Nota
Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et
mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous
lirez ci-après.
- Sans titre, par Lontano, le lundi 12 avril 2004, 21h48
L'enfant bleue brisa tous les vases de cristal
et fut précipitée des yeux de sa mère dans les cendres de son père.
Elle s'isola dans une bulle de silence,
dans un rond de lune,
un sourire sans mémoire
qu'un trop plein d'émotions submergea.
Du pont de ses soupirs,
elle jeta la clé de son mystère
au fond d'un masque vénitien.
Quand il ouvrit les yeux,
la petite flamme de son regard
noircit le ventre de la page.
Alors, avec des lettres de lumière,
comme si sa bulle montait écrire à l'univers,
elle souffla sur les cendres de l'oubli,
s'aida des sons pour les remettre à leur place
et composa les premiers mots de son histoire :
« La source de mes rêves,
c'est le galop d'un petit cheval
mais la fleur blanche de mon cur
n'a jamais changé de place,
on l'effeuille avec des mots d'amour
que rien ne dépasse... »
-
Mélodie d'amour, le Lundi 12 avril 2004 par Sylvie Pessonier
Ronde de thé
Au parfum d'un printemps
Regard de l'âme
Dans tes yeux veloutés
Entourée par tes caresses
Dont tes cheveux m'enroulent
Je m'isole dans tes bras
Pour oublier le temps
Plongeant dans ton sourire
Qu'une nuit imagine
Docile et caline
J'ai fermé mes yeux
Goûté à tes baisers
Senti contre moi
La brûlure des émois
D'un corps qui se tend
Et parle dans l'amant
D'amour d'un instant
L'évasion d'un moment
Mélodie d'amour
Sur vague de deux
J'entends le bruit du voyage
je pars
-
Une nuit, le lundi 12 avril 2004 par Guillaume
Une nuit où des gens dorment
une nuit où des chats chassent
où tes yeux couleur de terre
regardent vers les étoiles dehors
une nuit où tu t'endors
et la lune qui passe
éclaire de sa lumiére
tes paupières retombées sur un trésor
-
Il est des soirs ... , Lundi 12 avril 2004 par Babette
Il est des soirs,
T'as pas envie d'écrire,
Tant l'évidence est sans espoir,
Tant te manquent les rires.
Il est des soirs,
Tu t'en fiche de l'orthographe,
Tu ne comprends plus rien à la syntaxe,
Tu pleures, ... n'ayant la force de rire.
Il est des soirs,
Où plus rien ne t'atteint
Quand l'incompréhensible te fait serrer les poings
Et que le crayon pleure de désespoir.
Il est des soirs,
T'as plus envie d'écrire,
Les larmes étouffent les rires
Alors, tu jettes ton crayon en hurlant dans le noir !
- La Blessure, Dimanche 11 avril par Michaël Lapointe (18 ans, Québec)
« L'intelligence, pour comprendre,doit se salir. Avant tout, avant même de se salir, elle doit avoir été blessée. » Henri Michaux
et il n'y a que les fous qui me paraissent sains d'esprit et les enfants et les animaux sauf les chiens qui me font penser à vous
la chandelle boit sa cire les minutes font la file et se jettent une après l'autre dans le précipice intouchable et l'aiguille compte sur ses doigts les entreprises possibles et non-actionnées dans l'articulation de la vie
les maisons graves me surveillent tandis que je trotte sur leurs bras les trottoirs
l'oeil lunaire de la nuit silencieusement excitée me guette aussi
le monde entier me regarde attendant que je fasses de lui ce qu'il mérite d'être
tous les trains les avions les bateaux et les autobus partent pour le retour et tout retour revient pour partir à nouveau tous les hommes sont venus pour partir cependant tous partent sans toutefois revenir comme le Monde qui est venu pour partir et qui partira sans jamais revenir
et par chance que cela est comme cela
et il n'y a que les fous qui me paraissent sains d'esprit et les enfants et les animaux sauf les chiens qui me font penser à vous
à vous -dans les trains horizontalement avançants dans les montagnes qu'ils creusent en ligne droite- assurés et effrayés
les singes préfèrent la jungle et ses hurlements surnaturels les enfants préfèrent le Mystère...
- La confusion de la Tour, samedi 10 avril 2004 par Naoutisis
Notre Terre se souvient :
J'espère toi, mon cri que tu résonneras plus fort
Que les paroles de résistances de l'homme fort
Hurlés en juin de guerre
Et qui disparurent dans la misère
Je souhaite que mes poumons implosent
Et qu'en j'ose...
