Fondé en 1961 par le Poète et Résistant, Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable" parce qu'elle est 'l'anti-polluant de l'espace mental", "le contrepoids et le contrepoison d'une existence qui tend à faire de nous des robots". Tous les soirs, du mardi au samedi, nous organisons des récitals au 30 de la rue de Bourgogne à Paris. Depuis 1996, sur Internet, vous pouvez découvrir les poètes que nous aimons, vous tenir au courant de l'agenda de nos soirées, découvrir notre podcast, communiquer avec nous et suivre au jour le jour toutes nos aventures poétiques. Bienvenue en Territoire de Poésie.
La poésie est vivante, vive la poésie.

Haféz

Le Club
desPoètes

depuis 1961

Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, et animé par son fils Blaise, le Club des Poètes a pour vocation de "rendre la poésie contagieuse et inévitable". Découvrez ici l'agenda de nos soirées, l'actualité de notre podcast, et une anthologie commentée des poètes que nous aimons.
30 rue de Bourgogne
75007 Paris
métro 13 Varennes

· UN POÈME · · UN POÈME ·
Fondé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay et sa Muse et épouse, Tsou pour « rendre la poésie contagieuse et inévitable »

Du mardi au samedi
De 19h à 01h
Fermé dimanche et lundi
paris - 12 octobre 2024 - page 6
histoire
Né à Shiraz aux environs de 1320, Khodja Shams-eddine Muhammad, plus connu sous le pseudonyme de Hafiz (celui qui connaît le Coran par coeur), est, avec Saadi, Firdousi et Khayyâm, un des quatre poètes unanimement reconnus en Iran. Le père de Hafiz aurait émigré d'Ispahan à Shiraz où il serait mort durant la petite enfance du poète, laissant sa famille dans la plus grande gêne. Dans un centre de civilisation islamique aussi florissant que le Shiraz de cette époque, d'humbles débuts n'étaient qu'un désavantage relatif et il est plausible qu'Hafiz ait reçu une éducation classique achevée. Ses vers portent témoignage de sa connaissance de l'arabe, des sciences islamiques et de la littérature persane. On suppose qu'il était en possession de son talent de panégyriste avant l'âge de 30 ans, puisqu'un de ses plus célèbres poèmes mentionne avec nostalgie d'autres notables du Shiraz de cette période (V 1350), dont le souverain lui-même.
On situe traditionnellement vers 1368 la publication du Diwan, bien qu'aucun manuscrit de cette version ne soit connu. Malgré toutes ces imprécisions biographiques, une certitude demeure : Hafiz fut le premier à donner au panégyrique une forme lyrique. Il cultiva notamment à un niveau de perfection inégalé , le ghazal, une des formes anciennes de la poésie iranienne consacrée aux confidences mystiques, à l'expression des joies et des souffrances de l'amour, et dont les thèmes, communs à la poésie lyrique persane, sont le vin, l'amour, les plaisirs de la nature et le mystère qui gouverne le destin de l'homme.
Mme Turki

Moisson mystique

Je vis le champ vert du ciel
La faucille de la lune

Je pensai à mes semailles
et au temps de la moisson

Je dis au sort "ton sommeil
laissa surgir le soleil"

"De ton passé malgrè tout"
dit-il "point ne désespère"!

Si tu t'en vas, pur et nu
comme au ciel va le Messie

De ta lampe, cent rayons
monteront juqu'au soleil

Garde-toi de ton étoile
car elle a par imposture
Pris à Kavû sa couronne
et à Khesrô sa ceinture

L'anneau d'or et de rubis
peut alourdir ton oreille
Mais la beauté n'a qu'un temps
Ecoute bien ce conseil!

Et du grain de ta beauté
que le mauvais oeil s'éloigne
Car elle tient en échec
et la lune et le soleil

Que le Ciel ne vante pas
sa grandeur car, en amour,
le tas de lune est un grain
deux grains l'épis des Pléïades

Au feu de l'hypocrisie
la récolte de la foi
Brûlera. Hâfez, jette ta robe de bure et va!