ans j'habite en Russie et comme je n'avais que 10 ans quand j'ai quitté la France j'avais toujours peur d'oublier le Français, plus tard - de ne pas connaitre la littérature française contemporaine. Et aujourd'hui je suis tombée par hasard sur ce site. J'écris en deux langues et j'ai eu une petite publication en Russe mais c'est une grande joie pour moi de pouvoir partager mes poèmes Français. A bientot !
Les mains vides
Toujours
Tu attends
Tu as soif
Tu lavais dis un soir
Quand tu as ouverts tes bras
A jamais
Pour le monde entiers
Tu as frappé à toutes les portes
Mais partout cest écrit
« Attention. Chien méchant. »
Ou bien
« Interdit dentrer. Propriété privée »
Sur chaque porte
Sur chaque coeur
Et
Tu restes toujours sur Ta Croix
Tu attends
Tu as soif
Les bras ouvert
Les mains vides
- Trop tard, dimanche 29 février 2004 par Michèle ZWEGERS
éventrez la nuit
et vous entendrez
des puits en bras de chemise
s'esclaffer comme des charretiers
folie ?
alors écoutez
quand l'oiseau de vérité
se posera sur la pierre
toutes les oreilles se tendront
oui mais trop tard il sera
le grand glissement du monde
vers la bouche béante des puits
aura déjà commencé
-
Le bar, jeudi 26 février par J-F D
Au delà de la raison sont
Les maudits mots dits sans censure
Que plus personne ne susurre
A mon oreille sans façon
Je quitterai mes chauds chaussons
Chausserai des chaussures sûres
Laisserai ma masure azur
Pour les entendre à lhorizon
Je chercherai la flamme infâme
Qui brûlera mon âme à femmes
Sur le zinc dun bar aux vingt vins
Joublierai dans tes commissures
Dans mes larmes dans nos scissures
Que je suis un écrivain vain.
- Demi-soleil, jeudi 26 février 2004 par Sarah Godfroid
Il dort papillon clos retourné à la terre
il dort vie d'étoile embarquée pour l'univers
il dort reste sa musique son odeur de fleur
je le devine près de moi
je le dessine, il est là.
- Jeudi 26 février 2004 par Irène Charon
Mon fils, David Fournier, souffrait du mal de vivre, peut-être parce qu'il aimait trop la vie, qu'il en attendait trop. Il est mort accidentellement à 32 ans le 17 janvier dernier, par suite de sa démesure.
J'ai créé un site pour mettre à la disposition des lecteurs les poèmes qu'il nous laisse, poèmes qui me semblent très beaux, en espérant qu'ils seront lus et appréciés (http://www.infres.enst.fr/ charon/david/poemes/index.html)
Je remercie tous les poètes pour ce qu'ils nous apportent, leur poésie.
-
les premières, jeudi 26 février 2004, par Didier BENINI
A premier jour ma première famille.
Des premiers pas ma première bosse.
Mon premier mot, pas le plus gros mais déjà...
Au premier banc la dernière place.
Au premier rendez-vous, j'y vais pas !
Mon premier baiser bouche bée.
Du premier émoi vivement deux mains.
Mon premier chagrin, pourquoi moi ?
De ma première nuit ma première panne.
Du premier rang comme une balle perdue.
Mon premier enfant plus jamais comme avant.
Ma première évidence. Nous sommes du soleil !
Depuis ton premier sourire, il n'y aura plus de première fois.
-
jeudi 26 février 2004, 02h29 par Soler Louis
Enclôt dans mon château d'Ire, je regarde le temps qui fait un bruissement de feuilles
à l'ourlet de la terre.
La toile du monde se déchire.
J'existe dans les effiloches.
Des deux côtés du monde, j'existe, dans un château
détouré par le clair de-glace ployée en dedans du palais, la langue pousse mes cris vers le ventre.
-
Jeudi 26 février 2004 par Michael
Bonjour à tous , je suis un jeune "poète" (en tout cas j'essaye) de 17 ans, un initié on peut dire... Je voudrais l'avis de poètes et amoureux de la poésie sur mon poème. C'est en toute humilité que je vous livre mes mots et mon âme par la même et m'en remets à vous. Amitié à ceux dont les mots font les délices.
PROFESSION DE FEU
Madame, n'oseriez-vous donc pas suivre ce véhément sourire ?
L'envie d'une fenêtre sur nos lendemains.
Las de l'ineffable malice céleste sur nos nébuleux pas,
Poussières, abîmes, ombres damnées par le vain combat ;
Deviner de nos deux frêles âmes,
Un ballet d'Or, de Puissance et de Lumière,
Et l'incandescent bonheur de jaillir mille pieds au-delà,
de la latente humanité.
- L'Amour au présent, dimanche 22 février 2004 par lusitanoman
Je te regarde
tu ouvres les yeux ,tes si beaux yeux
et tu me regardes
nous sommes deux
yeux dans les yeux
je t'écoute
tu remues la bouche, ta bouche si douce
et tu me parles
nous sommes deux
bouche contre bouche
je te parle
et tu m'écoutes l'oreille attentive
et tu souris
nous sommes deux
joue contre joue
je suis avec toi
tu es avec moi
nous sommes deux
nous sommes deux amoureux
- La Menorah (extrait), jeudi 19 février 2004, 17h51 par Guerrin -Macznik Véronique
Je frappe d'une dague argentée l'oeuf lumineux de la lune...
La coquille éclate ! C'est Pessah, l'équinoxe du printemps et je chante l'hymne du Passage La Pâque ancienne qui nous vient d'Egypte...
Dans le cimetière oublié j'irai poser sur vos tombes les pierres rondes puis, je marcherai Joignant mon pied nu à l'empreinte de vos pas, m'éloigant des ombres qui hantent le Ghetto.
Je chercherai les livres enterrés sous la terre Je lirai les pages que vous avez écrites lors de ces nuits de deuil et de tourmente.
J'ai versé l'eau froide sur mes doigts qui se recroquevillent. Dans la cuisine chaude, j'allumerai les deux chandelles blanches, et je tremperai le pain dans le sel.
Dans la chambre où vacillent les ombres pleure une vieille femme. Son visage ressemble à celui des icônes mais elle porte sur son coeur l'Etoile jaune .
Oh !Salomon ! Porteur de soleil ! Ton sceau de pouvoir est devenu synonyme de mort.
Danse, Fille de Sion à l'haleine tiède... Danse sur les pierres disjointes où se faufilent Triomphantes les herbes du printemps.
Et Moïse traversa le désert...
Je rêve de myrrhe et d'encens pour les cendres profanées qui gisent Sous l'acacia qui se fend...
Peuple aux ailes de lumière en ces longs jours de Diaspora... Peuple cinéfié...
Dieu Né de la douleur de la Sophia
Ainsi Jéhovah Qui parle à son peuple sur la terre de la désolation.
- Au coeur de la lumière, lundi 16 février 2004 par Myosotis
Oublier ses peurs et ses blessures
Habiter le coeur de la lumière
De la source devenir murmure
Faire l'amour comme une prière
Partager sa vie, fondre son âme
Dans un éblouissant corps à corps
Devenir belle, se sentir femme
Faire cadeau de tous ses trésors
Laisser courir ces doigts sur sa peau
Comme mille baisers papillon
S'enivrer de ce souffle si chaud
De ces caresses, de ces frissons
Enfin, fermer les yeux un instant
Pour s'abandonner éperdument
Dans cet utopique sentiment
Qu'en son sein coule le même sang
Ne faire plus qu'un, être le monde
Au-delà du temps et du réel
Homme et femme, la terre féconde
Devenir infini, éternel
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