Je voudrais que s'efface ce rayon de soleil menteur
Pour faire place à cette même heure
L'atrocité dont les gens sont capables
L'atrocité dont les gens sont coupables
Pourquoi vouloir comprendre et saisir ses plaintes
Aussi visibles et émouvantes sur cette toile peinte ?
Ce cheval hennissant de douleur
Cette mère se noyant dans ses pleurs
Tenant au creux de son sein amputé
Le corps sans vie et défiguré
De son enfant
De sa chair, de son sang.
Je voudrais que s'efface ce rayon de soleil menteur
Pour faire place à cette même heure
L'atrocité dont les gens sont capables
L'atrocité dont les gens sont coupables
Ces étoiles jaunes par milliers
Les ont tous tués
Les cachant dans des trous
Là où ils se faisaient dévorer par les loups.
Le ciel peut pleurer ses victimes
La lune sera seule dans cette rime.
Je voudrais que s'efface ce rayon de soleil menteur
Pour faire place à cette même heure
L'atrocité dont les gens sont capables
L'atrocité dont les gens sont coupables
Ces avions lancés à vive allure
Pénètrent et détruisent ses murs
Qui abritaient tant de gens ?
Qui abritaient tant de crapules et d'innocents !
Je voudrais que s'efface ce rayon de soleil menteur
Pour faire place à cette même heure
L'atrocité dont les gens sont capables
L'atrocité dont les gens sont coupables
Je ne peux saisir où Dieu se cache
Car il est si bien dissimulé derrière cette hache
Que l'on ne peut pas le voir
Il frappe et laisse ses victimes choirent
Je voudrais que s'efface ce rayon de soleil menteur
Pour faire place à cette même heure
L'atrocité dont les gens sont capables
L'atrocité dont les gens sont coupables
Alors les laves libératrices
Dévalent les vallées autrefois joviales
Elle est une muette spectatrice
De l'horreur qui s'ouvre à nous : abyssale.
Je voudrais que s'efface ce rayon de soleil menteur
Pour faire place à cette même heure
L'atrocité dont les gens sont capables
L'atrocité dont les gens sont coupables !
- Sans toi, le samedi 10 avril 2004 par Aid Houria
SANS TOI
Je suis un corps dénudé en Novembre
Je suis un bébé rassasié, sans éclats de rire
Je suis un chat affamé, tranquille à la vue d'une souris
Je suis Narcisse, privé de sa fontaine
Je suis ces personnes pieuses sans pèlerinage
Je suis ce compositeur sans inspiration
et ce paysagiste sans couleurs.
- NUIT, le samedi 10 avril 2004 par Jacques Rolland
Nuit, grande gueule puante, sans fond,
nuit, effrayante, effarante,
nuit incroyable.
Incroyable, cest le mot !
Lincompréhensible horloge céleste étouffe,
tarit le souffle fragile
qui tout à lheure mimposait lécriture.
Nuit, grande rivale,
effeuillaison de mon enfance, entonnoir
qui aspire toute promesse.
Nuit, agonie de ma soif
qui ne peut franchir les limites terrestres
Ô, moribonde ma soif
au point que la littérature me dégoûterait
sans cette intuition tenace dun possible,
dun ailleurs, dune énigme
qui interroge ce cur brûlant au bord
des mots, des mains, des yeux,
sans cet incompréhensible amour
qui bouscule mon sang, précipite mes mots,
folle et frêle embarcation,
vers la chute de mon poème.
- Les mots d'ici, samedi 10 avril 2004 par Dreampop
Sous les nattes fleuries de tes draps roses
Coulent les mots en flots bouillonnants
Dans tes yeux clairs, la vie tourne éperdument
Au rythme des cors s'enchaînent les mots en prose
Infiniment
Sous les coussins dorés de tes chats assoupis
Le souffle des amants en tourbillons s'envole
Dans la nuit claire résonnent les sons de viole
En rythmes harmoniques, ils jouent les mélodies
Intensément
Sous les corps enlacés, des couples en émoi
Fond la neige en fines gouttes de soie bleue
Transpirant sous ta chair en volutes de joies
S'élancent des rythmes au doux refrain joyeux
Inlassablement
Sous tes mots se cachent d'ineffaçables lettres
Au plus profond de toi, s'égrènent les pleurs
Vapeurs volages, tombent les sons en douce torpeur
En corps encore se lancent les rimes en tête-à-tête
Passionnément
Les chats sont gris toutes tes nuits,
Tu oublies paisiblement
En indicibles roses tu souris,
La vie te porte dans un grand cri
Innocemment
Elle t'envahit, elle te grandit.
