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correspondances poétiques, Club des Poètes
Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.
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[22 septembre : Poésie féminine]
Amis de la Poésie, soyez les bienvenus.
Après la parenthèse des vacances, nous voilà de retour.
Ci-après, le nouveau forum :

Nota Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

  • Sans Titre, par Jeanne Hyvrard, lundi 20 septembre 2004


    Les iris en Mai donnent l'aubade
    Aux roses de la roseraie

    Allée de la Reine au matin
    Les lampadaires charadent
    Et sérénadent
    A l'abri des sorbiers

    Où sont partis les oiseleurs
    Oiseaux oiselles méfiez-vous
    Ils reviendront avec le jour
    Oiseaux oiselles méfiez-vous
    Ils reviennent toujours

    Le kiosque du gardien
    Dort et rêve
    Derrière la barrière verte
    Pas encore ouverte

    Les anges n'ont pas quitté
    Le sein du ciel
    Pour s'en aller matinaux
    S'ennuyer aux écoles

    Les vieillards tenaces
    Luttent contre le froid
    Qui leur serre la gorge
    Et l'étau osseux
    Qui les tire vers la fosse
    O l'horreur du trou noir
    Mère mère reprends-moi
    Que je sois plus près de toi

    Les malades se retournent
    Têtant l'aube laiteuse
    Leurs plaies et leurs tourments
    Je vous salue Marie
    Donnez-moi mes médicaments

    Et la femme délaissée
    Guette dans l'escalier
    Le bruit des pas aimés

    Mon âme se souvient
    De tous les jours de mes jours
    Je vous salue ma vie
    Pleine de grâce
    Boulevard Pereire
    La beauté règne
    Allée de la Reine
    O ma joie libre et sereine

    Mais c'est l'heure du turbin



  • Création, lundi 20 septembre 2004 par JP Robert

    Sous le souffle étoilé de ma plume
    Au couchant d'un miroir sidéral
    L'or d'un penchant serein s'épanche ;
    Et j'ai senti là le grand souffle minéral
    Des nuits et des aubes ancestrales
    Me confier l'âpre romance des orgueils mal étreints.
    Sous les boutoirs ciseleurs des vents d'airain
    Court l'ombre de mon trait écarlate

  • La Table verte, lundi 20 septembre 2004 par Julia S


    Au fond d'un couloir noir de boue désechée des chaussures d'un vieillard ; au fond d'un trou étroit à la lumière morose : une table verte. Sur le bois craquelant du mobilier usé par le temps et les rencontres, un tache de café : circulaire, perfection à l'odeur du Brésil et de l'Afrique profonde. Une mouche y plante ses narines et hume le liquide en ébullition sous la chaleur assommante d'un été de juillet. A l'extrémité, un vieil homme est assis, balançant sa chaise grinçant au rythme de son va-et-vient incessant et se sa pipe en fumée. Au bout de ses doigts effilochés et vieillis par les rides de l'âge et de l'usure, les nerfs battant à la vitesse de ses tempes pompant sans relâche, la photo d'une femme : SA femme.

    Aussi vieille que ses mains, aussi usée et craquée par les ravages du temps, la photo repose tranquille sous le regard mélancolique du pêcheur, quelque peu assombrie par l'épaisse fumée âcre qui se dégage de sa pipe. Les traits tirés, les cheveux hissés derrière ses oreilles, la femme regarde son mari d'un sourire égaillé. Contraste au plus profond de cette scène que j'observe : la misère contemple le bonheur, un bonheur passé, éternisé sur ce petit bout de papier, là où le temps s'arrête, univers des souvenirs, où reposait tous ses rêves de jeune homme lorsqu'il vu la fille pour la première fois, assise sur une table verte, flambant neuve, au café du coin qui venait d'ouvrir. Ecrin des souvenirs, les lieux comme les photos s'empreignent d'instants précieux qui ont bouleversé nos vies : un café, une table, un homme et une femme… La table verte représente pour cet homme le jalon enclencher de sa vie, son cœur battant à plein poumon, le sourire permanant à en éreinter les joues. Il y trouve son passé et sa vie. Le vieil homme s'évade laissant la table vide. Je m'y assois ; une sensation ineffable m'envahit. Les lieux font vivre les hommes, la vie des hommes y sont gravées ; la table verte me parle, me chuchote l'histoire d'un homme, d'une vie comme le font les pierres, seules témoins de l'antiquité. Les choses se font témoins, et j'y puise émotion, passion, VIE.

