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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Nota Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.


  • Marc Michelet, le 14 mars 2004

    Vie, ô lente, vie aux lances, qui nous blesse,
    Ta caresse, Pour quand est-ce ? Ta chaleur,
    Pour quelle heure ? Le Temps dresse ses épines
    Qu'il dépose sur nos roses... L'enfant pleure
    Dans le coeur d'un poème de Verlaine.


  • Anne Eau-Nimes, le 14 mars 2004

    Vous me manquiez déjà, Mon Amant, Mon Esthète
    A l'heure ou vous deviez être à ce rendez-vous,
    Qui inflige à mes sens un régime d'ascète
    Et soustrait à mon corps le bonheur d'être à vous.

    Etiez-vous bien, là-bas ? si bien que sous ma bouche ?
    Et ne pensiez-vous pas un instant à nous deux ?
    Je n'en parierais point plus qu'une aile de mouche !
    Et vous pardonne tout en pensant à vos yeux.

    Ainsi tout enrobée de mon désir tenace
    M 'en suis-je allée quérir quelques consolations
    Bonbons, colifichets…..la ruine me menace
    Il n'en tiendra qu'à vous de mes tribulations !

    Allons ! je vous taquine et souffrez qu'il me plaise
    De le faire à l'envie… Bonsoir donc, mon Amant
    Et revenez-moi vite, sur vos lèvres de braise…
    Recevez mes baisers, vrais, profonds et gourmands !


  • Samedi 13 mars, par Julien Santenoy

    Le monde tout autour est violence et chaos
    Ici la guerre, ici l'argent, tout est vulgaire.
    La danseuse en sa grâce caresse la lumière
    Le poète en son coeur tisse un jardin de mots.


    * * *

    Nous marchons dans la vie comme des marionnettes
    Et chaque mouvement est prévu par avance
    Si nous ne savons pas trouver ce lieu de l'être
    Où nos gestes et nos mots deviennent une danse.

    Ecoute ! Il est en toi ce jardin où tu vibres !
    Les fruits que tu désires ne sont pas défendus
    Ecoute la musique, dans la joie d'être libre
    Une joie silencieuse où tout le bruit s'est tû

    Ormis cette musique qui vient du fond des âges
    Et qui à chaque instant murmure en notre coeur
    (murmure de la source qui irrigue la fleur
    Quand dans les profondeurs elle fraye son passage

    Murmure si ténu qu'il est presque un silence
    Et promesse pourtant des floraisons futures)
    Ecoute la musique, et entre dans la danse
    Le Maître de Ballet te guide dans l'azur



  • LES GALETS DE TES YEUX samedi 13 mars par yxel


    La mer ourle
    mon coeur
    de ses vagues vertes
    l'océan engloutit
    le désert
    de ses éclats bleutés
    les oiseaux fleurissent
    le matin
    au soleil levant
    les fleurs s'égayent
    le dimanche
    au printemps naissant

    xxx

    je joue
    de tes sourires
    chaque nuit
    dans ton sommeil
    je chante
    dans ta bouche
    les flocons éclatés
    j'entrevois
    l'infini
    dans chacun
    de tes gestes
    je drappe
    ta nuit
    de groseilles enivrées

    xxx

    quand le vent
    du matin
    sonnera à ta porte
    les lucioles
    faiblement
    absorberont
    la sève du soleil
    les fruits
    de tes mains
    éclateront
    dans l'oubli
    les galets
    de tes yeux
    brilleront
    comme toujours ...

  • Saisons essaimées, le samedi 13 mars 2004 par Uab

    Feuilles d'automnes vous chutez,
    De l'arbre de vie -- c'est inné !
    Tourbillonnez couleurs de feu
    Juste à même le tombeau noir.

    Flocons au seuil de nos mémoires,
    Au seuil des terres et des jeux,
    Vous appliquez un blanc manteau
    Pour couver un printemps nouveau.

    Feuille eau printemps émue rosée,
    Vous jouissez déjà du Léthée
    Pendue au téton de l'été.

    Dieu du pollen t'éternue, môme,
    Les feuilles tombent les cloches sonnent,
    Et vous chutez feuilles d'automnes


  • Samedi 13 mars 2004 par Anne-Marie Carrère


    LE DOUX

    Des beautés se perdent
    Comme des gifles
    La misère et le fade
    S'écoeurent
    Mais
    Il est doux
    Le regard clair.


