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correspondances poétiques, Club des Poètes
Tous les jours, nous recevons des dizaines de messages venus de tous les coins du monde. Regulièrement, nous mettons en page quelques-uns des poèmes (dans la rubrique Poésie en marche) et des articles qui nous sont proposés. Ci-après, nous vous proposons de découvrir quelques fragments de notre correspondance.
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En 2005, TENIR L'ÂME EN ETAT DE MARCHE.
LE NOUVEAU PROGRAMME EST EN LIGNE.

Nota Bene : Tous les messages et poèmes sont lus chaque jour par nous et mis en ligne ici, avant la sélection hebdomadaire que vous lirez ci-après.

  • L'enfant, le dimanche 13 février 2005 par Bérège


    Sans bruit, suspendant le temps,
    J'épie, fragile et curieux,
    Sa tête blonde penchée sur un devoir rebelle.

    ...

    Il n'est pas loin le temps,
    Où je contemplais, heureux,
    Sa tête rose penchée sur le sein maternel.

    ...

    Et je soupire en pensant au temps,
    Où il s'en ira, amoureux,
    La tête penchée tendrement sur une épaule frêle.


  • 4-1 romantique pour mon lapin, le samedi 12 février 2005 par Jemde


    Je trouverai les mots pour emperler tes yeux
    Pour saupoudrer ta voix d'un nuage de rire
    Je trouverai les mots pour à la fois t'offrir
    Des pluies ensoleillées et des soleils pluvieux

  • Une Ile, le samedi 12 février 2005 par Viviane Lamarlère

    Pour rire..

    « Tes baisers ont parfois comme un goût de morsure
    Et leur sel est rongeur
    Croquant mes beaux récifs.. »
    Disait, le regard noir, à la mer en fureur
    Une Ile décidée à panser ses blessures
    En des ailleurs festifs.
    J'ai convoqué ce soir trois requins
    Un narval et mon ami le poulpe
    Et même un poisson-scie..
    Tu peux battre ta coulpe !
    Les bêtes ouvrières n'ont le geste mesquin.
    Adieu, Adieu, mon océan promesse, mon rêve célibataire, ma solitaire course, je vais vivre ma vie !

    Une Ile..

    On s'imagine qu'une Ile
    Eprouve attachement
    Pour la terre qui l'étreint et les flots qui la battent
    Impoliment
    Chaque jour ? Trop facile !
    Une Ile, regard périscopique
    Ca connaît la révolte, le chagrin ou la haine
    Ca n'est pas simplement posée
    Dessus les eaux.
    Ca rêve aussi parfois de rompre quelque chaîne
    Boire de l'exotique,
    Embrasée
    Connaître d'autres peaux.
    Ca a soif d'absolu
    De parfums et de danses
    Une Ile, une fois
    Libre, inspecte pensive le cuir chevelu
    De la mer que dépeignent insolences
    Trainées de chantonnants pavois.
    Et puis quand elle a pris
    Le large,
    Celui qui souffle chaud
    Vers l'horizon millefeuilles des brises enivrantes,
    Elle fait comme les autres depuis la nuit
    Du monde : attendre les bateaux.
    Leur offre le mirage d'une anse bien galbée,
    Les séduit, les repousse, les attire, les embrasse,
    Une fois captivés d'un seul coup les fracasse
    Et regarde leurs os sur le sable, navrée.
    Pendant ce temps les hommes
    Accusent les baleines.
    Normal.

    Une Ile ?
    Parasol voyageur des poissons !

     

  • Poème barbare, samedi 12 février 2005 par Jamie moon dayiti

    Ce texte est dédié à Jorge semprun et à JP Rosnay et à tous ceux qui ont connus l'expérience des camps (et à la mémoire de Desnos un grand poète)

    A Auschwitz germent des demains aux cheveux blancs dans l'emmurement de l'histoire
    Le silence se mêle à la froidure de la nuit pour conter ses déboires
    La peur éclate les pierres dans le frisson d'un souvenir
    Que doit- on retenir Auschwitz ou ses bourreaux
    N'est- elle pas barbare de faire la guerre après
    Ils étaient des millions à trainer leur vie ici comme une ombre vagabonde à travers les ronces
    du désespoir et à travers l'immonde nuit de la défaite
    Ils portaient leurs étoiles comme un ciel clément
    d'autres arboraient leurs triangles sans nulle géométrie
    Les journées s'effeuillaient au vent des tracts et de l'espoir comme les pétales fanés
    de la monstruosité humaine
    Que doit-on retenir Auschwitz ou ses bourreaux
    [...]
    Au loin le tintamarre de la honte annoncaient d'autres guerres