De temps présents,
De sa beauté sans fard elle te pare,
Tu resplendis
Eternellement
(Yves pour Ambre, le jeudi 8 avril 2004)
- Regard, vendredi 9 avril 2004 par Jimi Maurice
Je regarde autour de moi
Rien par-ci
Tout par là
Une pensée pour tous
Je regarde par la fenêtre ouverte
Jour d'automne frais
La vie semble s'éteindre
Le reflet des hommes se voit dans la facon qu'il regarde
La vie ne regarde pas elle laisse chance a tout le monde
Le fil des saison s'enchaîne doucement
Comme une mélodie
Les jours s'alonge mais la tristesse repartira
A la manière d'une brise de printemps.
- La vie est un combat quil faut livrer en paix, vendredi 9 avril par jemde
On entendait lété comme un feu de garrigue.
On goûtait le repos comme un sommeil denfant.
On entendait le temps comme un bois qui navigue
Sur un placide étang.
Faut-il quun soir se lève et quun soleil se brise !
Linstant éternisait des étoffes de rêves.
Tout là-bas lhorizon traçait de fines lèvres
Qui murmuraient sans trêve
Des mots couleur de sang :
« La vie est un combat quil faut livrer en paix »
Reflétait locéan.
- Lettre à mon artiste, le mercredi 7 avril 2004 par Aid Houria
Pas très fidèle auditrice ni d'ailleurs ailleurs
Dans mes pensées je suis tantôt là tantôt là -bas
Avec vous je m'amuse à être votre Muse
Je vous écoute et je suis remplie d'envie d'aimer et d'exister encore et encore
Je vous regarde faire votre métier avec amour et passion ,je suis là tout prêt
sagement assise , sagement vêtue, sensuellement éblouie, émerveillée, par votre savoir faire
Je vous lance des regards langoureux vous les capter et vous devenez encore plus émotif , je vous trouble par ma présence, je vous tiens ,...
Vous devenez le peintre de mes pensées , de mes joies et de mes tristesses,
Vous me ressentez ! ! ! vous prenez les couleurs pour en créer d'autres
D'autres couleurs pour me parvenir à ce moment là je vous ressens aussi
Vous avez l'art et la manière de convaincre et d'apaiser les âmes
J'ai l'art et la manière de vous éclairer dans vos profondes pensées
J'allume à chaque rencontre une bougie ,je deviens votre chandelier servant
Excusez mon audace, pardonnez mon impudence ,
Je me permets ces gâteries, ces petits soins, j'ose avec mon artiste
Je ne suis pas étrangère puisque j'habite en vous, je loge dans votre cur, je veille au grain Sur votre âme je lui tiens compagnie je lui raconte les belles choses de la vie...
je la soulage des durs moments passagers je lui rends le sourire malgré tout ,
je lui rappelle toujours l'éternelle existence, l'éternel bonheur, l'éternel amour
Elle retrouve sa paix , sa quiétude, sa grandeur et ses éclats de rires à ce moment là
elle me réponds sagement elle me donne la main et je me remets à vivre et à rire avec elle
nous nous réjouissons à partager nos états d'âmes et nous devenons vos deux Muses fusionnée en une seule
grâce aux voix du silence ,nous dansons la joie des retrouvailles au rythme
de l'intonation des voix nocturnes
vous êtes mon artiste je suis votre Muse, j'existe en vous et je perdure
pas très fidèle auditrice ni d'ailleurs ailleurs
Votre Muse
- (ta bagnole jaune fluo a failli m'avoir, misère
), mardi 6 avril par Anonyme
« Moi j'ai creusé la terre par-delà nos cendres, et j'ai trouvé le soleil, cet ami tout en boule, un hérisson de flammes, qui tremblaient après la traversée de l'univers.
Ô mon amour, nous fûmes écrasés par le tourbillon de l'histoire !
Dans ta main, désormais la caresse des étoiles, tu le sais bien, je pique et je brûle comme un petit animal, qui enfouit son regard dans tes secrets les mieux gardés.
Souffle, souffle encore sur tes si beaux souvenirs ! Ton petit animal t'invitera tout doux par les chemins du tendre, loin du tumulte de la route et ses pièges.
Tu fleures comme un parfum de rose que le mal d'oublier fait vivre. »
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