  • Un bateau, le mercredi 10 mars 2004 par Tim

    il caressait de son vieux bois
    les vagues fatigués
    qui venaient chaque fois
    l'enlacer
    et son mat de vertige
    entre le ciel et l'océan
    son mat qui seul dirige
    parmi la mer que bat le vent
    tendait, comme un cri qui se fige,
    son histoire de mille ans.
    à son bord, oublié de la terre,
    un papier jaune gisait.
    corné, il rassemblait,
    les quatre coins du monde


  • le Sourire, mardi 9 mars 2004 par Saïd Salem (Algérie)

    à qui appartient cette étoile
    qui brille au fond de mes yeux
    coeur amoureux pris au piège
    c'est à qui cette fleur des eaux
    qui pousse sur le bleu des horizons
    elle brille sous cet arc-en -ciel
    en fête d'ailes ce jeu des rimes
    au mélange des saisons
    dans ce désert au silence éloquent
    des muses et sirènes sur cet océan
    de rêves et métaphores exilés
    dont l'âme noble des poètes
    est en marche sur la planche
    des soupirs en amont et en aval
    pour rendre le sourire à toutes les femmes de la terre ?



  • Etoiles, le mardi 9 mars 2004 par Fabrice Cuguen


    La nuit déplie sa grande toile,
    Les étoiles tombent dessus
    Comme des miettes de bon pain
    Que notre regard récupère
    Avec ses petites mains frêles.
    Chacun travaille à ses idées
    Sur le terme si monotone
    Du jour et de ses lassitudes
    Et nous constatons forcément
    Qu'elles seront inoubliables.
    Alors de ces mains visionnaires
    Nous recueillons les bouts de mie
    Scintillants au gré des distances
    Et sur la toile ciré noire
    Nous absorbons leur grand silence ;
    Nous lui attribuons la tristesse
    Si notre cœur saigne de trop,
    La joie si nous parlons d'espoir.



  • Fleur d'émoi, le dimanche 7 mars 2004, par Aude Emmanuelle Hoareau


    L'icône au traits d'enfant sage
    a déployé son pli d'agapè,
    telle une esseulée diseuse d'éternel
    rebondie de rêveries et de parfums d'encore.
    Son sexe cave aux goulots trop étroits est une orange érectile,
    inconscient,
    il s'apprête à suer son pépin de sang
    dans la vapeur des draps,
    à perler son besoin sur les papilles d'un amant.
    La fillette déposée sur le lit de son amant vorace,
    inscrit sa position fœtale dans le supplice des rythmes
    pendulaires.
    Elle appréhende le craquement des os, la friction des peaux ,
    l'élancement des molécules dans les pépites du songe.
    Elle prostitue son tourment entre les doigts plissés
    d'un géant sans visage au reflet calciné
    par la salive du temps,
    infusée dans l'ombre de la chambre.
    Le sein pointé vers l'axe, elle a entrouvert les jambes
    et son aine érubescent dépose sur la peau de l'autre,
    des flocons de matin aigre.
    Lui se glisse et s'enfouit dans la plaie du plaisir
    aux frontières du silence,
    il célèbre la faconde du coulissant Ténor des cieux.
    Il dépose sur la voûte éolienne
    les langoureux baisers de l'émotion qui s'immisce.
    L'eau de sa bouche fraîchit le fantassin brûlé
    par une saisie nouvelle.
    La chair infectée de délice
    se met à bêler en cadence.
    Tel un crotale assombri par la peur de blesser
    il mordille les tissus carmes
    et déploie ses caresses, sur l'horizon vivant.
    Et coule encore l'odeur de femme, flot persistant
    qui se propage dans l'épure du réel
    et fuit de la matière percée,
    jusqu'à inonder les calices de l'enfer.
    En léger déséquilibre sur le flanc du fantasme,
    la pudibonde façonne le prurit de l'envie
    soûlée par le frottement des atomes en sursis.
    Les amants se fondent dans la chapelle du plaisir
    et balaient l'innocence
    dans un cantique filé de chair,
    une prière prononcée sans avent.
    Ils s'aimeront longtemps dans l'éruption des chairs
    le ventre apprivoisé par la pupille du temps.
    Les heures ne sauront plus transformer en grabats leurs
    folies, leurs élans.
    Ils s'aimeront sans fin, dans une fanatique érosion.
    La position bénie, subtile inclinaison baignée d' horizontal
    s'est achevée dans la crue des instants,
    l'orgasme est fulgurant.


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