  • Sans Titre, lundi 20 septembre 2004 par Carla L.


    Que seule la douceur
    D'une passion sincère
    Répande sur mes peurs
    De joyeuses rivières
    Creusant sous ma pâleur
    Dans les sillons amers
    Des méandres rieurs
    Et des rides légères.

  • Danse marine, le dimanche 19 septembre 2004 par Bulle Corbin

    J'ai entendu ta voix hésitante dans mon oreille-coquillage
    J'ai couru sur le grand chemin
    Déjà je sentais les rayons d'or
    me brûler et les tempes
    et les flancs
    Tu as déchiré la porte sur ton sourire
    de fraîche eau
    Tu as couché sur ton lit la fille
    de braise
    Tu as calmé ses feux de ta pluie
    arc-en-ciel
    et lui prenant la main, tu as bercé
    ses rêves
    Et nous étions la mer
    Et nous étions un songe
    Et nous étions le rire claquant de tant
    D'AMOUR

    * * *

    Dans mon jardin à malices

    Dans mon jardin,
    il y a les oiseaux qui mènent sarabande.
    il y a des violettes violettes qui déplient leurs pétales.
    il y a le camélia paresseux qui ouvre enfin ses fleurs rouges au bonheur du jour
    il y a les derniers narcisses blanc crémeux qui s'offrent un luxe de coeur orangé.
    il y a encore quelques cadavres de feuilles de chênes coincées sous la haie qui pique.
    il y a les minuscules fleurs de fraisiers des bois qui ont pris un petit coup de froid et qui ont roussi.
    il y a le chat orange du quartier , à la queue coupée qui court comme un dératé lorsque je le couvre de minou, minou !
    il y a les mauvaises herbes qui en prennent à leur aise et qui ont le culot de fabriquer des fleurs pour leur reproduction future
    il y a le jardin du voisin qui m'énerve. Qui ? le jardin ou le voisin toujours le ciseau à la main pour couper les cheveux du gazon en brosse ? Les deux !
    il y a les pivoines qui sortent de terre un peu malingres.....mais n'est-ce-pas normal pour des êtres vivants dont les ancêtres sont des chinois mal nourris.
    il y a les iris qui se la jouent "nous les gars en bonne santé" avec leurs feuilles dressées et épaisses et drues et si vertes.
    il y a mon coeur qui court dans le gazon et joue à baiser perché avec le vôtre.
    il y a le bonheur qui court dans le pré et venez avec moi on va le rattraper.

  • Matin de traverse, jeudi 16 septembre 2004 par Gabriel Arnaud

    L'amour dit l'amour
    quand tout se tait et se regarde
    quand tout s'en va et nous revient
    sans crier gare
    un beau matin
    un matin vous savez
    de ces matins mal réveillés
    mal embouchés
    mains agrippées sur un volant
    on voit un ciel
    un bout de soleil et sa lumière
    pas habituelle
    et l'on s'arrête sur le chemin
    on ne bouge pas on n'ose pas
    posé là au bord d'un monde
    que tout à coup l'on aime
    à cet instant c'est bien l'amour
    qui nous traverse
    mais ça ne dure pas
    bruit de moteur
    quelqu'un klaxonne
    faut avancer dans la journée.
    On ne sait pas s'il reviendra
    ce matin là.



  • La lucarne des songes, le dimanche 12 septembre 2004 par Said Salem


    J'ai la manie de compter les étoiles sur les bouts des doigts à travers la lucarne des songes
    dressée en pavillon d'amour et liberté sur le bleu des horizons.
    mais à l'aube des rêves mouillés de rosée le roseau s'incline d'ivresse à embrasser la dernière
    étoile au parfum rare bercer l'oiseau au chant des nostalgies
    Dire vrai ,mes amis ,j'ai la manie de compter mes défauts excepté en ce cas depuis belle lurette
    j'ai le vertige à marcher sur ce rai de lumière pour vous offrir mon coeur en grappes de miel
    vous dire bonjour mes poètes oubliés ...

     

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