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correspondances poétiques, Club des Poètes

Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.

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Nota Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.


  • L'Oasis dans l'amer, le samedi 20 mars 2004 par L'Amoriste


    Et la porte s'entrouve de plus en plus rouillée
    C'est la main de l'amour qui vient me réveiller
    De mon sommeil profond je passe dans le rêve
    Avec l'effroi déjà que tout cela s'achève
    Dans le lit du voyage je berce mes errances
    Emportant l'infini de toutes mes souffrances...
    Quand j'empreinte le sentier qui monte en arc en ciel
    Et que mes yeux se brûlent aux couleurs du réel
    Aveugle et divagant je me mêle à la peur
    Inondant de mes pleurs le passé de mon coeur
    Dans ce fleuve salé qui coule la tristesse
    Je tamise sans heure le sable de ma tendresse...
    Qu'importe les songes de mes plus doux désirs
    Et les blessures fatales de mes vieux souvenirs
    j'impose le silence aux voix de mes passions
    Comme une cuirasse protégeant ma raison
    Sur mon triste sourire mes lèvres se sont fermées
    Mes joies et mes envies peut-être s'en sont allées...
    Et puis le jour se lève et me chasse de la nuit
    La porte se referme et se teinte d'oubli
    J'ai le regard fiévreux qui se jette dehors
    Vagabond malheureux s'échappant de mon corps
    Mais au creux du désert il n'y a que ma tour
    Qui brille comme un phare voulant sauver l'amour...




  • le vendredi 19 mars 2004 par Benoît Leuret


    Oh l'ombre oh le jardin
    oh le cri
    laissez-moi de l'erreur l'impalpable tendresse
    et du vouloir la mort au matin qui transpire
    le sable et le silence et l'écoulement lent
    de cette enfance en moi enchâssée dans la chair
    laissez-moi laissez-moi
    la douleur est un sang qui tangue et désespère
    pulse serre et repart et s'éteint sourdement
    la main l'amant l'amante et le vent qui respire
    n'ai-je songé ma vie qu'entre plaie et caresse
    oh l'ombre oh le jardin
    j'entends j'entends le cri !


  • Le Vendredi 19 mars 2004 par Andrée

    A la Duchère
    On est venu
    Guidé par le hasard
    Presque sans but
    Au détour d'un chemin
    Espérant des matins
    Sans galère
    A la Duchère
    Au fil des ans
    Au gré du temps
    Dans les tours
    Dans les barres
    Des amitiés
    Se sont tissées
    A la Duchère
    Les jeunes s'ennuient
    Les grands font des bêtises
    Les parents abandonnent
    Mais les petits
    Ont dans leurs yeux
    Des rêves
    Une étoile qui luit
    A la Duchère
    Les endroits verts
    Nous réconfortent
    Une clairière
    Dans la misère
    De bien des vies
    A la Duchère
    On rit,on pleure
    On naît,on meurt
    Et même on s'y marie
    On prie aussi

    La Duchère
    Le pire ou le meilleur
    Mais ailleurs.....
    Y a-t-il le meilleur ?


  • Solitude, le vendredi 19 mars 2004 par Amy

    Toi, solitude qui me saisit !
    Laisse la parole de l'autre venir à moi,
    Donne moi la chance de connaître ce son qui m'a l'air paisible,
    Laissse moi goûter au plaisir de ne plus être seule,
    Ô amour,
    Montre moi le plaisir d'être aimée

  • Le vendredi 19 mars 2004 par Louis Soler


    1-De la colère jaillit le vide qui coupe l'eau du miroir.
    2-La peur de déchoir amène la tyranie des mots qui est sans partage.
    3-De deux courbes je te dessine. Ces deux courbes me dénoncent aussi bien quelles te suggèrent.
    4-Je met de la gaze devant les yeux éblouis par le ressac des songes. Je fais don au regard des aléas du vent.
    5-Les souvenirs sont des portes étroites.
    6-Le canon d'un fusil approche un temple sacré. Le chant sera troué à jour par une épave.
    7-Je suis l'oiseau menthe. Aucune de mes plumes n'écrit la vérité.


  • Le mercredi 17 mars 2004 par Jemde


    Je ne vois plus voler dans le bleu de tes yeux
    L'oisillon facétieux qui volait autrefois !
    Aurais-tu oublié que la vie est un jeu,
    Un rire qui se rit si possible aux éclats ?


  • HAIKUS , mercredi 17 mars 2004 par Pascale Dahmani


    envolée de piafs
    feuilles pépiant - tremblement
    d'un arbre en sommeil

    **

    l'an nouveau revient
    la neige alourdit les cœurs
    le départ approche

    **

    lorsque vient l'hiver
    l'oiseau entoure l'aimée
    elle rêve de neige

    **

    pétales de neige
    recouvrent d'un blanc silence
    le vieux cimetière

     

  • Les sombres allées., le mercredi 17 mars 2004 par Carla L.


    Le givre a recouvert,
    De ses aiguilles bleutées,
    Le jardin de mon père,
    Et les roses d'été

    ****

    Le vieux aimait sa terre,
    Il a pris ses souliers,
    Son arme et son setter,
    Puis il s'en est allé,
    Parcourir solitaire,
    Les sentiers glacés,
    Sa mémoire de verre,
    Retrouver son passé

    ****

    Le givre a recouvert,
    De ses aiguilles bleutées,
    Le corps de mon père,
    Et les sombres allées.

  • Marche Funèbre, le mercredi 17 mars 2004 par Yannick Jonot


    LA MARCHE FUNEBRE

    Ils passent dans le jardin
    Par les allées de tombes
    Qui bornent les mémoires
    Sur des peaux de chagrin
    Puis se massent en pleurs
    Sous un clocher de bronze
    Grossissant les nuages
    Et les rondes de fleurs
    On peut apercevoir
    du devant de la peine
    Ces quelques orphelins
    Qui s'arrachent le coeur
    Quand l'ivresse de chagrin
    Qui leur gonfle les veines
    Leur laboure le crâne
    Engourdi par les pleurs
    La procession s'ébranle
    Les visages se traînent
    Sur cette traîne d'ombre
    Qui se voûte de peur
    Ils meurtrissent le silence
    Par des grains de sanglots
    Et les cris de tendresse
    Ont perdu leurs échos
    Les torturés se lovent
    A la ronde de bière
    Respirants un sermon
    Et ses quelques prières
    Une minute à se taire
    Avant l'éternité
    Puis la bière se profonde
    Vous allez me manquer


  • Quatrain de Khayyâm, le mercredi 17 mars 2004, par Caroline Blanktsein

    Le jour est beau, la brise est tiède et pure
    La pluie a lavé la poussière de la joue des roses.
    Le rossignol dit à la rose, en une langue antique :
    Toute ta vie enivre-toi de chants et de parfums. "

    Omar KHAYYAM




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