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correspondances poétiques, Club des Poètes
Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.
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[11 décembre: Hommage à Blaise Cendrars]

Nota Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

  • Au poète autiste, le 30 novembre 2004, par Josef Bakou,

    Si la muse même
    Ne venait que pour faire couler
    Le noir de ton encre

    Si la misère se déchaînait
    Le froid,
    La haine,
    La guerre

    Et toutes ces choses-là
    Qui ne pardonnent pas.

    Si le blues prenait ta main
    Et la paralysait.

    Si les mots te trahissaient.

    Si ton autisme
    T'enveloppait
    Comme un manteau chaud.

    La musique
    De la rue qui rit
    Sous un petit rayon de soleil
    Qui a échappé à la brume

    Viendra à ton secours …

  • A une passante, le lundi 29 novembre 2004, par Anonyme

    Ne dis jamais je suis de taille
    Et je domine un cœur qui me jalouse
    Je me compare à untel ou untelle
    Mais dis plutôt je suis à l'échelle
    Je suis humaine
    Entrée dans la nuit de tous les jours
    Je vis dans la rue qui sommeille
    Je ne me compare à personne
    La rue oublie mon anonymat
    Je ne suis jamais là pour les vendeurs d'images
    J'offre un sourire à la rue
    A celui qui attend qui ne joue plus
    Qui n'a jamais été de taille
    Que l'on compare au trottoir
    A l'incendie au mépris et plus rien ne va
    Que l'on ne compare plus à personne
    Sinon à ce Roi oublié
    Dont la rue n'est nulle part où croiser sa Vérité.


  • Bouts de Table, Le jeudi 25 novembre 2004 par Jemde


    Les muets des bouts de table
    Auront toujours ma préférence
    Qui regardent et se taisent
    Posés sur le vacarme
    Comme un cheveu de rêve et de silence.

  • Retour, Le dimanche 28 novembre 2004, Pascal DUFRENOY

     

    J'écoute la pluie à l'heure du coucher.
    Un astre s'éteint.
    Au détour du chemin en cavale.
    L'ortie s'égoutte
    Sur les pierres rafraîchies.
    La rivière s'étire dans les plis de l'automne
    Et allume les reflets châtaigne de ta peau.
    Ma vallée mon aimée
    Entourée de nuées et de ruisseaux de jade
    Territoires destinés à nos songes à nos marches

    Tu reviendras

    Le vieil orme t'attend
    Des teintes impossibles au ciel de la cité
    Et le chant de la nuit
    Les amis attentifs qui te parlent aujourd'hui.

     

  • Il pleut, mardi 23 novembre 2004, Erre

    Il pleut des feuilles
    Qui emportent
    En elles l'amer des écueils
    De longs regrets
    Des amours mortes
    Il pleut des feuilles
    Devant ma porte...
    Il pleut des feuilles
    Qui se rouillent
    Aux lourdes gouttes de mes deuils
    A l'eau salée
    Aux pluies qui mouillent
    Il pleut des feuilles
    Sur les gargouilles...
    Il pleut des feuilles
    Qui s'accordent
    En un ballet froid qui s'effeuille
    De pas croisés
    Et de discordes
    Il pleut des feuilles
    Qui se tordent...
    Il pleut des feuilles
    Qui redorent
    Les pages nues de mes recueils
    Tant de secrets
    Trop de remords
    Il pleut des feuilles
    Sur mes aurores...
    Il pleut des feuilles
    Qui m'escortent
    A chaque instant plus loin du seuil
    De tes pensées
    Des années fortes
    Il pleut des feuilles
    Qui m'emportent...

     

  • Lundi 22 novembre 2004, Said Salem (Algérie )

    il y a une lyre
    sur les parois du silence
    au cristal des chimères
    la photo d'un feu poète
    ayant déjà volé cet arc-en-ciel
    aux enfants du soleil
    Il y a un oiseau bleu
    dans cette cage
    chantant nuit et jour
    la mélodie des nostalgies
    au fond d'un coeur amoureux
    qui raconte son histoire aux étoiles
    partager ses secrets avec les muses
    à nous aimer tous semer cet amour à tout vent.

     

  • Essence, le jeudi 18 novembre 2004, Marc Parguel

    Essence

    De mon premier cri en ce monde
    A mon souffle de vie ultime
    J'ai longuement rêvé à tous ceux
    Qui faisaient ma vie
    J'ai senti leur parfum
    Me suis pris dans leurs ombres
    Aux filets de leurs voix
    Je me suis suspendu
    Et j'ai beaucoup appris
    En les écoutant vivre
    Je croyais que je pouvais
    Démêler leurs soucis
    Mais je n'ai jamais pu
    Lire entre leurs lignes ;
    Ce qui faisait vraiment
    L'essence même de leur vie.
    Je me suis pris dans leurs feux
    J'ai bu leur douce lumière
    Me suis imprégné d'eux
    Comme une éponge en vie
    Et j'en suis ressorti
    Couvert d'or, de poussières
    Car j'ai tout ramassé
    Le soleil et la pluie
    Mais j'ai beaucoup appris
    En les écoutant vivre
    Je croyais que je pouvais
    Démêler leurs soucis
    Mais je n'ai jamais pu
    Lire entre leurs lignes ;
    Ce qui faisait vraiment
    L'essence même de leur vie.

  • Retour, Le 15 novembre 2004 , Didier Girault

    Revenu, perdant, d'un combat qui n'a pas eu lieu,
    Il s'assied près d'un feu.
    Les cicatrices des compromis
    Courent dans ses pensées.
    Les renoncements ont sectionné son âme.
    Ton silence-présence le charme.
    Ta parole distille un élixir de jouvence.
    Il boit au retour du sens.

     

  • Au-Delà, lundi 15 novembre 2004, par Christb

    J'aime ces vieux assis sur les bancs qui se racontent des
    histoires de loups aux odeurs de fougères , et leurs
    vieilles amours errantes dans les forêts d'automne aux
    musiques de faons . J'aime le silence des pierres quand
    les vieux s'en vont frappant l'air de leurs cannes et que
    loin loin comme à proximité de notre avenir , la route
    se courbe d'un ultime dos d'âne.

  • Les enfants de la nuit, dimanche 14 novembre 2004, par Anonyme


    Jadis, leurs yeux ne brillaient que pour une étoile,
    la Vierge des églises.
    Quand la main du profanateur tenta de la ravir,
    la nuit sortit ses crocs plus luisants qu'une aurore
    et le jour connut le sang de la mémoire…
    Amis, si tu veux que le cœur de la vie te regarde,
    ne viens pas à Elle avec tes mains de pendus
    comme un poignard.
    Dans la forêt,
    c'est le cœur qui écarte les branches
    devant les yeux de la nuit.
    Ecoute au clair de lune…
    Elle a passé ses mains de louve devant les yeux du voyant.
    Désormais, il n'entend rien que son cœur.
    Ô mes enfants, lacérez ce bandeau de silence
    qui m'empêche de parler !

     

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