  • Une goutte de pluie, samedi 12 février 2005 par Viviane Lamarlère


    Une goutte de pluie
    S'étale liquoreuse
    Et sa soeur aux encore tremblants
    Amoureuse
    La suit
    Une goutte de pluie
    Cherchant la vérité
    Glisse au bord de mes lèvres
    Hésite danse et reve
    S'ébandonne et s'enfuit
    La pluie sait elle aussi le crissement timide, l'effroi au gout de miel du brin d'herbe au fourreau arraché ?
    Je n'avais pas senti venir l'orage,
    Je n'avais pas..
    Je..
    Une goutte de pluie
    Se déguise en chemin,
    Innocente, ses pas sur ma peau se font scribes
    Et des signes pépient.
    Une goutte indocile
    Galope sur ma joue
    Roule avec insolence un délicat frou-frou
    S'échappe volatile
    La pluie est-elle triste de tomber du ciel, de quitter son nuage sans avoir dit adieu ?
    Je n'avais pas senti venir l'adieu
    Je n'avais pas..
    Je..
    Dans la perle liquide
    Des robes se dessinent
    Baies, ocelles caprines
    Au doux regard limpide
    Dans la goutte furtive
    Un cheval qu'on devine aux gaités minuscules
    S'esquive, funambule
    Venu d'une autre rive
    La pluie sait-elle aussi le desespoir de vivre ?
    La pluie sème sabots et galops sous l'orage
    Au pays de ta peau coulent des rus sauvages..
    Je n'avais pas senti venir la fin
    Je n'avais pas..
    Je..
    Laisse moi pour toujours
    Retirer mes deux mains
    Mon Amour....

     

  • Le vendredi 11 février 2005 par Chris Verlon

    Suivre un sentier jusqu'à la mer, aller vers l'envers du décor. Cueillir les mots qui poussent sur le sable, les offrir au soleil levant.

    Siffler pour appeler l'automne, marcher plus vite que mes rêves, rattraper tous mes gestes manqués, m'égarer pour mieux te retrouver.

    Signifier jusqu'à ce que tu comprennes, essouffler de "pourquoi" chacun de mes réveils, mesurer mon désir à l'aune des printemps. Dormir auprès de toi, jusqu'au prochain Jusant.

    SUR UNE PLAGE, JUSTE POUR REVER.


  • Coquillage, le vendredi 11 février 2005 par Alain Hannecart

    Un simple enfantillage sculpté par le vent
    les personnages très droits ont des visages bonhommes
    Un rond c'est un nez une bouche une oreille un arbre
    avec des feuilles le soleil joue dans les nuages

    _________________

    la mer s'y réfugie comme dans une église
    où la lumière pénètre entourée de vitraux
    De jolies voix s'y font entendre des chœurs d'enfants
    une musique d'orgue comme un parfum d'encens

  • Algérie , le jeudi 10 février 2005 par Myriam Gimenez

    Algérie terre de silence lieux dérobés à ma mémoire à naître bourgeon d'une souche sans nom au flanc des cités une fêlure d'âme tourmente une obsession de traces née coupable d'un désir avorté souffrante souillure dans un miroir à l'état civil humiliation brûlure au visage sur ma peau la nausée du raton avec en toile de fond la détresse de l'abandon Maghreb ma menace mon désert mon exil intérieur des journées vaines suinte l'ennui

    sinistre en mer la tempête est du voyage la pluie plombe la Méditerranée le vent souffle le rappel des réfugiés entre ciel et eau un tumulte d'émotions la morsure des embruns la fureur des flots l'infini de l'horizon au plus profond le repos des brumes dissipe les ténèbres le relief déchiqueté annonce le contentieux un monde deux sexes une face indigne recouvre l'impudeur d'un voile au morne du regard le lamento des femmes à corps perdu dans les déchirures de la danse fille et déjà suspecte échouée au port

    la frontière est à quai au cordon de police les ordres claquent la foule est hostile la révolte gronde dans la ville l'effroi des armes amplifie le malaise en miasmes les souvenirs collent au lugubre des façades les rafles dans les rues l'air vicié du temps à tuer l'attente prolonge le rendez-vous manqué avec la branche bannie du pays hier nostalgie aujourd'hui présence viol des regards à l'arrivée tant de réserve face à la parenté en visite pour la première fois.


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